Dvdclassik : cinéma et DVD

wontolla a écrit :NB: On pourrait transférer tout cela dans un topic sur la communication des distributeurs !

C'est fait. Et l'on pourra du coup parler de la distribution des films en général sans limiter la discussion aux accords de confidentialités imposés par les studios aux journalistes.

On pourrait par exemple reparler de Drug War ?
Parce que je l'attendais beaucoup, ce BR fin janvier qu'on aurait pu trouver partout. A la place, c'est sortie salles (technique ?) en discussion...

Je sors d'une journée organisée par Lumière (trois films au programme: Diplomatie, The Keeper of Lost Causes et N'importe qui.
Je ferai un écho des deux premiers dans le topic des films 2014. Et, pour le dernier... ben embargo ! surprise n'est-il pas !
Et il est précisé sur le document que cela s'entend aux réseaux sociaux (cf. Tweeter, Facebook, forums) !
Au-delà de cela, bonne communication pour une majorité de bons films. Bonne ambiance.
Et question "marketing", nous avons été reçu comme des petits princes (petit-déjeuner, déjeuner, cadeaux...) mais cela ne nous (m') empêchera pas de garder un esprit critique.

Merci d'avoir déplacé et étendu le topic à d'autres dimensions que l'embargo.

Et après, vous avez mangé quoi à midi ?

tenia a écrit :On pourrait par exemple reparler de Drug War ?
Parce que je l'attendais beaucoup, ce BR fin janvier qu'on aurait pu trouver partout. A la place, c'est sortie salles (technique ?) en discussion...

On peut effectivement en discuter, parce que c'est vraiment un domaine dans lequel le marché local ne suit pas l'évolution des usages. Autrefois, il était logique, de par la séparation en territoires, qu'un film sorte à un moment dans un pays, et puis qu'il sorte plus tard en France, parfois jusqu'à 3 ou 4 ans plus tard. Il fallait qu'un distributeur s'y intéresse, que le prix demandé ne soit pas trop élevé, que le distributeur trouve le temps d'intégrer le film à son line-up de l'année...
De toute façon, le spectateur lambda ignorait que le film était sorti 3 ans auparavant aux Etats-Unis (ou ailleurs), pour lui le film sortait à sa sortie France, et le reste n'était pas intéressant.

Internet a totalement rebattu les cartes, on est informé des sorties des films en temps réel, et on peut même les commander à l'étranger avant même de savoir s'ils vont sortir en France (que ce soit en salle ou en vidéo), quand on ne les a pas vu par téléchargement illégal ou en streaming...
Bref, le calendrier "normal" des sorties pour les films nécessitant une mise en valeur distributeur est de moins en moins opérant, et apparait même comme illégitime aux yeux du public local, notamment français.

PS : pour Julien, j'ai mangé du poulet au curry, pas mal mais pas très épicé...

J'ai pas encore bouffé moi ! D'ailleurs je vais y aller... J'ai une barquette de moules/frites en surgelé qui m'attend. (On peut aussi ouvrir un topic gastronomie pendant qu'on y est.)

julien a écrit :Et après, vous avez mangé quoi à midi ?

Petit déjeuner: mini-croissants, mini "couques aux raisins" (belgicisme probablement), mini pains au chocolat, café, thé, jus d'orange. Puis Diplomatie.
Déjeuner: buffet d'entrées, buffets de plats chauds, buffet de fromages, buffets de desserts, boissons off course suivi de The Keeper of Lost Causes.
Et café à 15h00 entre deux films ! et donc avant N'importe qui.

Par rapport à l'intervention de cinephage, il y a aussi une situation particulière, du moins en Belgique.
Pour avoir certains films à haute valeur, des distributeurs sont contraints de prendre un package qui en contient plusieurs moins bons (voire carrément mauvais).
De même certains d'exploitants de salle m'ont signalé qu'ils ont eux aussi avoir tel bon film à condition d'en prendre 4 autres qu'ils considèrent comme mauvais et ne devant même pas tenir la semaine !

wontolla a écrit :Par rapport à l'intervention de cinephage, il y a aussi une situation particulière, du moins en Belgique.
Pour avoir certains films à haute valeur, des distributeurs sont contraints de prendre un package qui en contient plusieurs moins bons (voire carrément mauvais).
De même certains d'exploitants de salle m'ont signalé qu'ils ont eux aussi avoir tel bon film à condition d'en prendre 4 autres qu'ils considèrent comme mauvais et ne devant même pas tenir la semaine !

Je ne pense pas que ce soit une situation si particulière : quand tu vois tous les fonds de tiroir (principalement américains) qui sortent en salles en juillet, et éparpillées un peu partout sur l'année, ça prouve que c'est un système bien rôdé.

cinephage a écrit :On peut effectivement en discuter, parce que c'est vraiment un domaine dans lequel le marché local ne suit pas l'évolution des usages. Autrefois, il était logique, de par la séparation en territoires, qu'un film sorte à un moment dans un pays, et puis qu'il sorte plus tard en France, parfois jusqu'à 3 ou 4 ans plus tard. Il fallait qu'un distributeur s'y intéresse, que le prix demandé ne soit pas trop élevé, que le distributeur trouve le temps d'intégrer le film à son line-up de l'année...

Internet a totalement rebattu les cartes, on est informé des sorties des films en temps réel, et on peut même les commander à l'étranger avant même de savoir s'ils vont sortir en France (que ce soit en salle ou en vidéo), quand on ne les a pas vu par téléchargement illégal ou en streaming...

Le souci de fond n'est même pas là, je trouve. C'est juste une question de visibilité nationale des films. Là, pour le coup, je pensais voir Drug War, dont je lis depuis 6 mois que c'est génial, pépère chez moi en BR. Et hop, sans communication aucune, on me dit que le BR ne sort plus fin janvier, que c'était une erreur jamais corrigée, et que PEUT-ÊTRE, y aura une sortie salles un jour, on sait pas, ça se discute. Et rien ne dit que ce ne sera pas uniquement 40 copies parce que soyons honnêtes, c'est pas comme les Johnnie To sortaient sur 500 copies France, quoi.

Au delà de l'import et tout le toutim, ça signifie surtout que des films vus par certains critiques (et là, pour le coup, y a pas d'embargo, hein) sont invisibles pour le commun des mortels.

Donc, au final : les films que tu veux voir, on a pas le droit de te dire si c'est bien ou pas. Par contre, ceux qu'on te dit que c'est génial, tu peux pas les voir. C'est pratique, quand même.

Et après Drug War, pour rester sur le continent asiatique, je voudrais Outrage Beyond de Kitano, sorti au Japon en 2012. Ça colle parfaitement avec l'ancien modèle que Cinéphage évoque. Mais c'est tout de même étrange. Le premier volet avait été un succès, à la même époque la France avait d'ailleurs célébré Kitano comme jamais auparavant, entre autres avec l'expo à la fondation Cartier. Depuis, on dirait que le cinéaste n'existe plus...
Je vais finir par me commander le blu US qui sort la semaine prochaine, j'en ai marre d'attendre.

tenia a écrit :

cinephage a écrit :On peut effectivement en discuter, parce que c'est vraiment un domaine dans lequel le marché local ne suit pas l'évolution des usages. Autrefois, il était logique, de par la séparation en territoires, qu'un film sorte à un moment dans un pays, et puis qu'il sorte plus tard en France, parfois jusqu'à 3 ou 4 ans plus tard. Il fallait qu'un distributeur s'y intéresse, que le prix demandé ne soit pas trop élevé, que le distributeur trouve le temps d'intégrer le film à son line-up de l'année...

Internet a totalement rebattu les cartes, on est informé des sorties des films en temps réel, et on peut même les commander à l'étranger avant même de savoir s'ils vont sortir en France (que ce soit en salle ou en vidéo), quand on ne les a pas vu par téléchargement illégal ou en streaming...

Le souci de fond n'est même pas là, je trouve. C'est juste une question de visibilité nationale des films. Là, pour le coup, je pensais voir Drug War, dont je lis depuis 6 mois que c'est génial, pépère chez moi en BR. Et hop, sans communication aucune, on me dit que le BR ne sort plus fin janvier, que c'était une erreur jamais corrigée, et que PEUT-ÊTRE, y aura une sortie salles un jour, on sait pas, ça se discute. Et rien ne dit que ce ne sera pas uniquement 40 copies parce que soyons honnêtes, c'est pas comme les Johnnie To sortaient sur 500 copies France, quoi.

Au delà de l'import et tout le toutim, ça signifie surtout que des films vus par certains critiques (et là, pour le coup, y a pas d'embargo, hein) sont invisibles pour le commun des mortels.

Donc, au final : les films que tu veux voir, on a pas le droit de te dire si c'est bien ou pas. Par contre, ceux qu'on te dit que c'est génial, tu peux pas les voir. C'est pratique, quand même.

Les films vus par les critiques et pas par le public, ça existe depuis toujours. Le lieu de découverte des films par la critique a longtemps été les festivals. Après, tous les films vus et commentés n'étaient pas forcément distribués.
En revanche, tenia, ton post illustre parfaitement comment l'internet vient court-circuiter les stratégies usuelles (comprendre anciennes, voire archaïques) de communication. Tu es au courant avant même qu'aucun des partis intéressés n'aie eu l'occasion d'exprimer la moindre prise de position, la moindre annonce. Tu connais la "réputation" du film, et même les spéculations sur les supports et dates de sortie. Pourtant, à ma connaissance, aucun agent économique, distributeur ou éditeur, n'a fait d'annonce officielle.
Et pourtant, tu es contrarié, parce que la filière "réelle" est complètement à la ramasse derrière les échanges internet, et qu'une rumeur qui te plaisait a été contredite par une autre rumeur qui te convient moins...

Encore un exemple d'embargo qui ne tient pas compte des réalité du web...

Tout à l'heure projection presse de 3 Days to Kill (McG) avec Amber Heard et Kevin Costner (sur un scénario de Luc Besson !!!).
Nous devrons signer un embargo jusqu'au 19 mars...
Mais le film est déjà noté et commenté sur IMDB: près de 40 recensions dont même une en français canadien !

Mise à jour: finalement il n'a rien fallu signer et l'attaché presse à signalé qu'elle faisait confiance !

MAJ: orthographe

Une politique d'embargo plus intelligente pour Divergent (Neil Burger) qui sort le 2/4 en Belgique et le 9/4 en France.
Comme il sort officiellement aux USA le 21 mars... l'embargo prendra fin le 22 mars. L'attachée presse a signalé qu'avec Internet la confidentialité serait vaine après la sortie américaine.
En revanche, on a gardé les "bonnes" habitudes: nous avons dû remettre les GSM et tablettes; il y avait une surveillance visuelle dans la salle durant la projection.

cela me rappelle légèrement la disponibilité de certaines illustrations DVD en fonction du territoire ...

on se demande parfois à quoi cela sert d'avoir fait l' Europe et de conserver une mentalité grégaire ...