Dvdclassik : cinéma et DVD

Colqhoun a écrit :Quand on voit la quantité démesurée de films noirs, de westerns et autres comédies musicales qui sortaient à une certaine époque, je ne vois pas vraiment de grosse différence avec le cinéma d'aujourd'hui qui nous blinde de de films de superhéros, d'actionner et de cinéma de genre.

Oui mais à cette époque là, tu avais de grands stylistes dans le cinéma qui imposaient un style et qui ont d'ailleurs contribué à inspirer et à revitaliser le nouveau cinéma hollywoodien des années 70. Les Scorsese, Bogdanovitch, De Palma, Friedkin et autres... Rien, que dans le cinéma français, t'avais Melville, t'avais Godard, t'avais Rohmer, t'avais Chabrol, t'avais Louis Malle, t'avais Resnais... Tout ces réalisateurs ont contribué au rayonnement artistique et à la vitalité économique du cinéma. Aujourd'hui, t'as pas de personnalité aussi forte, qui impose un style formel aussi novateur. C'est ça la différence.

julien a écrit : Aujourd'hui, t'as pas de personnalité aussi forte, qui impose un style formel aussi novateur. C'est ça la différence.

Si.

Chabrol, grand formaliste

Et en plus, je croyais qu'on se fichait de la forme pourvu qu'il y ait une bonne histoire

Comme Cinéphage, ce sera ma première et dernière intervention dans ce topic.

Vas-y cite les.

En même temps la notion de décadence en art n'est pas totalement infondée et il existe plusieurs exemples dans l'histoire (je parle pas que du cinéma). Si on me dit aujourd'hui que le cinéma italien est moins bon que dans les années 50-60 je vais pas m'en offusquer.

julien a écrit :Aujourd'hui, t'as pas de personnalité aussi forte, qui impose un style formel aussi novateur. C'est ça la différence.

James Gray, Michael Mann, Paul Thomas Anderson, Bruno Dumont, les frères Dardenne, Quentin Tarantino, Brad Bird, Guillermo del Toro, les frères Coen, Steven Soderbergh, Lars von Trier, Bong Joon-Ho, Alfonso Cuaron, David Fincher, Matteo Garrone, Denis Villeneuve, Bertrand Bonello, etc.. etc... etc... En voilà des réalisateurs qui contribuent au rayonnement artistique et à la vitalité économique du cinéma.

mannhunter a écrit :Les studios ont réduit leurs dépenses et n'investissent plus dans les films dits du "milieu", les œuvres un peu ambitieuses dont le budget tourne autour de 30 millions de dollars. On produit facilement de petits films indépendants (leur commerce lors du dernier festival de Sundance a été fructueux) ou de grosses « machines », mais, pour le reste, il faut se battre bec et ongles.

Le bilan dressé par cet article rejoint ce que déclarait Pascal Laugier à la sortie de "The Secret", revenu de son expérience hollywoodienne:

Intéressant cette vidéo. Cela rejoint un peu ce podcast sur le cinéma de genre : https://itunes.apple.com/fr/podcast/pla ... d493248103

Pascal Laugier : "Les années 80 sont la pire décennie de l'histoire pour le cinéma".

supfiction a écrit :Pascal Laugier : "Les années 80 sont la pire décennie de l'histoire pour le cinéma".

Complètement ivre le père Laugier.

Colqhoun a écrit :

julien a écrit :Aujourd'hui, t'as pas de personnalité aussi forte, qui impose un style formel aussi novateur. C'est ça la différence.

James Gray, Michael Mann, Paul Thomas Anderson, Bruno Dumont, les frères Dardenne, Quentin Tarantino, Brad Bird, Guillermo del Toro, les frères Coen, Steven Soderbergh, Lars von Trier, Bong Joon-Ho, Alfonso Cuaron, David Fincher, Matteo Garrone, Denis Villeneuve, Bertrand Bonello, etc.. etc... etc... En voilà des réalisateurs qui contribuent au rayonnement artistique et à la vitalité économique du cinéma.

Merci

Colqhoun a écrit :

supfiction a écrit :Pascal Laugier : "Les années 80 sont la pire décennie de l'histoire pour le cinéma".

Complètement ivre le père Laugier.

Ivre et complètement à la masse. Je suis sur que si on cherchait dans ses itw il citerait Evil Dead, Hellraiser et autres comme influences premières de son cinéma

Il passe en ce moment sur Canal + un documentaire plutôt intéressant appelé Newlywood et qui parle des bouleversements de l'industrie américaine depuis une dizaine d'années avec le développement de la VOD, de Youtube, etc...
La conclusion assez triste, c'est qu'aujourd'hui les seuls formats rentables sont les gros blockbusters et les petits films (qui forcément au pire perdent peu et dans quelques cas peuvent être le jackpot comme pour Paranormal Actvity - d'où la profusion de found footage depuis 5 ans).
Le cinéma du milieu (entre 20 et 50 millions de dollars) semble quasiment condamné puisque difficilement rentable aujourd'hui. Or c'est justement la gamme de budget de la plupart des drama et films plus adultes.

Diificile d'imaginer qu'un cinéma de qualité riche/varié/audacieux et indépendant puisse émerger d'Hollywood uniquement dans le mumblecore et le found footage. Est-ce que le mumblecore peut être le nouveau "Nouvel Hollywood" ou une nouvelle Nouvelle Vague?

Colqhoun a écrit :

julien a écrit :Aujourd'hui, t'as pas de personnalité aussi forte, qui impose un style formel aussi novateur. C'est ça la différence.

James Gray, Michael Mann, Paul Thomas Anderson, Bruno Dumont, les frères Dardenne, Quentin Tarantino, Brad Bird, Guillermo del Toro, les frères Coen, Steven Soderbergh, Lars von Trier, Bong Joon-Ho, Alfonso Cuaron, David Fincher, Matteo Garrone, Denis Villeneuve, Bertrand Bonello, etc.. etc... etc... En voilà des réalisateurs qui contribuent au rayonnement artistique et à la vitalité économique du cinéma.

Libre à toi de les considérer comme aussi intéressant et passionnant mais pour moi ces réalisateurs n'apportent pas des innovations aussi conséquentes que ceux de la nouvelle vague. Après c'est vrai qu'il y a des réalisateurs louables et qui ont du style. Je suis d'accord.

julien a écrit :En vérité ça fait un moment que c'est mort. Mais c'est pas seulement Hollywwod. C'est un phénomène mondial. Tu n'as plus de grand stylistes comme tu pouvais avoir à une époque. Des réalisateurs qui apportaient du sang neuf, en proposant une vision et une grammaire cinématographique nouvelle. C'est ça que l'on a perdu.

Je radotais
Tu radotais
Il radotait
Nous radotions
Vous radotiez
Ils radotaient

Je radote
Tu radotes
Il radote
Nous radotons
Vous radotez
Ils radotent

Je radoterai
Tu radoteras
Il radotera
Nous radoterons
Vous radoterez
Ils radoteront

C'est chiant, hein? Oui, mais fallait pas commencer.

julien a écrit :Libre à toi de les considérer comme aussi intéressant et passionnant mais pour moi ces réalisateurs n'apportent pas des innovations aussi conséquentes que ceux de la nouvelle vague. Après c'est vrai qu'il y a des réalisateurs louables et qui ont du style. Je suis d'accord.

Oui enfin, regarde l'histoire de la peinture. Il n'y avait pas non plus des innovations conséquentes toutes les 2 semaines.
Et en l'état oui, je considère ces réalisateurs comme apportants, chacun à leur manière, de la nouveauté et des choses jamais vues (que ce soit dans le style, dans les idées, dans la représentation de certains sujets, dans leurs scripts, etc..).

Colqhoun a écrit :

julien a écrit :Aujourd'hui, t'as pas de personnalité aussi forte, qui impose un style formel aussi novateur. C'est ça la différence.

James Gray, Michael Mann, Paul Thomas Anderson, Bruno Dumont, les frères Dardenne, Quentin Tarantino, Brad Bird, Guillermo del Toro, les frères Coen, Steven Soderbergh, Lars von Trier, Bong Joon-Ho, Alfonso Cuaron, David Fincher, Matteo Garrone, Denis Villeneuve, Bertrand Bonello, etc.. etc... etc... En voilà des réalisateurs qui contribuent au rayonnement artistique et à la vitalité économique du cinéma.

Bien vu, mais combien font vraiment parti d'Hollywood ? Tarentino et Soderbergh ? Ou alors de plus en plus ils y bossent en free lance, une fois sur deux.

Finalement, oui il y a encore des créations originales et des auteurs, mais c'est de moins en moins à Hollywood qu'on les doit. L'art cinématographique s'est mondialisé même si paradoxalement Hollywood inonde dans le même temps le monde de ses films de super héros.

C'est ce que je disais plus haut.
Certains réussissent à composer avec le système des grands studios, d'autres prennent des chemins de traverse et s'essaient aux productions indépendantes (ou semi-indépendantes).
Mais en définitive, il me semble complètement faux et malhonnête de dire qu'Hollywood est mort à l'heure actuelle (alors que je suis le premier à taper sur une majeure partie de grosses prods).