Dvdclassik : cinéma et DVD

T'as jamais vu l'Ecole des Fans?

Bon à part ça...



Running Scared (Peter Hyams)

Voilà du bon buddy movie tout droit sortie des 80's, qui se déguste sans modération.
Réalisé par le (en général) fade Peter Hyams, Running Scared surfe sur la mode du polar comique suite au succès de 48 Hrs. et au carton de Beverly Hills Cop (un an avant que Lethal Weapon ne vienne bousculer ce petit monde) avec tout les codes du genre, méchant très méchant, fics hyper sympas, vanne toute les deux minutes et bande son aussi kitch que fun.
Bien sur, le duo Gregory Hines / Billy Crystal, est moyennement convaincants en flics de chocs (les deux sont taillés comme des crevettes et tremblent le flingue à la main), mais impossible de leur résister longtemps, ils sont juste top cool et ont un humour ravageur.
Un bon petit film en somme !

LE CODE A CHANGE de Danièle Thompson

Oulah que c'est mauvais! Son FAUTEUIL D'ORCHESTRE ne m'avait pourtant pas laissé un mauvais souvenir, mais là c'est une douche froide. A croire que son fils, co-scénariste et spécialiste de "films chorale" plombants (qui réalise en plus son premier film en ce moment ) lui a transmis son mauvais talent.
En l'état, LE CODE A CHANGE ressemble à un festival de malheurs pour pauvres bourgeois nantis. Le scénario est désespérement creux et long. On ne se sert ici que de quelques trucs de scénaristes pour unir ces différents cas de figures qui paraissent pourtant bien éloignés, peu incarnés, et pas très intéressants. En fait si, les personnages (ou au moins quelques-uns) sont potentiellement intéressants. Mais l'intrigue est si pauvre, le rythme si lent, il y a si peu d'originalité et d'invention que ces pions ont bien du mal à intéresser. C'est vraiment dommage car de temps en temps, quelques bons dialogues sont proposés mais le spectateur n'en a, finalement, plus grand chose à faire.

Il y a bien quelques bonnes idées même si elles ne sont pas révolutionnaires (déjà vues ailleurs) comme l'utilisation des flashbacks pour recentrer le point de vue sur certains personnages et apporter un élément nouveau dans leur histoire, pour le spectateur. Mais c'est bien peu par rapport à la platitude de l'ensemble, rehaussé par une photo téléfilmesque (un comble quand on pense au budget) qui trahit les vraies intentions de la "cinéaste" (notez les guillemets).
Et le fait de proposer des personnages et des lieux relativement friqués (la belle maison particulière en plein milieu de Paris) fait encore plus ressentir la vacuité de l'entreprise.

Je ne m'attendais pas à ça...

Nestor Almendros a écrit :LE CODE A CHANGE de Danièle Thompson

Oulah que c'est mauvais!
Je ne m'attendais pas à ça...

Bah, pourtant, fallait pas être Nostradamus...

Deux decouvertes, pour moi, sur Cinecinema ( Canalsat), ces jours-ci; tout d'abord: ,DANSE AVEC LUI, de Valerie Guignabodet; Mathilde Seignier, apres deux accidents de la vie revient vers ses premiers amours, l'equitation, guidée en cela par un misanthrope boiteux ( magnifique Sami Frey); le tout raconté avec poesie,et, ce qui ne gate rien, au moyen d' une superbe photographie....un film qui est sorti dans une totale indifference, alors que peu de temps plus tard, les chtis auront le succes que vous savez.....!
Autre decouverte: THE LAST SHOW de Robert Altman; dans son dernier opus, le realisateur raconte l'ultime enregistrement d'une emission radio, dans un trou perdu du midle west americain; pas de scenario apparent mais une extaordinaire mise en images, avec une flopée d'acteurs, certain connus, comme Meryl Steep, Kevin Kline, d'autres beaucoup moins ( chez nous ), comme Garrison Keilor....un film plein de tendresse qui insuffle pendant pres de deux heures le bonheur le plus total...;ce qui n'etait pas le cas, sois dit en passant des chtis!....vous avez compris, je ne suis pas un fan du film de D Boon....!je dois etre le seul, mais j'assume.....

Le Come-Back (Marc Lawrence)
C'est pas loin d'être nul avec très peu d'enjeux dramatiques, un duo Drew Barrymore-Hugh Grant loin de faire des étincelles (pourtant je les aime bien).
ça montre bien a contrario malgré les limites de l'exercice la réussite de comédies romantiques comme Notting Hill.
C'est essentiellement pour le sujet que je voulais voir ce film et même si sur ce point, c'est décevant, le clip qui démarre le film vaut à lui seul le détour.
Enfin comme on le trouve sur Youtube, on peut se passer de regarder le film.

Je trouve cette chanson fortement addictive (et globalement bien mieux écrite que pas mal de "tubes" de l'époque). C'est Adam Schlesinger d'Ivy et de Fountains of Wayne qui s'est chargé de la musique du film.

Lost In La Mancha

Enfin vu ce doc sur le tournage de Don Quixote de Terry Gilliam. Effectivement quelle galère ! Entre une inondation imprévue et la maladie de Rochefort, Gilliam reste quand même zen . On lui en sait gré. Ce serait aussi sympa de découvrir les petits bouts tournés dans un bonus de dvd (si ça a déjà été fait ?).


Aux dernières nouvelles, Gilliam essaierait de relancer le projet.

AtCloseRange a écrit : Je trouve cette chanson fortement addictive (et globalement bien mieux écrite que pas mal de "tubes" de l'époque). C'est Adam Schlesinger d'Ivy et de Fountains of Wayne qui s'est chargé de la musique du film.

Complètement d'accord avec toi la dessus... D'ailleurs, j'ai oublié tout le reste du "film".
Mais le Pop!Goes my heart, reste un moment en tête!
Je vais me réécouter Welcome Interstate Managers pour la peine...

frédéric a écrit :Ce serait aussi sympa de découvrir les petits bouts tournés dans un bonus de dvd

On les voit dans le film (notamment quand le personnage de Johnny Depp est enchainé), mais il y en a très peu d'exploitables.

7swans a écrit :

AtCloseRange a écrit : Je trouve cette chanson fortement addictive (et globalement bien mieux écrite que pas mal de "tubes" de l'époque). C'est Adam Schlesinger d'Ivy et de Fountains of Wayne qui s'est chargé de la musique du film.

Complètement d'accord avec toi la dessus... D'ailleurs, j'ai oublié tout le reste du "film".
Mais le Pop!Goes my heart, reste un moment en tête!
Je vais me réécouter Welcome Interstate Managers pour la peine...

ah là là "Stacy's mom " et " Julie " , que du bonheur !

LAST CHANCE FOR LOVE de Joel Hopkins

Sachant ce qui m'attendait je n'ai pas été surpris: c'est exactement ce que laissait entrevoir la bande-annonce. Ma foi, j'ai passé un bon moment, tranquille et émouvant, avec deux acteurs que j'ai été très heureux de retrouver. C'est encore un exemple de film sauvé par son casting. Je me suis fait plusieurs fois cette réflexion récemment, à croire que les scénaristes n'ont pas beaucoup d'idées. Car, en l'état, le film accumule les clichés et lieux communs des histoires romantiques où les larmes ne sont jamais très loin.
Mais j'ai joué le jeu, surtout grâce au casting, donc. Et pendant tout le film je n'ai pu m'empêcher de penser à leurs carrières respectives qui n'ont rien donné de bien intéressant ces dernières années (sauf à faire le guignol à côté de Ben Stiller ou à se déguiser chez Harry Potter). Voilà encore un exemple de deux grand acteurs qui n'intéressent plus le cinéma d'aujourd'hui. Malgré leur talent et leur CV ils en sont amenés à jouer dans une petite comédie romantique innoffensive. Ils le font bien, certes, mais ils méritent bien mieux... C'est peut-être pour cela que Dustin Hoffman semblait si triste et ému pendant sa promo à la tv et en recevant sa médaille de Chevalier des Arts et Lettres...

Severance - Christopher Smith

Je suis définitivement fan de l'humour anglais, surtout dans un cadre comme celui-ci. Un survival à la fois drôle, très bien foutu et gore juste ce qu'il faut, bref, absolument savoureux.

Dimenticare Palermo (Francesco Rosi)

Avant dernier film du grand Rosi (avant son touchant La Tregua), Dimenticare Palermo est un nouveau polar politique pour le réalisateur et en même temps l'un (pour ne pas dire LE) des derniers grands polars italiens.
Nouveau ne veux pas dire répétition, car si Rosi dénonce une nouvelle fois le système politique transalpin, il sait se renouveler dans son art et ses créations, ici la drogue, les années 90 et les Etats-Unis sont convoqués. L'histoire est celle d'un politique yankee, genre "beau parleur" (magnifiquement interprété par James Belushi) qui après un entretien avec une journaliste italienne, va passer son voyage de noce dans un haut lieux de la corruption qu'est Palerme histoire de dire qu'il met les mains dans la boue aux prochaines élections. Evidemment, ça ne va pas se passer comme au Club Med !
Tout commence portant par être idyllique, le couple visite la ville de Palerme avec appareil photo, visite de lieux touristiques (dont un décor d'Il Gattopardo) et s'aime à la folie. Et paf ! D’un coup d'un seul, le vrai visage du lieu se fait sentir et là, le gentil politique va faire un voyage dans les entrailles de la mafia et de la corruption gouvernementale. J'en dis pas plus des multiples événements que Belushi va subir, mais le petit père va en baver jusqu'à...
Un film tout aussi réussi que les grandes œuvres du metteur en scène, peut être un peu court (on croit que l'américain visite la ville en 24h), mais sacrement intéressant et preuve que Rosi n'a jamais perdu de sa force tout le long de sa carrière (nous sommes au début des années 90 et certains grands réalisateurs italiennes ont soit cassé la pipe, soit sont à la retraite ou soit filme des films mineurs de chez mineur).



Drillbit Taylor (Steven Brill)

Bizarre ! Etrange ! Je n'ai trouvé sur le forum, qu'en tout et pour tout une note (l'intéressé se reconnaitra) comme seul avis sur ce film et en plus, celle-ci est des plus mauvaises.
Bon, bah je vais être le premier et forcez d'avouer que perso, je suis client. Sur un postulat de départ qui semble être une suite à Superbad, Drillbit Taylor est (j'en conviens) beaucoup plus light que le film précédent (on ri du fait qu'aucun gros mots ne soit prononcés), mais je suis tombé sous le charme de ce looser d'Owen Wilson (dans le film hein !), instantanément culte qui se proclame gardien de la sécurité d'une bande de gamins un tantinet loose et geek, lui qui n'arrive pas à se payer un kebab.
C'est remplie de bons sentiments lassants, mais la bonne humeur est communicative, les acteurs excellents et le sourire sur le visage alors pourquoi se refuser ce plaisir (coupable) ?

STAR TREK : LA COLERE DE KHAN de Nicholas Meyer
J’avais entendu dire que ce second opus était aussi bon, si ce n’est supérieur au film de Robert Wise. Ben franchement, je me demande bien pourquoi. Cette suite délaisse tous les aspects métaphysiques du premier film et s’ancre trop dans la continuité de la série télé. Wise avait pris soin que le spectateur comprenne la place des personnages et leurs comportements. Meyer ne s’en soucie guère et laisse le spectateur se dépatouiller avec. Le résultat est des personnages à la psychologie esquissée dont les agissements ne sont pas toujours compréhensibles si on ne prend pas en compte leurs aventures précédentes (le sacrifice de Spock n’a aucun sens sur la seul foi du film et n’en trouve un qu'au sein de l’intégralité de son parcours).
La colère de Khan est moins réflexifs et beaucoup plus fronteur que son prédécesseur. L’efficacité du spectacle prend définitivement le pas sur la magie des images. Je regrette cette ré-orientation même si tout n’est pas à jeter. Le méchant est charismatique en diable et fait tendre le récit vers le film de piraterie pour un résultat décalé fort charmant. La production design est gavé de bonnes idées. Les effets spéciaux tiennent toujours la route. La musique de James Horner est excellente. Ces qualités rendent le spectacle agréable même si ça manque cruellement de densité thématique.

Bonjour à tous,

Je voulais vous signaler que la quinzaine Cinéma et Musique venait d'ouvrir dans la section Quinzaine Thématique du forum. Venez donc y participer ! Bien sûr, si en passant, vous souhaitez aussi participer aux quinzaines Cinéma et littérature et Cinéma et peinture qui sont toujours ouvertes, n'hésitez pas.