Red cliff - Les trois royaumes (John Woo - 2008/2009)

[Le prisonnier]

Je me joins au concert de louanges ! Et pas besoin d'être amateur du cinéma de John Woo (je connais peu le monsieur) pour apprécier le film. Chorégraphie extraordinaire des combats, entre réalisme et apesanteur, parfaitement dosés !

[Megalomanu]

Eh bien moi j'ai trouvé ce film assez longuet, pas vraiment passionnant. J'ai senti les multiples coupes dans le récit et j'ai eu du mal à m'intéresser au destin de ces personnages. Le film ressemble au fond plus à la description froide et méthodique d'une guerre qu'à une belle fresque humaine. Les acteurs peinent aussi à convaincre, leurs personnages sont tous rapidement esquissés et vite relégués aux rangs de faire-valoir.
Reste la maîtrise formelle de Woo, qui écrase tous les Zhang Yimou de la planète en proposant des batailles épiques et spectaculaires, des affrontements fluides et racés, à la fois baroques et réalistes, élégants et violents, bref, un vrai régal pour les yeux. Dans ce domaine c'est incontestablement ce que j'ai vu de mieux dans ces dernières années.
Bilan mitigé donc, pour moi ce n'est pas le grand retour de John Woo, j'ai l'impression qu'il est ici bloqué dans son élan, étouffé par le poids de la superproduction, comme dans ses derniers films américains. J'aimerais le revoir sur un projet plus confidentiel où il pourrait s'exprimer pleinement, sans entraves.

A noter que Lionel Messi fait une apparition dans le film.

[k-chan]

Le film ressemble au fond plus à la description froide et méthodique d'une guerre qu'à une belle fresque humaine. Les acteurs peinent aussi à convaincre, leurs personnages sont tous rapidement esquissés et vite relégués aux rangs de faire-valoir.

Bilan mitigé donc, pour moi ce n'est pas le grand retour de John Woo...

C'est sûrement dû aux coupes, justement. Ton commentaire me rappelle les anciennes critiques de la version charcutée des Sept samouraïs. J'ai la flemme de chercher, mais le film était alors décrit comme un Kurosawa mineur, très bien réalisé mais sans profondeur, un simple western à la japonaise.

Du coup, je me demande si je vais aller voir le John Woo dans ces conditions, malgré les avis positifs d'avant. Tssss !!

[shaman]

je me demande si je vais aller voir le John Woo dans ces conditions

Ce que tu perds en poésie, tu le gagnes en spectaculaire - grand écran oblige.

[Eusebio Cafarelli]

Voulu aller le voir en VO à l'UGC de la Défense : 10€ et des poussières la place (sans compter le parking) !
Je dois plus être au courant des prix, c'est 4 à 5€ de plus que dans ma lointaine banlieue. J'attendrai un jour de réduc...
Et après on s'étonne du piratage...

[nobody smith]

“Notre formation est dépassée mais sa force vient de notre coeur.”

Cette réplique lachée par un des généraux résume bien toute la puissance du cinéma de John Woo et tout logiquement de ces 3 royaumes. L’intérêt de l’histoire ? Il est faible. Les enjeux et les thématiques sont ce qu’il y a de plus traditionnel. Lutte pour le pouvoir, corruption, fraternité, honneur, amour et tout le tralala... Mais l’emballage transforme tout cela en monument à la gloire de l’outil cinématographique. Après une série de films appliqués mais souvent désincarnés, les 3 royaumes marque le retour du réalisateur vers la flamboyante opulence de ses meilleurs opus. S’en réchappe un spectacle où le réalisateur étale tout ses rêves de grandeur avec une passion de mise en scène qui n’a d’égale que sa maîtrise. Tout est peut-être trop (trop de reconstitution imposante, trop de personnages charismatiques, trop d’action fiévreuse, trop de sentiments magnifiés) et certains défauts sont évidents (quelques effets numériques pas heureux, des effets de styles frisant parfois le ridicule) mais toute appréciation réflexive est balayé par l'exceptionnel impact émotionnel qui s'en dégage.

Sensoriel et Viscérale, c'est du grand divertissement exemplaire qu'offre ici John Woo et ça fait du bien après autant d'années d'errance.

[Jordan White]

Voulu aller le voir en VO à l'UGC de la Défense : 10€ et des poussières la place (sans compter le parking) !
Je dois plus être au courant des prix, c'est 4 à 5€ de plus que dans ma lointaine banlieue. J'attendrai un jour de réduc...
Et après on s'étonne du piratage...

Après tu peux faire un choix : soit tu paies 11 € et quelques ton ticket (avec le prix du parking) soit tu prends le film une fois en DVD sachant que tu ne paieras en moyenne que 9 € de plus (prix d'une nouveauté aujourd'hui à 19,99 €). Ou alors en Blu-ray (si tu es équipé) avec quasiment le cinéma chez toi en rajoutant à peu près 15 € (en surfant sur le web tu peux trouver des nouveautés aux alentours de 25 $). Sachant que tu pourras voir et revoir le film quand tu voudras. Il y a une autre solution aussi si tu vas souvent au ciné (mais pour ce motif uniquement) : prendre un pass pour 19 € par mois. Le piratage c'est le délit de fuite, la moins bonne solution à mon avis...

[frédéric]

Voulu aller le voir en VO à l'UGC de la Défense : 10€ et des poussières la place (sans compter le parking) !
Je dois plus être au courant des prix, c'est 4 à 5€ de plus que dans ma lointaine banlieue. J'attendrai un jour de réduc...
Et après on s'étonne du piratage...

Après tu peux faire un choix : soit tu paies 11 € et quelques ton ticket (avec le prix du parking) soit tu prends le film une fois en DVD sachant que tu ne paieras en moyenne que 9 € de plus (prix d'une nouveauté aujourd'hui à 19,99 €). Ou alors en Blu-ray (si tu es équipé) avec quasiment le cinéma chez toi en rajoutant à peu près 15 € (en surfant sur le web tu peux trouver des nouveautés aux alentours de 25 $). Sachant que tu pourras voir et revoir le film quand tu voudras. Il y a une autre solution aussi si tu vas souvent au ciné (mais pour ce motif uniquement) : prendre un pass pour 19 € par mois. Le piratage c'est le délit de fuite, la moins bonne solution à mon avis...

Ou alors carrément une UGC illimitée, mais il faut y aller souvent.

[-Kaonashi-]

Après tu peux faire un choix : soit tu paies 11 € et quelques ton ticket (avec le prix du parking) soit tu prends le film une fois en DVD sachant que tu ne paieras en moyenne que 9 € de plus (prix d'une nouveauté aujourd'hui à 19,99 €). Ou alors en Blu-ray (si tu es équipé) avec quasiment le cinéma chez toi en rajoutant à peu près 15 € (en surfant sur le web tu peux trouver des nouveautés aux alentours de 25 $). Sachant que tu pourras voir et revoir le film quand tu voudras. Il y a une autre solution aussi si tu vas souvent au ciné (mais pour ce motif uniquement) : prendre un pass pour 19 € par mois. Le piratage c'est le délit de fuite, la moins bonne solution à mon avis...

Ou alors carrément une UGC illimitée, mais il faut y aller souvent.

...

Il y a une autre solution aussi si tu vas souvent au ciné (mais pour ce motif uniquement) : prendre un pass pour 19 € par mois.

[Colqhoun]

[...] soit tu prends le film une fois en DVD [...] Sachant que tu pourras voir et revoir le film quand tu voudras.[...]

Et t'as l'air malin si tu n'aimes pas le film.

[bruce randylan]

[...] soit tu prends le film une fois en DVD [...] Sachant que tu pourras voir et revoir le film quand tu voudras.[...]

Et t'as l'air malin si tu n'aimes pas le film.

Pas plus que quand t'as payé ta place de ciné 9 euros.

Mais pour revenir à Red Cliff, le blu-ray de la 2ème partie est parti la semaine dernière de Yesasia. Il me tarde de le recevoir

[MJ]

Un gâchis de plus pour le John Woo des 2'000, à mon sens. Il y a pourtant plein de très belles choses (bon, plein de grotesques aussi ) mais tout cela manque de liant, d'une écriture forte, d'un point de vue qui rattacherait les choses et éviterait au film de se perdre dans la surenchère. La première partie bataillée est symptômatique: trop de problèmes différents, de personnages, de pistes ouvertes puis non suivies... On est souvent à la limite de l'illisibilité puis l'espace de quelques instants c'est le sentiment épique qui domine, prouvant que sur le plan de la mise en scène John Woo n'est pas mort. Mais cela, quelqu'un en doutait-il?
J'en suis sorti à la fois frustré et gavé, ce qui est tout de même paradoxal. Le "grand retour" (à considérer qu'il soit parti), ce n'est pas avec Red Cliff qu'il aura lieu.

[2501]

Un gâchis de plus pour le John Woo des 2'000, à mon sens. Il y a pourtant plein de très belles choses (bon, plein de grotesques aussi ) mais tout cela manque de liant, d'une écriture forte, d'un point de vue qui rattacherait les choses et éviterait au film de se perdre dans la surenchère.

C'est du John Woo tout craché. Depuis ses plus grands films à HK.
Et le point de vue comme le liant est chez lui dans la forme. Il a des grandes thématiques, mais c'est pas Kubrick.

La première partie bataillée est symptômatique: trop de problèmes différents, de personnages, de pistes ouvertes puis non suivies... On est souvent à la limite de l'illisibilité puis l'espace de quelques instants c'est le sentiment épique qui domine

La version internationale est dense. Un gros pavé d'action, qui reste cependant compréhensible.
La version de 4h40 est on ne peut plus fluide et claire.

prouvant que sur le plan de la mise en scène John Woo n'est pas mort. Mais cela, quelqu'un en doutait-il?

Oh oui. Une majorité (j'ai compté).

J'en suis sorti à la fois frustré et gavé, ce qui est tout de même paradoxal. Le "grand retour" (à considérer qu'il soit parti), ce n'est pas avec Red Cliff qu'il aura lieu.

Si.

Sinon, plus sérieusement, les sentiments de frustration et de gavage devraient être résolus par la verson asiatique du film.
Et là t'auras pas intérêt à dire que tu t'es ennuyé !

[MJ]

Sinon, plus sérieusement, les sentiments de frustration et de gavage devraient être résolus par la verson asiatique du film.
Et là t'auras pas intérêt à dire que tu t'es ennuyé !

Je m'y perds... la version de 4H40 c'est l'asiatique? Car dans ce cas je m'y serais déjà ennuyé!


EDIT:

Et le point de vue comme le liant est chez lui dans la forme. Il a des grandes thématiques, mais c'est pas Kubrick.

Ne nous référons pas à Kubrick mais simplement à Woo: ce qui caractérise ses plus grandes réussites (The Killer, Volte/Face) c'est leur grande cohérence stylistique. Je n'y retrouve pas cette impession de patchwork décousu qui justement fait ici du tort à son approche maniériste.

[2501]

Sinon, plus sérieusement, les sentiments de frustration et de gavage devraient être résolus par la verson asiatique du film.
Et là t'auras pas intérêt à dire que tu t'es ennuyé !

Je m'y perds... la version de 4H40 c'est l'asiatique? Car dans ce cas je m'y serais déjà ennuyé!

Ah mince, je ne peux plus rien faire pour toi.

Etrange que tu trouves tous ces défauts au film initial, alors que justement celui que je pourrais trouver serait de trop vouloir jouer l'exhaustivité, en multipliant les intrigues, menées jusqu'au bout mais diluant d'autant l'intérêt porté aux personnages.

Spoiler (cliquez pour afficher)

La princesse et son soldat-footballeur, relation pas assez touchante. La rivalité entre Leung et Kaneshiro pas vraiment convaincante, alors que leur complicité fonctionne.

Le film souffre de vouloir jouer sur trop de tableaux, mais bon, c'est pas grand chose comparé au reste.