Freddie Francis (1917-2007)
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Mentionnons que dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 avril, Arte diffusera Le Train des Epouvantes (1965); de l'artisanat épais au services des mécaniques laborieuses échafaudées par le scénariste - et producteur - Milton Subotsky.
Si un épisode comique particulièrement affligeant suffirait à dissuader les meilleures volonté, la prestation mémorable de Michael Gough face à Christopher Lee vaut à elle seule le déplacement.
Si un épisode comique particulièrement affligeant suffirait à dissuader les meilleures volonté, la prestation mémorable de Michael Gough face à Christopher Lee vaut à elle seule le déplacement.

- manuma
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Re: Freddie Francis (1917-2007)
L’affiche était plutôt plus séduisante. Robert Bloch à l’écriture, Jack Palance, Burgess Meredith et Peter Cushing réunis à l’écran (enfin … les deux derniers ne se croisent pas dans le récit) et Freddie Francis à la direction des opérations. Il y avait tout de même matière à un bon petit film d’épouvante à sketchs comme la Amicus nous en a sporadiquement livré jusqu’à la fin des années 80. Malheureusement si du côté de la réalisation, sans génie mais soignée, et de l’interprétation, dominée par la rencontre Cushing – Palance, ça va à peu près, c’est en revanche le fiasco quasi-total au niveau de l’écriture, avec 4 histoires d’une rare inconsistance, allant du pire (la première) au moins mauvais (la dernière). On guette vainement la séquence qui réussira à vous filer le frisson et, à l’inverse, je vois d’ici les Freddie sceptiques se fendre la poire à la vision du piano assassin poursuivant l’héroïne du troisième segment dans ce qui reste l’une des rares séquences dites choc du film. Du grain à moudre pour le Lord donc.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2009

Un psychiatre (Donald Pleasance) s'emploie à convaincre l'un de ses confrères (Jack Hawkins) de la pertinence de ses théories révolutionnaires en lui exposant quatre cas extraordinaires dont il a la charge.
Bien qu'il fut l'un des genres emblématiques du cinéma fantastique anglais des années soixante et soixante-dix, le film à sketches se sera avéré fort décevant en maintes occasions.
Le plus souvent sous l'égide de l'Amicus, des illustrateurs laborieux peinèrent à remédier à des scripts routiniers et à des budgets étriqués. Tales that Witness Madness (1973) ne faillit pas à cette morne tradition. Pourtant, un soupçon d'invention eût suffit à extirper de leur pesanteur les histoires concoctées par Jennifer Wayne. Mais il faut croire que cela était au-dessus des forces de Freddie Francis.

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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2010
Le jardin des tortures (Torture Garden), 1967, Freddie Francis

Film d'horreur à sketches dans la grande tradition britannique et qui n'est pas un produit Hammer mais Amicus avec un scénario de Robert Bloch.
Burgess Meredith - méphistophélique à souhait en Dr... Diabolo (eh oui) - est un bateleur de foire qui promet aux visiteurs de son musée des horreurs qu'ils vont découvrir leur avenir. On retrouve une trame similaire à celle du Train des épouvantes (Dr. Terror's House of Horrors) que Francis tourna deux ans plus tôt. Chacun à son tour, les spectateurs acceptent le jeu de se placer devant le mannequin-Pythie maniant de gros ciseaux (hitchcockiens) qui coupera le fil représentant leur ligne de vie, les propulsant dans un rêve éveillé à la conclusion toujours fatale...
Les quatres sketches :
1 "Enoch" : un chat maléfique hypnotiseur qui se nourrit des crânes de ses victimes ;
2 "Terror Over Hollywood" : des stars du show-biz ont une éternelle jeunesse grâce à un savant (évidemment allemand) qui en a fait des cyborgs ;
3 "Mr. Steinway" : épisode presque giallo (dans l'esprit plus que les couleurs) où un piano à queue devient jaloux de la petite amie d'un grand concertiste ;
4 "The Man Who Collected Poe" : un bibliophile fait des pieds et des mains pour obtenir des oeuvres inédites d'Edgar Poe.
Quelques visages connus des amateurs de cinéma et séries britanniques des 60's (Maurice Denham, John Standing...).
Image et cadrages (à l'expressionnisme parfois un peu gratuit) sont extrêmement soignés mais le résultat est inégal, avec quelques longueurs et faiblesses dans la continuité. Le meilleur se trouve peut-être dans les interludes avec Meredith mais il y a du bon à piocher de-ci de-là.
Le sketch final est réservé à la guest-star, Jack Palance, crédible en contre-emploi, celui d'un frénétique collectionneur d'oeuvres d'Edgar Poe. On est en droit d'en attendre le meilleur puisque son interlocuteur est le grand Peter Cushing. Las, après une entrée en matière prometteuse et une révélation assez sympathique...
11/20

Film d'horreur à sketches dans la grande tradition britannique et qui n'est pas un produit Hammer mais Amicus avec un scénario de Robert Bloch.
Burgess Meredith - méphistophélique à souhait en Dr... Diabolo (eh oui) - est un bateleur de foire qui promet aux visiteurs de son musée des horreurs qu'ils vont découvrir leur avenir. On retrouve une trame similaire à celle du Train des épouvantes (Dr. Terror's House of Horrors) que Francis tourna deux ans plus tôt. Chacun à son tour, les spectateurs acceptent le jeu de se placer devant le mannequin-Pythie maniant de gros ciseaux (hitchcockiens) qui coupera le fil représentant leur ligne de vie, les propulsant dans un rêve éveillé à la conclusion toujours fatale...
Les quatres sketches :
1 "Enoch" : un chat maléfique hypnotiseur qui se nourrit des crânes de ses victimes ;
2 "Terror Over Hollywood" : des stars du show-biz ont une éternelle jeunesse grâce à un savant (évidemment allemand) qui en a fait des cyborgs ;
3 "Mr. Steinway" : épisode presque giallo (dans l'esprit plus que les couleurs) où un piano à queue devient jaloux de la petite amie d'un grand concertiste ;
4 "The Man Who Collected Poe" : un bibliophile fait des pieds et des mains pour obtenir des oeuvres inédites d'Edgar Poe.
Quelques visages connus des amateurs de cinéma et séries britanniques des 60's (Maurice Denham, John Standing...).
Image et cadrages (à l'expressionnisme parfois un peu gratuit) sont extrêmement soignés mais le résultat est inégal, avec quelques longueurs et faiblesses dans la continuité. Le meilleur se trouve peut-être dans les interludes avec Meredith mais il y a du bon à piocher de-ci de-là.
Le sketch final est réservé à la guest-star, Jack Palance, crédible en contre-emploi, celui d'un frénétique collectionneur d'oeuvres d'Edgar Poe. On est en droit d'en attendre le meilleur puisque son interlocuteur est le grand Peter Cushing. Las, après une entrée en matière prometteuse et une révélation assez sympathique...
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Re: Freddie Francis (1917-2007)
Le train des épouvantes de Freddie Francis (1965) ****
Découverte totale. Produit par le studio Amicus, ce film fait preuve des caractéristiques de cette maison mère. Francis y signe l'un des premiers exemples d'une des spécialisations du studio à savoir le film à sketchs horrifiques, histoire de rassembler un casting impressionnant. S'il n'arrive jamais à atteindre la qualité de ce chef-d'oeuvre mémorable de ce genre si particulier qu'est Au coeur de la nuit (Cavalcanti, Crichton, Dearden, Hamer - 1945), réalisé 20 ans plus tôt, il faut avouer que Le train des épouvantes est vraiment regardable et plaisant tout du long. Divisé en cinq segments, l'ensemble est forcément inégal.
Néanmoins, cela suit sans déplaisir, grâce à la qualité de la photographie, des décors surannés et à une distribution jubilante où l'on croise de réjouissants Christopher Lee, Peter Cushing, Michael Gough, Bernard Lee ou encore Donald Sutherland. Je trouve la mise en scène efficace quoi qu'un peu lourde par moments, mais les diverses atmosphères fonctionnent et permettent de rester intrigué devant son écran.
****Le visionnage de ce film vient d'une lubie cinéphile de mon cru. C'est de me lancer dans une tentative difficile, celle de voir tous les films dans l'ordre chronologique de sa filmographie, dans la mesure possible d'un acteur que j'adore. Ici, c'est Donald Sutherland.

Néanmoins, cela suit sans déplaisir, grâce à la qualité de la photographie, des décors surannés et à une distribution jubilante où l'on croise de réjouissants Christopher Lee, Peter Cushing, Michael Gough, Bernard Lee ou encore Donald Sutherland. Je trouve la mise en scène efficace quoi qu'un peu lourde par moments, mais les diverses atmosphères fonctionnent et permettent de rester intrigué devant son écran.
****Le visionnage de ce film vient d'une lubie cinéphile de mon cru. C'est de me lancer dans une tentative difficile, celle de voir tous les films dans l'ordre chronologique de sa filmographie, dans la mesure possible d'un acteur que j'adore. Ici, c'est Donald Sutherland.

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Re: Freddie Francis (1917-2007)
Le train des épouvanted est pas mal grâce à Cushing, au sketch où apparaît Christopher Lee et á une belle utilisation du cinémascope.
Cependant le chef-d'oeuvre de Freddie Francis et du film á sketches semble être Histoires d'outre-tombe
Cependant le chef-d'oeuvre de Freddie Francis et du film á sketches semble être Histoires d'outre-tombe
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Re: Freddie Francis (1917-2007)
J'approuve ce commentaireblaisdell a écrit :le chef-d'oeuvre de Freddie Francis et du film á sketches semble être Histoires d'outre-tombe

- cinephage
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Re: Freddie Francis (1917-2007)
Vraiment meilleur que paranoiac ?hellrick a écrit :J'approuve ce commentaireblaisdell a écrit :le chef-d'oeuvre de Freddie Francis et du film á sketches semble être Histoires d'outre-tombe
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Freddie Francis (1917-2007)
J'aime bien tous les "psycho thriller" de Francis mais de mémoire je les confonds, j'aurais du mal à me souvenir lequel est le meilleur entre celui-là, Nightmare, Hysteria ou the Psychopath, sans compter les autres similaires qui ne sont pas de lui comme Hurler de peur, Die screaming Marianne, etc.cinephage a écrit :Vraiment meilleur que paranoiac ?
Par contre je me souviens très bien d'Histoires d'outre-tombe (vu 5 ou 6 fois) et j'en aime tous les sketches, ce qui est exceptionnel (même Creepshow je trouve celui avec Stephen King paresseux et dans Au coeur de la nuit le sketch comique m'a toujours paru hors sujet)

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Re: Freddie Francis (1917-2007)
Paranoiac est bien réalisé, on retrouve la patte du grand chef-op que fut Francis et Oliver Reed est excellent mais le scénario ne m'a pas semblé mémorable.
En revanche avec Tales from the crypt, on est proche du sans-faute: pas de sketch vraiment faible, une grande cohérence narrative, d'excellents maquillages, une mise en scène toujours á la hauteur voire inventive (la caméra subjective dans celui avec Ian Hendry). Le sketch final et celui avec P.Cushing -remarquable dans un rôle émouvant aix accents autobiographique- atteignent des sommets.
En revanche avec Tales from the crypt, on est proche du sans-faute: pas de sketch vraiment faible, une grande cohérence narrative, d'excellents maquillages, une mise en scène toujours á la hauteur voire inventive (la caméra subjective dans celui avec Ian Hendry). Le sketch final et celui avec P.Cushing -remarquable dans un rôle émouvant aix accents autobiographique- atteignent des sommets.
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Re: Freddie Francis (1917-2007)

J'aime bien ce réalisateur, trop sous estimé, mais très déçu par son dernier film qui est une catastrophe, La tour de l'angoisse (Dark tower).
Hormis deux ou trois scènes et la présence de Jenny "Le loup-garou de Londres "Agutter , le film n'a rien à proposer et ne propose rien d'ailleurs.Le premier quart d'heure à la rigueur et un peu la fin, mais entre les deux que c'est mou, que c'est vide...
Vu avec une VHS de mauvaise qualité et en Français ce qui n'aide pas, mais bon, quelques avis positifs sur le net m'ont interpellé, quelqu’un la vu ?
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Re: Freddie Francis (1917-2007)
Réponse tardive et inutile mais à mon humble avis, l'ami Francis est au summum de son art avec Nightmare (1964).hellrick a écrit :J'approuve ce commentaireblaisdell a écrit :le chef-d'oeuvre de Freddie Francis et du film á sketches semble être Histoires d'outre-tombe

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Re: Freddie Francis (1917-2007)
Oui, il y a une vingtaine d'années sur une chaîne du câble. Souvenir d'un truc assez lent et un peu fauché. Pas une catastrophe intégrale, mais Freddie Francis a fait bien mieux, c'est sûr...Addis-Abeba a écrit :Vu avec une VHS de mauvaise qualité et en Français ce qui n'aide pas, mais bon, quelques avis positifs sur le net m'ont interpellé, quelqu’un la vu ?
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Re: Freddie Francis (1917-2007)
Francis a remplacé en catastrophe Wiederhorn (celui du retour des morts vivants 2) et a signé le tout sous pseudo aussi...C'est un des rares Francis que je n'ai pas vu mais je suppose qu'il entre dans les "tristes fins de carrière" 
