Nausicaa de la vallée du vent (Hayao Miyazaki - 1984)
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J'aurais tendance à conseiller de le lire après avoir vu le film, car le film, réalisé en 1984, ne reprend que les deux premiers volumes du manga. Ce qui est logique, puisque Miyazaki a continué l'écriture du manga, avec quelques interruptions (pour se consacrer à fond à ses films), jusqu'en 1995. Il y a beaucoup de personnages en plus, des enjeux supplémentaires, et donc une fin très différente.
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Tu l'as sous la main, et tu es encore là, en train de papoter, alors que tu dois le voir ?k-chan a écrit :Alors ça c'est génial, c'est le dernier Miyazaki qu'il me reste à voir (avec Kiki que j'ai sous la main)



*dis-je alors que je n'ai toujours pas regarder Vivre que j'ai en DVD depuis pfiou un moment...


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UP pour la sortie du film!
J'en profite pour donner une citation de Miyazaki que je trouve très belle, extraite dans une interview de 1992 que l'on a pu voir il y a 2 jours au 20h:
"Dans mes films je montre mon idéal d'être humain. Celui que j'aurais aimé être, celui que j'aurais aimé rencontré. Celui que j'aurais aimé voir sur la Terre."
Ca résume très bien son oeuvre, du moins jusqu'à Mononoke Hime inclus.
J'en profite pour donner une citation de Miyazaki que je trouve très belle, extraite dans une interview de 1992 que l'on a pu voir il y a 2 jours au 20h:
"Dans mes films je montre mon idéal d'être humain. Celui que j'aurais aimé être, celui que j'aurais aimé rencontré. Celui que j'aurais aimé voir sur la Terre."
Ca résume très bien son oeuvre, du moins jusqu'à Mononoke Hime inclus.
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Cette revision sur grand écran et avec st a été une redécouverte!
Nausicäa est avant tout le film d'un personnage et d'un univers.
Un personnage, celui de cet être humain idéal de Miyazaki: Charismatique, sensible au malheur d'autrui, pacifiste, modèle pour les siens sans être moralisateur, lueur d'espoir dans un monde ayant succombé à la folie des hommes. Et que cette jeune princesse est belle, par son énergie, son charisme, et ses idéaux, on a vite fait de s'attacher à elle et de l'admirer, ce qui en fait d'emblée une grande héroïne de cinéma.
Et un univers assez original, proche de celui de Moebius(je ne sais pas qui a influencé qui), mélange de sf et de merveilleux, riche en personnages et en créatures, qui est depuis devenu un classique de l'animation japonaise.
Nausicaa contient plusieurs moments de grâce, de pure poésie, comme l'ouverture(Miyazaki n'est jamais autant inspiré que pendant les scènes de vol), le réveil sous la forêt toxique, le sacrifice, quand Nausicaa(je suis amoureux
) sauve le bébé omu.
Pour toutes ces qualités, Nausicaa n'a pas volé son prestige. Toutefois, entre ces moments de grâce, j'ai trouvé que le film souffrait de quelques longueurs, comme si c'était un univers qui n'en était qu'à ses balbutiements et qui par moment était encore un peu hésitant. De plus, mon état de fatigue et la température de la salle n'ont pas aidé. Rien de grave, mais ça m'empêche de le mettre au même niveau que Le Château dans le ciel, à mon avis le chef-d'oeuvre de Miyazaki.
Nausicäa est avant tout le film d'un personnage et d'un univers.
Un personnage, celui de cet être humain idéal de Miyazaki: Charismatique, sensible au malheur d'autrui, pacifiste, modèle pour les siens sans être moralisateur, lueur d'espoir dans un monde ayant succombé à la folie des hommes. Et que cette jeune princesse est belle, par son énergie, son charisme, et ses idéaux, on a vite fait de s'attacher à elle et de l'admirer, ce qui en fait d'emblée une grande héroïne de cinéma.
Et un univers assez original, proche de celui de Moebius(je ne sais pas qui a influencé qui), mélange de sf et de merveilleux, riche en personnages et en créatures, qui est depuis devenu un classique de l'animation japonaise.
Nausicaa contient plusieurs moments de grâce, de pure poésie, comme l'ouverture(Miyazaki n'est jamais autant inspiré que pendant les scènes de vol), le réveil sous la forêt toxique, le sacrifice, quand Nausicaa(je suis amoureux

Pour toutes ces qualités, Nausicaa n'a pas volé son prestige. Toutefois, entre ces moments de grâce, j'ai trouvé que le film souffrait de quelques longueurs, comme si c'était un univers qui n'en était qu'à ses balbutiements et qui par moment était encore un peu hésitant. De plus, mon état de fatigue et la température de la salle n'ont pas aidé. Rien de grave, mais ça m'empêche de le mettre au même niveau que Le Château dans le ciel, à mon avis le chef-d'oeuvre de Miyazaki.
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enfin vu. enfin revu. J'avais un LD japonais depuis 14 ans qui m'a permis de voir Nausicaa en vo sans sous titre, et j'ai revu ce film plus de 10 fois jusqu'a que mon ld rende l'ame. Maintenant j'ai un bel objet plein de crobards de myazaki à l'intérieur.
C'est le film qui m'a fait découvrir Myazaki. J'étais un peu con d'acheter ce truc une fortune à l'époque (le prix d'un johnny walker blue label aujourd'hui) sans connaitre un mot de japonais (j'avais réédité l'exploit avec le LD de Laputa, d'ailleurs, et qui est aussi un bel objet). Et c'est là que la persévérance paie. Je suis toujours une brêle en japonais mais j'ai pu découvrir à quel point myazaki était balèze. A force de revision j'ai fini par à peu prés tout piger Nausicaa. Myazaki à tout mis dans sa narration et ses dessins. C'est là qu'il est largement au dessus de beaucoup d'animateurs, il écrit en dessinant, si vous voyez qu'est ce que je veux dire.
Du coup, le voir en VF ça m'a fait un peu bizarre. La ou Laputa gagnait en humour (le seul truc qui me manquait par rapport à la vo) dans Nausicaa les dialogues VF sont parfois un peu redondants.
Dans la salle j'ai pu m'apercevoir que la 1ere fois que le thème musical de l'enfance de Nausicaa arrive, il laisse un peu le public au bord de la route, car à 'l'écran, ce n'est pas l'enfance de Nausicaa qui est montrée. Ceux qui ont vu le film comprendront. Plus tard, tous les éléments sont donnés et le thème est on ne peut plus logiquement placé. Et à la revoyure cela ne doit plus causer de problèmes.
C'est le film qui m'a fait découvrir Myazaki. J'étais un peu con d'acheter ce truc une fortune à l'époque (le prix d'un johnny walker blue label aujourd'hui) sans connaitre un mot de japonais (j'avais réédité l'exploit avec le LD de Laputa, d'ailleurs, et qui est aussi un bel objet). Et c'est là que la persévérance paie. Je suis toujours une brêle en japonais mais j'ai pu découvrir à quel point myazaki était balèze. A force de revision j'ai fini par à peu prés tout piger Nausicaa. Myazaki à tout mis dans sa narration et ses dessins. C'est là qu'il est largement au dessus de beaucoup d'animateurs, il écrit en dessinant, si vous voyez qu'est ce que je veux dire.
Du coup, le voir en VF ça m'a fait un peu bizarre. La ou Laputa gagnait en humour (le seul truc qui me manquait par rapport à la vo) dans Nausicaa les dialogues VF sont parfois un peu redondants.
Dans la salle j'ai pu m'apercevoir que la 1ere fois que le thème musical de l'enfance de Nausicaa arrive, il laisse un peu le public au bord de la route, car à 'l'écran, ce n'est pas l'enfance de Nausicaa qui est montrée. Ceux qui ont vu le film comprendront. Plus tard, tous les éléments sont donnés et le thème est on ne peut plus logiquement placé. Et à la revoyure cela ne doit plus causer de problèmes.
- Jack Griffin
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Beau témoignage "purée de nous autres".
Nausicaa était un des derniers Miyazaki qu'il me restait à voir et j'avais quelques craintes de me retrouver devant un DA un peu trop désuet. Les premières images m'ont vite rassurés tant il est vrai qu'on plonge très rapidement dans un univers très riche et pensé dans ses moindres détails. Le travail d'animation n'est jamais baclé, les éléments du décors sont foisonnants. Les dialogues exposent clairement un background assez complexe et le scénar déploie en parrallèle une histoire qui n'arrête jamais vraiment d'avancer.
J'avoue qu'après avoir vu et revu les films suivants de Miyazaki, la caractérisation des personnages et leur évolution au cours du film ne m'ont pas vraiment surpris. Même si cela n'a pas gêné mon appréciation, le film est vraiment très proche de Princesse Mononoké, que ce soit au niveau des personnages, des thèmes ou encore de certains rebondissements.
L'atmosphère est cependant assez différente ici et on sent encore Miyazaki sous certaines influences...Les grands espaces, les déserts, la forêt et les insectes m'ont fait penser effectivement à Moebius et au film sur lequel il avait travaillé avec Laloux, Les maitres du temps. Les synthés d'Hisaichi ancre le film dans une époque et lui donne un certain charme.
Donc vraiment séduit par cette sensation de dépaysement, un certain esprit d'aventure plutôt rare aujourd'hui, les personnages et le lyrisme.
Nausicaa était un des derniers Miyazaki qu'il me restait à voir et j'avais quelques craintes de me retrouver devant un DA un peu trop désuet. Les premières images m'ont vite rassurés tant il est vrai qu'on plonge très rapidement dans un univers très riche et pensé dans ses moindres détails. Le travail d'animation n'est jamais baclé, les éléments du décors sont foisonnants. Les dialogues exposent clairement un background assez complexe et le scénar déploie en parrallèle une histoire qui n'arrête jamais vraiment d'avancer.
J'avoue qu'après avoir vu et revu les films suivants de Miyazaki, la caractérisation des personnages et leur évolution au cours du film ne m'ont pas vraiment surpris. Même si cela n'a pas gêné mon appréciation, le film est vraiment très proche de Princesse Mononoké, que ce soit au niveau des personnages, des thèmes ou encore de certains rebondissements.
L'atmosphère est cependant assez différente ici et on sent encore Miyazaki sous certaines influences...Les grands espaces, les déserts, la forêt et les insectes m'ont fait penser effectivement à Moebius et au film sur lequel il avait travaillé avec Laloux, Les maitres du temps. Les synthés d'Hisaichi ancre le film dans une époque et lui donne un certain charme.
Donc vraiment séduit par cette sensation de dépaysement, un certain esprit d'aventure plutôt rare aujourd'hui, les personnages et le lyrisme.