Dvdclassik : cinéma et DVD

Flol a écrit : ↑21 juin 23, 09:52 Et dans l’ordre chronologique (évidemment). Pas simple de mettre la main Get To Know Your Rabbit par exemple, mais j’y étais tout de même parvenu.

Ah ouais ? Ça c'est de la vraie passion cinéphile débordante. J'avoue, assez honteusement, ne toujours pas l'avoir vu, celui-là

Casualties of War (Brian de Palma, 1989), vu pour la première fois ce soir. Malgré la charge justifiée contre des crimes de guerre, la démonstration est lourdingue pour ne pas dire décevante. Mise en scène brouillonne, dynamique gâchée par une production hollywoodienne prétentieuse, une B.O. envahissante, des plans séquences inutiles, une charge émotionnelle très moyenne, beaucoup de facilité et de provocation sans fond. C'est une vraie déception pour moi, ce film. Michael J. Fox est palot (erreur de casting ?), Sean Penn en tout jeune acteur en fait des tonnes. Brian de Palma ne maîtrise pas son sujet, mais alors pas du tout. Le pire film sur la guerre du Vietnam. Un gâchis artistique puissance mille. Blu-ray Sony très moyen. Gros grain. Aucune restauration. 4/10

Vanning a écrit : ↑20 janv. 25, 22:26 Casualties of War (Brian de Palma, 1989), vu pour la première fois ce soir. Malgré la charge justifiée contre des crimes de guerre, la démonstration est lourdingue pour ne pas dire décevante. Mise en scène brouillonne, dynamique gâchée par une production hollywoodienne prétentieuse, une B.O. envahissante, des plans séquences inutiles, une charge émotionnelle très moyenne, beaucoup de facilité et de provocation sans fond. C'est une vraie déception pour moi, ce film. Michael J. Fox est palot (erreur de casting ?), Sean Penn en tout jeune acteur en fait des tonnes. Brian de Palma ne maîtrise pas son sujet, mais alors pas du tout. Le pire film sur la guerre du Vietnam. Un gâchis artistique puissance mille. Blu-ray Sony très moyen. Gros grain. Aucune restauration. 4/10

Sans en faire un chef-d'œuvre, je pense que le De Palma est bien meilleur que, par exemple, The Green Berets! Pour le reste, je ne sais que dire à part que je pense 95% le contraire de ce qui est écrit (les 5% sont que je peux comprendre qu'on aime pas le cabotinage de Sean Penn dans le film).

"Des plans séquences inutiles..."
Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'il y en a souvent dans ses films, il abuse...

Autant je peux comprendre et accepter qu'on n'aime pas Outrages, autant j'ai du mal à suivre les arguments qui en font le pire film sur le Vietnam jamais tourné.

Je vais faire comme si je n'avais pas lu cet avis...

J'aime énormément le film (peut-être même mon De Palma favori, je préfère de loin ses films lyriques à leurs pendants cyniques ou satiriques) mais je trouve que le plan séquence subjectif de la tentative de meurtre sur Fox est trop "ludique" et jure avec le projet général, je me demande si Vanning pense à cette scène en particulier...

De là à trouver Michael J. Fox "palot" (alors qu'il n'a jamais été meilleur qu'ici, où sa personnalité colle à la perfection au personnage pur mais traumatisé qu'il incarne) et à penser que la "charge émotionnelle est très moyenne" (alors que je trouve le film bouleversant, tant on sent De Palma en colère...et je ne parle même pas de la musique de Morricone), j'avoue qu'il y a de quoi être étonné.

Peut-être qu'il y a eu confusion avec Portés Disparus.

Dès les premières images, dès les premières répliques, pour moi quelque chose ne colle pas. C'est trop studio. C'est le premier point. Ça ne sent pas le souffre. Je ne retrouve pas le lieu. Je ne le reconnais pas. Je n'y "suis" pas. Ce n'est pas un film qui va m'emporter... Les premières scènes sont donc trop "studio". Les soldats sont proprets et hollywoodiens. Pas de poussière, pas de crasse. Et quand les troufions déconnent à plein tube pour faire genre "ouais on parle comme ça quand on fait la guerre au Vietnam", " et on va t'apprendre le bleu, toi qui vient d'arriver" (il est marié et a un gosse et se retrouve là ?) et à la fin, rien du tout, pas de femme pas de gosse, gros point d'interrogation... il n'aperçoit que cette jeune étudiante dans le tram, une étudiante qu'il rattrape in extremis pour lui remettre le foulard qu'elle a laissé sur le siège... elle lui rappelle la jeune Vietnamienne qu'il a tenté de sauver, mais pour moi tout ça ne prend pas. Je ne ressens aucune subtilité ni cohérence. Ni dans les gestes. Ni dans les paroles. Ni dans les regards. Pas de place à "l'authentique". Bon, pour Michael J. Fox, il peut être touchant, c'est vrai.

Mais quand Brownie se fait buter par surprise et sort un "je suis blindé" dans l'hélico qui l'amène à la base, idem : pas de sueur. Pas de peur sur les visages. Pas d'angoisse. Celle-ci est préfabriquée, je ne ressens rien. Du coup, je n'y "suis" plus. Je regarde la suite avec pas mal de soupirs. Je trouve le temps long. Les phrases clichés balancées par les soldats fusent. Contrairement aux personnages dans Platoon, Full Metal Jacket et Apocalypse Now, où là ça sent le vécu et la mort, dans Casualties of War, ça ne sent pas la mort au Vietnam mais la mort chez le Magicien d'Oz, une mort peinturlurée, maquillée et mise en scène sans que je ne ressente la blessure, la profonde blessure de l'être. Je ne parle pas d'hémoglobine à profusion sur l'écran (je n'en ai cure, sauf de Robert Smith...), mais je parle de quelque chose qui se rapproche de la vie, de la mort et des combats vécus là-bas. Aussi, j'ai trouvé que les gestes étaient parfois filmés de façon ridicule, avec un suspense qui ne prend pas (Michael J. Fox qui met un temps fou avant de sortir du tunnel les pieds et les jambes, le niakoué couteau entre les dents qui avance doucement).

Bon, maintenant, je préfère me taire. Désolé pour ce compte-rendu maladroit.

Shin Cyberlapinou a écrit : ↑21 janv. 25, 09:47 J'aime énormément le film (peut-être même mon De Palma favori, je préfère de loin ses films lyriques à leurs pendants cyniques ou satiriques) mais je trouve que le plan séquence subjectif de la tentative de meurtre sur Fox est trop "ludique" et jure avec le projet général, je me demande si Vanning pense à cette scène en particulier...

Celui dans le tunnel, limite en ombre chinoise, m'avait semblé vain. La copie HD tue un peu le film. Je me souviens d'un gazon chelou dans la jungle, tout propret. Je rejoins assez l'avis bien argumenté de Vanning sur ce De Palma. J'ajouterais que le drame y est trop monocorde. Bref, j'y suis tout autant hermétique, mais c'est pas grave.

Vanning a écrit : ↑21 janv. 25, 20:13le niakoué couteau entre les dents

Whoa.

Mosin-Nagant a écrit : ↑22 janv. 25, 02:06

Vanning a écrit : ↑21 janv. 25, 20:13le niakoué couteau entre les dents

Whoa.

Ou comment foutre en l'air une argumentation. Le racisme décomplexé c'est aussi sur Classik.

On va les niquer les niakoué.

Grimmy a écrit : ↑22 janv. 25, 14:53 Ou comment foutre en l'air une argumentation. Le racisme décomplexé c'est aussi sur Classik.

Bon, si ça a été pris comme tel, je m'en excuse.
Je ne savais pas que c'était aussi injurieux. C'est une faute, je l'admets.

Vanning a écrit : ↑22 janv. 25, 18:31

Grimmy a écrit : ↑22 janv. 25, 14:53 Ou comment foutre en l'air une argumentation. Le racisme décomplexé c'est aussi sur Classik.

Bon, si ça a été pris comme tel, je m'en excuse.
Je ne savais pas que c'était aussi injurieux. C'est une faute, je l'admets.

Il m'a semblé que l'utilisation de ce terme rejoignait une argumentation générale sur le côté artificiel du film. Je n'ai pas été choqué. (Manque de vigilance sans doute.)