Dvdclassik : cinéma et DVD

cinephage a écrit :
C'est pourtant assez logique, dès lors que les comiques sur youtube ameutent les foules, qu'on essaie de leur proposer des films...

Ou lis tu que je remets en question la chaîne de production? Et surtout la logique de production?

Tout part de l'article de Slate posté page 89 de ce topic.

Je m'étonne de cette "obligation déontologique" des journalistes qui les pousse à aller voir ces films (sans y être invité, puisque souvent il n'y a pas de projo presse), simplement pour s'en moquer, générer du clic, et torcher un "papier" ironique en 5 lignes (sans aucune analyse sociologique, n'en déplaise à ACR).
Pire, je m'étonne de ces fameux cinéphiles qui vont s'infliger ça, sans en être pourtant la cible, pour pouvoir dire "je l'ai fait", le jour de la sortie.
Parce que comme disent les ricains, "There is no such thing as bad publicity" ou encore "any press is good press". En parler, c'est déjà trop. Ces films là, faut les étouffer.

Je rebondissais plus sur la phrase de tenia sur les prénoms sans nom au générique.

Et je comprends bien ta position, là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir. Néanmoins j'avoue être réellement curieux à l'égard de ces youtubeurs. Le temps me manque pour y consacrer plus qu'un survol, mais j'aime bien que ma gamine me fasse découvrir quelques sketches (pas plus mauvais que Gad Elmaley ou Eli Kakou, pour ce que j'en perçois). Ce n'est pas forcément un mal de sortir de sa zone de confort. Pourquoi les journalistes culturels ne feraient-ils pas la même chose ? Après, est-il pertinent d'en tirer un article creux, si c'est aussi mauvais qu'on pouvait le pressentir, c'est un autre débat, mais si la réponse est qu'il faut supprimer les articles creux, ça va charcler sévère sur slate.fr.

Ca va être drôle de voir dans 20 ans, les versions collectors de ces films sortir dans le commerce

On verra bien si ca tient autant la route sur le long terme.

Dunn a écrit :

Rockatansky a écrit :Il y a un fossé pour nous, pour ceux de 13 ans peut être pas

A 13 ans j'aimais Coluche, De Funés, le splendide ...

Coluche c'est un peu l'equivalent de Fernand Reynaud il y a 35 ans, un truc qui fait sourire les jeunes cinq minutes face à l'un des sketchs cultes parce qu'ils savent que leurs parents adorent. Mais une grande partie de ses sketchs sont à la limite du compréhensible aujourd'hui pour qui n'a pas la culture nécessaire.
L'humour c'est vraiment générationnel, davantage que le reste du cinéma. Même De Funes, je ne suis pas sûr qu'il fasse autant rire les enfants qu'auparavant.

Pas beaucoup de fond dans son article, il parle de symptomes et non de raisons ou de causes

Rockatansky a écrit :Pas beaucoup de fond dans son article, il parle de symptomes et non de raisons ou de causes

Précisément.
Aucune analyse pour essayer de comprendre comme les autres font pour avoir un niveau relativement supérieur aux nôtres.
Après, on dit ça mais bon, c'est probablement partout pareil. Je pense aux allemands qui se farcissaient il y a encore très peu 3 ou 4 comédies pourries par an avec Til Schweiger, par exemple.
Et aux USA, on ne peut pas dire que la Appatow Touch a avancé dans le bon sens non plus.
D'ailleurs, c'est peut-être ça le problème en France : on est en train à peine de faire de l'Appatow (dans la douleur) alors que c'est déjà fini. Bon, y a pas que ça, hein, si nos comédies pouvaient ressembler à autre chose qu'à des documentaires France 3 Hauts de France, ce serait déjà un bon début.

tenia a écrit :

Rockatansky a écrit :Pas beaucoup de fond dans son article, il parle de symptomes et non de raisons ou de causes

Précisément.
Aucune analyse pour essayer de comprendre comme les autres font pour avoir un niveau relativement supérieur aux nôtres.
Après, on dit ça mais bon, c'est probablement partout pareil. Je pense aux allemands qui se farcissaient il y a encore très peu 3 ou 4 comédies pourries par an avec Til Schweiger, par exemple.
Et aux USA, on ne peut pas dire que la Appatow Touch a avancé dans le bon sens non plus.
D'ailleurs, c'est peut-être ça le problème en France : on est en train à peine de faire de l'Appatow (dans la douleur) alors que c'est déjà fini. Bon, y a pas que ça, hein, si nos comédies pouvaient ressembler à autre chose qu'à des documentaires France 3 Hauts de France, ce serait déjà un bon début.

D'Apatow, là-bas comme ici, les suiveurs n'ont retenu que le graveleux malheureusement alors qu'il y a dans ses films beaucoup de tendresse (bordel).

Ouais enfin ce que tout le monde oublie en France c'est que c'est du boulot, on ne se contente pas de filmer une V1 et de monter un film sur un "coup" en réunissant un casting bancal mais "bankable" aux yeux de gens qui se foutent de la qualité du film.

Rockatansky a écrit :on ne se contente pas de filmer une V1 et de monter un film sur un "coup" en réunissant un casting bancal mais "bankable" aux yeux de gens qui se foutent de la qualité du film.

Et pourtant, avec ça, tu fais régulièrement entre 4 et 18M de spectateurs.
Onteniente en a fait son fond de commerce, par exemple, et c'est pas la qualité qui étouffe ses films. Et pourtant, il fait 3M de spectateurs en moyenne. Ses 2 plus petits scores, c'est 340 000 et 800 000.

Je pensais qu'on parlait de la qualité des films, pas de leurs scores au BO

Supfiction a écrit :

Dunn a écrit : A 13 ans j'aimais Coluche, De Funés, le splendide ...

Coluche c'est un peu l'equivalent de Fernand Reynaud il y a 35 ans, un truc qui fait sourire les jeunes cinq minutes face à l'un des sketchs cultes parce qu'ils savent que leurs parents adorent. Mais une grande partie de ses sketchs sont à la limite du compréhensible aujourd'hui pour qui n'a pas la culture nécessaire.
L'humour c'est vraiment générationnel, davantage que le reste du cinéma. Même De Funes, je ne suis pas sûr qu'il fasse autant rire les enfants qu'auparavant.

J'ai fait découvrir à mes enfants "l'aile ou la cuisse"," fantomas","les grandes vacances "et ils ont rigolé et aimé comme moi Enfant.
De Funès c'est intemporel !

Rockatansky a écrit :Je pensais qu'on parlait de la qualité des films, pas de leurs scores au BO

Mais précisément : pourquoi faire de la qualité quand des films de merde font des cartons absolus ? Quand tu dis "c'est du boulot", visiblement, pour certains, ce n'est pas le cas. Au contraire, même, combien d'excellentes comédies font des bides ?
Pour que l'industrie se bouge, il faudrait justement de très grosses années de disette. Mais là, j'imagine que tant que des trucs genre Les Tuche 2 réussissent à surnager et faire 4.5M, t'auras toujours quelqu'un pour mettre 2 balles dans la machine. Toujours. Et c'est probablement ça le souci.

7swans a écrit :Pire, je m'étonne de ces fameux cinéphiles qui vont s'infliger ça, sans en être pourtant la cible, pour pouvoir dire "je l'ai fait", le jour de la sortie.

J'ai été voir Suicide Squad après avoir vu mon collègue de Retro HD être un des seuls à mettre au film une note positive, ce qui nous a valu plusieurs messages comme quoi nous étions des vendus. Au-delà de l'impression qu'il soit trop bon public, le fait est que comme souvent, en en discutant avec lui, il m'a dit "en même temps, tu n'as pas vu le film, donc tu ne sais pas de quoi tu parles".
Dont acte.
Et force est de constater qu'on peut apprécier objectivement la nullité d'un film qui se décrirait parfaitement comme un cas d'école d'échec industriel.

On peut parfaitement appliquer la même logique aux comédies, parce que ça permet de contextualiser son échelle de valeur aussi dans la partie basse, parce qu'on ne sait jamais (j'aime bien Un homme à la hauteur, perso), et puis parce que ça reste un film et qu'un film mauvais peut aussi se critiquer en tant que tel, pas juste pour pouvoir dire "je l'ai fait".
J'ai eu le cas avec Bienvenue chez les Ch'tis et La famille Bélier, perso.

Je sais bien que tu aimes apporter des contre points en multiquote, mais en l'occurence tu parles d'autre chose et tu es hors sujet.
Depuis deux pages tout le monde parle de comédie médiocre, pas pourquoi les mauvaise marchent et pas les bonnes ou vice versa vu que de toutes façons il n'y a pas de rêgles.

Et même pour aller dans ton sens hors de propos, on pourrait acquiéser si toutes les mauvaises comédies marchaient ça se saurait de même pour l'inverse

Mon point, c'est qu'il n'y aura pas de fond d'amélioration qualitative tant que les gens dans l'industrie n'en perçoivent pas la necessité et se disent que certains ne devraient plus y travailler.