Publié : 3 mai 06, 13:00
Ou plutôt : Le plus grand film de ces 50 dernières années.Memento a écrit :Le plus grand film de ces 6 dernières années.
Et pis c'est tout.![]()
Ou plutôt : Le plus grand film de ces 50 dernières années.Memento a écrit :Le plus grand film de ces 6 dernières années.
Et pis c'est tout.![]()
Mais c'est ce que je dis : je ne comprends pas cette critique là, qui n'a guère de sens. Si Ophuls ne faisait pas du Ophuls, ou si Spielberg ne faisait plus de Spielberg, où serait leur implication et leur "patte" dans le processus de création ? Ce n'est pas de la paresse que de creuser sans cesse le même sillon, mais au contraire un exercice qui me semble beaucoup plus difficile, honnête et exigeant.Strum a écrit :Bien sûr que c'est une force d'avoir un style. Mais en général, cette critique là sert plutôt à réduire un film à un objet facilement identifiable et paresseux que l'on peut mettre dans une case, à rien d'étonnant donc. Pas spécialement flatteur. Dirais-tu de Lettre d'une Inconnue : "Mouais, Ophuls fait du Ophuls" ? Il n'y a qu'à voir les critiques de Libération sur les films de Spielberg qui se réduisent presque systématiquement à "Spielberg fait du Spielberg".Memento a écrit :Pour ma part, cette critique là ("Lynch fait du Lynch") est plutôt flatteuse. Il s'agit-là au contraire d'une grande force, à mon sens.
Je suis évidemment d'accord. Il n'en demeure pas moins que l'expression "X fait du X" est 95% du temps utilisée comme une critique négative qui ne se veut donc pas flatteuse.Memento a écrit :Ce n'est pas de la paresse que de creuser sans cesse le même sillon, mais au contraire un exercice qui me semble beaucoup plus difficile, honnête et exigeant. "Se parodier soi-même, c'est un style" - A. Hitchcock.
C'est que ces critiques là sont des nazes.Strum a écrit :Je suis évidemment d'accord. Il n'en demeure pas moins que l'expression "X fait du X" est 95% du temps utilisée comme une critique négative qui ne se veut donc pas flatteuse.Memento a écrit :Ce n'est pas de la paresse que de creuser sans cesse le même sillon, mais au contraire un exercice qui me semble beaucoup plus difficile, honnête et exigeant. "Se parodier soi-même, c'est un style" - A. Hitchcock.
Bah quand il n'y a pas la moindre inventivité et qu'un réalisateur applique une formule usée qu'il a lui même crée je ne vois pas en quoi ça serait faux de dire ça.Memento a écrit : C'est que ces critiques là sont des nazes.
C'est une critique couramment employée par les critiques suiveurs, qui, lorsqu'au delà d'un succès de mode, un artiste persiste à développer le style qui lui est propre, constatant que ce n'est pas chez lui que l'on trouvera une nouvelle tendance, le condamnent pour faute d'innovation (le critique suiveur court après la nouveauté du moment. Si ce n'est pas nouveau, c'est mauvais, sauf si c'est redécouvert, auquel cas, ce qui était out hier redevient in).Strum a écrit :Je suis évidemment d'accord. Il n'en demeure pas moins que l'expression "X fait du X" est 95% du temps utilisée comme une critique négative qui ne se veut donc pas flatteuse.
Moi j'aimerais qu'un critique sache démontrer de manière convainquante cette "absence totale d'inventivité" en questionJack Griffin a écrit :Bah quand il n'y a pas la moindre inventivité et qu'un réalisateur applique une formule usée qu'il a lui même crée je ne vois pas en quoi ça serait faux de dire ça.Memento a écrit : C'est que ces critiques là sont des nazes.
C'est très bien dit et c'est exactement cela.cinephage a écrit :C'est une critique couramment employée par les critiques suiveurs, qui, lorsqu'au delà d'un succès de mode, un artiste persiste à développer le style qui lui est propre, constatant que ce n'est pas chez lui que l'on trouvera une nouvelle tendance, le condamnent pour faute d'innovation (le critique suiveur court après la nouveauté du moment. Si ce n'est pas nouveau, c'est mauvais, sauf si c'est redécouvert, auquel cas, ce qui était out hier redevient in).
Je parlais d'une manière générale et pas spécialement de Mulholland drive même si selon moi c'est un film dans lequel Lynch ressort d'une façon superficielle et trop succinte certains de ses effets...du moins dans la première partie.Jack Sullivan a écrit :Moi j'aimerais qu'un critique sache démontrer de manière convainquante cette "absence totale d'inventivité" en questionJack Griffin a écrit :
Bah quand il n'y a pas la moindre inventivité et qu'un réalisateur applique une formule usée qu'il a lui même crée je ne vois pas en quoi ça serait faux de dire ça.
Certes, mais à condition qu'ils expriment un point de vue argumenté plutôt que de recourir à une formule paresseuse et toute faite qui leur permet de faire l'impasse sur leur travail de critique. Autrement, il ne s'agit ni plus ni moins que l'expression d'un préjugé.Jack Griffin a écrit :Donc tout n'est pas à mettre sur le dos de certains critiques.
On est bien d'accord. Je ne fais que dire que la sentence "rien de nouveau sous le soleil, il se foule pas le père Trucmuche" est un peu facilement appliquée dans pas mal de cas, et dispense visiblement son utilisateur de démontrer en quoi Trucmuche se les roule sur l'air de La Carioca.Jack Griffin a écrit :Je parlais d'une manière générale et pas spécialement de Mulholland drive (...)Jack Sullivan a écrit : Moi j'aimerais qu'un critique sache démontrer de manière convainquante cette "absence totale d'inventivité" en question
Bien évidemment et ce genre de formules qu'on retrouve généralement peu après la sortie des oeuvres font état d'une relation amour-haine entre les critiques et l'auteur, comme l'a signalé cinéphage. On peut le regretter mais c'est aussi ce qui fait vivre le débat cinéphilique et entretient les passions. Sofia Coppola en recevra surement de semblable pour la sortie de Marie-antoinette. De toute façon et sans un recul nécesaire, le chemin est généralement assez long avant qu'un film soit jugé dans sa particularité...et c'est normal.Strum a écrit : Certes, mais à condition qu'ils expriment un point de vue argumenté plutôt que de recourir à une formule paresseuse et toute faite qui leur permet de faire l'impasse sur leur travail de critique. Autrement, il ne s'agit ni plus ni moins que l'expression d'un préjugé.
Si seulement ceux qui décernent à un film le titre de "culte" dans la semaine qui suit pouvaient s'en souvenir!Jack Griffin a écrit :De toute façon et sans un recul nécesaire, le chemin est généralement assez long avant qu'un film soit jugé dans sa particularité...et c'est normal.
Je ne crois pas que l'expression "X fait du X" participe d'un quelconque débat cinéphilique. Pour qu'il y ait débat, il faut qu'il y ait avis argumenté. Du moins est-ce ma conception du débat.Jack Griffin a écrit :On peut le regretter mais c'est aussi ce qui fait vivre le débat cinéphilique et entretient les passions. Sofia Coppola en recevra surement de semblable pour la sortie de Marie-antoinette. De toute façon et sans un recul nécesaire, le chemin est généralement assez long avant qu'un film soit jugé dans sa particularité...et c'est normal.
Effectivement, tout artiste court le risque d'arriver à un cul-de-sac créatif, sa manière et son style se réduisant progressivement à des effets ou des formules.Jack Griffin a écrit :Bah quand il n'y a pas la moindre inventivité et qu'un réalisateur applique une formule usée qu'il a lui même crée je ne vois pas en quoi ça serait faux de dire ça.