Filmer l'histoire (index p. 1)
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Film que j'apprécie également pour la flamboyance de sa mise en scène. Sur ce thème de l'affaire des possédées de Loudun, je rajoute le film tchèque d'Otakar Vavra : Kladivo Na Carodejnice, qui traite d'un sujet similaire mais replacée dans le contexte catholique de la Moravie du XVIIe siècle.Lylah Clare a écrit :Sur la période troublée qui a suivi la mort d'Henri IV, puis l'arrivée en grâce de Richelieu, il y a The Devils de Ken Russell, monument de mauvais goût et d'hystérie, mais tout de même pas totalement faux, sur l'affaire des possédées de Loudun, religieuses instrumentalisées par le pouvoir pour abattre l'évêque Urbain Grandier, protecteur de la ville.
Personnellement, j'adore ce film ainsi que 2 ou 3 autres de Ken Russell, même si ce n'est pas forcément très tendance

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Intéressant. Sinon l'histoire de Loudun se déroulait déjà dans un contexte catholique ; celui-ci n'a-t-il rien à voir avec les Hussites ?julien a écrit :Sur ce même sujet de l'affaire des possédées de Loudun, je rajoute le film tchèque d'Otakar Vavra : Kladivo Na Carodejnice, qui traite d'un sujet similaire mais replacée dans le contexte catholique de la Moravie du XVIIe siècle.
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Oui peut-être qu'il y a un rapport. D'ailleurs Václav Kaplický, l'auteur dont le livre a inspiré ce film est un spécialiste de la question. D'autres de ces livres se basent sur les guerres hussites du XVe siècle. En revanche, la plupart des histoires qu'il raconte sont fictives mais se basent néanmoins sur une réalité historique. Ici, il s'agit d'un procés d'hommes et de femmes accusés par l'inquisition de sorcellerie et destinés à êtres brûlés vifs.
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Tu as mentionné plus haut Le Pharaon de Kawalerowicz. Le même Kawalerowicz a tourné en 1960 un excellent film - MOTHER JOAN OF THE ANGELS primé à Cannes en 1961 (Prix spécial du Jury) où il raconte l'histoire de possession, que l'on dit authentique, située au XVIII s. dans un couvent polonais. Malheureusement, le film est très peu connu, et c'est bien dommage.AlexRow a écrit :Intéressant. Sinon l'histoire de Loudun se déroulait déjà dans un contexte catholique ; celui-ci n'a-t-il rien à voir avec les Hussites ?julien a écrit :Sur ce même sujet de l'affaire des possédées de Loudun, je rajoute le film tchèque d'Otakar Vavra : Kladivo Na Carodejnice, qui traite d'un sujet similaire mais replacée dans le contexte catholique de la Moravie du XVIIe siècle.
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J'ai vu de très belles images dans une histoire du cinéma d'Europe de l'Est. J'ai hâte de le découvrir.MAGRIT a écrit :Le même Kawalerowicz a tourné en 1960 un excellent film - MOTHER JOAN OF THE ANGELS primé à Cannes en 1961 (Prix spécial du Jury) où il raconte l'histoire de possession, que l'on dit authentique, située au XVIII s. dans un couvent polonais. Malheureusement, le film est très peu connu, et c'est bien dommage.
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Z2 UK pour pas très cher et de qualité correcte:AlexRow a écrit :J'ai vu de très belles images dans une histoire du cinéma d'Europe de l'Est. J'ai hâte de le découvrir.MAGRIT a écrit :Le même Kawalerowicz a tourné en 1960 un excellent film - MOTHER JOAN OF THE ANGELS primé à Cannes en 1961 (Prix spécial du Jury) où il raconte l'histoire de possession, que l'on dit authentique, située au XVIII s. dans un couvent polonais. Malheureusement, le film est très peu connu, et c'est bien dommage.
http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReview ... review.htm
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
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Un excellent topic, d'un grand intérêt, un grand merci à l'Auteur. J'ai lu religieusement toutes les dix pages.
Toute cette discussion me passionne d'autant plus que je m'intéresse depuis toujours à la deuxième guerre mondiale dans la cinématographie. Là, j'avoue que mes préférences vont vers le cinéma de l'Europe de l'Est (malgré parfois certaines réserves) -
Les films tels que Quand passent les cigognes, La ballade du soldat ou encore Kanal, La génération, Cendres et diamants de Wajda, Stalingrad de Joseph Vilsmaier, ou encore Le Pianiste sont d'une vérité et d'une profondeur des personnages que je ne retrouve pas dans la production américaine.
A ce propos, si un(e) autre passionné(e) du sujet passe par ici, j'aurais bien aimé voir quels sont tes titres préférés - merci d'avance!
Toute cette discussion me passionne d'autant plus que je m'intéresse depuis toujours à la deuxième guerre mondiale dans la cinématographie. Là, j'avoue que mes préférences vont vers le cinéma de l'Europe de l'Est (malgré parfois certaines réserves) -
Les films tels que Quand passent les cigognes, La ballade du soldat ou encore Kanal, La génération, Cendres et diamants de Wajda, Stalingrad de Joseph Vilsmaier, ou encore Le Pianiste sont d'une vérité et d'une profondeur des personnages que je ne retrouve pas dans la production américaine.
A ce propos, si un(e) autre passionné(e) du sujet passe par ici, j'aurais bien aimé voir quels sont tes titres préférés - merci d'avance!
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Korczak d'Andrzej Wajda
De Wajda, je mentionnerais également son film KORCZAK, sur la vie du médecin polonais qui se préoccupa du sort des enfants juifs orphelins, de la seconde guerre mondiale. D'ailleurs certains plans (les maisons en ruines notamment) évoquent beaucoup ceux du film LE PIANISTE. Wajda et Polanski ont toujours étaient en étroite collaboration; Polanski a également joué en 2002 dans un film de Wajda. La musique du compositeur Wojciech Kilar (qui a aussi écrit la musique pour LE PIANISTE) est également d'une intensité trés poignante.
Sur la seconde guerre mondiale, et les camps de concentration, il existe aussi un film tchéque de Juraj Herz, ZASTIHLA ME NOC tourné en 1986 et qui aurait influencé le réalisateur Steven Spielberg sur SCHLINDER'S LIST. Je n'ai pas vu ce film mais selon les dires de Herz, Spielberg (qui est de toute maniére bien connu pour cela) aurait été jusqu'à recopier plans par plans certaines séquences.
Sinon, LA DERNIERE ETAPE de Wanda Jakubowska dépeint l'existence d'une jeune femme polonaise arrêtée à Varsovie et déportée à Auschwitz, où elle est choisie par les autorités comme interprète. Elle intègre un groupe de résistance formé de femmes de nationalités diverses, luttant contre les kapos et les SS. Le film est tourné à la manière d'un documentaire et fut l'un des tout premiers à évoquer les camps de concentration. Il fut réalisé en 1948, sur place, à Auschwitz et interprété notamment par d’anciennes déportées.

La dernière Etape de Wanda Jakubowska
La période polonaise d'Andrzej Zulawski est trés intéressante aussi. Ses deux premiers films traitent de faits historiques. LA TROISIEME PARTIE DE LA NUIT, son premier film, se situe en Pologne pendant la seconde guerre mondiale et dépeint des personnages dont l'existence se retrouve troublée par le conflit.
LE DIABLE se passe en 1793, durant l'invasion des Prusses en Pologne. Par moment la mise en scéne nerveuse et chaotique évoque assez celle de Ken Russell sur LES DIABLES. Malgré la modestie du budget, la reconstitution historique est cependant trés rigoureuse. le film bloqué par la censure du régime dut attendre 1988 pour sortir, puis rencontrant un mauvais accueil de la part de l'Eglise, resta peu de semaines à l'affiche.
Sinon, l'un des cinéastes tchéque les plus représentatif du genre est certainement Frantisek Vlácil, qui réalisa une trilogie Moyen-âgeuse se situant durant les guerres de Religion; il évoque notamment les différents conflits qui opposérent les chrétiens aux paganistes. Des trois films que sont LE PIEGE DU DIABLE, LA VALLEE DES ABEILLES et MARKETA LAZAROVA, le dernier, tourné en 1967 en est certainement le plus brillant. La mise en scéne épurée évoque assez celle de Tarkovski sur ANDREI ROUBLEV... A cela s'ajoute une ample partition chorale de Zdeněk Liška et des images d'une grande beauté plastique.
Marketa Lazarova de Frantisek Vlácil.
Le film n'est toujours pas disponible en dvd mais une édition américaine pourrait peut-être prochainement voir le jour.
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Oui Moi !
Le film raconte l'histoire d'un employé du four crématoire qui adhére à l'idéologie nazie... Je ne veux pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte. Par moment l'ambiance macabre me rappelle un peu le film DOCTEUR PETIOT de Christian De Challonge.
Il y a un certain humour noir également. C'est vraiment à voir. Juraj Herz est l'un des cinéastes tchéques les plus intéressants. Même dans ses films les moins personnels (il a fait des contes de fées également ), on retrouve son style particulier. Goûts pour les ambiances malsaines, la noirceur, l'humour étrange et le grotesque...
C'est aussi un film qui peut paraître assez déroutant si l'on n'est pas trop habitué au style du réalisateur. L'esthétique du cinéma tchéque étant elle aussi bien particulière...
La très belle musique que l'on entend sur le générique du début a été composée par le compositeur Zdeněk Liška, de loin le compositeur de bo tchèque le plus talentueux. Ce type est un Génie !!! La musique est d'ailleurs assez ironique. Là aussi ça peut également dérouter...
je crois que le film passe encore sur la chaîne CineAuteur et il me semble qu'une sortie dvd de ce film est d'ailleurs prévue.
Du même réalisateur, je recommande également son film MORGIANA. Une adaptation d'Edgar Poe trés réussit.
Le film raconte l'histoire d'un employé du four crématoire qui adhére à l'idéologie nazie... Je ne veux pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte. Par moment l'ambiance macabre me rappelle un peu le film DOCTEUR PETIOT de Christian De Challonge.
Il y a un certain humour noir également. C'est vraiment à voir. Juraj Herz est l'un des cinéastes tchéques les plus intéressants. Même dans ses films les moins personnels (il a fait des contes de fées également ), on retrouve son style particulier. Goûts pour les ambiances malsaines, la noirceur, l'humour étrange et le grotesque...
C'est aussi un film qui peut paraître assez déroutant si l'on n'est pas trop habitué au style du réalisateur. L'esthétique du cinéma tchéque étant elle aussi bien particulière...
La très belle musique que l'on entend sur le générique du début a été composée par le compositeur Zdeněk Liška, de loin le compositeur de bo tchèque le plus talentueux. Ce type est un Génie !!! La musique est d'ailleurs assez ironique. Là aussi ça peut également dérouter...
je crois que le film passe encore sur la chaîne CineAuteur et il me semble qu'une sortie dvd de ce film est d'ailleurs prévue.
Du même réalisateur, je recommande également son film MORGIANA. Une adaptation d'Edgar Poe trés réussit.
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Je vérifie et s'il passe encore, j'enregistre !julien a écrit : C'est aussi un film qui peut paraître assez déroutant si l'on n'est pas trop habitué au style du réalisateur. L'esthétique du cinéma tchéque étant elle aussi bien particulière...
[...]
je crois que le film passe encore sur la chaîne CineAuteur et il me semble qu'une sortie dvd de ce film est d'ailleurs prévue.
Du même réalisateur, je recommande également son film MORGIANA. Une adaptation d'Edgar Poe trés réussit.

parenthèse : Du cinéma tchèque, je ne connais pas grand chose, sauf (un petit peu) Forman et puis aussi un animateur très surréaliste (au vrai sens du terme) Jan Svankmajer, dont l'univers est lui aussi très poisseux, avec des thématiques qui tournent autour de la mort, de la corruption (des aliments, des bâtiments, des êtres), de la destruction et de la violence. Tu le connais ?
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Je connais et j'apprécie
D'ailleurs, dans L'INCINERATEUR DE CADAVRE on retrouve l'esthétique du montage et du cadrage trés particulière de Svankmajer. Des séries de plans trés brefs qui s'enchaînent à toute vitesse ou encore des gros plans sur des parties du corps. Main, bouche, Oeil... C'est vraiment trés recherchée au niveau de l'image. Et puis Les deux réalisateurs se conaissent bien et ont déjà travaillé ensemble. Svankmajer et sa femme ont réalisé le générique du film de Herz : LE NEUVIEME COEUR qui est un petit bijou. La thématique de Svankmajer tourne souvent autour de la nourriture car le réalisateur a dans sa jeunesse souffert de la faim et de la pauvreté. Il en a même consacré un court-métrage qui s'intitule JIDLO (nourriture).
Je n'ai pas vu le dernier film de Svankmajer qui, je crois bien est une adaptation du marquis de Sade et d'Edgar Allan Poe. OTESANEK, le film qu'il avait réalisé avant était pas mal. Une sorte de conte horrifique surréaliste, un peu dans la lignée d'ERASERHEAD. (l'histoire d'un nourrisson qui se révèle fort encombrant !). Ce qu'il a fait de mieux est certainement l'adaptation du classique de Lewis Carroll : QUELQUE CHOSE D'ALICE ainsi que son court-métrage LES POSSIBILITES DU DIALOGUE qui est considéré pour beaucoup comme son chef-d'oeuvre. Ce court est d'ailleurs disponible en dvd. Mais il y en a beaucoup d'autres également qui sont trés réussit. J'aime beaucoup également son court-métrage JABBERWOCKY ainsi que les HISTOIRES NATURELLES dont les musiques sont signées Zdenek Liska.
Puisque l'on est dans le topic consacré à l'histoire, Svankmajer a également réalisé un petit court : LA MORT DU STALINISME EN BOHEME où il se moque de l'embléme de Staline et de la propagande Russe (C'est un film qui a été évidemment réalisé aprés la Révolution de Velours; en 1990). C'est vraiment à voir aussi.


D'ailleurs, dans L'INCINERATEUR DE CADAVRE on retrouve l'esthétique du montage et du cadrage trés particulière de Svankmajer. Des séries de plans trés brefs qui s'enchaînent à toute vitesse ou encore des gros plans sur des parties du corps. Main, bouche, Oeil... C'est vraiment trés recherchée au niveau de l'image. Et puis Les deux réalisateurs se conaissent bien et ont déjà travaillé ensemble. Svankmajer et sa femme ont réalisé le générique du film de Herz : LE NEUVIEME COEUR qui est un petit bijou. La thématique de Svankmajer tourne souvent autour de la nourriture car le réalisateur a dans sa jeunesse souffert de la faim et de la pauvreté. Il en a même consacré un court-métrage qui s'intitule JIDLO (nourriture).
Je n'ai pas vu le dernier film de Svankmajer qui, je crois bien est une adaptation du marquis de Sade et d'Edgar Allan Poe. OTESANEK, le film qu'il avait réalisé avant était pas mal. Une sorte de conte horrifique surréaliste, un peu dans la lignée d'ERASERHEAD. (l'histoire d'un nourrisson qui se révèle fort encombrant !). Ce qu'il a fait de mieux est certainement l'adaptation du classique de Lewis Carroll : QUELQUE CHOSE D'ALICE ainsi que son court-métrage LES POSSIBILITES DU DIALOGUE qui est considéré pour beaucoup comme son chef-d'oeuvre. Ce court est d'ailleurs disponible en dvd. Mais il y en a beaucoup d'autres également qui sont trés réussit. J'aime beaucoup également son court-métrage JABBERWOCKY ainsi que les HISTOIRES NATURELLES dont les musiques sont signées Zdenek Liska.
Puisque l'on est dans le topic consacré à l'histoire, Svankmajer a également réalisé un petit court : LA MORT DU STALINISME EN BOHEME où il se moque de l'embléme de Staline et de la propagande Russe (C'est un film qui a été évidemment réalisé aprés la Révolution de Velours; en 1990). C'est vraiment à voir aussi.
