Les films d'horreur

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Nom d'un chien !
Faut que je le revoie alors !
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JeanLucGodardIV
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Message par JeanLucGodardIV »

The inkeepers, c'était vraiment sympathique de le voir, un film bien réalisé assez étonnant dans ses effets et la progression de son récit, malheureusement entaché par un scénario vraiment faiblard. Une meilleure construction scénaristique et il y avait une très belle réussite. J'ai pensé d'ailleurs par moment à du Carpenter tant le scope était finement ciselé ainsi que certaine mise en place dans le cadre de la gestion de l'espace.
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hellrick
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Message par hellrick »

13 Eerie
5/10 (dtv)

Un scénario ultra con, des acteurs à la ramasse qui prennent toujours la plus mauvaise décision possible, des invraisemblances criantes, une mise en scène indigente mais on s'amuse quand même bien...Ca commence pile comme MINDHUNTER avec une bande d'apprentis légistes en mission d'évaluation dans un ancien pénitencier, ça fait un détour clin d'oeil par LE RETOUR DES MORTS VIVANTS, ça copie EVIL DEAD pendant une heure avec chaque personnage infecté et ça se boucle façon LA NUIT DES MORTS VIVANTS jusqu'à une fin ouverte foutage de gueule.
Le point fort c'est la générosité du film à étaler barbaque et sang avec une bonne santé réjouissante et pour ma part ça suffit à ne pas m'ennuyer et à me faire passer un relatif bon moment.
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ingoruptibles
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Message par ingoruptibles »

Tiens, c'est marrant que vous ayez reparlé de The Innkeepers récemment sur le forum. On l'a maté hier avec mes collègues du blog...et j'avoue que je me suis moi aussi posé pas mal de questions à la fin du film.
Principalement :
Spoiler (cliquez pour afficher)
elle hallucinait ou il y avait vraiment des fantômes ?
Pour ma part, je penchais clairement sur la 1ère option jusqu'à ce que je tombe sur cette image :
Spoiler (cliquez pour afficher)
http://screenshotcomparison.com/comparison/1130
Et effectivement ça change pas mal l'interprétation qu'on peut avoir du film.

Bref, je m'emballerais moins que Colqhoun, qui est je crois un fan absolu du film, mais c'était pas mal du tout et ça fait du bien de voir des films de "maison hantée" sortir un peu des sentiers battus...
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

ingoruptibles a écrit :Bref, je m'emballerais moins que Colqhoun, qui est je crois un fan absolu du film, mais c'était pas mal du tout et ça fait du bien de voir des films de "maison hantée" sortir un peu des sentiers battus...
Je ne l'ai vu qu'une seule fois, donc difficile de dire que je suis un "fan absolu", mais j'avais été absolument enchanté par cette proposition de cinéma fantastique tout en retenue.
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Message par Anorya »

Forgotten (Alexandra Schmidt - 2012)

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Enfants, Hanna et Clarissa passaient leurs vacances avec leurs parents sur une île. 25 ans plus tard, les deux jeunes femmes se retrouvent quand Clarissa est hospitalisée dans l'hôpital où travaille Hanna. Renouant leur amitié perdue par le temps, elles décident de retrouver l'île de leur enfance. Mais depuis, tout a bien changé et les fantômes de l'enfance semblent brutalement ressurgir...


Le cinéma allemand actuel ne transparaît pas dans le cinoche de genre horrifique ou peut-être n'était-il pas arrivé jusqu'à nous tant d'un autre côté cette dernière décennie le cinéma espagnol avait pris une très sérieuse avance, remplaçant au pied levé un cinéma transalpin qui nous quittait lentement après près de 30-40 ans de bons et loyaux services tant dans le dézinguage du western que de l'épouvante justement (avouons-le, je n'espère plus rien de Dario Argento côté originalité et fraîcheur aujourd'hui même si je reste curieux de ses dernières oeuvres. Quoique...). Aussi quand j'ai vu les premières images, très esthétiques de Forgotten , ne nous le cachons pas, j'avais plus qu'envie de le voir. Et j'avoue que quand l'oeuvre est très soignée, il n'en faut pas plus pour déclencher chez moi un certain plaisir.


Et avec Forgotten j'ai été plus que servi. Je me plains généralement de l'image parfois volontairement crade d'un film fantastique ou horrifique, désespérant de ne plus retrouver ce qui m'avait séduit par exemple dans un Dark Water d'Hideo Nakata avec une photographie qui fait partie intégrante de l'ambiance d'un film. Dans le film d'Alexandra Schmidt, on en a pour son argent. Et avec le blu-ray, l'image est de plus à tomber par terre. Je ne compte plus le nombre de fois où pendant le film j'ai dû penser "ah bon sang, ce que c'est beau". C'est la première fois que je le dis pour un film horrifique récent. Et pour rajouter aux bons points que Forgotten marque, les cadrages sont dans l'ensemble soignés, l'ambiance distille un petit quelque chose de planant, inquiétant et parfois bien flippant (quelques jump-scares faciles mais cela dit, assez efficaces) et les deux actrices principales sont assez justes.

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L'histoire aussi est intéressante. On navigue à la fois entre le film de fantôme et le thriller psychologique au gré d'un petit jeu de piste laissé au spectateur indécis jusqu'aux dernières 20 minutes inattendues. Sans être révolutionnaire pour deux sous (voire parfois assez attendu), le film néanmoins m'a captivé, on pense au début à la vengeance d'un fantôme puisqu'on nous évoque une comptine enfantine mêlée habilement de flashbacks qui évoquent un drame horrible dont l'héroïne ne se souvient plus depuis le temps. Puis, par le biais des dialogues on se demande si l'héroïne n'aurait pas des problèmes mentaux, hallucinations ou autres (son mari au téléphone suggère qu'elle a pris une dose abusive de cachets à une époque, sans doute pour soigner un certain traumatisme pourrait-on alors penser) jusqu'à ce qu'on nous fasse sentir que même Clarissa "voit" d'une certaine manière la fillette fantôme... On pourrait bien sûr tenir une piste en dégageant tous les indices mais il faudrait alors une bonne dose de cynisme pour voir arriver la fin inattendue qui se démarque du reste du film, témoignant que l'enfance peut être bien cruelle au fond.


Forgotten aurait pu du coup être un grand film mais non il n'est juste que bon.
Le principal défaut du film c'est son rythme lent. Trop lent. Vraiment trop lent, bordel. J'adore de nombreux films japonais où justement l'accent est mis sur la lenteur (cf Kaïro, chef d'oeuvre pour ma part) mais là c'est problématique, c'est pas possible autrement, surtout qu'il ne se passe pas grand chose donc forcément ça coince. Et c'est tellement lent que non seulement des longueurs se créent mais aussi que la belle ambiance du film finit parfois par se distiller un peu dans le vide, perdant ses belles qualités. On finit même par trouver ça beau mais un peu chiant c'est dommage. Il aurait fallu raccourcir de 10 à 15 minutes et resserrer l'histoire (certains personnages ne sont pas trop développés mais dans une histoire un peu plus courte ça serait sûrement mieux passé). En l'état ça reste un bon visionnage, efficace et qui permet de passer un bon moment avec de petits sursauts bienvenus. Pour peu qu'on ne soit pas trop regardant, une agréable surprise à regarder justement en ce moment en attendant la venue de la neige (omniprésente dans le film) et les tons gris-blancs qui en découle.


4/6.
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Message par »

Malgré tes réserves, je me le note, celui-là.


Sinon, je ne le dis pas trop fort :
mon bon Grohmgloumn, autant je suis souvent d'accord avec toi en la matière, autant concernant The Innkeepers, je me suis quand même copieusement emm... (alors que j'avais adoré House of The Devil) :?
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Mµ a écrit :Sinon, je ne le dis pas trop fort :
mon bon Grohmgloumn, autant je suis souvent d'accord avec toi en la matière, autant concernant The Innkeepers, je me suis quand même copieusement emm... (alors que j'avais adoré House of The Devil) :?
Je ne t'en tiendrais pas rigueur cher miou.
Va et ne pèche plus.
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Message par Harkento »

The mephisto waltz (Satan, mon amour !) de Paul Wendkos

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Avec : Alan Alda, Jacqueline Bisset, Barbara Parkins, Curd Jurgens
Année : 1971
Note : 8 / 10
Résumé : Ely, un célèbre pianiste, initie un journaliste musical, Myles Clarkson, à certaines pratiques de sorcellerie. À la mort d'Ely, l'esprit de ce dernier s'empare du corps du journaliste, qui devient du jour au lendemain, un pianiste génial. Paula, son épouse, constate des changements chez son mari et découvre qu'il a passé un pacte avec le Diable.
Un film extrêmement curieux et fascinant où le naturalisme cotoie le surnaturel, portés par une caméra mobile et envoûtante et par des plans graphiques qui n'est pas sans évoquer par moment furtif le style de Mario Bava. Plusieurs motifs récurrents viennent composés l'imaginaire et la mythologie du film : portraits, statuettes, masques et présence d'animaux (surtout le 'chien' en fait), couleur chatoyante et lumière vaporeuse, rites magiques et sataniques, musique hypnotique, dissonante et organique de Jerry Goldsmith qui accentue le coté spectral et inquiétant du métrage, atmosphère onirique et gothique, scènes étranges et surréalistes - notamment celle du bal ou tous les invités portent des masques d'animaux filmée en grand angle qui donne une dimension cauchemardesque à la scène. Il serait vain d'énumérer les nombreuses qualités de ce métrage qui vaut vraiment le détour pour sa richesse visuelle et cinématographique !
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Sans effet de mise en scène lourde et tapageuse, pourtant toujours à la limite du clinquant et du tape à l'oeil, le cinéaste fait confiance à la force du script qui mise autant sur la psychologie des protagonistes que sur une contamination lente et sûre du fantastique sur le réel. Paul Wendos se contente juste de parsemé ses effets de style dans les scènes charnières du film en semant toujours le doute sur la véracité des événements, du moins vu à travers le regard de Paula/Jacqueline Bisset. L'ambiance raffinée et sophistiquée des plans invoquent une ambiance expressionniste qu'on peut retrouver dans les meilleures productions de la Hammer, ainsi que celles de Roger Corman, tout en s'éloignant de ces 'écoles' par le style résolument moderne de la réalisation. La direction artistique fouillée et les éclairages baroques subliment d'ailleurs les nombreuses séquences en intérieur, surtout la somptueuse et grande demeure de Duncan Ely, le lugubre et funeste propriétaire.

La caractérisation des personnages et les dialogues bien rythmés, qui ne sont pas dénués d'humour dans la première partie, renforcent le coté 'réaliste' du film dans la mesure ou le genre, en soit, semble toujours être au second plan. De plus, les acteurs (magnifique casting, il faut le souligner tant il participe à la réussite du film) semblent toujours habités par leur personnage et Jacqueline Bisset offre une prestation vraiment éloquente quand son quotidien se transforme en cauchemar via les chamboulements du à la mort de sa fille et à l'étrange transformation de son mari qui devient un véritable virtuose au piano. Son évolution dans le récit n'est d'ailleurs pas sans évoquer celui de Mia Farrow dans Rosemary's baby de Polanski.


En bref, le suspense et le mystère qui entoure les tragiques événements tiennent en haleine jusqu'à la résolution finale et l'étonnante modernité et intemporalité de cette oeuvre méconnue vraiment atypique séduira, à mon humble avis, tout les aficionados du genre.
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Helena
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Message par Helena »

Merci pour les dernières critiques, elles sont très intéressantes. :)
Bloody Sin - Oltretomba de Domiziano Cristopharo
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En 1474, un responsable de l’église est accusé d’hérésie et secrètement condamné par le tribunal de la Sainte Inquisition. L’homme jette sa malédiction et promet de revenir dans les prochains siècles pour y verser partout la corruption et la malversation. 500 ans plus tard, le rédacteur en chez d’un magazine érotique part faire une série de photos dans un manoir. Mais dès leur arrivée, une tournure macabre et perverse les attend …

Le film de Domiziano Cristopharo est une pure merveille, un mélange entre film d'horreur, giallo avec quelques touches comiques, le tout étant très sexy. C'est une œuvre assez déstabilisante, glauque, mais rudement intéressante. Le film explore le sexe de manière métaphorique et le péché, un voyage parmi les fantômes du passé et les passages glauques de l'Histoire de la conscience humaine : le nazisme et l'Inquisition. Le film se divise en trois périodes: : le moyen-âge, la Seconde Guerre Mondiale et les années 70, en plein milieu des années de plomb. Le film en tout cas passe d'une période à l'autre, d'un genre à l'autre avec brio, le tout étant bien glauque à souhait et pourtant on regarde le tout fasciné, on pense à Sade, à Barker même s'il y a d'autres influences revendiquées de la part de l'auteur "I miei maestri sono Fulci e Bava, adoro i racconti di Poe e Lovecraft, ma io non ho mai scelto l’horror come punto di riferimento. Non lo dico per prendere le distanze da questo genere che amo, ma semplicemente perché non ho mai fatto un film simile a un altro. Non ho mai usato tecniche registiche come il colpo di scena o la suspance, tantomeno musiche ansiogene. Spaventare non è mai stato il mio intento in nessuno dei miei film" Ce qui ma foi est tout aussi bon et on retrouve tout cela dans l'oeuvre en question. Depuis quelques temps le cinéma de genre, notamment horrifique, en Italie est moyen, il existe quelques perles bien entendu, mais on est loin de la grande époque et ce film me fait retrouver espoir. On sent l'influence des maitres.
Le réalisateur visionnaire aime le "glam horror" et cette oeuvre ne fait pas exception, d'ailleurs j'en profite pour vous conseiller de regarder ses autres oeuvres, c'est vraiment du tout bon (son segment dans Chromophobia, les oeuvres The Museum of Wonders, Red Krokodil, l'épisode Maezel's Chess-Automaton disponible dans P.O.E.) Bloody Sin est inspiré par le fumetti horrifique (un peu comme les Tales, Eeerie...) Oltretomba publié de 1971 à 1989. Le film mélange les situations, les genres: horreur gothique érotique, thrillers, le tout doté d'un humour noir comme Creepy, Eeerie ou Tales from the Crypt.
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Le prologue de l'histoire commence durant la période de l'Inquisition, deux personnages interprétés, des membres de l'Inquisition condamner leur ancien collègue, accusée de sorcellerie comme c'est très souvent arrivé à l'époque. En effet il n'y avait pas que les femmes qui étaient accusées de sorcellerie à l'époque et il arrivait à l'époque que des membres de l'Inquisition elle-même était accusé d'être des sorciers. Après cette introduction assez drastique, le film change d'époque pour les années 1970 : on assiste à une réunion dans le très bien nommé Bizarre Magazine ^^ entre plusieurs membres de la dite revue la directrice Steele (Maria Rosaria Omaggio) et le photographe Johnny Morghen (Lorenzo Balducci.) Ils sont réunis pour discuter d'une séance avec le modèle Barbara (la sublime et talentueuse Roberta Gemma,) ainsi que des membres de l'équipe Helen et Rita. Notre groupe doit se rendre dans le château d'Olevano, en Italie, en Lombardie. Ici le réalisateur traite de plusieurs sujets d'époque dont le mouvement féministe. Le début est assez rapide et pose très vite les bases. J'aime beaucoup la découverte du château et des mystères qui l'entourent. Savoir que l'Inquisition et les Nazis ont élus domicile en cet endroit déstabilise un maximum (bon c'est dommage que les Fascistes ne furent pas utiliser à la place des Nazis même si la portée symbolique n'est pas la même certes. D'autres personnages viennent s'ajouter à notre panel même si très vite part en live et qu'on commence à s'interroger sur les raisons de chacun à participer à cette session. Le mystère est savamment entretenu par le réalisateur tout au long de son récit.
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Le film ne singe jamais les classiques, bien au contraire, il s'en rapproche et pourtant le réalisateur. Cristopharo continue ses expérimentations pour notre plus grand plaisir. Il y a un côté glamour plaisant de bout-en-bout, en même temps quand on voit le casting féminin et les inspirations de l'oeuvre, il ne pouvait en être autrement. Il y a des séquences de toute beauté comme celle présentant le château, on dirait des peintures dans le genre, mais il y a aussi des références à un cinéma un peu plus décadent si je puis dire, ce qui n'est pas un mal quand aujourd'hui un rien peut choquer les gens. C'est vraiment plaisant, on sent vraiment une volonté de revenir aux sources en utilisant les moyens actuels, il ne singe jamais comme je l'ai dit, bien au contraire. J'aime beaucoup le passage se passant les corps flottants, je ne connais pas le nom de la technique, mais c'est vraiment plaisant et très beau. Il y a aussi le passage en stop motion, cela peut surprendre, mais pour moi ça épouse bien mieux le sujet au vu du surréalisme de l'oeuvre et de l'ambiance, elle colle bien à cette idée d'adaptation d'un support contrairement à une oeuvre comme Sin City par exemple. C'est marquant en tout cas et vraiment de qualité, il se fait plaisir et nous fait plaisir.
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Je reviens sur l'histoire, celle-ci se laisse suivre vraiment avec plaisir vu qu'on est à plusieurs reprises perdu sur l'identité du tueur, c'est un réel mystère et au vu des nombreux mystères du récit, que ce soit sur l'ancêtre de notre noble lié à l'inquisition, ou bien les horribles expériences des Nazis durant la guerre. Ici le réalisateur nous propose de nombreuses pistes sans insister sur l'une ou l'autre, il nous propose juste un un panel assez déstabilisant des horreurs du passé.
Le récit peut être glauque par moment, et pourtant il en est toujours fascinant, l'histoire est très bien mené, le rythme est toujours très bon et le casting est au poil (et puis moi quand il y a Roberta Gemma dans un film je suis contente.
Le réalisateur connait ses classiques et fait de nombreux clin d’œil aux fans de genre, rien que dans les noms des personnages pour commencer: miss Steele (comme la sublime et talentueuse Barbara,) Terence Fisher pour le réalisateur des Bond et de la Hammer et aussi John Morghen, pseudonyme de Giovanni Lombardo Radice, Lenzi (Umberto) ... Les références sont également d'un autre ordres. Bien évidement il y a l'ambiance du récit, l'horreur à l'italienne, celui des années 60/70. Il y a déjà le cadre avec le château glauque et inhospitalier ou nos héros sont confrontés à des choses atroces liés à des secrets et une malédiction du passé, la présence de personnages inquiétants qui en savent plus qu'ils le ne disent, tout cela bien entendu fait aussi penser à la vague de films de la Hammer, évidemment. Le début fait penser à Lisa e il diavolo de Mario Bava. Ce n'est pas un copié bien entendu, le réalisateur a l'intelligence de ne jamais faire un copié d'une scène, mais dans l'ambiance par exemple et certains petit détail comme le quiproquo du début font qu'on y pense clairement. Une scène du film également avec le personnage de Terence incarnée par Dallas Walker fait penser à Blue Holocaust de Joe D'Amato. On sent aussi des influences comme Mark of the Devil ou bien le film culte Boia Scarlatto de Massimo Pupillo. Bref les références sont multiples et vraiment plaisantes pour la fan que je suis.

La photographie de l'oeuvre est excellent, Giuseppe Pignone prouve encore tout son talent dans ce film. Le jeu sur les couleurs et sur la lumière est bluffant, très flash par moment, mais et surtout déstabilisant, connaissant le réalisateur ce n'est pas forcément surprenant, mais au vu de l'oeuvre c'est le cas. Certains passages sont très cartoon dans le style ce qui est tout aussi plaisant à voir, en tout cas avec moi cela fonctionne très bien. ^^ C'est un trip hallucinatoire remarquable en tout cas, faisant penser à Luis Buñuel dans le genre et nous transportant de bout-en-bout.
Les SFX sont remarquables également, notamment ceux des tortures, les scènes font froid dans le dos de par le réalisme des effets et mettent mal à l'aise.
Ce n'est pas un chef d'oeuvre certes, mais pour moi c'est une oeuvre remarquable qui mérite 9/10. Je le recommande.
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ingoruptibles
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Message par ingoruptibles »

J'en appelle à tous les fans du genre : quels sont les films d'horreur que vous attendez le plus ardemment en 2014 ?
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hellrick
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Message par hellrick »

The Green Inferno bien sûr! :wink:
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Message par Helena »

Chaw de Shin Jeong-Won

Je voulais un film marrant et c'est ce que j'ai eu, après je ne voulais pas de film particulièrement effrayant ou chaque confrontation avec la créature serait pleine de tension comme pourrait l'être d'autres films du style. Je peux comprendre que le résultat déçoit bien que la bande annonce à mon sens annonce clairement quand même le style que voulait emprunter le réalisateur. Le monstre n'est par contre pas assez mis en avant à mon style ce qui est dommage bien qu'en soit c'est quand même le but du récit à la base selon mon attente. Bon après on s'attache aux personnages tous plus couillons les uns que les autres et d'ailleurs on comprend bien pourquoi ils s'en prennent plein les dents. Après je ne trouve pas que le monstre soit si mal incrusté que ça et je trouve même que le côté grand bourrin bien mis en avant, en tout cas il est effrayant quand et même si la créature du Razorback est plus terrifiant, de leur côté les Coréens se débrouillent assez bien pour donner un côté old school à la créature. Le film fait penser à The Host par contre par moment, par contre on ne retrouve pas le talent de son réalisateur et ça manque d'ampleur à de nombreux moments, c'est dommage! En ce qui concerne les morts le réalisateur est assez radin alors que c'est quelque chose qu'on attend quand même un minimum, des morts horribles ou idiotes peut importe mais des morts quand même et ça n'arrive pas assez. Le tout est filmé de façon très soft et ça manque de génie je suis tout a fait d'accord à ce sujet mais bon ça se laisse regarder et c'est compréhensible tout du long comme l'histoire donc je ne demande pas plus pour ce film... oui je suis peu exigeante je sais ^^ Après il y a de nombreux personnages et on voit que l'auteur les aime tous vu comment il les met chacun en avant sans en tuer, après il y a des trucs illogiques quand même comme les choix de certains personnages dans leurs actions ou le nombre de chasseurs voulant traquer la créature, mais on s'en moque. Le film m'a fait rire tout du long, le casting comme les personnages, est sympathique, le film se regarde et nous mène jusqu'à un final sympathique et même s'ils ne règlent pas toutes ses attentes, l'auteur est sincère ça se voit et c'est assez bien fait pour qu'on ne le démolisse pas, moi en tout cas je lui donne la note de 13/20 et je recommande le film à ceux qui veulent rire. Bon après il faut être fan de l'humour Coréen j'en conviens mais quand même. On a vue pire en tout cas!
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Message par »

J'avais beaucoup aimé ce Chaw, parce que j'aime bien les films de gros sangliers, et peut-être aussi parce que l'humour coréen me fait bien marrer. Je me souviens avoir attrapé un gros fou-rire lors de la séquence des flics qui découvrent la première victime dans un fossé ! :mrgreen:
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Message par Flol »

Helena a écrit :Image
Bonjour.
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