Oui et non. L'argument fantastique est là pour faire passer ce message. Si le film avait était comme tu dis, il aurait été difficile de ne pas tomber dans le lourdingue nombriliste démonstratif. Je trouve que ce discours sur la religion est bien présent, tout du moins pendant la première partie du film. Disons que le fantastique n'est pas non plus d'une finesse extraordinaire mais ça aide surtout, je pense, au niveau des producteurs, des censeurs à laisser passer el message un peu subversif.Si on reste à un niveau rationnel - sans le Diable qui te parle à travers des cassettes de Duran Duran - la possession pourrait se lire comme un pétage de plombs d'un ado fragile, pressé de toute part (pas très sexué puisqu'avec les filles, à part... nada). C'aurait pu être un bon point de départ, et c'est en germe dans le scénar. Mais clairement, Damiani choisit l'autre option.
Et puis merde, bon, quel plaisir de voir la bonne famille US, symbole de l'Amérique puritaine, se faire dégommer au fusil de chasse !
