Dvdclassik : cinéma et DVD

mannhunter a écrit : ↑10 juin 24, 00:04 Par contre je me souviens que Starfix avait publié à la sortie du film une critique incendiaire signée Nicolas Boukhrief qui parlait du "film d'une vie" pour Boisset et donc du "pire film français de ces dix dernières années"

Leur pire film français de la décennie suivante était La vie et rien d'autre de Tavernier. Ils n'en étaient pas à ça près. Bref, confiance zéro pour ma part.

Rick Blaine a écrit : ↑13 janv. 13, 00:32 Assez d'accord avec toi sur Le saut de l'ange, même si je serais moins dur que toi, ce n'est vraiment pas folichon.

Au vu du "nul" de Père Jules et de ton "pas folichon", j'y allais un peu à reculons. Et bien j'ai trouvé ça très divertissant et très efficace

Jeremy Fox a écrit : ↑5 sept. 24, 12:13

Rick Blaine a écrit : ↑13 janv. 13, 00:32 Assez d'accord avec toi sur Le saut de l'ange, même si je serais moins dur que toi, ce n'est vraiment pas folichon.

Au vu du "nul" de Père Jules et de ton "pas folichon", j'y allais un peu à reculons. Et bien j'ai trouvé ça très divertissant et très efficace

Avec le recul du temps, mon souvenir est meilleur.
Je le reverrai bientôt.

odelay a écrit : ↑16 sept. 19, 22:20

Rick Blaine a écrit :Toujours pas de déception avec Boisset au visionnage de Folle à tuer, thriller poisseux et prenant doublé d'un document précieux sur la France des années 70. Le monde dans lequel l'héroïne débarque à sa sortie de l'asile ressemble à un asile à ciel ouverte, une société moderne perverse et déréglée, admirablement montrée par Boisset. Le récit est servi par un casting monstrueux, Marlène Jobert bien sur, au jeu d'une impressionnante subtilité, Thomas Milian, Michael Lonsdale et un étonnant Victor Lanoux. Le tout emballé par la musique de Verdi. Superbe.

J'ai été très étonné par l'interprétation très juste du gamin qui en plus se prend des baffes et se fait secouer sans sortir de son personnage. C'est assez rare une telle justesse à cet âge mise à part certains acteurs devenus par suite célèbres comme Leaud ou Fossey. Le film m'a beaucoup plu, on retrouvait une certaine sécheresse propres aux années 70s, j'ai d'ailleurs pas mal pensé à Revolver (La poursuite implacable). Par contre comme souvent on a qq petites invraisemblances qui peuvent faire sourire (la ficelle qui ne ligote qu'une main Jobert qu'elle ne peut défaire, mouaaaiiiiissss.....).

Bizarrement Boisset ne mentionne à aucun moment ce film dans son livre de souvenirs. C'est étonnant qu'il soit aussi peu considéré même par son auteur alors qu'il n'a pas autant vieilli que d'autres et qu'il tombe rarement dans le ridicule.

Pas mieux ; d'autant plus agréablement surpris que j'y allais à reculons. Surement l'un des meilleurs Boisset pour ma part, intrigant et captivant de bout en bout. Le gamin est étonnement juste.

Découvert aussi ce mois-ci le très bon Allons z'enfants mais aussi La Tribu, pas trop désagréable à suivre mais d'une laideur formelle assez hallucinante, ainsi que Canicule qui n'est pas du tout ma came. Cycle Boisset à poursuivre avec Coplan sauve sa peau, La Travestie, RAS et Le Prix du danger, tout ça sur OCS.

Cine+/OCS

Je te conseille R.A.S avec une distribution de petits jeunes prometteurs : Balmer, Villeret, Veber, Spiesser

Jack Carter a écrit : ↑8 janv. 25, 15:36 Cine+/OCS

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C'est prévu : dès le 25 janvier

De mon humble fenêtre, j'aime bcp Boisset. Sa mise en scène oscille parfois entre le style cracra de Mocky ou d'un rital et celui plus "propre" d'un Melville. Ca trahit une légère ambivalence je trouve, mais je peux me planter. Après tout, les cadres d'un Costa Gavras sont souvent rigoureux. Je n'ai pas vu tous les films de Boisset, loin s'en faut, mais je sais qu'ils sont là. Ils ont fait causer, souligné un fait. C'est notre Oliver Stone à nous (avec un prolongement Kasso, oui). L'armée en a pris pour son grade, mais nul doute que c'est un patriote, sinon il n'en aurait eu juste rien à f...
Ses échanges de balle avec les œuvres du 9e art de Tardi sont d'ailleurs assez formidables.

Canicule : y'a Orléans au début, ça shoote au bazooka devant l'hôtel Groslot, c'est rigolo. Je l'ai vu comme une réponse récréative - mais foutraque - à l'excellent Prime Cut de 1972 également avec Marvin. Façon "nous aussi on a des bouseux d'abord !"

Espion lève-toi : très bien de mémoire. Me souviens d'une scène de suspens bien prenante près d'un funiculaire. Le reste est plus diffus dans ma caboche.

Momo la crevette a écrit : ↑10 juin 06, 00:07
Il réalise des téléfilms dit de prestige qui, la plupart du temps, sont de franches réussites. Ont été cités "Le pantalon" et "L'affaire Dreyfus", excellents tous les deux. Dans le même genre, il a également réalisé "L'affaire Seznec" qui, à l'époque, avait relancé la polémique ainsi que plus récemment, un "Jean Moulin" avec Charles Berling.

Seulement, à coté de ces films, Boisset essaye depuis longtemps de monter à la télé et au ciné des projets politiques et à chaque fois, il se heurte de plein fouet à un mur.
Je sais pour avoir rencontrer son producteur qu'il a longtemps travaillé sur un telefilm autour du suicide de Beregovoy. Dire qu'on lui a mis des batons dans les roues est un doux euphémisme...

Plusieurs de ses téléfilms sont dispos sur YT.
Des extraits de sa version de Dreyfus sont repris dans le récent podcast de 10h de France Inter, très bon. A côté de cette histoire aussi vraie que dingue - la France défonce un innocent et innocente quasi sciemment un coupable - celle du comte de Monte-Cristo fait pâle figure.
Un film reste à faire sur le début du XXe siècle je pense, avec plus de panache encore. Le prisme Charles Péguy, par exemple, permettrait d'évoquer pas mal de trucs, la folle ébullition de cette période, la possibilité de se tromper.

Le BR d'Un condé m'attend toujours dans ma pile. J'ai encore des lacunes sur ce réalisateur, mais m'estime assez proche de son univers.

shubby a écrit : ↑9 janv. 25, 23:34 De mon humble fenêtre, j'aime bcp Boisset. Sa mise en scène oscille parfois entre le style cracra de Mocky ou d'un rital et celui plus "propre" d'un Melville. Ca trahit une légère ambivalence je trouve, mais je peux me planter. Après tout, les cadres d'un Costa Gavras sont souvent rigoureux. Je n'ai pas vu tous les films de Boisset, loin s'en faut, mais je sais qu'ils sont là. Ils ont fait causer, souligné un fait. C'est notre Oliver Stone à nous (avec un prolongement Kasso, oui).

Tu n'es pas le seul à faire le rapprochement avec Mocky, mais je ne pense pas que ce soit la bonne piste. Chez Mocky il y a, après ses films des années 60 qui sont plutôt léchés, le choix d'une production minimaliste et un jemenfoutisme évident (ce qui n'empêche pas de nombreux bons films) quant à la forme. Chez Boisset c'est plutôt une démarche, une inspiration du cinéma de genre "rital" comme tu dis qui est assumé. Il l'a dit, sa vision du cinéma politique est celle d'un cinéma populaire, accessible à tous, dans une démarche volontairement opposée à celle de Godard au début des années 70 (d'où le "clin d'oeil" dans Un Condé, je crois que je l'ai évoqué dans la chronique du site). La mise en scène chez Boisset n'est pas négligée, il me semble prendre un parti pris volontaire, effectivement sous l'influence du cinéma de genre transalpin. Ce n'est pas pour rien qu'il adapte Scerbanenco dès son second film.
Et dans la ligne de ces influences son discours me semble infiniment plus subtile que celui de Stone et ses gros sabots (et je ne parle pas de Kasso...)

Oui d'ailleurs Dupont Lajoie n'est pas aussi lourd et caricatural que dans mon souvenir. C'est même une description assez juste de la beauferie ordinaire.

Dupont Lajoie laisse un goût amer et âpre dans la bouche et même encore aujourd'hui pour l'avoir revu l'été dernier.
Malaisant et Réussi !!

Etonnant qu'il n'y ait pas de blu ray alors que Boisset est globalement redécouvert et que le certes plus "pop" Prix du danger vient d'avoir sa restauration 4K. Problèmes de droit, potentiel commercial jugé faible, soucis d'ordre plus idéologique vu la progression continue de l'extrême droite depuis 40 ans? Si Canal avait les droit nul doute que Thoret aurait poussé pour l'avoir dans la collection Make my day.

C'était TF1 qui l'avait édité, mais il me semble que c'était un peu compliqué l'édition physique en ce moment chez TF1 (Jérôme pourra sans doute confirmer ça si c'est vraiment le cas).

Sans aller jusqu'à le comparer au Mocky post-80, j'ai toujours trouvé que ses réalisations manquaient un peu de finition. Après, ça reste pour moi un cinéaste assez incontournable de la production française des années 60 à 80, découvert de mon côté avec Folle à tuer, lequel m'avait fort impressionné à l'époque (vers 9 ou 10 ans probablement). Merci à Jeremy d'avoir signalé la disponibilité de La Travestie sur OCS. Je vais le retenter car je ne l'avais pas terminé lors de sa diffusion sur Canal+.

manuma a écrit : ↑10 janv. 25, 19:45 Sans aller jusqu'à le comparer au Mocky post-80, j'ai toujours trouvé que ses réalisations manquaient un peu de finition.

Je trouve aussi, pas systématiquement mais très souvent. L'exemple de La Tribu est flagrant. C'est pour ça que je suis loin de le vénérer comme tant d'autres cinéastes de sa génération. Ceci dit il m'est très sympathique. Une autre bonnes surprise ces jours-ci en plus de Dupont Lajoie : La Travestie justement avec une excellente prestation de Zabou.

Un documentaire sur Boisset sur Ocs en fin de semaine. Ca m'intéresse d'autant plus que lorsque j'aurais vu R.A.S. et Le prix du danger qui arrivent également sur la chaîne, j'aurais vu l'intégralité des films du réalisateur.