George Cukor (1899-1983)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Ballin Mundson
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Message par Ballin Mundson »

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A woman's face (il était une fois ) 1941 Georges Cukor

Un film très étrange et très réussi.
Raconté en flash backs, à partir des dépositions de témoins lors d'un procès, le film commence comme un mélo de douglas sirk avec des accents de comédie mondaine (ciel mon mari!), puis devient un thriller hitchcockien très noir avant de se terminer dans une impressionnante course de traineaux, qu'on aurait davantage vu dans un film d'action.

Le pitch: En Suède, une femme au visage à moitié brulé est le chef d'un gang d'escrocs et de maîtres chanteurs. Elle est recrutée par un homme sans scrupules pour commettre un crime horrible.

Le scénario a beau être l'adaptation d'une pièce de théâtre (française), on est à des années lumière du théâtre filmé. En revanche l'origine théâtrale de l'histoire nous vaut, une sympathique galerie de seconds rôles bien typés, interprétés (il est vrai, parfois à la limite du cabotinage) par des visages connus:
Conrad Veidt, (comme toujours) en salaud, mais avec beaucoup de classe
Marjorie Main (comme toujours) en vieille bougonne
Albert Bassermann en papy gateau
Henry Daniell gâché dans un rôle riquiqui
L'inévitable Donald meek...

Et puis surtout Melvyn douglas qui arrive à rendre intéressant et pas du tout mièvre le (seul?) personnage de gentil du film.



A noter également, la scène où joan crawford, gouvernante dit à l'enfant qu'elle va garder qu'elle est méchante, puis glaciale va le border. Cette scène anodine, avec le recul fait forcément écho à un film bien connu et n'en est que plus glaçante.
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Alligator
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Re: Tribute to George Cukor

Message par Alligator »

Adam's Rib (Madame porte la culotte) (George Cukor, 1949) :

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_______________

Par bien des côtés, cette comédie m'a touché. J'ai retrouvé par exemple dans les rapports amoureux, de tendresse et de complicité, dans les fâcheries et les retrouvailles de ce couple adorable... des attitudes, des attaches incroyablement indéfectibles, de celles qui président encore pour le moment et j'espère pour longtemps aux liens de mon propre couple (qui ne l'est heureusement pas toujours, propre).
Le couple Hepburn/Tracy m'a forcément fait penser au mien, dans ce mélange subtil et fort à la fois de complicité et de compétition et cette étreinte passionnée, faite de peur de perdre l'autre et soi même, ce péril, ce frisson horrible et puis cette fièvre, cette nécessité d'être avec l'autre, dans une réciprocité qui caresse et rassure.

Il n'y a pourtant rien de fait. Hepburn et Tracy construisent leur couple, croient quelque part qu'ils sont à l'abri de la tempête, qu'ils ont cependant déjà essuyée (une remarque de Tracy le suggère).
L'affaire Attinger réveille les vieux démons et sème la zizanie. En dépit de l'accent volontiers comique pris par ce film tout le long, la bisbille entre les deux tourtereaux prend des allures dramatiques. Malgré la nature hollywoodienne qui voudrait voir dans une comédien une fin heureuse, malgré donc qu'on sait que ça finira bien, le boulet de la rupture totale ne passe pas loin. Des mots durs sont dits. Il y a de réelles blessures.
La cinématographie de la comédie romantique n'est pas le seul élément justifiant l'assurance chez le spectateur que cela finira bien. Bien plus encore cette jubilation du "vivre ensemble" parait être d'un terreau plus que fécond pour faire repousser la belle plante.

N'oublions pas de souligner là la superbe association (le poids du réel vient appuyer comme il se doit) d'Hepburn et de Tracy. Le match de ping-pong révèle de sacrés jolis effets slicés, peu d'aces. Que de passings-shots! Que de revers! Les comédiens sont donc au rendez-vous et nous donnent un joli spectacle et de belles émotions.

Dans la tradition de la screw-ball comedy, le rythme est trépidant. La réalisation est plus que correcte. Donnant au féminisme une part que l'actualité réclame (Le deuxième sexe sort la même année), le scénario offre un regard sur la société et les rapports humains et amoureux américains une modernité et un souffle rafraichissants. Surtout grâce aux comédiens, leurs talents réciproques mais également leur complicité naturelle.
Dernière modification par Alligator le 12 avr. 08, 17:51, modifié 1 fois.
someone1600
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Re: George Cukor

Message par someone1600 »

Excellent film en effet, porter par le couple Tracy / Hepburn tout simplement fantastique. :wink:
Alisou Two
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Re: George Cukor

Message par Alisou Two »

CINECLASSICS vient de diffuser un CUKOR inédit AGENCE CUPIDON qui vaut le détour...
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AtCloseRange
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Re: George Cukor

Message par AtCloseRange »

J'ai découvert Holiday il y a peu. Beaucoup moins connu que Philadelphia Story (l'autre Cukor avec Grant et Hepburn en vedettes), c'est presque aussi réussi surtout grâce à une Katharine Hepburn toujours éblouissante. La comédie romantique est teintée d'une réflexion politique et sociale ainsi que d'une jolie touche de mélancolie plutôt surprenante (notamment dans le personnage d'alcoolique mondain et dépressif du frère d'Hepburn).
J'ai découvert le film en Z2 UK et c'est une grosse déception. Le film n'existe pas en Z2 français pour l'instant mais cette édition a une qualité d'image assez moyenne (énormément de grain, instabilité). Si le Z1 n'est pas meilleur, il est temps de rendre au film son lustre d'antan.
someone1600
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Re: George Cukor

Message par someone1600 »

Il me semble que la copie Zone 1 est convenable sans etre exceptionnel.

Pour le film, j'ai adoré moi aussi. :wink:
joe-ernst
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Re: Notez les films du mois - août 2008

Message par joe-ernst »

Car sauvage est le vent (Wild is the Wind, 1957), de George Cukor.

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Gino (Anthony Quinn), un éleveur de moutons, veuf depuis de nombreuses années, décide de se remarier avec Gioia (Anna Magnani), la soeur de sa défunte femme qui vit en Italie. Malgré une arrivée assez pénible dans sa nouvelle famille et un tempérament volcanique, Gioia s'acclimate assez rapidement à son nouvel environnement, mais l'attitude maladroite de Gino lui fait reporter son amour sur le fils presque adoptif de celui-ci, Bene (Anthony Franciosa)...

Mélo non flamboyant (puisque tourné en noir et blanc :mrgreen: ), avec une fin poignante, il offre néanmoins de splendides moments, notamment dans certaines scènes ou certains plans. On reprochera cependant à Cukor une certaine lenteur qui fait perdre parfois l''intérêt de l'histoire. Les symboles, personnifiés par les animaux (chevaux vs. moutons), auraient mérité d'être traités un peu plus légèrement. Côté interprétations, Nanarella donne une fois de plus une interprétation bouleversante et est l'intérêt principal du film. Anthony Franciosa, dans une de ses premières apparitions sur grand écran, ne s'en sort pas trop mal et Joseph Calleia et Lili Valenty, qui incarnent le frère et la belle-soeur de Gino, sont impeccables. Quant à Anthony Quinn, la chose la plus gentille que l'on puisse dire est qu'il a eu de la chance d'avoir été bien entouré...
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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odelay
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Re: George Cukor

Message par odelay »

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Riches et Célèbres 1981

C'est le dernier film de George Cukor. Il a cependant pris le train en marche car Richard Mulligan l'a commencé avant de se retirer rapidement à cause d'une grêve qui a fait que le film s'est mis à empiéter sur d'autres engagements. Le film a été mis sur les rails par Jacqueline Bisset qui est aussi co-productrice (non créditée).
IL s'agit d'un remake plus ou moins officiel de Old aquaintance (l'impossible amour, 43) avec Bette Davis. Même si les intentions paraissaient bonnes à la base, on ne se retrouve pas devant une grande réussite. Pendant environ deux heures, les deux actrices principales, J. Bisset et Candice Bergen, brassent beaucoup d'air pour finalement pas grand chose. Le problème c'est que, sans doute à cause de l'âge très avancé de Cukor, elles ne sont pas assez dirigées et ont qq fois tendance à en faire un peu trop. Leur interprétations manquent un peu de finesse et c'est vraiment dommage car bien évidemment elles portent tout le film sur leurs épaules. Rien de grave cependant, mais même si le film est basé sur une oeuvre de 1943, l'histoire, contemporaine cette fois, aurait nécessité une direction un peu plus instinctive et moderne.
Sinon, le film comporte aussi des éléments qui sont pour le moins génants : d'abord cette "amitié" est un peu bizarrre étant donné que les deux personnages principaux passent 80% du film à s'engueuler ou à s'envoyer des vacheries bien senties. On se dit au bout d'un moment qu'elles n'ont finalement pas grand chose à voir l'une avec l'autre et on ne retient finalement de cette relation que la jalousie de l'une car sa copine ne fait que la copier en ayant aussi du succès, voire plus.
L'autre point qui fait grimacer provient de dialogues un peu prétentieux et de certaines scènes très légèrement érotiques, comme celle de l'avion, qui au bout du compte sont rapidement ridicules. Il y a aussi des choses dans la mise en scène qui surprennent vraiment comme ce long plan de Bisset au lit dans les bras de son jeune amant : Cukor cadre le visage de Bisset pendant 3/4 min en coupant celui de l'amant à la hauteur de la bouche alors qu'ils ont une conversation. Ca, pour sûr c'est original, mais on peut s'empecher d'imaginer une demande de la co-productrice (même si en réalité il n'en est peut être rien).

On peut trouver néanmoins des qualités dans ce film, qui se voit comme un joli téléfilm mélo et friqué avec une très belle partition de Georges Delerue (on sent aussi l'apport de l'actrice de LA NUIT AMERICAINE), mais qui manque cruellement de scènes marquantes et n'est pas franchement à la hauteur du reste de la carrière de Cukor.
2,5/6
Dernière modification par odelay le 6 oct. 08, 22:16, modifié 1 fois.
Cadichon
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Re:

Message par Cadichon »

Quand j'étais plus jeune je le confondais avec King Vidor. :D

mon top
1) SYLVIA SCARLETT (Sylvia Scarlett) (Katherine Hepburn extraordinaire)
2) FEMMES (The Women) (Pareil pour Joan Crawford)
3) INDISCRÉTIONS (The Philadelphia Story) (Sans doute supérieur à son remake "Haute société" même si j'aime beaucoup les deux.)
4) HANTISE (Gaslight) (Un film qui m'avait terrifié adolescent.)
5) MY FAIR LADY (My Fair Lady) (le film est très bon mais le livret est épouvantable.)
6) RICHES ET CÉLÈBRES (Rich and Famous) (une comédie très sympathique)
7) UNE ÉTOILE EST NÉE (A Star is born) (pas mal surtout James Mason)
8 La femme aux deux visages.
9 LA CROISÉE DES DESTINS (Bhowani Junction) (il faudrait que je le revoie)
10 LES GIRLS (Les Girls) (pareil).

Le restse non vu ou oublié.

@Max Schreck: Sylvia Scarlett est bien plus audacieux que "Certains l'aiment chaud" où le travestissement ne va pas à l'encontre d'une morale acceptable par les ligues de vertu américaines.
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Re: Notez les films naphtalinés d'octobre 2008

Message par someone1600 »

Sylvia Scarlett (1935)

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Mis a part l'interprétation de Katharine Hepburn et Cary Grant ce film est un peu ennuyant. Disons qu'il est difficile de voir si Cukor tentait d'en faire une comédie ou un drame. Hepburn est vraiment fantastique et arrive meme a nous faire croire a certains moment qu'elle est un homme. Grant comme d'habitude s'en sort a merveille. Mais le scénario ne décolle jamais vraiment et franchement on se demande encore pour quelle raison Hepburn se déguise en homme et surtout pourquoi après son arrivé en Angleterre décide t'elle de rester un homme. Aucune raison n'est donné et c'est finalement lorsqu'elle décide d'enfin se révelé en tant que Sylvia qu'elle est elle-meme. Et le happy-end du film bien que l'on se doutait qu'il allait finir ainsi me semble etre de trop... Pas le meilleur film du coupe Hepburn - Grant, leurs meilleurs sont encore a venir, heureusement.

Note : 7 / 10
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Sybille
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Re: George Cukor

Message par Sybille »

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Dinner at eight / Les invités de huit heures
George Cukor (1933) :

Une assez bonne comédie du début des années trente. Une distribution "all star" qui aujourd'hui ne nous évoque plus grand chose, mais qui reste plaisante malgré tout. Les acteurs sont peut-être théâtraux mais ne jouent pas vraiment mal pour autant. A l'image de leur apparence devenue très surranée (vêtements, coiffures), c'est en quelque sorte une raison supplémentaire pour les apprécier. Tout ceci fait en vérité le charme du film, et paradoxalement évite de porter à leur encontre un jugement trop sévère. L'histoire en tout cas, qui possède son compte d'humour et d'émotion est plutôt distrayante. Le film est une pique envers la haute-société new yorkaise de l'époque. La caricature est parfois appuyée, mais réussit à amuser, voire même parfois à tomber juste (pour autant que j'en sache quelque chose sur le sujet). 6/10
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Re: George Cukor (1899-1983)

Message par angel with dirty face »

Born Yesterday (George Cukor, 1950)
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J'ai revu Born Yesterday parce que Woody Allen en parle dans ses entretiens avec Eric Lax. Mon avis n'a malheureusement pas changé, cette comédie ne fonctionne pas avec moi. En résumé: Ce que j'aime: Broderick Crawford et William Holden qui sont deux acteurs sublimes. Et certains dialogues que je trouve très réussis. Ce que je n'aime pas : Judy Holliday (qui a gagné un Oscar et un Golden Globe pour le rôle de Billie), le côté théâtre filmé d'une part mais aussi les scènes en extérieur qui sont trop axées sur la visite guidée, et le manque de rythme. Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'aime pas ce film, mais ce n'est pas un Cukor que je trouve réussi.
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Sybille
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Re: George Cukor (1899-1983)

Message par Sybille »

Je me rappelle bien du côté théâtre filmé, il est vrai quelque peu agaçant. Ce que tu dis de l'effet visite guidée à Washington, je ne l'avais pas vraiment ressenti sur le moment, mais c'est assez juste oui. :uhuh: Par contre, je ne trouve pas Judy Holliday mauvaise dans ce rôle. J'aime assez cette actrice dans les 3 ou 4 films où je l'ai vue, mais ça demande effectivement d'adhérer au type de personnage qu'elle joue le plus souvent, ainsi qu'à sa façon de le faire. :wink:
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Re: George Cukor (1899-1983)

Message par angel with dirty face »

Sybille a écrit :Par contre, je ne trouve pas Judy Holliday mauvaise dans ce rôle.
Je n'ai pas écrit qu'elle était mauvaise, c'est juste que c'est une actrice avec qui j'ai du mal. :wink: Mais je pense que tu viens de me donner une bonne réponse à la question du "pourquoi je ne l'aime pas?" quand tu écris...
Sybille a écrit :mais ça demande effectivement d'adhérer au type de personnage qu'elle joue le plus souvent, ainsi qu'à sa façon de le faire.
:D
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Re: George Cukor

Message par francesco »

Sybille a écrit :Image

Dinner at eight / Les invités de huit heures
George Cukor (1933) :

Une assez bonne comédie du début des années trente. Une distribution "all star" qui aujourd'hui ne nous évoque plus grand chose, mais qui reste plaisante malgré tout. Les acteurs sont peut-être théâtraux mais ne jouent pas vraiment mal pour autant. A l'image de leur apparence devenue très surranée (vêtements, coiffures), c'est en quelque sorte une raison supplémentaire pour les apprécier. Tout ceci fait en vérité le charme du film, et paradoxalement évite de porter à leur encontre un jugement trop sévère. L'histoire en tout cas, qui possède son compte d'humour et d'émotion est plutôt distrayante. Le film est une pique envers la haute-société new yorkaise de l'époque. La caricature est parfois appuyée, mais réussit à amuser, voire même parfois à tomber juste (pour autant que j'en sache quelque chose sur le sujet). 6/10
Tu plaisantes là ? Ca n'évoque plus grand chose quand effectivement le cinéma naphta commence pour soi avec Autant en emporte le vent, mais les frères Barrymore, Marie Dressler, Jean Harlow sont quasiment les premiers noms qu'on entend quand on s'interesse un peu au début du parlant et aux années 30 !
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