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Publié : 27 avr. 05, 01:14
par John Constantine
Il se murmure aussi que le test du coffret La Trilogie allemande est sur le feu. :o

Publié : 27 avr. 05, 01:15
par Invité
:lol:


Merci :oops:

Publié : 27 avr. 05, 08:36
par odelay
J'suis dégu', il me manque 1/4 d'heure de la fin de Lili Marlen diffusé hier sur F2. Peuvent pas commencer leurs films à l'heure?!!!

Publié : 27 avr. 05, 10:49
par Bob Harris
Je me suis offert les deux coffrets. 8)

(je sais, tout le monde s'en fout...)

Publié : 27 avr. 05, 10:56
par Invité
Bob Harris a écrit :Je me suis offert les deux coffrets. 8)

(je sais, tout le monde s'en fout...)
Non pas moi.

Publié : 28 avr. 05, 10:43
par John Constantine
Lili Marleen

La grosse prod de RWF m'a toujours laissé un sentiment mitigé. A peu près à partir de la dernière demi-heure, ça devient franchement sec, dans le récit, le ton. Le truc du film, c'est que RWF applique son absence d'angélisme à la 2nde guerre mondiale, période où l'on voudrait légitimement que la frontière entre bons et méchants soit nette. RWF ne fait pas de révisionnisme – ses nazis sont bien nazis – mais il arrive à rendre louche les résistants [habillés en gangsters] et surtout la famille juive de Robert, qui fait expulser Willie de Suisse, la manipule, la jette : la fin est abrupte. Et puis Willie est goy. Aucun moyen de s'identifier à quelqu'un, ni même à Willie qui ne voit rien, ne comprend rien. "Ce n'est qu'une chanson". RWF dessèche complètement sa superprod, sans recours au sentimentalisme [et Willie est encore victime d'une manipulation masculine]. Personne n'est clair comme l'annonce RWF au début quand il filme Schygulla et Ferrer soudain flous à travers une porte vitrée. Tout est à double fond : Lili Marleen est une jolie ritournelle, mais emblème du régime nazi, mais détestée par Goebbels [pas assez nationale-socialiste] mais aimée par Hitler, séduisante mais soudain atroce quand RWF l'inflige en boucle à Robert en prison jusqu'à ce qu'il en pète les plombs. Le film travaille la fascination, essaie de casser toute fascination sur cette période – des fois ça marche, des fois non -, sur ces héros en installant une distance qui fait qu'on s'en fout un peu de tous ces gens. RWF a l'air de dire : "ce que vous auriez fait à l'époque? Eh ben pas les meilleures choses". Il ne veut pas trop s'attarder sur les grands rassemblements nazis mais aime bien les teufs décadentes genre Les Damnés. Pas de réel morceau de bravoure, Schygulla est toute creuse, le gros budget le plombe un peu mais j'aime bien la manière ironique dont RWF contourne la rencontre entre Willie et Hitler.

Publié : 28 avr. 05, 10:48
par Marcus
Bob Harris a écrit :Je me suis offert les deux coffrets. 8)
+1 (dont le 1er à 28 euros par abonnement à dvdnet.

Bob Harris a écrit :(je sais, tout le monde s'en fout...)
+1

Publié : 28 avr. 05, 16:49
par Roy Neary
John Constantine a écrit :Il se murmure aussi que le test du coffret La Trilogie allemande est sur le feu. :o
Feu allumé car test en ligne sur le site depuis ce matin. :wink:

Publié : 28 avr. 05, 16:53
par bronski
Bob Harris a écrit :Je me suis offert les deux coffrets. 8)

(je sais, tout le monde s'en fout...)
Tu es fou mon fils ?!! Moi aussi je me suis offert ces deux très beaux coffrets :wink:

Publié : 28 avr. 05, 16:58
par Bob Harris
Beau boulot, Robert McCall. Je lirai tout ça sans faute quand j'aurai regardé tous les films. :wink:

Publié : 28 avr. 05, 22:57
par Max Schreck
4 courts-métrages avec Fassbinder vus l'autre soir. 4 vraies raretés :


Der Stadtsreicher (Le Clochard), Fassbinder, 1966 : un des tous premiers essais de Fafa, histoire quasi muette et quasi onirique qui suit un bonhomme dans une étrange balade à Munich, avec un flingue qui lui passe entre les mains. Déjà un étonnant travail sur le son, et un superbe noir et blanc joliment dégradé (copie admirablement restaurée). Fafa ne fait qu'une apparition.

Das kleine Chaos (Le Petit chaos), Fassbinder, 1967 : une dévitalisation savoureuse des codes du film noir, avec ce trio de colporteurs qui séquestrent une femme pour lui tirer son fric. Fafa, en bad boy de la bande, annonce à la fin qu'il va profiter de cet argent pour aller au ciné ! Le tout sur fond de musique pop.

Der Bräutigam, die Komödiantin und der Zuhälter (Le Fiancé, la comédienne et le maquereau), Jean-Marie Straub, 1968 : incompréhensible essai filmique réalisé avec la troupe de l'Antiteater. Visuellement, quelques plans fascinants, mais un fond trop abscons pour pouvoir communiquer quoi que ce soit.

Bourbon street blues :, Douglas Sirk, 1978 : Sirk achève sa carrière en Allemagne sur cette adaptation de la pièce en un acte de Tennesse Williams avec trois acteurs dont Fafa en écrivain looser, échoué dans un hotel miteux de la Nouvelle Orléans. De beaux personnages, de beaux dialogues, une belle mise en scène qui capte l'ensemble dans une atmosphère étouffante et nostalgique.

Publié : 28 avr. 05, 23:02
par John Constantine
Liberté à Brême

Pièce de théâtre filmée pour la téloche en 73, basée sur un fait divers du 19eme siècle : où comment une femme a une manière très particulière d'affirmer son indépendance face aux mecs. En somme, une ancêtre de Maria Braun, libérée, sexuée et qui menace les hommes. Trop en avance sur son temps. Festival pour les fans de Margit Carstensen, ici en mode tragédienne, avec des bouts de Kurt Raab, Schygulla ou RWF qui a attrapé un drôle de brushing. Mise en scène distanciée et minimale pour nous dire : c'est une histoire contemporaine. Quelques meubles, une cafetière et surtout des incrustations vidéo de la mer au loin, de couchers de soleil. Cinq minutes furieusement datées au début genre premier clip vidéo de Genesis et puis ça se calme, et devient furieusement chargé d'humour noir vers la fin. Alternative sympa à Au théâtre ce soir.

Publié : 2 mai 05, 16:55
par Bob Harris
Effi Briest
Un N&B magnifique, une excellente Schygulla, mais une histoire traitée avec trop de distanciation, je n'ai vraiment pas réussi à accrocher malgré quelques beaux moments.

Pourquoi Monsieur R. est-il atteint de folie meurtrière?
C'est plutôt chiant (ce qui est assez logique, vu le sujet), mais il faut absolument rester jusqu'au bout parce que ça le mérite (ce qui est assez logique, vu le sujet).

Prenez garde à la sainte putain
La description d'un tournage qui part complètement en couille. Souvent drôle, féroce et jouissif, beaucoup aimé.

Le Bouc
Une petite merveille de drôlerie avec des personnages qui se font chier et dont l'arrivée d'un travailleur grec immigré va bouleverser tout ce petit monde. Recommandé.

Le Voyage à Niklashausen
Une réflexion très intéressante sur le pourquoi de l'échec des mouvements révolutionnaires. Dommage que ça se prenne un peu trop au sérieux, et qu'il y ait quelques lourdeurs.

Publié : 2 mai 05, 17:03
par Bob Harris
Le soldat américain
L'amour est plus froid que la mort

Les débuts de Fafa : deux variations très intéressantes du "film noir" américain, mais avec la Fafa's touch. Belles découvertes.

Le marchand des 4 saisons
Magnifique, poignant, implacable, l'un des meilleurs Fafa que j'ai vu à ce jour. Chef-d'oeuvre.

Le Rôti de Satan
Quand Fafa pète les plombs et nous livre son film le plus répugnant. Souvent hilarant, mais parfois lourdaud.

Publié : 3 mai 05, 10:22
par Bob Harris
Kamizake 1989 de Wolf Gremm :
Incroyable nanar de la 5ème dimension avec un Fafa tout bouffi et fatigué qui fait peine à voir.
John Constantine devrait adorer.

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