Tout à fait et tu apprécieras sans doute un peu plus ce filmAlcade a écrit :Je crois que Miss Nobody a raison, j'ai dû confondre avec Charade (c'est bien dans ce film que Cary Grant prend une douche tout habillé ?).

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Tout à fait et tu apprécieras sans doute un peu plus ce filmAlcade a écrit :Je crois que Miss Nobody a raison, j'ai dû confondre avec Charade (c'est bien dans ce film que Cary Grant prend une douche tout habillé ?).
Et bien justement, je trouve le film bien plus subtil (romantisme très bien dosé qui explose au final, quelques scènes adorables comme celle du vol à l'étalage, quelques échos brillants au quotidien comme la fête ou la naissance du sentiment amoureux, et une belle mélancolie sous-jacente réhaussée par la mélodie divine de Mancini) que lourd (on est bien d'accord, les personnages secondaires comme celui du japonais, ou du milliardaire à la tête blonde, ne font pas dans la dentelle, cependant, ils sont loin d'occuper une place centrale dans le film).Alcade a écrit : En dépit de scènes réussies (la scène des masques, la fin), je ne comprend pas l'engouement — partagé par tous les âges dans la salle, et pas seulement par les plus vieux spectateurs — pour ce film. Et ce n'est pas la faute à une absence de sensibilité romantique, j'ai découvert et adoré Tout ce que le ciel permet de Sirk samedi dernier.
Je trouve qu'il y a pas mal de "navets", un peu brillants mais très lourds (le japonais hystérique...), dans le cinéma US, et peut-être un certain snobisme parisien qui reprend tout des années 50/60 américaines sans faire le tri...
Je me souviens que je craignais le pire au moment du générique, je ne sais plus pourquoi car finalement je trouvais très belle l'errance d'Hepburn devant Tyffany's. Peut-être la crainte que cela soit un film juste gnangnan. Mais dès qu'apparaît le (apparemment mal aimé) voisin asiatique (*) se flashant accidentellement la poire, je me suis marré et allez savoir pourquoi, j'étais suffisamment rassuré pour regarder le reste. J'aime beaucoup Edwards et ses notes d'humour farfelu. En tout cas, plus que les blagues tagada pouet pouet de certains Billy Wilder (un de mes réalisateurs préférés je tiens à préciser).Miss Nobody a écrit :ou que l'on soit hermétique à l'humour un peu pataud dont fait quelquefois preuve Edwards et le cinéma US de manière générale.
C'est précisément à partir de l'apparition horripilante de Mickey Rooney que j'ai commencé à me détacher du film. J'ai eu bien peine à revenir dedans, peu aidé par le rythme lancinant. Si Audrey Hepburn est ici inoubliable, de classe et d'élégance, personnellement je n'irai pas jusqu'à dire la même chose pour le film, qui me semble surtout être un écrin sophistiqué taillé à la mesure de la comédienne, mais peu intéressant à suivre (pour moi, hein, je répète).Major Tom a écrit :Mais dès qu'apparaît le (apparemment mal aimé) voisin asiatique se flashant accidentellement la poire, je me suis marré et j'étais d'emblée conquis pour regarder le reste.
Même moi qui suis un quasi-inconditionnel de ce film, je reconnais que les grimaces de Rooney sont à la limite du tue-l'amour et de plus, ridiculement anachroniques (cette caricature de Japonais à ratiches en avant et lunettes en cul de bouteille date des années 30, cf Tintin et le Lotus Bleu). Il y a aussi une séquence, pas méchante mais que je trouve nunuche et qui sent trop le morceau obligé pour vendre le disque : Audrey Hepburn à sa fenêtre, interprétant la chanson-thème Moon River une guitare à la main. Ces deux exceptions mises à part, le film est un... diamant.Demi-Lune a écrit :C'est précisément à partir de l'apparition horripilante de Mickey Rooney que j'ai commencé à me détacher du film. J'ai eu bien peine à revenir dedans, peu aidé par le rythme lancinant. Si Audrey Hepburn est ici inoubliable, de classe et d'élégance, personnellement je n'irai pas jusqu'à dire la même chose pour le film, qui me semble surtout être un écrin sophistiqué taillé à la mesure de la comédienne, mais peu intéressant à suivre (pour moi, hein, je répète).Major Tom a écrit :Mais dès qu'apparaît le (apparemment mal aimé) voisin asiatique se flashant accidentellement la poire, je me suis marré et j'étais d'emblée conquis pour regarder le reste.
Ah non.cinephage a écrit :ou les combats ridicules avec Sato (La panthère rose et ses suites)
Marrant, c'est une des séquences que je préfère...! Elle ne chante pas très bien (elle le reconnait elle-même, je crois...), mais elle est tellement irrésistible. Je dois avoir 6 ou 8 versions de ce standard, je reviens souvent à celle-là pour Miss Hepburn!Federico a écrit : Audrey Hepburn à sa fenêtre, interprétant la chanson-thème Moon River une guitare à la main. Ces deux exceptions mises à part, le film est un... diamant.
Par rapport au Japon, je ne sais pas. Edwards a souvent caricaturé des Asiatiques. Mais Kato le Chinois et surtout Bakshi l'Indien sont des personnages bien plus sympathiques que l'insupportable Yunioshi.cinephage a écrit :Je me suis parfois demandé ce qu'avait Blake Edwards contre le Japon...
Entre le voisin irascible de Diamants sur canapé, le cuisinier hystérique de SOB, les dignes convives du restaurant de Boire et déboires, ou les combats ridicules avec Sato (La panthère rose et ses suites), c'est tout de même un thème récurrent, et ces personnages sont toujours traités de façon extrêmement caricaturale.
Surperbe analyse encore une fois Allen John. Et dont je suis absolument en accord.allen john a écrit :Ma contribution à l'édifice:
http://allenjohn.over-blog.com/article- ... 92698.html