
Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Encore une rareté exhumée . Question film rare , je possède une photo d'un film tout aussi méconnu OPERATION MANHUNT (1954) réalisé par Jack Alexander avec des seconds couteaux comme Harry Townes, Jacques Aubuchon, Will Kuluva et Irene Jensen. Tourné au Canada, ce film d'espionnage est une sorte de remake de " the iron curtain "(1948), ce mélodrame sur la guerre froide est tourné d'après " guide to movies and videos " , dans un style hard -boiled, et obtient 3 étoiles et demi. C'est un film United Artists, 77 mn. Une idée de titre pour tes prochaines recherches 

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Aussi sur WM (ciné faniac, film noir): 23/08/ 2019. Même auteur. 

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Re: The Big Caper
Un film assez malsain dans lequel j’ai beaucoup aimé Mary Costa, très classe.
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The Man with my Face - Edward Montagne - 1951
Chick Graham, un expert comptable installé à Porto Rico rentre à son domicile pour y trouver son sosie exact qui a pris sa place chez lui et semble avoir convaincu tout son entourage, sa femme, son associé … et même son chien puisque celui ci le mord lorsqu'il s'en approche, qu'il est lui le véritable Chick Graham. Il a beau faire appel à un policier, celui ci constate en consultant les papiers d'identité, la signature et même les empreintes digitales du soi disant usurpateur, qu'il est bien celui qu'il prétend être. Bouleversé par la situation, Chick quitte la maison. Plus tard, alors qu'il se trouve dans un bar, la description à la radio d'un homme, Bert Rand, venant de commettre un vol d' 1 million de dollars en Floride et correspondant à sa description, puis son portrait dans le journal, fait comprendre à Chick que Rand a pris son identité pour que lui soit pris en chasse par la police et écope à sa place. Avec son ex petite amie et le frère de cette dernière, Chick tente de prouver la machination dont il se dit victime et de rétablir la vérité sur son identité ...
Il ne faut pas prendre peur à la lecture de cette trame de base invraisemblable qui fait ressembler le début du film à un des opus du « Whistler « (8 films entre 1944 et 1948) ou à un épisode de Alfred Hitchcock Présente … voire de La quatrième dimension. Certes, les scénaristes ont raté une opportunité en ne jouant pas la carte du suspense - du moins pas celui là – puisque jamais le spectateur ne doute de l'identité du vrai Chick et de son double négatif et il reçoit très vite les informations donnant à comprendre comment l'usurpateur est parvenu à ses fins. J'ajoute même que les détails de la manipulation prêtent à sourire puisqu'on découvre que Rand a planifié vraiment de longue date son usurpation d'identité puisque lui et ses complices avaient même provoqué, des années auparavant - durant la guerre - la rupture de Chick d'avec sa fiancée de l'époque (Mary, que Chick va donc retrouver en cours de route) et sa rencontre avec celle qui allait être sa femme mais qui est en réalité la Moll de Rand. Bref, ça c’est de la machination savamment et patiemment orchestrée! La suite exploite la situation de manière bien plus satisfaisante même si les qualités du film restent assez modestes.
Déjà, pour un tel scénario à double rôle, il fallait un acteur principal qui tienne la route. Or, la "superstar" Barry Nelson s'en tire étonnement bien … pour un 3ème couteau (Je voulais mettre canif mais j'ai eu pitié). Il est vraiment très bien dans deux registres bien distincts. D'une part, dans celui d'un homme en plein marasme, qui perd tout, à commencer par son identité, tout ce qu'il a construit, et dont les plus proches : la femme, le meilleur ami avec qui il avait fait la guerre et qui est ensuite devenu son associé, et même le chien (qu 'on ne peut à priori pas soupçonner de faire parti d'un complot. Arf) l'écartent sans exprimer le moindre doute, au profit d'un double qui n'aurait pas du pouvoir duper d'aussi proches relations. Perdu pour lui même, donc, mais qui de plus a tout à redouter de cet échange d'identité étant donné le passé de Rand qui l’entraînerait en prison, voire sur la chaise, s'il était pris. Barry Nelson s'en tire aussi très bien en double diabolique du précédent, faisant usage de postures différentes, hautaines, de rictus satisfaits et d'un petit sourire moqueur qui tranchent vraiment avec la face fébrile et inquiète qu'il montre dans son autre "demi-personnage".
D'autre part, les développements de l'intrigue exploitent la situation de départ de manière attendue mais sans fausses notes et sans temps morts. Assez vite, Chick n'est plus absolument seul puisqu'il reçoit le soutien de son ex, la peu rancunière Mary (Carole Mathews) et du frère de celle ci, Walt (Jack Warden). Puis le scénario exploite de manière habile les quiproquos qui vont naître de cet échange d'identité. Un partenaire commercial de Chick, croisant le faux, va payer de sa vie le fait d'avoir voulu faire chanter Rand … Il arrive la même chose à Juanita, une ex petite amie du gangster qui confond Chick avec son ex compagnon avant de s'apercevoir de sa méprise et qui va elle aussi brièvement vouloir aider le fuyard confondu avec son ex.
C'est que dans le sillage de Chick, traîne en permanence Meadows, un des hommes de Rand, un ancien dresseur de chiens d'attaque de l'armée et son fidèle King, un Doberman dressé pour tuer. Il est de quelques bonnes petites scènes le brave toutou et constitue une des curiosités les plus aguichantes de ce petit film. Il est notamment du grand final dans un vaste fort de Porto Rico dont les souterrains, les longs escaliers et les tours constituent un environnement final formidable où les deux Chick se retrouvent et où tout se règle, non sans une bonne dose de rebondissements et – en ce qui concerne le ton - d'ironie insufflés par les scénaristes. C'est aussi le moment où Edward Montagne a choisi de se réveiller tant on dirait qu'un autre metteur en scène, bien plus doué, s'était chargé de ce climax. En dehors de ce final, on ne peut pas dire que sa mise en scène soit éclatante mais au moins il sut très bien tirer parti de la localisation de son histoire dans un lieu exotique puisque le film fut intégralement tourné à Porto Rico. C'est d'ailleurs à ma connaissance le seul film noir tourné sur cet île américaine peu vue au cinéma. Pas indispensable, non, mais mouvementé et sympathique, à condition que l'on pose son cerveau et que l'on suive cette histoire sans se soucier de vraisemblance. Vu ' à peu près ' en vost. King, l'autre star du film. Comme dans La moutarde me monte au nez
ou dans un épisode de Columbo, il suffisait de deux mots chuchotés à l'oreille de l'animal pour que le brave toutou se transforme en bête féroce. Mais évidemment, c'est aussi à White Dog (Dressé pour tuer) que l'on pense.
Final :
C'est que dans le sillage de Chick, traîne en permanence Meadows, un des hommes de Rand, un ancien dresseur de chiens d'attaque de l'armée et son fidèle King, un Doberman dressé pour tuer. Il est de quelques bonnes petites scènes le brave toutou et constitue une des curiosités les plus aguichantes de ce petit film. Il est notamment du grand final dans un vaste fort de Porto Rico dont les souterrains, les longs escaliers et les tours constituent un environnement final formidable où les deux Chick se retrouvent et où tout se règle, non sans une bonne dose de rebondissements et – en ce qui concerne le ton - d'ironie insufflés par les scénaristes. C'est aussi le moment où Edward Montagne a choisi de se réveiller tant on dirait qu'un autre metteur en scène, bien plus doué, s'était chargé de ce climax. En dehors de ce final, on ne peut pas dire que sa mise en scène soit éclatante mais au moins il sut très bien tirer parti de la localisation de son histoire dans un lieu exotique puisque le film fut intégralement tourné à Porto Rico. C'est d'ailleurs à ma connaissance le seul film noir tourné sur cet île américaine peu vue au cinéma. Pas indispensable, non, mais mouvementé et sympathique, à condition que l'on pose son cerveau et que l'on suive cette histoire sans se soucier de vraisemblance. Vu ' à peu près ' en vost. King, l'autre star du film. Comme dans La moutarde me monte au nez

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Je l'ai sur mes étagères ... mais pas encore vu.Chip a écrit : ↑17 nov. 20, 09:20 Encore une rareté exhumée . Question film rare , je possède une photo d'un film tout aussi méconnu OPERATION MANHUNT (1954) réalisé par Jack Alexander avec des seconds couteaux comme Harry Townes, Jacques Aubuchon, Will Kuluva et Irene Jensen. Tourné au Canada, ce film d'espionnage est une sorte de remake de " the iron curtain "(1948), ce mélodrame sur la guerre froide est tourné d'après " guide to movies and videos " , dans un style hard -boiled, et obtient 3 étoiles et demi. C'est un film United Artists, 77 mn. Une idée de titre pour tes prochaines recherches![]()
De cette famille là, je viens de voir un film anti-communiste ahurissant que je ne serais pas allé chercher sans 50 ans de cinéma américain où il est dit :
LE COIN DU NANAR :
Un classique. En fait, Staline n'est pas mort : il s'est réfugié dans un monastère grec avec la moitié du trésor soviétique. C’est ce que découvre Lex Barker, aidé dans son enquête par Zsa Zsa Gabor (qui joue un double rôle : deux jumelles dont l'une est pro-américaine, l'autre pro-communiste) et sans doute l'archange Gabriel .... Sublime
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Re: The Girl in the Kremlin - Russell Birdwell - 1957
Il s'agit de :
The Girl in the Kremlin de Russell Birdwell
Si sur les écrans, on a pu voir jadis plusieurs variations autour du thème du retour de la bête de Berlin : Adolf is Back, on a bien plus rarement vu des Joseph Strikes Again ! ... Et ça ne m'étonne pas car c'est rempli de gaucho à Hollywood (parait que ceux d'aujourd'hui étaient presque tous contre Trump
)
Je résume :
Dans un hôpital de Moscou, un homme choisi pour sa ressemblance avec Joseph Staline est supprimé. Deux opérations de chirurgie esthétique s'en suivent, l'une pour que le cadavre ressemble tout à fait au petit pervers pépère des peuples, l'autre pour que Joseph passe inaperçu dans sa nouvelle villégiature grecque. Tandis que le faux Staline est placé au coté de Lenine et honoré en grandes pompes funèbres, le vrai, pour se payer de ses bons services en faveur de l'Union soviétique emporte avec lui la moitié du trésor du pays, quelques fidèles et quelques femmes dont une infirmière bien roulée. Quelques années plus tard, la sœur jumelle de cette dernière fait appel à un ancien agent de l'OSS pour retrouver sa sœur disparue ...
Les péripéties sont démentes : on découvre que le grand plaisir fétichiste de Staline était d'assister (avec une main dissimulée sous son manteau ?) au rasage de cranes féminins. La première tonsure s'étire sur au moins 5 minutes, temps durant lequel Staline tire sur sa pipe ( à priori ça doit être une mystérieuse métaphore sexuelle) et devient de plus en plus rouge (nous aussi mais de confusion). Après maints rebondissements dont de bien amusants, entre autres : la façon dont les agents de l'ouest débusquent Staline et le forcent à se dévoiler prouvant ainsi qu'il est bien vivant suite à un faux message radio ... que bien sûr à l'autre bout de l'Europe Staline et ses sbires entendent. L'arrivée dans l'histoire du fils caché de Staline qui déteste son père. Le duel entre les deux sœurs jumelles, l'une rouge, l'autre non, qui se crêpent littéralement le chignon vaut aussi de l'or. L’obsession capillaire de Birdwell n’est d'ailleurs pas le seul de ses penchants coupables puisque la flagellation l'excite aussi pas mal. Il est aussi sous entendu que si on emme... vraiment Joseph dans sa réclusion pourtant peu monacale, il tenterait le coup de retourner en Union soviétique et d' y proclamer qu'il est ressuscité ! Ce qui pour un communiste est une bien belle reconversion. Quant au rôle joué par le fils de Staline (William Schallert) dans le final, je laisse la surprise à ceux qui voudraient découvrir ce chef d’œuvre inconnu.
L'égérie rouge entre Staline et Beria
L'acteur qui joue Staline est exceptionnel. Au tout début, juste après la mort de son sosie allongé sur une table d'opération, Il faut l'entendre débiter sur un ton lugubre et avec un accent indéterminé :
Tu vois Beria, nous nous sommes trompés. Finalement, l'église a raison. Il y a bien une vie après la mort. J'en suis la preuve vivante !
The Girl in the Kremlin de Russell Birdwell
Si sur les écrans, on a pu voir jadis plusieurs variations autour du thème du retour de la bête de Berlin : Adolf is Back, on a bien plus rarement vu des Joseph Strikes Again ! ... Et ça ne m'étonne pas car c'est rempli de gaucho à Hollywood (parait que ceux d'aujourd'hui étaient presque tous contre Trump

Je résume :
Dans un hôpital de Moscou, un homme choisi pour sa ressemblance avec Joseph Staline est supprimé. Deux opérations de chirurgie esthétique s'en suivent, l'une pour que le cadavre ressemble tout à fait au petit pervers pépère des peuples, l'autre pour que Joseph passe inaperçu dans sa nouvelle villégiature grecque. Tandis que le faux Staline est placé au coté de Lenine et honoré en grandes pompes funèbres, le vrai, pour se payer de ses bons services en faveur de l'Union soviétique emporte avec lui la moitié du trésor du pays, quelques fidèles et quelques femmes dont une infirmière bien roulée. Quelques années plus tard, la sœur jumelle de cette dernière fait appel à un ancien agent de l'OSS pour retrouver sa sœur disparue ...
Les péripéties sont démentes : on découvre que le grand plaisir fétichiste de Staline était d'assister (avec une main dissimulée sous son manteau ?) au rasage de cranes féminins. La première tonsure s'étire sur au moins 5 minutes, temps durant lequel Staline tire sur sa pipe ( à priori ça doit être une mystérieuse métaphore sexuelle) et devient de plus en plus rouge (nous aussi mais de confusion). Après maints rebondissements dont de bien amusants, entre autres : la façon dont les agents de l'ouest débusquent Staline et le forcent à se dévoiler prouvant ainsi qu'il est bien vivant suite à un faux message radio ... que bien sûr à l'autre bout de l'Europe Staline et ses sbires entendent. L'arrivée dans l'histoire du fils caché de Staline qui déteste son père. Le duel entre les deux sœurs jumelles, l'une rouge, l'autre non, qui se crêpent littéralement le chignon vaut aussi de l'or. L’obsession capillaire de Birdwell n’est d'ailleurs pas le seul de ses penchants coupables puisque la flagellation l'excite aussi pas mal. Il est aussi sous entendu que si on emme... vraiment Joseph dans sa réclusion pourtant peu monacale, il tenterait le coup de retourner en Union soviétique et d' y proclamer qu'il est ressuscité ! Ce qui pour un communiste est une bien belle reconversion. Quant au rôle joué par le fils de Staline (William Schallert) dans le final, je laisse la surprise à ceux qui voudraient découvrir ce chef d’œuvre inconnu.
L'égérie rouge entre Staline et Beria
L'acteur qui joue Staline est exceptionnel. Au tout début, juste après la mort de son sosie allongé sur une table d'opération, Il faut l'entendre débiter sur un ton lugubre et avec un accent indéterminé :
Tu vois Beria, nous nous sommes trompés. Finalement, l'église a raison. Il y a bien une vie après la mort. J'en suis la preuve vivante !
Dernière modification par kiemavel le 23 déc. 20, 11:28, modifié 1 fois.
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Gorilla at Large - Panique sur la ville - 1954 - Harmon Jones
Dans le parc de loisirs dirigé par Cyrus Miller (Raymond Burr), l'attraction la plus populaire est celle de son épouse LaVerne (Anne Bancroft), trapéziste dont le point culminant du numéro consiste à échapper à un gorille géant lâché sous le chapiteau. Quand un employé du parc est retrouvé la nuque brisée dans la cage du gorille, c'est ce dernier qui est suspecté mais l'enquête du Sgt. Garrison (Lee J. Cobb) l'amène a suspecter plusieurs employés du parc …
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...mais un nanar visuellement superbe, très marrant -pas toujours volontairement- et surtout servi par un casting de premier ordre (Raymond Burr, Cameron Mitchell, Lee J. Cobb, Lee Marvin, Warren Stevens ...), au sein duquel se distingue surtout une Anne Bancroft terriblement sexy et irrésistible en nymphomane très perturbée (ce que l'on découvre en cours de route)
L'affiche pourrait évoquer un film d'horreur ou de science-fiction mais il s'agit bien ici d'une intrigue policière prenant la forme d'un très classique « qui-l'a-fait ». Dans un premier temps, parmi les suspects, le coupable évident semble bien le plus poilu mais il n'en est évidemment rien !
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Cette pépite a été édité en zone 1 dans la collection Midnite Movies (avec vost)

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Anne Bancroft :
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- Alexandre Angel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Il rempile dans L'Exorciste

Mais qu'est ce que c'est que ce film que tu nous as dégotté Kiemavel ??????


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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Alexandre Angel a écrit : ↑21 déc. 20, 20:19 Mais qu'est ce que c'est que ce film que tu nous as dégotté Kiemavel ??????![]()
![]()

Il est quand même bien noté ce film ... Bon, en tant que nanar mais quand même. C'est un film culte notamment pour quelques critiques américains de renom : Leonard Maltin lui donne 4 étoiles sur 5 !
J'avoue que j'ai hésité à l'intégrer à ce sujet (c'est de la récup.) mais derrière La fille du Kremlin, encore plus dingue, on peut tout se permettre.
Je rêve de le voir en 3D. il existe en effet une version en relief qui a été projeté dans des festivals aux USA ces dernières années. Je le veux chez moi, cet hypothétique B-R 3D

En cadeau, une photo publicitaire si sublime que les mots me manquent :

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Anne Bancroft, encore plus sexy que dans " the graduate "( le lauréat) 

- Alexandre Angel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Le gorille est merveilleux : il me fait penser à celui de La Panthère Rose.
Cette photo-là, je l'aimerais bien en poster
Cette photo-là, je l'aimerais bien en poster

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Venetian Bird - Enquête à Venise - 1952 - Ralph Thomas
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Le détective privé anglais Edward Mercer (Richard Todd), employé par un cabinet d'avocats français, est envoyé à Venise pour retrouver Renzzo Ucello (John Gregson), un résistant italien que la famille d'un soldat américain qu'il avait sauvé durant la guerre souhaiterait récompenser.
D'emblée, l'enquête est difficile. Un premier témoin est poignardé par les deux hommes qui surveillaient le détective depuis son arrivée à Venise. Puis, alors que pour le protéger, le détective avait mis à l'abri à son hotel un second contact, l'homme prend la fuite avant d'être peu après retrouvé mort lui aussi...
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La source d'inspiration de ce Venetian Bird semble être à l'évidence Le troisième homme (1949) : un étranger débarque dans une ville européenne fournissant un décor singulier (Vienne et Venise). L'enquête de Mercer l'amène lui aussi à rencontrer des personnages pittoresques et étranges, qu'ils soient des soutiens : son premier contact est un massif antiquaire servant de boite aux lettres occulte. Puis on croise Rosa (Margot Grahame), une expatriée anglaise, voyante, et son compagnon italien Bernardo (Sydney James), entrepreneur de pompes funèbres ...
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Bravo, encore une belle découverte!
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
Traquée de Richard Wallace (1947)

La belle Paula Craig persuade son amant Stephen Price de cambrioler la banque pour laquelle il travaille. Paula tue Stephen et réclame l'aide d'un jeune ingénieur, Mike Lambert. Ce dernier apprend que Paula cherche à faire endosser le crime à l'un de ses meilleurs amis...
Traquée est une remarquable série B sous haute influence des classiques Assurance sur la mort de Billy Wilder (1944) et Le Facteur sonne toujours deux fois de Tay Garnett (1946). Ces deux films étaient adaptés de James M. Cain, et étaient porté par l'apport de ce dernier dans le polar à savoir délaisser les histoires de gangsters et de détective pour placer les gens ordinaires et leurs démons au centre du récit criminel. Sans égaler ces chefs d'œuvre, Traquée relève de la même approche. Comme souvent dans ce schéma nous avons un pauvre bougre (Glenn Ford) qui va tomber dans les griffes d’une femme fatale (Janis Carter) qui va le manipuler en vue d'une machination où notre héros devra mourir en se substituant à son amant pour qu'ils s'échappent avec un magot. Mike (Glenn Ford) est un déçu revenu de tout mais toujours croyant en sa bonne étoile tandis que Paula (Janis Carter) elle aussi frustrée par sa condition semble vouloir prendre un chemin plus rapide et criminel avec son amant banquier (Barry Sullivan).
Le récit est mené avec habilité distillant où laissant deviner le parcours cassé et les frustrations des protagonistes, tout introduisant progressivement la nature de la manipulation. Le classicisme du schéma est transcendé par l'interprétation. Glenn Ford pour son deuxième film noir après Gilda (1946) offre une prestation subtile et plus vulnérable que ce que l'on connaîtra de lui, un initialement fort mais abimé par la vie qui rappelle certaine prestation de John Garfield (ce qui nous ramène au Facteur sonne toujours deux fois encore). Et alors le grand atout c'est Janis Carter en femme fatale. Elle dénote, comme le signalera plusieurs fois Glenn Ford, par son élégance bourgeoise qui détonne avec le trou paumé où elle évolue, le modeste métier de serveuse dans laquelle on la découvre. C'est ce contraste qui éveille chez Mike une suspicion qui ne s'éteindra jamais vraiment. Mais paradoxalement cette ambition larvée ne caractérise pas une mante religieuse impitoyable totale. Cette séduction ambiguë amène une électrisante tension sexuelle à chaque apparition de sa silhouette élancée, à chaque œillade et sourire sur son visage anguleux. Du coup le twist (que nous tairons) est d'autant plus surprenant et enrichit le personnage qui en plus des atours perfides de la femme fatale est aussi une femme amoureuse. Le petit spasme quasi orgasmique qu'elle a lors d'une de ses pires exactions est assez mémorable - comme le dit Patrick Brion en bonus avec des films de plus grand standing elle avait le potentiel d'une Barbara Stanwyck.
Richard Wallace livre une mise en scène efficace mais fonctionnelle, avec plus d'inventivité il y avait matière à en faire un vrai classique. Néanmoins la facture d'ensemble est élégante notamment avec la superbe photo de Burnett Guffey. Jolie découverte ! 4,5/6

La belle Paula Craig persuade son amant Stephen Price de cambrioler la banque pour laquelle il travaille. Paula tue Stephen et réclame l'aide d'un jeune ingénieur, Mike Lambert. Ce dernier apprend que Paula cherche à faire endosser le crime à l'un de ses meilleurs amis...
Traquée est une remarquable série B sous haute influence des classiques Assurance sur la mort de Billy Wilder (1944) et Le Facteur sonne toujours deux fois de Tay Garnett (1946). Ces deux films étaient adaptés de James M. Cain, et étaient porté par l'apport de ce dernier dans le polar à savoir délaisser les histoires de gangsters et de détective pour placer les gens ordinaires et leurs démons au centre du récit criminel. Sans égaler ces chefs d'œuvre, Traquée relève de la même approche. Comme souvent dans ce schéma nous avons un pauvre bougre (Glenn Ford) qui va tomber dans les griffes d’une femme fatale (Janis Carter) qui va le manipuler en vue d'une machination où notre héros devra mourir en se substituant à son amant pour qu'ils s'échappent avec un magot. Mike (Glenn Ford) est un déçu revenu de tout mais toujours croyant en sa bonne étoile tandis que Paula (Janis Carter) elle aussi frustrée par sa condition semble vouloir prendre un chemin plus rapide et criminel avec son amant banquier (Barry Sullivan).
Le récit est mené avec habilité distillant où laissant deviner le parcours cassé et les frustrations des protagonistes, tout introduisant progressivement la nature de la manipulation. Le classicisme du schéma est transcendé par l'interprétation. Glenn Ford pour son deuxième film noir après Gilda (1946) offre une prestation subtile et plus vulnérable que ce que l'on connaîtra de lui, un initialement fort mais abimé par la vie qui rappelle certaine prestation de John Garfield (ce qui nous ramène au Facteur sonne toujours deux fois encore). Et alors le grand atout c'est Janis Carter en femme fatale. Elle dénote, comme le signalera plusieurs fois Glenn Ford, par son élégance bourgeoise qui détonne avec le trou paumé où elle évolue, le modeste métier de serveuse dans laquelle on la découvre. C'est ce contraste qui éveille chez Mike une suspicion qui ne s'éteindra jamais vraiment. Mais paradoxalement cette ambition larvée ne caractérise pas une mante religieuse impitoyable totale. Cette séduction ambiguë amène une électrisante tension sexuelle à chaque apparition de sa silhouette élancée, à chaque œillade et sourire sur son visage anguleux. Du coup le twist (que nous tairons) est d'autant plus surprenant et enrichit le personnage qui en plus des atours perfides de la femme fatale est aussi une femme amoureuse. Le petit spasme quasi orgasmique qu'elle a lors d'une de ses pires exactions est assez mémorable - comme le dit Patrick Brion en bonus avec des films de plus grand standing elle avait le potentiel d'une Barbara Stanwyck.
Richard Wallace livre une mise en scène efficace mais fonctionnelle, avec plus d'inventivité il y avait matière à en faire un vrai classique. Néanmoins la facture d'ensemble est élégante notamment avec la superbe photo de Burnett Guffey. Jolie découverte ! 4,5/6