Dvdclassik : cinéma et DVD

(je reviens très brièvement sur le "gag" problématique des Aventuriers de l'Arche perdue).

Le film est l'un de mes favoris (dans mon Top 10, pour situer le niveau de la vénération que je lui voue), je prends un plaisir et une jubilation sans limites à la moindre de ses images et n'aurais pas le plus petit reproche à lui formuler. Mais je comprends tout à fait en quoi cette scène peut faire tiquer. Voilà, c'tout.

Pour obtenir une réponse à la question il faudrait proceder à une démarche inverse. Par exemple aller à la cinémathèque française quand le hall est rempli et dire d'une voix très forte "Les films de Truffaut devraient passer à la broyeuse et surtout Vivement dimanche que je trouve plus faible que "Les Charlot bidasses". Et tu vois la réaction des gens. Si tu ne sors pas vivant tu sauras que Vivement dimanche....

Le seul problème c’est qu’il n’y aucun film qui s’appelle Les Charlots bidasses...

odelay a écrit :Le seul problème c’est qu’il n’y aucun film qui s’appelle Les Charlots bidasses...

Désolé. Il s'agissait bien sûr des Bidasses en folie!!

Thaddeus a écrit :(je reviens très brièvement sur le "gag" problématique des Aventuriers de l'Arche perdue).

Le film est l'un de mes favoris (dans mon Top 10, pour situer le niveau de la vénération que je lui voue), je prends un plaisir et une jubilation sans limites à la moindre de ses images et n'aurais pas le plus petit reproche à lui formuler. Mais je comprends tout à fait en quoi cette scène peut faire tiquer. Voilà, c'tout.

Je vais foutre les pieds dans le plat, mais c'est quoi le probleme de la scene?

MJ s'est expliqué deux pages plus tôt.

Mwe... Non je vois pas le probleme de la scene, ca serait comme reprocher a James Bond de dessouder 25 hommes de main dans la base secrete de Blofeld.

Je pense dans ce cas qu'il est inutile de s'essayer à expliquer davantage en quoi cette scène peut éventuellement gêner (et je répète que ce n'est pas mon cas).
Alexandre s'y est attelé, MJ également ; tu ne vois toujours pas. Ce serait vain d'insister.

MJ a écrit : Et dans le cadre d'un Indiana Jones, ça résonne pas très élégamment avec le fond années 30 du genre de films d'aventures que ça réactualise.

Ne résonne pas avec le fond des années 30 ? C'est une plaisanterie, j'espère.

Cette scène concentre au contraire tout ce que Spielberg et Lucas adoraient dans cette période là. Surtout que les influences d'Indiana Jones ne se limitent pas aux films d'aventures des années 30 d'ailleurs. Mais aussi aux années 50-60 et surtout aux BD. Cette scène (pastichée poussivement dans le suivant d'ailleurs) est du niveau du gag de Tintin qui bute plusieurs antilopes en croyant avoir raté la première à chaque fois*.

MJ a écrit :(c'était d'ailleurs le but : montrer patte blanche après 1941, qui laissait présager un virage plus risqué dans son oeuvre)

Pas vraiment, non. Ou alors ce serait le cas si Spielberg avait défendu 1941 bec et ongles devant le public et les critiques. Or il l'a carrément laissé tomber :

"Je n'ai plus aimé travailler dessus. Lors de la projection test ou lors du tournage, personne n'a ri : moi, ma copine, le scénariste, les producteurs. D'ailleurs, le public a vu juste. Je me suis barré au Japon pour me marier avant de faire volte-face par peur de devoir payer je ne sais combien en pension alimentaire. C'est la pire période de ma carrière."

Se faire cadrer par un copain proche de lui et qui a été en proie aux mêmes tourments ("tu peux faire ce que tu veux avec les autres, mais là, c'est mon argent") ne pouvait que le remettre d'aplomb.

Alexandre Angel a écrit :Dans 50 ans de cinéma américain, il y a des lignes pas forcément tendres sur certains moments de Indiana Jones et le Temple maudit où il est fait cas du personnage hyper-caricatural et sexiste de l’héroïne et plus loin, on fustige le goût pervers de Spielberg pour les images déplaisantes, voire répugnantes : "L'outrance et la gratuité [de la scène du repas] surprennent et choquent, mais elles ne sont que la manifestation d'un des aspects les moins appétissants de l'"esprit d'enfance".

C'est ça aussi qui était/est chiant : en faire des caisses dans la manière de le dire. Il suffit juste de se dire que c'est puéril et puis c'est marre. Ce qui en plus est vrai : et vas-y que je t'arrache le cœur en riant comme un idiot, et que je bouffe de la cervelle de singe. Quant au personnage féminin, on peut juste dire qu'elle est lourde. Et se dire que Spielberg s'est planté en voulant faire différemment.

* les défenseurs des animaux pourraient même y voir un commentaire sur la bêtise des chasseurs.

LeRationaliste a écrit :Pas vraiment, non. Ou alors ce serait le cas si Spielberg avait défendu 1941 bec et ongles devant le public et les critiques. Or il l'a carrément laissé tomber :

"Je n'ai plus aimé travailler dessus. Lors de la projection test ou lors du tournage, personne n'a ri : moi, ma copine, le scénariste, les producteurs. D'ailleurs, le public a vu juste. Je me suis barré au Japon pour me marier avant de faire volte-face par peur de devoir payer je ne sais combien en pension alimentaire. C'est la pire période de ma carrière."

Se faire cadrer par un copain proche de lui et qui a été en proie aux mêmes tourments ("tu peux faire ce que tu veux avec les autres, mais là, c'est mon argent") ne pouvait que le remettre d'aplomb.

J'imagine que chacun voit midi à sa porte parce que l'exemple que tu donnes me paraît abonder dans le sens de ce que je voulais dire : il a mis la main sur le four, il s'est brûlé et on ne l'y a plus jamais repris (à mon avis : c'est dommage, c'est intéressant quand ça commence à chauffer).

LeRationaliste a écrit :C'est ça aussi qui était/est chiant : en faire des caisses dans la manière de le dire. Il suffit juste de se dire que c'est puéril et puis c'est marre. Ce qui en plus est vrai : et vas-y que je t'arrache le cœur en riant comme un idiot, et que je bouffe de la cervelle de singe. Quant au personnage féminin, on peut juste dire qu'elle est lourde. Et se dire que Spielberg s'est planté en voulant faire différemment.

Je ne vois pas en quoi c'est puéril. je la trouve cool cette scène. Quel est le problème à arracher un coeur et à manger de la cervelle de singe ?
On est dans un film où il est question d'autres cultures et de rites impies. C'est tout à fait approprié.

gnome a écrit :

LeRationaliste a écrit :C'est ça aussi qui était/est chiant : en faire des caisses dans la manière de le dire. Il suffit juste de se dire que c'est puéril et puis c'est marre. Ce qui en plus est vrai : et vas-y que je t'arrache le cœur en riant comme un idiot, et que je bouffe de la cervelle de singe. Quant au personnage féminin, on peut juste dire qu'elle est lourde. Et se dire que Spielberg s'est planté en voulant faire différemment.

Je ne vois pas en quoi c'est puéril. je la trouve cool cette scène.

La scène du repas est géniale, être choqué pour un rien, c'est décidément la nouvelle norme, triste époque.

Euh, j'ai dit que c'était idiot. Je n'ai pas été choqué du tout. Et si c'était l'effet escompté, autant dire que c'est raté.

Honnêtement j'étais un peu comme ça :



L.R

Addis-Abeba a écrit :La scène du repas est géniale, être choqué pour un rien, c'est décidément la nouvelle norme, triste époque.

Et en plus c'est tiré de 50 ans de cinéma américain, donc ce texte a une trentaine d'années.

LeRationaliste a écrit :Euh, j'ai dit que c'était idiot. Je n'ai pas été choqué du tout. Et si c'était l'effet escompté, autant dire que c'est raté.

Honnêtement j'étais un peu comme ça :



L.R

Regarde Vous avez un message, ca passera mieux .

Alexandre Angel a écrit :

Addis-Abeba a écrit :La scène du repas est géniale, être choqué pour un rien, c'est décidément la nouvelle norme, triste époque.

Et en plus c'est tiré de 50 ans de cinéma américain, donc ce texte a une trentaine d'années.

C'est Leratio qui est choqué, quand au bouquin de Tavernier, remis en vente une semaine après l'avoir acheté, je n’aime pas du tout