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Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Cette critique de Poor Things (film que j'ai plutôt apprécié) m'avait laissé perplexe. Je me demandais s'il analysait brillamment la démarche de Lanthimos, ou si c'était plutôt une bonne illustration de ses capacités rhétoriques, à retourner des choix formels qu'il critiquerait habituellement en qualités — en l'occurence à voir dans tous les artifices formels du film, le fish eye etc. une démarche de distanciation scientifique, quelque chose comme ça… Je ne me souviens plus exactement comment il l'explique — sous prétexte qu'il est d'abord sensible au cinéma du réalisateur.Flol a écrit : ↑23 mai 24, 17:41Je trouve qu'il n'a tout de même pas tort dans son intro, lorsqu'il parle de Lanthimos comme l'un de ces réalisateurs capables de générer des réactions totalement épidermiques chez certains (au même titre que Haneke ou Michel Franco...qu'il adore).Colqhoun a écrit : ↑23 mai 24, 16:59 Je ne sais pas trop, j'ai écouté l'autre jour sa chronique de Poor Things. Et entre le ton très satisfait de s'écouter parler et une posture "moi contre les méchants qui n'aiment pas Lanthimos", il avait vite tendance à se vautrer dans des partis-pris assez ridicules et, à mon sens, totalement à l'ouest sur le cinéma de ce réalisateur.
Et il n'a pas tort non plus lorsqu'il démonte cet argument qui n'en est finalement pas un, lorsque l'on dit d'un film ou de son cinéaste qu'il serait "misanthrope". Non seulement ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, mais en plus il a parfaitement le droit de l'être.
On parle bien de Poor Things, ce récit d'émancipation féminine dont l'héroïne est littéralement une pute en chaleur ?Flol a écrit : ↑23 mai 24, 17:41 ...il n'a pas tort non plus lorsqu'il démonte cet argument qui n'en est finalement pas un, lorsque l'on dit d'un film ou de son cinéaste qu'il serait "misanthrope". Non seulement ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, mais en plus il a parfaitement le droit de l'être.
Dans le podcast en question, il déconstruit justement la formule "émancipation féminine" qu'on entend partout, donc en fait vous seriez peut-être d'accordtchi-tcha a écrit : ↑24 mai 24, 00:32On parle bien de Poor Things, ce récit d'émancipation féminine dont l'héroïne est littéralement une pute en chaleur ?Flol a écrit : ↑23 mai 24, 17:41 ...il n'a pas tort non plus lorsqu'il démonte cet argument qui n'en est finalement pas un, lorsque l'on dit d'un film ou de son cinéaste qu'il serait "misanthrope". Non seulement ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, mais en plus il a parfaitement le droit de l'être.
N'insistez pas, les bégaudistes, déjà que j'ai détesté le film, je ne vais pas en plus tenter le podcast de votre gourou. Ça se terminerait comme d'habitude, je lâcherais l'affaire au bout de trois minutes, le temps qu'il lui faut généralement pour balancer dès l'intro des énormités dignes d'un Durendal qui aurait fait des études.
...ou alors le cinéaste misanthrope c'est Kubrick, encore lui ?
Tout à fait d'accord sur cela. C'est plutôt l'emballage qui à tendance à me fatiguer. Et encore, ça dépend un peu du film dont il parle. Il reste passionnant de manière générale.Flol a écrit : ↑23 mai 24, 17:41Je trouve qu'il n'a tout de même pas tort dans son intro, lorsqu'il parle de Lanthimos comme l'un de ces réalisateurs capables de générer des réactions totalement épidermiques chez certains (au même titre que Haneke ou Michel Franco...qu'il adore).
Et il n'a pas tort non plus lorsqu'il démonte cet argument qui n'en est finalement pas un, lorsque l'on dit d'un film ou de son cinéaste qu'il serait "misanthrope". Non seulement ce n'est pas forcément quelque chose de négatif, mais en plus il a parfaitement le droit de l'être.
Je ne garantis pas être très actif, mais la quasi-absence de discussions et de débats sur les réseaux sociaux me pousserait presque à revenir par ici de façon un peu plus régulière.
Kaganski était tombé exactement dans le même piège que ce qu'il a voulu dénoncer et ce dont il se défend.Zelda Zonk a écrit : ↑4 juil. 24, 16:40 Pas tout lu non plus, mais déjà cette réponse de Serge Kaganski (Les inrocks) est intéressante :
Dans ce texte, je critiquais le passéisme numérisé et quelque peu étouffant du style de Jeunet et je concluais que le film pourrait faire un beau clip de campagne pour le FN. Scandale ! Tout le monde a pensé que je traitais Jeunet de fasciste, lui le premier. Or, pas du tout. Dans ce texte, j’avais pris garde à ne jamais écrire “Jeunet est ceci ou cela”.