Eric Rohmer (1920-2010)

[Amarcord]

Prix sympa (5,50 €) sur un livre à propos de Pauline à la plage réputé rare... Petit format, mais bouquin très intéressant !

[Amarcord]

Ne sachant trop ou mettre ça, et s'agissant tout de même d'un personnage central de la "sphère rohmérienne", je poste ici cette info concernant deux curiosités.
Sortie en DVD, le 1er décembre prochain, de deux films rares réalisés par Arielle Dombasle, notoirement sous influence Rohmer (en tout cas imprégnés par l'esprit du maître) : Chassé-croisé (1982) et Les Pyramides bleues (1988)... L'occasion de retrouver d'autres figures rohmériennes bien connues : Pascal Greggory et Rosette.

[Rick Blaine]

Je ne connaissais même pas l'existence de ces films. Je suis curieux du coup. Tu les recommandes ?

[AtCloseRange]

Les Pyramides Bleues, c'est bien kitsch mais c'est peut-être rigolo à revoir.

[Amarcord]

Je ne connaissais même pas l'existence de ces films. Je suis curieux du coup. Tu les recommandes ?

Vus il y a longtemps... J'en garde un souvenir assez vague pour dire vrai, mais sur les deux, Chassé-croisé (période Pauline à la plage) a ma préférence (c'est celui qui est le plus sous influence rohmérienne).
Les Pyramides bleues est effectivement plutôt kitsch (comme le dit justement AtCloseRange)... J'ai le souvenir d'une sorte d'exercice à la Robbe-Grillet.
Je vais sans doute me laisser tenter par ces sorties, histoire de réviser tout ça !
(Quant à les "recommander", je ne suis pas sûr d'aller jusque là ! Sauf aux curieux et/ou admirateurs de Rohmer, peut-être).

[Rick Blaine]

Je suis dans la catégorie admirateur de Rohmer, je vais peut-être me laisser tenter par le premier

[Jeremy Fox]

Conte de printemps - 1990

Pas si mineur que ça en fin de compte et surtout un jeu d'acteurs bien plus naturel que ce dont je me souvenais. En effet, que ce soit Anne Teyssèdre mais surtout Florence Darel et Hugues Quester (comédien que j'apprécie beaucoup), ils pourront probablement convaincre ceux que la direction d'acteur rohmérienne rebute habituellement, Eloïse Bennett en étant en revanche sacrément imprégnée (sans que ça ne me dérange). Il y a un petit côté suspense sentimental dans ce délicieux marivaudage qui culmine avec la séquence au cours de laquelle se retrouvent seuls à la campagne le père et la nouvelle amie de sa fille ; on se demande avec une curiosité grandissante s'ils vont ou non finir au lit ; situation d'autant plus croustillante que la jeune femme a été poussée dans les bras de cet homme par la fille de ce dernier ; enfin on le croit tout du moins. Et toujours ce talent de Rohmer pour filmer les lieux (ici les rues de Paris, les différents appartements ou ce petit pavillon de campagne), s'appesantir sur des riens sans jamais nous ennuyer, rendre ses dialogues aussi spirituels que naturels... Il y quelques idées un peu saugrenues et pas franchement enthousiasmantes comme cette histoire de collier (elle servira néanmoins à clore le film) mais l'ensemble est bougrement plaisant d'autant qu'on peut entendre aussi du Schumann joué au piano dont les sublimes études symphoniques. Une série de 4 films qui débute pour le mieux.

[Jeremy Fox]

Rohmer est non seulement un cinéaste que j'admire depuis toujours mais en plus, en seulement un quart d'heure de présence dans l'épisode 3 de Out 1 de Rivette, m'a donné ardemment envie de relire l'intégrale de la Comédie humaine de Balzac.

[Amarcord]

Rohmer est non seulement un cinéaste que j'admire depuis toujours mais en plus, en seulement un quart d'heure de présence dans l'épisode 3 de Out 1 de Rivette, m'a donné ardemment envie de relire l'intégrale de la Comédie humaine de Balzac.

Est-ce à dire que tu t'es plongé dans l'expérience Out 1 ?

[Jeremy Fox]

Rohmer est non seulement un cinéaste que j'admire depuis toujours mais en plus, en seulement un quart d'heure de présence dans l'épisode 3 de Out 1 de Rivette, m'a donné ardemment envie de relire l'intégrale de la Comédie humaine de Balzac.

Est-ce à dire que tu t'es plongé dans l'expérience Out 1 ?

Je termine aujourd'hui

[cinephage]

Petite information pour les parisiens qui ont des après-midis libres : les 4 contes de Rohmer sont montrés à la Cinémathèque dans le cours de la semaine prochaine, au rythme d'un par jour (lundi, mercredi, jeudi et vendredi), dans la grande salle, chaque jour à la séance de 14h30. Avis aux amateurs...

[Jeremy Fox]

Conte d'automne -1998

Marivaudage automnale dans la vallée du Rhône, une viticultrice veuve souffrant un peu de la solitude, sa meilleure amie allant faire en sorte de lui faire rencontrer un homme sans lui en faire part, en prenant rendez-vous à sa place après avoir passé une petite annonce matrimoniale...

Ce n'est qu'un bref aperçu de l'intrigue de ce suspense sentimental (puisqu'on y rencontre également d'autres personnages comme les enfants des deux amies qui ont aussi leurs "problèmes" sentimentaux), probablement le mieux écrit de la filmographie rohmerienne, peut-être aussi le plus beau plastiquement parlant, la lumière automnale de la région de Montélimar ayant grandement inspirée la chef opératrice Diane Baratier. Si je devais trouver un grief au film, c'est justement cet aspect cette fois un peu trop millimétré laissant peu de place à ces moments d'improvisation que j'apprécie tant dans certains films du réalisateur. Mais c'est vraiment pour chipoter car malgré tout l'émotion arrive à poindre et notamment lors de ce dernier regard de Marie Rivière qui exprime bien des regrets, bien des questionnements.

Sinon outre une écriture aux petits oignons et une gestion de l'espace une nouvelle fois remarquable, une interprétation hors pair. Quel bonheur de voir réunies deux des actrices les plus représentatives de l'univers de Rohmer, Marie Rivière et Béatrice Romand ! Quel beauté irradiante que celle de la jeune Alexia Portal ! Quel talent que celui de Alain Libolt !

Film superbe que je place juste derrière Ma nuit chez Maud, Le Rayon vert et L'amour l'après midi.

8/10

[Amarcord]

Conte d'automne -1998
Film superbe que je place juste derrière Ma nuit chez Maud, Le Rayon vert et L'amour l'après midi.
8/10

Très beau film en effet.
Ce que je trouve très émouvant aussi, dans ce film, c'est qu'il met en scène des personnages plus proches de la retraite que des "jeunes filles en fleur" qu'on a coutume de croiser, habituellement, chez Rohmer... Et que ces personnages-là soient incarnés par Marie Rivière et Béatrice Romand ne fait que renforcer l'émotion suscitée, surtout quand on les a vues, avant, évoluer, grandir, mûrir dans les autres films de Rohmer.

[Rick Blaine]

C'est mon préféré parmi les contes des 4 saisons, je l'avais trouvé particulièrement touchant et esthétiquement très réussi.

[homerwell]

Mon souvenir est un peu lointain mais j'avais en tête un ton humoristique, beaucoup de légèreté, un film qu'on regarde le sourire au lèvre, et je ne retrouve pas cette aspect dans vos commentaires.