A mon sens le film de Kubrick se suffit largement à lui-même. S'il avait été plus explicite sur le destin de Dave, il aurait perdu du mystère et du mutisme qui fait toute sa force.axel a écrit :faut lire le bouquin (ou regarder 2010), le film de kubrick n'est pas assez explicit sur ce qui arrive à Dave.aurélie a écrit : (oui car la fin de 2001 pour moi est enigmatique)
Mulholland Drive (David Lynch - 2001)
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Revu Mulholland Drive
Plus que jamais David Lynch est le cinéaste du cauchemar, ou plutôt de son cauchemar. Son univers n'obéit à aucune règle précise, il est dicté par le vécu du quotidien comme par l'insconscient, celui qui nous fait traverser monts et merveilles durant la nuit.
Mulholland Drive a tendace à se rapprocher plus de Twin Peaks que de Lost Highway. Est-ce les teintes brunes, boisées des différents décors qui composent ce voyage, la présence de Laura Elena Harring qui nous rappelle étrangement les personnages incarnés jadis par Sheryl Lee ou Sherylin Fenn ?
Mulholland drive, un kaléidoscope psychédélique ? Peut-être. Dans tous les cas, il est plutôt vain de vouloir l'interpréter de manière logique. Le cinéma de Lynch n'obéit à aucune linéarité temporelle, le scénario étant imbriqué dans différentes dimensions qui échappent à tout volonté de le rendre "cartésien".
Qu'importe.
Comment rester de marbre face à tant de beauté plastique ? Devant une telle photographie faisant de la moindre lumière un halo, offrant au moindre rouge à lèvre une couleur qui donne le vertige sinon l'envie d'y gouter ?
Les femmes chez Lynch sont magnifiées. Il donne à la condition féminine toutes ses lettres de noblesse. Belles, imposantes, et sensuelles, ce sont des êtres qui dégagent une énergie sentimentale toujours très intense. Jamais les baisers, les caresses ou la volupté des enlacements n'ont eu autant de force, de pouvoir de séduction qui plongent n'importe quel homme - ou femme - en position de prosternation envieuse.
Non décidemment, le cinéma de Lynch est un joyau rare qu'il faut partager.
Merci à vous Monsieur le dandy, Monsieur l'artiste. Votre sensibilité nous touche, nous émerveille, nous effraie. Vous donnez au cinéma toute l'ampleur qu'il mérite, le hisser à l'Art qu'il devrait être plus souvent. Vous êtes notre sauveur, le Saint-Graal que recherchent désespérement les cinéphiles esseulés.
Merci de votre sollicitude artistique.
Plus que jamais David Lynch est le cinéaste du cauchemar, ou plutôt de son cauchemar. Son univers n'obéit à aucune règle précise, il est dicté par le vécu du quotidien comme par l'insconscient, celui qui nous fait traverser monts et merveilles durant la nuit.
Mulholland Drive a tendace à se rapprocher plus de Twin Peaks que de Lost Highway. Est-ce les teintes brunes, boisées des différents décors qui composent ce voyage, la présence de Laura Elena Harring qui nous rappelle étrangement les personnages incarnés jadis par Sheryl Lee ou Sherylin Fenn ?
Mulholland drive, un kaléidoscope psychédélique ? Peut-être. Dans tous les cas, il est plutôt vain de vouloir l'interpréter de manière logique. Le cinéma de Lynch n'obéit à aucune linéarité temporelle, le scénario étant imbriqué dans différentes dimensions qui échappent à tout volonté de le rendre "cartésien".
Qu'importe.
Comment rester de marbre face à tant de beauté plastique ? Devant une telle photographie faisant de la moindre lumière un halo, offrant au moindre rouge à lèvre une couleur qui donne le vertige sinon l'envie d'y gouter ?
Les femmes chez Lynch sont magnifiées. Il donne à la condition féminine toutes ses lettres de noblesse. Belles, imposantes, et sensuelles, ce sont des êtres qui dégagent une énergie sentimentale toujours très intense. Jamais les baisers, les caresses ou la volupté des enlacements n'ont eu autant de force, de pouvoir de séduction qui plongent n'importe quel homme - ou femme - en position de prosternation envieuse.
Non décidemment, le cinéma de Lynch est un joyau rare qu'il faut partager.
Merci à vous Monsieur le dandy, Monsieur l'artiste. Votre sensibilité nous touche, nous émerveille, nous effraie. Vous donnez au cinéma toute l'ampleur qu'il mérite, le hisser à l'Art qu'il devrait être plus souvent. Vous êtes notre sauveur, le Saint-Graal que recherchent désespérement les cinéphiles esseulés.
Merci de votre sollicitude artistique.
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... et le nain, et les éclairages malades, et le rideau rouge.... D'accord avec toi pour trouver cette filiation-là assez éclatante.Coxwell a écrit :Revu Mulholland Drive
(...)
Mulholland Drive a tendace à se rapprocher plus de Twin Peaks que de Lost Highway. Est-ce les teintes brunes, boisées des différents décors qui composent ce voyage, la présence de Laura Elena Harring qui nous rappelle étrangement les personnages incarnés jadis par Sheryl Lee ou Sherylin Fenn ?
Coxwell a écrit : Mulholland drive, un kaléidoscope psychédélique ? Peut-être. Dans (...)
Merci à vous Monsieur le dandy, Monsieur l'artiste. (...) Vous êtes notre sauveur, le Saint-Graal que recherchent désespérement les cinéphiles esseulés.


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Il me semble que Mulholland Drive devait être au départ le pilote d'une série, qui est tombé à l'eau et que Lynch à adapté pour en faire un film.Coxwell a écrit : Mulholland Drive a tendace à se rapprocher plus de Twin Peaks que de Lost Highway. Est-ce les teintes brunes, boisées des différents décors qui composent ce voyage, la présence de Laura Elena Harring qui nous rappelle étrangement les personnages incarnés jadis par Sheryl Lee ou Sherylin Fenn ?
Ca peut expliquer ces similitudes, je pense.
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Très rare mais ce moment précis du film j'ai hurlé..........................................Jordan White a écrit :J'ai du interrompre la diffusion du film en cours à contre gré, mais j'ai été épaté par la scène du bar et la scène où le type voit surgir derrière le mur une personne ( fabuleux travail sur le son) au début du film. J'espère pouvoir le voir en intégralité.

Donc, je viens de voir ce film. Je n'ai rien compris. Et comme je l'ai déjà dit ailleurs sur le forum, je mène mon enquête pour tenter de comprendre, ne serait que la moitié du film.

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Sailor G.Kelly a écrit :Donc, je viens de voir ce film. Je n'ai rien compris. Et comme je l'ai déjà dit ailleurs sur le forum, je mène mon enquête pour tenter de comprendre, ne serait que la moitié du film.
A partir de là, il est intéressant (peut-être "essentiel") d'examiner les correspondances entre les deux parties du film, autrement dit, d'étudier les transformations que, dans l'esprit de Diane, le rêve opère sur la réalité. Je ne pense pas qu'il serait vraiment judicieux ici de te servir ces correspondances "sur un plateau"... Elles sont faciles à voir. Bonne chance. Et surtout,"have fun"!Nikita a écrit :Je vois la seconde partie du film comme la réalité, montée avec moult flash backs, tandis que la première est un rêve : après le concours de danse, le film enchaîne en caméra subjective d'une personne qui se couche puis démarre la voiture, les phares etc ...
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Un accomplissement partiel, beaucoup de talent, j'ai de l'admiration pour bien des passages mais j'ai l'impression qu'avec ce film Lynch commence à faire du Lynch.
J'aime toutefois beaucoup.
J'aime toutefois beaucoup.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Là, tu viens de baisser dans mon estime de quelques kilomètres, MJ...MJ a écrit :Un accomplissement partiel, beaucoup de talent, j'ai de l'admiration pour bien des passages mais j'ai l'impression qu'avec ce film Lynch commence à faire du Lynch.
J'aime toutefois beaucoup.
Un "accomplissement partiel" ?! Tu ne peux pas être sérieux...
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Je m'explique:
Jusque-là Lynch a créé les ambiances et atmosphères que l'on connaît, construit des labyrinthes dans lesquels la plupart des cinéphiles (dont moi!) se perdent avec délice. Or là il sait ce que les gens attendent de lui, et c'est exactement là où il va. Ca peut paraître infondé dans le sens que s'il avait réalisé Mulholland Dr. dix ans plus tôt je n'aurais pas pu lui reprocher ça, mais c'est mon sentiment. Et en ce sens Une Histoire Vraie est un film autant si ce n'est plus intéressant que celui-ci. D'autant plus que tout est déjà dit avec Lost Highway.
Certains passages me transportent vraiment tel la séance de casting, les scènes saphiques mais j'ai un sentiment que je n'arrive pas à exprimer autrement que Lynch commence à faire du Lynch.
Je ne sais pas si je suis le seul à ressentir ça...
Jusque-là Lynch a créé les ambiances et atmosphères que l'on connaît, construit des labyrinthes dans lesquels la plupart des cinéphiles (dont moi!) se perdent avec délice. Or là il sait ce que les gens attendent de lui, et c'est exactement là où il va. Ca peut paraître infondé dans le sens que s'il avait réalisé Mulholland Dr. dix ans plus tôt je n'aurais pas pu lui reprocher ça, mais c'est mon sentiment. Et en ce sens Une Histoire Vraie est un film autant si ce n'est plus intéressant que celui-ci. D'autant plus que tout est déjà dit avec Lost Highway.
Certains passages me transportent vraiment tel la séance de casting, les scènes saphiques mais j'ai un sentiment que je n'arrive pas à exprimer autrement que Lynch commence à faire du Lynch.
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Je trouve que c'est surtout avec Twin Peaks: Fire Walk With Me que Lynch fait du Lynch. Lost Higway est, pour moi, un brouillon de Mulholland Drive. Quant à Une Histoire Vraie, je trouve que c'est son plus mauvais film. Autrement dit, exactement le contraire de ce que tu pensesMJ a écrit :Je m'explique:
Jusque-là Lynch a créé les ambiances et atmosphères que l'on connaît, construit des labyrinthes dans lesquels la plupart des cinéphiles (dont moi!) se perdent avec délice. Or là il sait ce que les gens attendent de lui, et c'est exactement là où il va. Ca peut paraître infondé dans le sens que s'il avait réalisé Mulholland Dr. dix ans plus tôt je n'aurais pas pu lui reprocher ça, mais c'est mon sentiment. Et en ce sens Une Histoire Vraie est un film autant si ce n'est plus intéressant que celui-ci. D'autant plus que tout est déjà dit avec Lost Highway.
Certains passages me transportent vraiment tel la séance de casting, les scènes saphiques mais j'ai un sentiment que je n'arrive pas à exprimer autrement que Lynch commence à faire du Lynch.
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Je dirais plutôt qu'à partir de FWWM, à l'exception du superbe Une Histoire vraie, chaque film est un prolongement du précédent, et dans Mulholland Drive, Lynch fait aboutir tout ce qu'il a expérimenté avant. Je comprends après qu'on trouve par moment que Mulholland Drive de faire déjà-vu, mais n'est-ce pas un reproche parfois fait à Casino ou à Hana Bi? Film somme, aboutissement, ou redite, it's up to you!AtCloseRange a écrit :Je trouve que c'est surtout avec Twin Peaks: Fire Walk With Me que Lynch fait du Lynch. Lost Higway est, pour moi, un brouillon de Mulholland Drive. Quant à Une Histoire Vraie, je trouve que c'est son plus mauvais film. Autrement dit, exactement le contraire de ce que tu pensesMJ a écrit :Je m'explique:
Jusque-là Lynch a créé les ambiances et atmosphères que l'on connaît, construit des labyrinthes dans lesquels la plupart des cinéphiles (dont moi!) se perdent avec délice. Or là il sait ce que les gens attendent de lui, et c'est exactement là où il va. Ca peut paraître infondé dans le sens que s'il avait réalisé Mulholland Dr. dix ans plus tôt je n'aurais pas pu lui reprocher ça, mais c'est mon sentiment. Et en ce sens Une Histoire Vraie est un film autant si ce n'est plus intéressant que celui-ci. D'autant plus que tout est déjà dit avec Lost Highway.
Certains passages me transportent vraiment tel la séance de casting, les scènes saphiques mais j'ai un sentiment que je n'arrive pas à exprimer autrement que Lynch commence à faire du Lynch.
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