Hugo Cabret (Martin Scorsese - 2011)

[Ouf Je Respire]

"Bref, nous ne sommes pas d'accord".

[Wagner]

Ce film, c'est le A.I de Scorsese.

[Jeremy Fox]

Quelle tristesse ! Que l'amoureux numéro un du 7ème art accouche de l'hommage au cinéma le plus poussiéreux qui puisse exister ! Que l'homme qui a réalisé l'un des films les plus plastiquement fabuleux qui soit (Le temps de l'innocence) nous offre un truc à ce point hideux et d'une telle banalité (aucune magie pour ma part et évidemment aucune émotion) ! Et même Howard Shore de nous délivrer son score le plus mauvais ! Bref, heureusement que l'on peut voir quelques plans des films de Méliès sinon c'était le zéro pointé.

Après le Tintin de Spielberg, les barbus continuent à me décevoir ; et pas qu'un peu !

Je me suis décidé à voir Hugo Cabret et le résultat est pire que Shutter Island. Pour moi, Martin Scorsese continue de creuser sa tombe...

Pareil ; je ne pensais pas m'ennuyer plus qu'à Shutter Island : et bien si !

[Thaddeus]

Je te suis presque mot pour mot, Jeremy. J'aurais tendance à être un peu plus clément mais je me demande bien pourquoi.

Je pense en avoir déjà parlé, ici ou ailleurs, mais c'est un film qui m'a fait l'effet d'une douche froide également - l'impression de voir une sorte de gros loukoum empensé, où même le minimum de virtuosité qu'on est en droit d'attendre de Scorsese est noyée dans la laideur numérique. On citait plus haut Ron Howard ; personnellement j'ai pensé à Jeunet, mixé avec le Peter Jackson des mauvais jours. Incompréhension totale sur ce coup. Le plus mauvais Scorsese à mes yeux.

[Wagner]

j'y vois pour ma part un film très profond sur la technologie et le rapport qu'elle est susceptible d'avoir avec le rêve, sujet éminemment épineux avec lequel le père Scorsese s'en sort avec tous les honneurs.

[Watkinssien]

j'y vois pour ma part un film très profond sur la technologie et le rapport qu'elle est susceptible d'avoir avec le rêve, sujet éminemment épineux avec lequel le père Scorsese s'en sort avec tous les honneurs.

Oui, combiné avec la thématique de la transmission, subtilement employée dans ce très beau film...

[Jeremy Fox]

Subtil est l'adjectif que je vois le moins bien accolé à ce film

[Watkinssien]

Subtil est l'adjectif que je vois le moins bien accolé à ce film

Et pourtant, on peut y trouver de nombreuses petites réflexions qui sont sous-jacentes.

[Jeremy Fox]

Subtil est l'adjectif que je vois le moins bien accolé à ce film

Et pourtant, on peut y trouver de nombreuses petites réflexions qui sont sous-jacentes.

Ca ne le rendra pas forcément subtil pour autant. Rien que le rendu 3D, je le trouve tout sauf subtil. Les premiers mouvements de caméra, les tentatives d'humour avec l'unijambiste et son chien... j'ai trouvé tout ça d'une lourdeur... Franchement, je n'ai pas reconnu la virtuosité de Scorsese ; javais plus l'impression de voir un clonage entre Peter Jackkson et Ron Howard. Et j'en suis le premier désolé même si ça fait un moment que je ne crois plus trop en Scorsese.

[AtCloseRange]

Subtil est l'adjectif que je vois le moins bien accolé à ce film

Et pourtant, on peut y trouver de nombreuses petites réflexions qui sont sous-jacentes.

Parce qu'il y aurait des réflexions sous-jacentes subtiles, on devrait faire comme si ce qui est le plus apparent (et qui est bien lourd) ne compte pas?
Je ne comprendrai jamais ce raisonnement.

La musique de Shore (et son utilisation) est subtile? Les scènes de vie dans la gare sont subtiles?

[Jeremy Fox]

La musique de Shore (et son utilisation) est subtile? Les scènes de vie dans la gare sont subtiles?

Voilà deux des aspects (parmi d'autres) du film qui me l'ont transformé en un véritable calvaire. Je ne pensais pas Howard Shore capable de tomber si bas (quoique LOTR)

[Wagner]

La subtilité de ce film n'est pas cachée, elle crève l'écran et les oreilles aussi par les dialogues. La place que se cherche Hugo dans l'univers, son travail de deuil, le rôle de l'automate sont autant de thématiques parfaitement agencées. Je ne parlerai pas de l'aspect 3D, je ne cherche plus à voir les films en relief, même si celui-ci est censé être la référence en la matière.

[AtCloseRange]

La subtilité de ce film n'est pas cachée.

Sa lourdeur non plus.

[Wagner]

Oui bon c'est pas comme ça qu'on va avancer, les thématiques que j'aime (le temps, la mort, le regard sur le monde) sont présentes dans ce film et bien défendus, je m'arrêterai là vu que je pourrais en écrire dix ou vingt pages. Je n'y vois pas du tout un chef d'oeuvre d'ailleurs, je n'ai jamais été fou d'aucun travail de Scorsese dont je regarde les films parce que je sais qu'ils sont connus et célébrés mais je le préfère dans ce registre (Kundun et cie) plus intéressant que ses films noirs.

[Jeremy Fox]

Je ne parlerai pas de l'aspect 3D, je ne cherche plus à voir les films en relief, même si celui-ci est censé être la référence en la matière.

En fait je voulais parler du numérique et non de la 3D, l'ayant vu en DVD