Dès les premières minutes, avec une musique rock et une Marie Antoinette ressemblant plus à une minette californienne qu'à une reine de France ou une princesse autrichienne, les choses sont claires, ce film sera un trip. Le trip d'une jeune californienne qui vient de lire une biographie de la plus célèbre des reines de France et qui tente de se projeter dans sa vie pour la comprendre. Ma première réaction a été de saluer l'audace de Sofia Coppola plutôt que de crier à la trahison, parce que là il fallait oser. Maintenant réussit-elle son trip sur pellicule?
A mon avis, si la réussite est moins éclatante que dans ses 2 premières oeuvres,
Marie Antoinette est loin d'être un échec. Si elle se montre plus hésitante que dans ses films précédents, si on sent qu'elle tatonne avant de trouver au projet sa forme adéquate, elle parvient à rendre sa Marie Antoinette attachante(même si, comme le reste de la cour, on met du temps à vraiment la comprendre), à rendre la décadence de ce monde sophistiqué jusqu'à l'indigestion et qui n'a plus de légitimité, et qui vit ses derniers jours. Ces silences, ce malaise, cette solitude causée par Versailles, Sofia Coppola est parvenue à le rendre. Alors oui, le film n'est pas exempt de défauts, on peut par exemple lui reprocher d'être un peu déséquilibré, avec une dernière partie trop expédiée.
N'empêche que ce film ne me déçoit pas du tout et que c'est pas demain la veille que je vais charrier sur Sofia
PS: Quel est le rapport avec
Barry Lyndon si ce n'est que ça se passe au XVIIIeme siècle? Dès le début il est clair que les projets n'ont aucun rapport.