Jean-Luc Godard (1930-2022)
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Pour ceux qui ne l’aurait pas lu c’est l’occasion de se plonger dans le récit autobiographique d’Anne Wiazemsky, Une année studieuse, qui relate son histoire d’amour tumultueuse (elle sort tout juste du lycée) avec Jean-Luc Godard alors au fait de sa gloire.
Ce premier tome est vraiment formidable, léger, drôle et le cinéaste y apparaît sous un jour étonnant, à la fois charmant, cultivé, plein d’humour et en même temps jaloux maladif capable de sombrer dans la dépression en un claquement de doigt.
Chaudement recommandé.
L’adaptation qu’en avait fait Michel Hazanavicius se concentre sur la suite de ce récit (Un an après) et le délitement de cette relation, moins réussi pour ma part. De toute façon je préfère les débuts d’histoires d’amour.
Ce premier tome est vraiment formidable, léger, drôle et le cinéaste y apparaît sous un jour étonnant, à la fois charmant, cultivé, plein d’humour et en même temps jaloux maladif capable de sombrer dans la dépression en un claquement de doigt.
Chaudement recommandé.
L’adaptation qu’en avait fait Michel Hazanavicius se concentre sur la suite de ce récit (Un an après) et le délitement de cette relation, moins réussi pour ma part. De toute façon je préfère les débuts d’histoires d’amour.
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
JEAN-LUC GODARD ON THE DICK CAVETT SHOW. 1980, USA. 57 min. An in-depth interview with the recently departed director on his films, ideology, and the state of cinema.
https://www.lecinemaclub.com/now-showin ... vett-show/
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
C'est vrai, j'avais oublié que Jacques Rozier était toujours parmi nous et c'était injuste! Un auteur important avec son Adieu Philippine puis, plus de 10 ans après, Du côté d'Orouet et le comeback tardif Maine Océan en 1986 auquel on peut ajouter cet opus que j'ai découvert après tous les autres:le très singulier Naufragés de l'Ile de la tortue.
Selon moi, il est le dernier survivant du coup après Godard à incarner cette Nouvelle Vague française surgie entre 1959 et 1962.
Quant à Luc Moullet, un franc tireur parfois amusant (parfois fatigant) mais pas vraiment un cinéaste de premier plan...comme à l'arrière plan dans les années 70' avec la génération Straub/ Huillet, Vecchiali que je ne considère pas comme "Nouvelle Vague" même s'ils sont estampillés Cahiers.
Il y aura d'autres générations Cahiers avec Eustache, Zucca et Jacquot puis Assayas et Carax (même s'il n'a jamais écrit que qqs papiers dont un sur La taverne de l'enfer de Stallone!)
Selon moi, il est le dernier survivant du coup après Godard à incarner cette Nouvelle Vague française surgie entre 1959 et 1962.
Quant à Luc Moullet, un franc tireur parfois amusant (parfois fatigant) mais pas vraiment un cinéaste de premier plan...comme à l'arrière plan dans les années 70' avec la génération Straub/ Huillet, Vecchiali que je ne considère pas comme "Nouvelle Vague" même s'ils sont estampillés Cahiers.
Il y aura d'autres générations Cahiers avec Eustache, Zucca et Jacquot puis Assayas et Carax (même s'il n'a jamais écrit que qqs papiers dont un sur La taverne de l'enfer de Stallone!)
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Godard est encore un point d’interrogation pour moi.
Je me suis limité aux années 60. Il y a des films qui m’ont intéressé sans que j’arrive à vraiment les aimer (Alphaville, A bout de souffle), ceux qui m’ont ennuyé et/ou agacé au possible (2 ou 3 choses, Pierrot le Fou, Une femme est une femme, Masculin Féminin), et enfin deux que j’aime vraiment: Le Mépris et Bande à part.
Mais dans tous les cas, et ce à la différence des autres grands noms canoniques du cinéma mondial, je n’ai pas l’impression de voir du cinéma (sauf pour Le Mépris allez). C’est une impression étrange et maladroitement formulée, que je n’explique pas. Godard a pourtant un style propre, des thèmes récurrents, comme tous les auteurs. Mais quand devant un Chabrol, un Bergman, un Antonioni (noms pris au hasard), j’oublie la personne du réalisateur. Je vois le film et le message, et donc forcément l’univers de son auteur, qui prend forme dans la mise en scène. Chez Godard, je vois JLG, qui tantôt s’amuse avec les moyens du cinéma pour le plaisir, tantôt s’en sert pour illustrer ses opinions et analyses tel un essayiste qui aurait choisi la pellicule à la place du papier. Comme si, à la différences d’autres cinéastes engagés, il ne prenait pas la peine d’incarner son discours en histoire, mais le délivrait directement comme il aurait pu le faire dans un édito. Même si les images sont souvent belles (merci Raoul Coutard), elles n’arrivent pas à me transmettre un pur plaisir de cinéma comme c’est le cas avec d’autres grands auteurs réputés hardus. Comme si plus que le cinéma lui-même, c’est la voix que ce dernier lui a apporter pour se faire entendre dans le débat intellectuel qui l’avait intéressé.
Je vais tout de même profiter des retrospectives et hommages à venir pour découvrir d’autres films de lui qui m’intriguent. Qui sait, un jour j’arriverai peut-être à aimer son œuvre de manière plus directe et viscérale
Je me suis limité aux années 60. Il y a des films qui m’ont intéressé sans que j’arrive à vraiment les aimer (Alphaville, A bout de souffle), ceux qui m’ont ennuyé et/ou agacé au possible (2 ou 3 choses, Pierrot le Fou, Une femme est une femme, Masculin Féminin), et enfin deux que j’aime vraiment: Le Mépris et Bande à part.
Mais dans tous les cas, et ce à la différence des autres grands noms canoniques du cinéma mondial, je n’ai pas l’impression de voir du cinéma (sauf pour Le Mépris allez). C’est une impression étrange et maladroitement formulée, que je n’explique pas. Godard a pourtant un style propre, des thèmes récurrents, comme tous les auteurs. Mais quand devant un Chabrol, un Bergman, un Antonioni (noms pris au hasard), j’oublie la personne du réalisateur. Je vois le film et le message, et donc forcément l’univers de son auteur, qui prend forme dans la mise en scène. Chez Godard, je vois JLG, qui tantôt s’amuse avec les moyens du cinéma pour le plaisir, tantôt s’en sert pour illustrer ses opinions et analyses tel un essayiste qui aurait choisi la pellicule à la place du papier. Comme si, à la différences d’autres cinéastes engagés, il ne prenait pas la peine d’incarner son discours en histoire, mais le délivrait directement comme il aurait pu le faire dans un édito. Même si les images sont souvent belles (merci Raoul Coutard), elles n’arrivent pas à me transmettre un pur plaisir de cinéma comme c’est le cas avec d’autres grands auteurs réputés hardus. Comme si plus que le cinéma lui-même, c’est la voix que ce dernier lui a apporter pour se faire entendre dans le débat intellectuel qui l’avait intéressé.
Je vais tout de même profiter des retrospectives et hommages à venir pour découvrir d’autres films de lui qui m’intriguent. Qui sait, un jour j’arriverai peut-être à aimer son œuvre de manière plus directe et viscérale
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)

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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
A (re)découvrir sur la plateforme Henri de la Cinémathèque, le très beau film de Claude Ventura Chambre 12, Hôtel de Suède (1992), enquête et rêverie dans le style de certains sujets de Cinéma Cinémas autour du tournage de A bout de souffle, sur les lieux même du tournage, avec les témoignages de beaucoup de participants au film (Coutard, Belmondo, Chabrol, Rissient, etc. et en guest star la voix de Godard au téléphone). La nostalgie que Claude Ventura avait insufflée à son film il y a 30 ans est accentuée aujourd'hui par le fait que tout le monde est mort...
https://www.cinematheque.fr/henri/film/ ... tura-1993/
En bonus, il est intéressant d'écouter Claude Ventura parler de son travail dans une passionnante série d'entretiens pour A voix nue sur France Culture. Il revient sur Chambre 12, Hôtel de Suède dans le 5ème épisode de la série :
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... re-5520142
https://www.cinematheque.fr/henri/film/ ... tura-1993/
En bonus, il est intéressant d'écouter Claude Ventura parler de son travail dans une passionnante série d'entretiens pour A voix nue sur France Culture. Il revient sur Chambre 12, Hôtel de Suède dans le 5ème épisode de la série :
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... re-5520142
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Certains ont déja vu cette série ?
C'est une discussion sur des films par Godard ou bien une mise en perspective de l'histoire du cinéma ?
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Ni l'un ni l'autre. C'est du pur Godard seconde période, un essai cinématographique poétique ; à savoir ça passe ou ça casse. Perso je n'ai pas pu aller jusqu’au bout. J'y ai trouvé quelques fulgurances mais surtout beaucoup d'ennui et d'agacement.

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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Aie ...Jeremy Fox a écrit : ↑22 sept. 22, 09:26 Ni l'un ni l'autre. C'est du pur Godard seconde période, un essai cinématographique poétique ; à savoir ça passe ou ça casse. Perso je n'ai pas pu aller jusqu’au bout. J'y ai trouvé quelques fulgurances mais surtout beaucoup d'ennui et d'agacement.![]()
Je tenterais avec le 1er épisode ...
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Sur le plan visuel et musical c'est quand même souvent impressionnant ce qu'il arrive à faire dans Les Histoire(s) du cinéma. Certes, on y comprends rien mais le mélange entre film, images d'archives, peinture, texte, musique, bruitages, voix off.... est quand même assez unique. C'est vraiment à voir. Et à la limite, je préfère regarder ça plutôt qu'un documentaire scolaire sur l'histoire du cinéma. J'ai eu plus de mal par contre avec Le Livre d'Images. C'est un peu trop long et j'ai trouvé que le montage était assez mal foutu mais bon je pense qu'à l'âge qu'il avait, il avait perdu pas mal de ses capacités.
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Les Cahiers, comme on pouvait s"y attendre consacreront leur numero d'octobre à Godard (100 pages annoncées sur le realisateur)



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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
Je trouvais Full Metal Jacket excellent (je ne l'ai pas revu depuis longtemps-2014 je dirais) mais c'est vrai qu'il y avait trop de ralentis. Après , le ralenti, chez Kubrick, a une fonction plus intéressante, sur le plan dramaturgique, que chez Peckinpah, il me semble : elle exprime ici, de manière hyperréaliste, la subjectivité des Marines qui voient ou bien imaginent, quand il y a un angle mort, leurs compagnons de combat se faire flinguer. Alors oui Kubrick en abuse mais je pense qu'ils ont cette fonction-là comme cet unique (pour le coup) et superbe ralenti de Barry Lyndon qui montre l'accident de cheval du gamin, dont on comprend qu'il est "vu" par son père.
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Re: Jean-Luc Godard (1930-2022)
La horde sauvage m’insupporte personnellement mais l’argument « c’est du Peckinpah » n’est pas vraiment convaincant, sinon on pourrait plus rien faire.
L’autre argument concernant le fait de ne pas montrer les vietnamiens me parle plus.
L’autre argument concernant le fait de ne pas montrer les vietnamiens me parle plus.