André de Toth (1913-2002)
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revu recemment pour la memoire, ce somptueux brulot anti fasciste que represente "NONE SHALL ESCAPE" d'Andre De Toth anticipant le proces de Nuremberg puisque datant de 1944.
C'est disons le tout net l'un des plus beaux films meconnus de l'histoire du cinema, capable de rendre sensible a une periode toujours aussi mal discutee de l'histoire le plus insensible des insensibles.
A travers l'histoire mouvementee du personnage merveilleusement interpretee par Alexander Knox, on assiste de facon impuissante(et c'est la toute la magie du cinema quand il opere avec autant de talent) a la diabolisation d' une societe au lendemain de la defaite allemande en 1918 jusqu'aux premieres exactions retentissantes commises par les extremistes de gauche comme de droite des les annees 20.
S'appueyant sur l'effet de frustration que suscitent les victimes de ce regime insane(executions gratuites d'autochtones polonais,humiliation publique,etc...) et pourtant libre de tous droits, De Toth appuie de maniere tres nuancee sur la corde sensible jusqu'au vertige...Et si j'avais ete la...
Un film extraordinaire !!!
C'est disons le tout net l'un des plus beaux films meconnus de l'histoire du cinema, capable de rendre sensible a une periode toujours aussi mal discutee de l'histoire le plus insensible des insensibles.
A travers l'histoire mouvementee du personnage merveilleusement interpretee par Alexander Knox, on assiste de facon impuissante(et c'est la toute la magie du cinema quand il opere avec autant de talent) a la diabolisation d' une societe au lendemain de la defaite allemande en 1918 jusqu'aux premieres exactions retentissantes commises par les extremistes de gauche comme de droite des les annees 20.
S'appueyant sur l'effet de frustration que suscitent les victimes de ce regime insane(executions gratuites d'autochtones polonais,humiliation publique,etc...) et pourtant libre de tous droits, De Toth appuie de maniere tres nuancee sur la corde sensible jusqu'au vertige...Et si j'avais ete la...
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Les mongols j'ai assez appreciezPersonne a écrit :Je viens de trouver en k7 Captain Morgan avec Steve Reeves, et Les Mongols avec Jack Palance. C'est 2 productions Franco-Italienne m'ont l'air tout à fait regardeable. Du scope, de belles reconstitutions....Je sens que je vais me régaler.

je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Roy Neary :
Dave Bannion :
J'ai encore ces films diffusés il y a quelques années sur Ciné Classic...
Et comme le fait remarquer Tavernier lors de la présentation sur Ciné Classic, on peut aussi y voir un film précurseur du procés de Nuremberg. J'ai pas vérifié les dates mais c'est assez étonnant !None shall escape est un film de propagande typique de cette époque, mais très violent dans son propos. C'est la description, sous forme de flashbacks, d'une pourriture nazie de la pire espèce. Je n'ai pas trop de souvenirs des comédiens, mais je m'en rappelle comme d'une oeuvre forte.
Dave Bannion :
Oui, Crimewave est le film qui a inspiré son style à Jean-Pierre Melville. C'est Tavernier, toujours en présentation du cycle De Toth qui racontait que melville l'avait traîné en disant "tu vas voir, c'est formidable, il n'y a pas de musique" ou quelque chose comme ça.De Toth a fait un excellent film noir : chasse au gang, vrai petit bijou avec S Hayden.
J'ai encore ces films diffusés il y a quelques années sur Ciné Classic...
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Maurice Pialat
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Randy scott dans "terreur a l'ouest"Beule a écrit :La chevauchée des bannis, admirable et rugueux western au suspense aussi épais que son manteau de neige, effectivement, qui me conduisait à intégrer Robert Ryan dans mon récent Top 5 acteurs de western il y a peu (avec L'appât et Les implacables).![]()
Mention spéciale à son western "espionnage" La mission du Commandant Lex également. Je prends toujours du plaisir devant la série des Randy SCott, mais j'avoue que je les mélange un pey tousJe ne m'y retrouve pas entre Les conquérants de Carson City, Les massacreurs du Kansas, Terreur à l'ouest (si, c'est dans celui-ci qu'il est chasseur de primes) etc.
J'accorde même pas mal de crédit à ses films de genre européens, qui me semblent empreints d'un souffle rare chez les habituels tacherons italiens: son Capitaine Morgan vaut bien mieux qu'un Surcouf, et Les Mongols, inégal, impressionne par certains morceaux de bravoure épiques (les marais) ou sadiques. Quant à savoir si le crédit en est à porter à De Toth ou Freda, c'est un tout autre problème.
Et le cynisme dévastateur et jusqu'au boutiste de son Enfants de salauds n'a que peu d'égal dans les autres production du genre (commandos de WWII).
J'attends avec impatience de pouvoir découvrir son None shall escape de début de carrière, film anti nazi dont Coursodon et Tavernier comme Lourcelles dressent une exégèse passionnée


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Je connais mal ses westerns que j'aimerais bcp découvrir, hormis Springfield Rifle, vu plusieus fois à la télé et en salle, et que j'aime bien.
J'ai été très marqué par House of Wax, vu en relief
et surtout par Crime Wave, polar fulgurant avec un Sterling Hayden époustouflant.
Les Mongols, par contre, est franchement poussif....
J'ai été très marqué par House of Wax, vu en relief

Les Mongols, par contre, est franchement poussif....

Unité Ogami Ittô
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La Rivière de nos amours (1955) DVD MGM : Quelle bonne surprise que la vision de ce western pro-indien, dès les premières images, la plastique irréprochable de la comédienne Elsa Martinelli prenant son bain (nue) dans cette rivière éveille en chacun de nous un retour à la nature. 
La durée de ce film relativement court (88 minutes) montre la cupidité de l'homme blanc prêt à sacrifier des vies pour satisfaire sa soif de l'or... A la caméra André de Toth (grand spécialiste du western) dirige avec maîtrise ce film,SPOILER notamment, la séquence de l'attaque du fort par les Indiens, très belle scène.
Au casting, outre l'excellent Kirk Douglas en pacificateur, les méchants ont les traits d'un jeune Walter Matthau (un de ses premiers films) et Lon Chaney.

La durée de ce film relativement court (88 minutes) montre la cupidité de l'homme blanc prêt à sacrifier des vies pour satisfaire sa soif de l'or... A la caméra André de Toth (grand spécialiste du western) dirige avec maîtrise ce film,SPOILER notamment, la séquence de l'attaque du fort par les Indiens, très belle scène.
Au casting, outre l'excellent Kirk Douglas en pacificateur, les méchants ont les traits d'un jeune Walter Matthau (un de ses premiers films) et Lon Chaney.

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play dirty - enfants de salauds - 1968
bien que ce film soit souvent comparé aux douze salopards, il ne lui arrive pas à la cheville.
Alors evidemment il y a caine, et un enorme davenport, l'idee de base est interessante, une bande de repris de justice envoyée au casse pipes, quelques rebondissements, les personnages peu developpés restent sympas, et notamment le couple gay, surréaliste, de toth fait de son mieux pour remplir les quotas côté action (c'est plutot sanglant et reussi)
néanmoins on s'ennuye passablement devant d'interminables remorquages de vehicules ou des tempetes de vents qui n'en finissent pas, bref il y a des sequence où même le bruit inuspportable des moteurs, des armes ou du vent (cf la tempete) suffisent a peine à tenir le spectateur éveillé.
bien que ce film soit souvent comparé aux douze salopards, il ne lui arrive pas à la cheville.
Alors evidemment il y a caine, et un enorme davenport, l'idee de base est interessante, une bande de repris de justice envoyée au casse pipes, quelques rebondissements, les personnages peu developpés restent sympas, et notamment le couple gay, surréaliste, de toth fait de son mieux pour remplir les quotas côté action (c'est plutot sanglant et reussi)
néanmoins on s'ennuye passablement devant d'interminables remorquages de vehicules ou des tempetes de vents qui n'en finissent pas, bref il y a des sequence où même le bruit inuspportable des moteurs, des armes ou du vent (cf la tempete) suffisent a peine à tenir le spectateur éveillé.
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Day of the Outlaw

La Chevauchée des bannis (Day of the Outlaw - 1959) de André de Toth
UNITED ARTISTS
Avec Robert Ryan, Burl Ives, Tina Louise, Alan Marshal, Jack Lambert
Scénario : Philip Yordan
Musique : Alexandre Courage
Photographie : Russell Harlan (Noir et blanc 1.85)
Un film produit par Sidney Harmon pour la United Artists
Sortie USA : Juillet 1959
Blaise Starrett (Robert Ryan) arrive à Bitters, petit village enneigé, perdu au fin fond du Wyoming. C’est un éleveur qui a autrefois 'nettoyé' le coin de la 'racaille' qui l’infestait ; raison de plus pour désormais avoir du mal à supporter que les fermiers récemment installés s’approprient les terres par la mise en place de fils de fer barbelés. Mais ce n’est pas la seule raison de sa forte détermination à lutter contre les fermiers ; en effet, l’un d’entre eux, Hal Crane (Alan Marshal), n’est autre que l’époux de Helen (Tina Louise), la femme avec qui il eut autrefois une liaison et de qui il est toujours fou amoureux. Quoi qu’il en soit, Starrett et Crane en arrivent à se défier à mort mais, alors qu’ils sont sur le point de se battre en duel, font violemment irruption dans la ville sept bandits poursuivis par l’armée et menés par l’inquiétant Jack Bruhn (Burl Ives). Ce dernier est un ancien officier de cavalerie qui vient avec son gang de dévaliser la paie des soldats. Blessé assez gravement, Bruhn espère se faire soigner dans ce coin reculé où il compte passer quelques jours cachés de ceux qui recherchent activement son gang. Une fois que la balle a été extraite avec succès, et bien que très affaibli, il arrive encore à canaliser l’envie de violence de ses hommes envers les habitants du village et notamment les femmes. Quand celles-ci tentent de fuir, Bruhn fait infliger une sévère correction à Starrett qui a finalement décidé de faire front avec les fermiers et de prendre la tête de la 'résistance'. La tension est à son comble à l’occasion d’une soirée organisée par les bandits, qui tentent alors d’abuser des femmes qu’ils ont obligées à venir ; Bruhn intervient quand le bal commence à dégénérer mais Starrett a peur que cela ne se reproduise. Une idée lumineuse lui vient alors à l’esprit : égarer les hors-la-loi en leur faisant miroiter un passage imaginaire dans la montagne par lequel ils pourraient prendre la fuite. La 'chevauchée des bannis' commence...







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Je profite de la remontée de ce topic pour l'alimenter avec mes visions toutes fraîches.
Le Cavalier de la mort (Man in the saddle) 1951
Voilà un excellent film typique du style du 4ème borgne d'Hollywood, prince de la série B westernienne au côté de Boetticher. De l'action, il y en a aussi à la pelle mais là, le scénariste prend le temps de s'attarder sur les personnages et leur vie quotidienne ; ils nous deviennent ainsi plus proches et plus sympathiques. Toujours les longues chevaucées chères au réalisateur, les mêmes seconds rôles ainsi que le choix de paysages plutôt dépaysants pour le genre comme ces séquences dans la neige. Pas mal de très bonnes idées de mise en scène pour ne rien gâcher comme ces gunfights dans le noir total, la bagarre au bord des cascades ou le final se déroulant au milieu d'une tempête de vent sans musique. Randolph Scott est égal à lui-même et les personnages féminins sont assez bien écrits ; le tout dans un somptueux technicolor. Très bonne série B.
Les Massacreurs du Kansas (The Stranger wore a gun) 1953
Action. Action. Action. Les amateurs devraient être comblés, ça n'arrête pas une seconde. Malheureusement au détriment d'une écriture solide du scénario et des personnages. Résultat, ça bouge mais on n'a jamais eu le temps de s'attacher à quiconque et c'est tout juste si l'ennui ne pointerait pas le bout de son nez. Tourné pour le relief, les auteurs ont eu l'air de s'être concentré sur cette technique et avoir laissé de côté l'essentiel. Mais bon, De Toth a du métier et on ne peut pas dire que ce soit mal foutu, juste un peu trop rapide et trop schématique. Un western trépidant mais sans âme.
Le Cavalier de la mort (Man in the saddle) 1951
Voilà un excellent film typique du style du 4ème borgne d'Hollywood, prince de la série B westernienne au côté de Boetticher. De l'action, il y en a aussi à la pelle mais là, le scénariste prend le temps de s'attarder sur les personnages et leur vie quotidienne ; ils nous deviennent ainsi plus proches et plus sympathiques. Toujours les longues chevaucées chères au réalisateur, les mêmes seconds rôles ainsi que le choix de paysages plutôt dépaysants pour le genre comme ces séquences dans la neige. Pas mal de très bonnes idées de mise en scène pour ne rien gâcher comme ces gunfights dans le noir total, la bagarre au bord des cascades ou le final se déroulant au milieu d'une tempête de vent sans musique. Randolph Scott est égal à lui-même et les personnages féminins sont assez bien écrits ; le tout dans un somptueux technicolor. Très bonne série B.
Les Massacreurs du Kansas (The Stranger wore a gun) 1953
Action. Action. Action. Les amateurs devraient être comblés, ça n'arrête pas une seconde. Malheureusement au détriment d'une écriture solide du scénario et des personnages. Résultat, ça bouge mais on n'a jamais eu le temps de s'attacher à quiconque et c'est tout juste si l'ennui ne pointerait pas le bout de son nez. Tourné pour le relief, les auteurs ont eu l'air de s'être concentré sur cette technique et avoir laissé de côté l'essentiel. Mais bon, De Toth a du métier et on ne peut pas dire que ce soit mal foutu, juste un peu trop rapide et trop schématique. Un western trépidant mais sans âme.
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- Jeremy Fox
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J'ai également été frappé ces ambiances plutôt originales :Jeremy Fox a écrit :
Le Cavalier de la mort (Man in the saddle) 1951
Contrairement à celui chroniqué ci-dessus, en voilà un excellent film typique du style du 4ème borgne d'Hollywood, prince de la série B westernienne au côté de Boetticher. De l'action, il y en a aussi à la pelle mais là, le scénariste prend le temps de s'attarder sur les personnages et leur vie quotidienne ; ils nous deviennent ainsi plus proches et plus sympathiques. Toujours les longues chevaucées chères au réalisateur, les mêmes seconds rôles ainsi que le choix de paysages plutôt dépaysants pour le genre comme ces séquences dans la neige. Pas mal de très bonnes idées de mise en scène pour ne rien gâcher comme ces gunfights dans le noir total, la bagarre au bord des cascades ou le final se déroulant au milieu d'une tempête de vent sans musique. Randolph Scott est égal à lui-même et les personnages féminins sont assez bien écrits ; le tout dans un somptueux technicolor. Très bonne série B.
le gunfight dans le noir,
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Sans parler des paysages plus habituels semi-désertiques de rochers (à Lone Pine, je pense) ; l'ensemble est donc varié sur 1h20 seulement et cela vaut bien le détour, même si l'histoire est plutôt banale. Les bandits assez moyens m'ont déçus, mais heureusement il y a Randy

- Jeremy Fox
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La magie hollywoodienneLink Jones a écrit :les scènes en montagne avec la neige et le torrent,
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