La Neuvième porte (Roman Polanski - 1999)
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- harry callahan
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La Neuvième porte (Roman Polanski - 1999)
Il m'a semblé à de nombreuses reprises que ce film était considéré comme mineur dans la filmo de Polanski, voire la brebis galeuse.
Or j'y trouve nombre de motifs de satisfactions, pour ma part : à mes yeux, l'intrigue bien ficelée de bout en bout, respirant toujours le mystère à plein nez, avec des pièces du puzzle s'ajoutant naturellement au fur et à mesure, sans que cela semble forcé, mal amené, tiré par les cheveux. La fin garde d'ailleurs sa part d'interrogations, laissant le soin au spectateur de se creuser les méninges pour en retirer ce qu'il pourra et / ou voudra.
Je trouve également la photographie très réussie, collant bien au thème, de même que la musique. Bref, d'un point de vue du fond et de la forme, je trouve ce film réussi et qui plus est cohérent. Il crée véritablement une ambiance propre. Nombre d'interprètes s'ent tirent fort bien, avec leurs personnages énigmatiques. Celui de Johnny Depp est évidemment le centre, évoluant sans cesse selon les déroulements de l'intrigue, passant du cynisme et de l'avidité pure au besoin "désinterssé" de savoir ce qu'il en est vraiment. Interprétation impeccable pour lui.
Les personages de Liana Telfer et Boris Balkan sont eux aussi bien brossés, chacun révélant au fur et à mesure sa part d'ombre, pour laisser tomber le masque. Là aussi, l'interprétation me semble on ne peut plus convaincante.
J'ai un gros coup de coeur entre autres pour la scène d'ouverture, très subtile et déjà étrange, inquiétante, menant à un sublime générique.
Bref, j'aimerais savoir ce qu'en pensent les uns et les autres, les griefs qu'on peut adresser à ce film. Peut être est il moins bon que d'autres Polanski, je ne sais pas, je ne connais que Rosemary's baby et Chinatown. Il n'en reste pas moins que ce film est prenant, bien fichu d'un point de vue technique, je trouve, divertissant. Je n'en demande pas plus.
PS : que ceux qui ont lu le livre d'Arturo Perez Reverte dont le film est tiré me fassent part de leurs impressions, je suis curieux de savoir ce qu'il vaut, ce que Polanski et les scénaristes ont élagué, ce qu'ils ont mis en avant, ce qu'ils ont inventé pour les besoins du film ...... Il n'est pas nécessaire de me raconter toute l'intrigue par le menu et de la comparer avec celle du film, mais j'aimerais savoir un peu mieux de quoi il retourne exactement dans ce bouquin, sa valeur, avant éventuellement de me pencher sérieusement dessus.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
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un film qui m'a totalement désintéressé, amploulé ( c'est mon expression du mois d'août).
Par contre je développe durant son visionnage un fétichisme du vieux cuir et des vieux bouquins comme ceux que depp manipule: le bonheur de tenir un bel objet avec une histoire, de plus un objet avec une utilité culturelle, j'ai vu ce film 2 fois et à chaque fois, j'ai été pris d'une envie subite d'écumer les vieux libraires àn la quête d'un livre original du 17ème siècle
autant dire que par chance pour mon compte en banque de chômeur, j'ai lutté contre cet ardent désir
Par contre je développe durant son visionnage un fétichisme du vieux cuir et des vieux bouquins comme ceux que depp manipule: le bonheur de tenir un bel objet avec une histoire, de plus un objet avec une utilité culturelle, j'ai vu ce film 2 fois et à chaque fois, j'ai été pris d'une envie subite d'écumer les vieux libraires àn la quête d'un livre original du 17ème siècle
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Pourquoi ? Parce que c'est un nanar fumeux au départ, avec un scénario pour BD âge 12-15 ans, et quel que soit le réalisateur, on ne peut que bailler d'ennui... Me fait penser à un autre nanar complètement fabriqué, mais de façon peut-être plus sournoisement commerciale : Angel Heart
mêmes ingrédients ésotériques, avec du tourisme et du cul en plus, on se laisse prendre à la première vision, mais ne résiste pas à la relecture...
désolé...
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le principal reproche que je fais au film de Polanski est le coté redondant de son scénario (en gros il se passe tjrs la même chose du début jusqu'à la fin), et au final je me rends compte que je me suis ennuyé
(heu par contre, de là à le traiter de nanard avec Angel Heart, j'avoue que je ne comprends pas trop... passons ...)
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Re: La neuvième porte : pourquoi ce mépris ?
Dans le bouquin, 2 intrigues se croisent. D'une part, celle qui est raconté dans le film (ou à peu près) et une autre tournant autout d'une page originale manuscrite des 3 mousquetaires de Dumas.harry callahan a écrit :
PS : que ceux qui ont lu le livre d'Arturo Perez Reverte dont le film est tiré me fassent part de leurs impressions, je suis curieux de savoir ce qu'il vaut, ce que Polanski et les scénaristes ont élagué, ce qu'ils ont mis en avant, ce qu'ils ont inventé pour les besoins du film ...... Il n'est pas nécessaire de me raconter toute l'intrigue par le menu et de la comparer avec celle du film, mais j'aimerais savoir un peu mieux de quoi il retourne exactement dans ce bouquin, sa valeur, avant éventuellement de me pencher sérieusement dessus.
Le mélange des 2 intrigues est bien mené et haletantes d'où une très grande déconcertation pour ceux qui ont lu le livre à la vision du film.
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Re: La neuvième porte : pourquoi ce mépris ?
Très très fan. Au final on court toujours après une adaptation de Tintin alors que les variantes satellites ont parfois leurs bons points: ici on retrouve un certain mystère, une aventure BD qui me rappelle les remous du choupetté. La photo est très belle et le thème musical est tout simplement un des plus beaux de ces dernières années. Absolute pleasure.
6/6
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Un très bon film injustement méprisé ou rejeté. L'idée du personnage qi traverse différentes épreuves sans même s'en rendre compte (et le spectateur non plus à la première vision) est géniale je trouve, car je parie que la plupart de ceux qui n'ont pas aimé le film n'ont même pas capté ça!
Les neuf gravures représentent en fait un chemin à suivre à la lettre pour pouvoir entrer au "Royaume des Ombres". Dean Corso les respecte sans même s'en apercevoir, le chemin est tout tracé...
1e gravure : "le silence est d'or" - Dans la scène où il rencontre Liana Telfer, Dean Corso se tait sur la provenance de son exemplaire du "Livre des Neuf Portes".
2e gravure : "Ouvre ce qui est fermé" - Corso tente de percer les secrets des gravures.
3e gravure : "Gardez le secret malgré les menaces" - C'est la scène où Corso manque de finir écrasé dans l'effondrement d'un échafaudage. La gravure peut signifier aussi : "Ne vous aventurer pas trop loin, car la menace viendra d'en haut..." Et puis, malgré les menaces du garde du corps de Liana Telfer, Corso continuera sa quête.
4e gravure : "La chance n'est pas égale pour tous" - La mort de Bernie, l'ami de Corso (dans la même position que le pendu dans la 6e gravure).
5e gravure : "En vain" - Corso continuera son enquête, malgré les embûches, et tente de percer le secret des livres.
6e gravure : "Et ne craindre ni la corde, ni le feu" - Corso découvre la Baronne Kessler morte étranglée et son appartement est en flammes. Malgré tout, Corso continue son enquête.
7e gravure : "Le disciple dépasse le maître" - Dans cette gravure on remarque deux chiens (un noir et un blanc) se battant derrière les joueurs d'échecs. Cette scène représente le combat entre Balkan et Corso dans le château. Corso finit par gagner face à son ancien employeur.
8e gravure : "La vertu gît vaincue" - C'est la scène chez la Baronne Kessler, à Paris, où le Diable lui-même s'approche de Corso, lentement, et l'assomme (sa tête tombe alors sur cette même gravure). Le Diable est en l'occurrence invisible, et bien qu'on ne le voit pas dans la scène, sa présence est clairement indiquée (mouvements de caméra, musique plus importante).
9e gravure : "Je sais maintenant que des ténèbres sort la Lumière" - Dernière gravure, Corso connaît à présent la vérité et il est accueilli au Royaume des Ombres...
Si vous voulez en savoir plus, il y a ma Page sur LA NEUVIÈME PORTE toujours en ligne.
Les neuf gravures représentent en fait un chemin à suivre à la lettre pour pouvoir entrer au "Royaume des Ombres". Dean Corso les respecte sans même s'en apercevoir, le chemin est tout tracé...
1e gravure : "le silence est d'or" - Dans la scène où il rencontre Liana Telfer, Dean Corso se tait sur la provenance de son exemplaire du "Livre des Neuf Portes".
2e gravure : "Ouvre ce qui est fermé" - Corso tente de percer les secrets des gravures.
3e gravure : "Gardez le secret malgré les menaces" - C'est la scène où Corso manque de finir écrasé dans l'effondrement d'un échafaudage. La gravure peut signifier aussi : "Ne vous aventurer pas trop loin, car la menace viendra d'en haut..." Et puis, malgré les menaces du garde du corps de Liana Telfer, Corso continuera sa quête.
4e gravure : "La chance n'est pas égale pour tous" - La mort de Bernie, l'ami de Corso (dans la même position que le pendu dans la 6e gravure).
5e gravure : "En vain" - Corso continuera son enquête, malgré les embûches, et tente de percer le secret des livres.
6e gravure : "Et ne craindre ni la corde, ni le feu" - Corso découvre la Baronne Kessler morte étranglée et son appartement est en flammes. Malgré tout, Corso continue son enquête.
7e gravure : "Le disciple dépasse le maître" - Dans cette gravure on remarque deux chiens (un noir et un blanc) se battant derrière les joueurs d'échecs. Cette scène représente le combat entre Balkan et Corso dans le château. Corso finit par gagner face à son ancien employeur.
8e gravure : "La vertu gît vaincue" - C'est la scène chez la Baronne Kessler, à Paris, où le Diable lui-même s'approche de Corso, lentement, et l'assomme (sa tête tombe alors sur cette même gravure). Le Diable est en l'occurrence invisible, et bien qu'on ne le voit pas dans la scène, sa présence est clairement indiquée (mouvements de caméra, musique plus importante).
9e gravure : "Je sais maintenant que des ténèbres sort la Lumière" - Dernière gravure, Corso connaît à présent la vérité et il est accueilli au Royaume des Ombres...
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- Stagiaire
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Re: La neuvième porte : pourquoi ce mépris ?
Je suis tout à fait d'accord avec toi, j'y vois également une adaptation libre de Tintin (Polanski avait failli adapter le sceptre d'Ottokar pour Spielberg, on en est très près avec la Neuvième Porte)Pancake a écrit :Très très fan. Au final on court toujours après une adaptation de Tintin alors que les variantes satellites ont parfois leurs bons points: ici on retrouve un certain mystère, une aventure BD qui me rappelle les remous du choupetté. La photo est très belle et le thème musical est tout simplement un des plus beaux de ces dernières années. Absolute pleasure.
6/6
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une critique saisissante de l'homme moderne selon moi. L'important étant moins de savoir ce qui se cache derrière cette neuvième porte (Polanski le divulge dès le générique) mais plutôt qui va pouvoir y pénétrer.
Et puis, c'est vrai, il y a cet esprit Tintin (excellente musique de Kilar) et des acteurs particulièrement doués.
Sans oublier cette scène géniale, où Depp est dans un café, tentant de se protéger d'un inconnu particulièrement collant, mais qui se voit contraint d'en sortir, parce que la serveuse, la nuit tombée, allume les lumières et la vitre qui donnait sur l'extérieur, ne renvoie plus à Depp que sa propre image (lui montrant où se situe le vrai danger finalement).
Et puis, c'est vrai, il y a cet esprit Tintin (excellente musique de Kilar) et des acteurs particulièrement doués.
Sans oublier cette scène géniale, où Depp est dans un café, tentant de se protéger d'un inconnu particulièrement collant, mais qui se voit contraint d'en sortir, parce que la serveuse, la nuit tombée, allume les lumières et la vitre qui donnait sur l'extérieur, ne renvoie plus à Depp que sa propre image (lui montrant où se situe le vrai danger finalement).
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