Je le pense aussi mais tu as aussi tes partisans, notamment un critique strasbourgois qu s'appelle Michel Cieutat: la Source serait selon lui inférieur au Septième Sceau.Carlotta Montay a écrit :Zoé a écrit :Très beau Bergman, l'un des seuls que je goûte (avec Sonate d'automne et une poingée d'autres). Bien moins lourd que Le septième sceau effectivement, Monsieur Juve
La Source (Ingmar Bergman - 1960)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Charles Foster Kane
- Messages : 22026
- Inscription : 13 avr. 03, 10:10
- Localisation : into the sky, into the moon
Night of the hunter forever
Caramba, encore raté.
-
- Vamp 2
- Messages : 1354
- Inscription : 24 août 04, 15:47
- Localisation : Sous la couette
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24560
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Les deux films n'ont en commun que le Moyen Age. Je trouve la structure narrative de la Source plus linéaire et plus "carrée" ! (linéaire et carré, ça fait un peu bizarre, ça tient plutôt de l'oxymore ; mais bon, je me comprends )
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
-
- Bête de zen
- Messages : 38662
- Inscription : 12 avr. 03, 21:58
Pareil, mon préféré avec Fanny et Alexandre et Les Fraises sauvagesRoy Neary a écrit :La source est mon Bergman préféré à tous les niveaux : histoire (mysticisme, recherche du Dieu absent, obsession de la mort, transgression, rapport à l'enfance, violence sensuelle), mise en scène, photo, utilisation des décors, . Une oeuvre foisonnante et d'une grande violence picturale et psychologique.
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24560
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Tu préfères donc le Begman des premières années, délicatement romantique et sensuel, volontiers drôle et léger mais déjà mordant et désabusé concernant les thèmes de l'amour et du couple.Commissaire Juve a écrit :Moi, dans le trio de tête, je mettrais d'autres titres :
1) Jeux d'Eté
2) Sourires d'une nuit d'été
3) Une leçon d'amour
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24560
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Tutafé !Roy Neary a écrit :Tu préfères donc le Begman des premières années, délicatement romantique et sensuel, volontiers drôle et léger mais déjà mordant et désabusé concernant les thèmes de l'amour et du couple.Commissaire Juve a écrit :Moi, dans le trio de tête, je mettrais d'autres titres :
1) Jeux d'Eté
2) Sourires d'une nuit d'été
3) Une leçon d'amour
Je me suis dépêché de l'écrire en avril 2001, quand les DVD zone 2 sont sortis (http://ahbon.free.fr/Bergman_2.html). Un jour, quand j'ai parlé de "cafard" concernant Cris et Chuchotements je me suis carrément fait agresser par un lecteur du site.
Alors, on a eu quelques échanges épistolaires argumentés et tout s'est arrangé !
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
La source est mon plus grand choc cinématographique. Le plus important à mes yeux, parce-qu'il restera à jamais gravé. Mais il est bien plus que çà.
La source est l'essence même du cinéma. Mais il dépasse le cadre de l'oeuvre d'art. Parce-que Dieu tel que les hommes l'ont conçu EST dans chaque plan du film.
La source est mon préféré de Bergman. Mais il surpasse le talent de Bergman. Parce-qu'il a échappé à son créateur, le créateur l'a renié.
La source est un hymne à l'innocence. Mais une innocence qui sera souillée et meurtrie dans une scène crue et cruelle, qui vous prend à la gorge comme jamais et qui ne vous lâche plus jamais. Parce-que ce n'est plus seulement du cinéma.
La source est aussi l'histoire de la vengeance d'un père. La loi du talion. Une vengeance filmée tout aussi crument mais qui n'a évidemment pas le même enjeu émotionnel, seul l'innocence du père étant en jeu.
La source s'achève sur le plus beau plan de l'histoire du cinéma, parce-qu'il ne pouvait en être autrement. Le regard du spectateur en plongée sur la mère qui s'allonge à côté du corps de sa fille, frôle son visage, et avec son mari, le soulève. La tête de la jeune fille qui bascule légèrement en arrière. La source qui peut enfin apparaître.
La source est une oeuvre bouleversante et essentielle.
La source est l'essence même du cinéma. Mais il dépasse le cadre de l'oeuvre d'art. Parce-que Dieu tel que les hommes l'ont conçu EST dans chaque plan du film.
La source est mon préféré de Bergman. Mais il surpasse le talent de Bergman. Parce-qu'il a échappé à son créateur, le créateur l'a renié.
La source est un hymne à l'innocence. Mais une innocence qui sera souillée et meurtrie dans une scène crue et cruelle, qui vous prend à la gorge comme jamais et qui ne vous lâche plus jamais. Parce-que ce n'est plus seulement du cinéma.
La source est aussi l'histoire de la vengeance d'un père. La loi du talion. Une vengeance filmée tout aussi crument mais qui n'a évidemment pas le même enjeu émotionnel, seul l'innocence du père étant en jeu.
La source s'achève sur le plus beau plan de l'histoire du cinéma, parce-qu'il ne pouvait en être autrement. Le regard du spectateur en plongée sur la mère qui s'allonge à côté du corps de sa fille, frôle son visage, et avec son mari, le soulève. La tête de la jeune fille qui bascule légèrement en arrière. La source qui peut enfin apparaître.
La source est une oeuvre bouleversante et essentielle.
-
- Accessoiriste
- Messages : 1816
- Inscription : 23 déc. 04, 12:16
- Localisation : 62, West Wallaby Street
La Source est un des films de Bergman que j'aime le moins. Je ne dis pas l'un des moins bons...
La réalisation est souvent remarquable mais l'histoire (l'un des seuls scénarii quasi imposé à Bergman et qu'il n'ait pas écrit lui-même, il s'agit d'une adaptation d'un vieux roman), l'histoire donc, je la trouve plombante à souhait pour les raisons inverses à Roy et sans doute à d'autres. Je trouve cette histoire religieuse d'une lourdeur incommensurable, ce qui entraîne (malgré ses qualités déjà signalées) une mise en scène trop souvent surlignée à triple coup de feutre et aux symboles comme une maison. Ce n'est pas pour rien à mon humble avis que Bergman lui-même a rejeté assez violemment ce film.
De plus, je filerai bien quelques tartes dans la tronche de la jeune héroïne (moi qui suis un être si doux !) tellement elle a l'air stupide (j'admets que c'est là une réaction toute personnelle, subjective et d'ordre passionnel, ce que j'assume entièrement ).
Nous avions passé La Source avec Cinéma sans Frontières lors d'un petit Festival Bergman il y a 3 ans. C'était marrant : les spectateurs qui étaient croyants ou du moins passionnés par les questions religieuses étaient emballées, les autres le rejetaient pour les mêmes raisons que moi (il y avait un débat après le film).
Je crois que c'est un film qui a toujours profondément divisé le public.
Pour moi, qu'on puisse préférer La Source au 7ème Sceau ne me surprend pas (venant de ses admirateurs) mais me dépasse complètement...
La réalisation est souvent remarquable mais l'histoire (l'un des seuls scénarii quasi imposé à Bergman et qu'il n'ait pas écrit lui-même, il s'agit d'une adaptation d'un vieux roman), l'histoire donc, je la trouve plombante à souhait pour les raisons inverses à Roy et sans doute à d'autres. Je trouve cette histoire religieuse d'une lourdeur incommensurable, ce qui entraîne (malgré ses qualités déjà signalées) une mise en scène trop souvent surlignée à triple coup de feutre et aux symboles comme une maison. Ce n'est pas pour rien à mon humble avis que Bergman lui-même a rejeté assez violemment ce film.
De plus, je filerai bien quelques tartes dans la tronche de la jeune héroïne (moi qui suis un être si doux !) tellement elle a l'air stupide (j'admets que c'est là une réaction toute personnelle, subjective et d'ordre passionnel, ce que j'assume entièrement ).
Nous avions passé La Source avec Cinéma sans Frontières lors d'un petit Festival Bergman il y a 3 ans. C'était marrant : les spectateurs qui étaient croyants ou du moins passionnés par les questions religieuses étaient emballées, les autres le rejetaient pour les mêmes raisons que moi (il y avait un débat après le film).
Je crois que c'est un film qui a toujours profondément divisé le public.
Pour moi, qu'on puisse préférer La Source au 7ème Sceau ne me surprend pas (venant de ses admirateurs) mais me dépasse complètement...
Je n'aime pas les religions, je suis encore moins passionné par les questions religieuses, je doute comme beaucoup.
Je suis passionné par cette oeuvre non parce-qu'elle parle de l'existence ou non de Dieu, mais parce-qu'elle a trait à la mort et qu'elle m'a touché profondément. Le plan qui m'a le plus touché est celui de la tête de Karin qui bascule en arrière, pas celui où on voit apparaître la source.
Je suis passionné par cette oeuvre non parce-qu'elle parle de l'existence ou non de Dieu, mais parce-qu'elle a trait à la mort et qu'elle m'a touché profondément. Le plan qui m'a le plus touché est celui de la tête de Karin qui bascule en arrière, pas celui où on voit apparaître la source.
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
-
- Mogul
- Messages : 11658
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
Vraiment dommage que t'aime QT ( et Buffy ), parce que t'as de bon gout sinonMackey a écrit :La source est mon plus grand choc cinématographique. Le plus important à mes yeux, parce-qu'il restera à jamais gravé. Mais il est bien plus que çà.
La source est l'essence même du cinéma. Mais il dépasse le cadre de l'oeuvre d'art. Parce-que Dieu tel que les hommes l'ont conçu EST dans chaque plan du film.
La source est mon préféré de Bergman. Mais il surpasse le talent de Bergman. Parce-qu'il a échappé à son créateur, le créateur l'a renié.
La source est un hymne à l'innocence. Mais une innocence qui sera souillée et meurtrie dans une scène crue et cruelle, qui vous prend à la gorge comme jamais et qui ne vous lâche plus jamais. Parce-que ce n'est plus seulement du cinéma.
La source est aussi l'histoire de la vengeance d'un père. La loi du talion. Une vengeance filmée tout aussi crument mais qui n'a évidemment pas le même enjeu émotionnel, seul l'innocence du père étant en jeu.
La source s'achève sur le plus beau plan de l'histoire du cinéma, parce-qu'il ne pouvait en être autrement. Le regard du spectateur en plongée sur la mère qui s'allonge à côté du corps de sa fille, frôle son visage, et avec son mari, le soulève. La tête de la jeune fille qui bascule légèrement en arrière. La source qui peut enfin apparaître.
La source est une oeuvre bouleversante et essentielle.
oeuvre marquante mais ma seule vision ( en VHS de 3 ème génération ) m'empeche d'en parler avec beaucoup de recul
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- k-chan
- squatteur
- Messages : 14287
- Inscription : 16 avr. 05, 05:22
- Localisation : on the road again.
Je n'invente rien ! Je ne sais pas si les films se ressemblent, ou si ils ont quelque chose en commun, mais c'est dit tel quel !Philip Marlowe a écrit :
Dernière modification par k-chan le 24 janv. 09, 17:57, modifié 1 fois.