Jeremy Fox a écrit :Le souffle de la violence (The violent men) de Rudolph Maté
Bon western au scénario à tendance shakespearienne. Très honnêtement conduit par Rudolph Maté, un film intelligent à l'excellent casting : Glenn Ford (toujours aussi bon), Barbara Stanwyck, Edward G Robinson, Brian Keith et l'un de mes seconds rôles de 'salauds' préférés : Richard Jaeckel. Bonne utilisation de l'écran large, superbe musique de Max Steiner. Film très bavard qui propose aussi son lot de scènes d'action. Peut-être pas marquant mais vraiment bon.
Si les 3 autres westerns du cinéaste sortant en DVD sont du même niveau, je vais me régaler.
Le DVD est All zone
Vu donc hier, impression plutôt favorable surtout après mon précédent Maté (Three Violent People). Assez séduit par le traitement du personnage interprété par Glenn Ford et regrettant qu'il ne soit pas octroyé une place encore plus grande à Barbara Stanwick, qui vraiment est encore une fois hors classe dans un western .
Sur le plan purement cinématographique il y a de très belles images et je retiens (parmi d'autres) quelques plans rapprochés, qui n'ont l'air de rien, où l'on voit Glenn Ford sur un arrière plan de ciel bleu qui sont à tomber raide La copie me semble manquer un peu de contraste à mon goût. Quant au score de Steiner dont j'ai lu du bien par ailleurs, je crois que je suis passé à coté , tant je me concentrais sur les sous titres anglais
En conclusion de l'excellente série B
O'Malley a écrit :Corbucci remonte dans mon estime après la déception de Django (qui est, à mes yeux, une ébauche ratée de ce Grand silence)...
S'il y a une ressemblance entre Django et un autre western, je dirai plutot avec Pour une poignee de dollars (dont Django est un erzat) que Le Grand Silence.
Mais le cynisme et le style baroque rend Django tout à fait admirable, mais (je l'accorde) inferieur au Grand Silence.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
O'Malley a écrit :Corbucci remonte dans mon estime après la déception de Django (qui est, à mes yeux, une ébauche ratée de ce Grand silence)...
S'il y a une ressemblance entre Django et un autre western, je dirai plutot avec Pour une poignee de dollars (dont Django est un erzat) que Le Grand Silence.
Mais le cynisme et le style baroque rend Django tout à fait admirable, mais (je l'accorde) inferieur au Grand Silence.
Je trouve que Django est une ébauche du Grand Silence par la tonalité du film et surtout les décors, apocalyptiques (boueux dans Django, enneigé dans Le grand silence)...La fin aussi se ressemble (les doigts brisés du héros ) sauf que Django se termine par un happy-end, que je trouve par ailleurs ridicule et invraisemblable... Django a de bonnes idées mais le déroulemement de l'intrigue, dans sa seconde partie (le vol de l'or par les Mexicains), devient banal et tranche avec l'atmosphère sordide et putride du début...
O'Malley a écrit :Django a de bonnes idées mais le déroulemement de l'intrigue, dans sa seconde partie (le vol de l'or par les Mexicains), devient banal et tranche avec l'atmosphère sordide et putride du début...
ça c'est bien vrai !
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Jeremy Fox a écrit :Duel at Diablo (La bataille de la vallée du diable) de Ralph Nelson
Peut-être est-ce un bon film, sa réputation le laisse à croire. Seulement, son esthétique me rebute et m'empêche d'y prendre un quelconque plaisir. Musique électrique qui colle rarement aux images, esthétique du zoom, du gros plan mal cadré et du faux raccords, très peu pour moi et j'ai décroché au bout de 60 minutes alors que le scénario se tient pourtant bien et que les décors naturels sont magnifiques (mais mal exploités selon moi).
et mal doublé en vf, moi aussi j ai eu du mal à accrocher
Action, action, action, tel est le mot d'ordre de cette série B bien troussée aux rebondissements incessants mais qui ne pourra plaire qu'aux fans purs et durs du genre car le réalisateur ne s'embarasse guère de psychologie ou de sentiments : il faut que ça bouge ! Plutôt plaisant donc avec deux jeunes acteurs encore méconnus à l'époque, William Holden et Glenn Ford. Humour pas très fin, conventions à la pelle mais les amateurs comme moi devraient y trouver leur compte.
Après une première demi-heure tendue, mystérieuse et assez prenante, le film devient plutôt ennuyeux dès que la course-poursuite s'engage. Le portrait des 4 bandits est assez terne, le rythme se fait languissant et l'on finit par trouver le temps long surtout que le scénario n'apporte plus grand chose d'original. Je trouve que Henry King, poète élégiaque d'une grande sensibilité se sent peu concerné par son histoire qui manque singulièrement d'ampleur et d'émotion. Le final est même assez gênant comme l'explique Melmoth et achève de rendre ce film beaucoup trop lourd et finalement plutôt indigeste dans l'ensemble.
Pourtant King n'a pas son pareil en tant que paysagiste et les lieux sont magnifiquement photographiés et filmés (le DVD rend d'ailleurs un bien bel hommage à la photo). Pour le reste, la déception est d'autant plus grande que j'admire sans réserves ces chefs d'oeuvres que sont Jesse James ou La Cible humaine. Dommage
Après une première demi-heure tendue, mystérieuse et assez prenante, le film devient plutôt ennuyeux dès que la course-poursuite s'engage. Le portrait des 4 bandits est assez terne, le rythme se fait languissant et l'on finit par trouver le temps long surtout que le scénario n'apporte plus grand chose d'original. Je trouve que Henry King, poète élégiaque d'une grande sensibilité se sent peu concerné par son histoire qui manque singulièrement d'ampleur et d'émotion. Le final est même assez gênant comme l'explique Melmoth et achève de rendre ce film beaucoup trop lourd et finalement plutôt indigeste dans l'ensemble.
Pourtant King n'a pas son pareil en tant que paysagiste et les lieux sont magnifiquement photographiés et filmés (le DVD rend d'ailleurs un bien bel hommage à la photo). Pour le reste, la déception est d'autant plus grande que j'admire sans réserves ces chefs d'oeuvres que sont Jesse James ou La Cible humaine. Dommage
J'avoue avoir ressenti exactement la même chose lorsuqe je l'ai revu il y a 3 ou 4 ans à la TV (première partie très prenante et seconde partie terne et lourde)... J'en gardais pourtant un très bon souvenir d'une première vision, dans le cadre de La dernière séance...Donc, grande déception aussi...
Jeremy Fox a écrit :
Belle déception en ce qui me concerne.
Après une première demi-heure tendue, mystérieuse et assez prenante, le film devient plutôt ennuyeux dès que la course-poursuite s'engage. Le portrait des 4 bandits est assez terne, le rythme se fait languissant et l'on finit par trouver le temps long surtout que le scénario n'apporte plus grand chose d'original. Je trouve que Henry King, poète élégiaque d'une grande sensibilité se sent peu concerné par son histoire qui manque singulièrement d'ampleur et d'émotion. Le final est même assez gênant comme l'explique Melmoth et achève de rendre ce film beaucoup trop lourd et finalement plutôt indigeste dans l'ensemble.
Pourtant King n'a pas son pareil en tant que paysagiste et les lieux sont magnifiquement photographiés et filmés (le DVD rend d'ailleurs un bien bel hommage à la photo). Pour le reste, la déception est d'autant plus grande que j'admire sans réserves ces chefs d'oeuvres que sont Jesse James ou La Cible humaine. Dommage
J'avoue avoir ressenti exactement la même chose lorsuqe je l'ai revu il y a 3 ou 4 ans à la TV (première partie très prenante et seconde partie terne et lourde)... J'en gardais pourtant un très bon souvenir d'une première vision, dans le cadre de La dernière séance...Donc, grande déception aussi...
A l'inverse de vous trois, Bravados demeure un très bon souvenir : point de déception au re visionnage de ce western.
Revu l'autre jour JOSEY WALES HORS-LA LOI de Clint EASTWOOD.
Eh bien j'ai passé un très bon moment face à ce film alors que j'ai le souvenir de m'être légèrement ennuyé devant les autres westerns eastwoodiens.Il est vrai que je les ai vus alors que j'étais loin d'être un fan du genre comme aujourd'hui.
Il faut dire qu'ici l'action rebondit sans cesse et que l'on atteint la dimension d'une fresque au souffle épique qui rebondit constamment et s'apparente en grande partie à une ample chronique errante à la Anthony Mann. Surtout Eastwood à bien retenu la leçon léonienne ici en fournissant ici de nombreux caractères et épisodes picaresques et épiques:l'archetype du pistolero qui sort toujours largement vainqueur de ses duels, la mitrailleuse infernale, le truculent Lone Watie qui pose son pistolet sur la tombe de Wales.
Mais le pessimisme et le chaos restent de mise.Josey Wales crache et a la vengeance dans le sang ;il est invincible mais il est aussi protégé par sa famille constituée de divers parias et proscrits.
La mise est remarquable notamment la photo qui,comme souvent chez Eastwood joue très bien avec la pénombre, et la façon de filmer la violence est également louable.
Moi mes westerns favoris sont pas vraiament des inconnus: C'era une Volta Il West Impitoyable La Prisonnière du Désert Mais bon j'ai une approche assez comtenporaine du ciné, mis à part les chef-d'oeuvres indémodables,ma culture ciné ne va pas beaucoup plus loin que les années 50...
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
blaisdell a écrit :Revu l'autre jour JOSEY WALES HORS-LA LOI de Clint EASTWOOD.
Eh bien j'ai passé un très bon moment face à ce film alors que j'ai le souvenir de m'être légèrement ennuyé devant les autres westerns eastwoodiens.Il est vrai que je les ai vus alors que j'étais loin d'être un fan du genre comme aujourd'hui.
Il faut dire qu'ici l'action rebondit sans cesse et que l'on atteint la dimension d'une fresque au souffle épique qui rebondit constamment et s'apparente en grande partie à une ample chronique errante à la Anthony Mann. Surtout Eastwood à bien retenu la leçon léonienne ici en fournissant ici de nombreux caractères et épisodes picaresques et épiques:l'archetype du pistolero qui sort toujours largement vainqueur de ses duels, la mitrailleuse infernale, le truculent Lone Watie qui pose son pistolet sur la tombe de Wales.
Mais le pessimisme et le chaos restent de mise.Josey Wales crache et a la vengeance dans le sang ;il est invincible mais il est aussi protégé par sa famille constituée de divers parias et proscrits.
La mise est remarquable notamment la photo qui,comme souvent chez Eastwood joue très bien avec la pénombre, et la façon de filmer la violence est également louable.
Josey Wales hors la loi reste, selon moi, le western le plus abouti de Clint Eastwood. Déjà, toute la vision pessimiste du monde selon Eastwood y est avec tous les thèmes qui jalonneront son oeuvre (l'individualisme marginal, la vengeance privée, la recomposition familiale...). Et la chronique errante du film et le thème de la vengeance qui la sous-tend me fait penser que ce film est le petit-frère de La prisonnière du désert: les similitudes entre les deux films m'ont toujours frappées.