Otto Preminger (1905-1986)
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Otto Preminger (1905-1986)
EDIT DE LA MODERATION:
N'hésitez pas à consulter les nombreux topics consacrés aux films du réalisateur
Crime passionnel (1945) et sa "Chronique Classik"
Le mystérieux Dr Korvo (1949) et sa "Chronique Classik"
L'éventail de Lady Windermere (1949)
Un si doux visage (1952) et sa "Chronique Classik"
Rivière sans retour (1954) et sa "Chronique Classik"
Carmen Jones (1954) et sa "Chronique Classik"
L'homme au bras d'or (1955) et sa "Chronique Classik"
Autopsie d'un meurtre (1959) et sa "Chronique Classik"
Le cardinal (1963) et sa "Chronique Classik"
Bunny Lake a disparu (1965)
Skidoo (1968)
ainsi que les "Chroniques Classik" de
Mark Dixon, détective (1950)
La lune était bleue (1953)
Exodus (1960)
un topic sur l'autobiographie d'Otto Preminger
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Entre deux révisions, je voulais justement consacrer un topic au grand Preminger, mais j'ai été devancé par des opportunistes , qui ont su profiter de la reprise d'un de ses films dans les salles obscures.
Alors que pensez-vous de ce cinéaste génial ?
Je suis étonné : lorsqu'on évoque l'efficacité du classicisme hollywoodien son nom apparaît bien après ceux de Hawks ou de Welles... quand il apparaît . Loin de moi l'idée de fabriquer une hiérarchie (berk !), je constate simplement que Preminger réussi de véritables tours de force dans ses films, rendant intelligible au spectateur des intrigues complexes voire polyphoniques, par la rigueur de sa mise en scène cristalline. Il n'y a quasimment jamais de déchet chez lui. Tout sert le propos du film, et pourtant rien ne semble mécanique ou artificiel. Tempête à Washington est un exemple du genre, une oeuvre rigoureuse et passionnante. Il parvient à donner la parole à tout le monde (l'idée même de l'objectivité nourri son cinéma et fait courir ses personnages) grâce à un don de la synthèse miraculeux. En gros, désolé madame Terré (ma prof de math en 6 ème) seul Preminger aurait pu m'expliquer avec succès la théorie de la relativité sans sombrer dans la pédagogie lourdingue.
Vos avis sur ce cinéaste ?
N'hésitez pas à consulter les nombreux topics consacrés aux films du réalisateur
Crime passionnel (1945) et sa "Chronique Classik"
Le mystérieux Dr Korvo (1949) et sa "Chronique Classik"
L'éventail de Lady Windermere (1949)
Un si doux visage (1952) et sa "Chronique Classik"
Rivière sans retour (1954) et sa "Chronique Classik"
Carmen Jones (1954) et sa "Chronique Classik"
L'homme au bras d'or (1955) et sa "Chronique Classik"
Autopsie d'un meurtre (1959) et sa "Chronique Classik"
Le cardinal (1963) et sa "Chronique Classik"
Bunny Lake a disparu (1965)
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La lune était bleue (1953)
Exodus (1960)
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Entre deux révisions, je voulais justement consacrer un topic au grand Preminger, mais j'ai été devancé par des opportunistes , qui ont su profiter de la reprise d'un de ses films dans les salles obscures.
Alors que pensez-vous de ce cinéaste génial ?
Je suis étonné : lorsqu'on évoque l'efficacité du classicisme hollywoodien son nom apparaît bien après ceux de Hawks ou de Welles... quand il apparaît . Loin de moi l'idée de fabriquer une hiérarchie (berk !), je constate simplement que Preminger réussi de véritables tours de force dans ses films, rendant intelligible au spectateur des intrigues complexes voire polyphoniques, par la rigueur de sa mise en scène cristalline. Il n'y a quasimment jamais de déchet chez lui. Tout sert le propos du film, et pourtant rien ne semble mécanique ou artificiel. Tempête à Washington est un exemple du genre, une oeuvre rigoureuse et passionnante. Il parvient à donner la parole à tout le monde (l'idée même de l'objectivité nourri son cinéma et fait courir ses personnages) grâce à un don de la synthèse miraculeux. En gros, désolé madame Terré (ma prof de math en 6 ème) seul Preminger aurait pu m'expliquer avec succès la théorie de la relativité sans sombrer dans la pédagogie lourdingue.
Vos avis sur ce cinéaste ?
Je suis d'accord avec toi. Il y a une telle fluidité et une telle rigueur dans sa réalisation que je m'étonne aussi de le voir aussi souvent oublié dans les sondages. Il avait aussi une énorme culture générale (il a fait des études de droit et de philisophie). Une belle maîtrise technique. Et une distance critique, et le don de synthèse dont tu parles, qui lui venait peut-être de sa longue expérience théâtrale en Allemagne.
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Oui j'aime aussi bien malgré ma faible connaissance sur ses films ... Mais l'Homme au bras d'or reste pour moi inoubliable. Quant à Anatomy of a murder c'est évidemment un chef d'oeuvre ! Un numéro des cahiers était consacré à Preminger (il y un an je crois). On y parlait de son soucis du détail ... Passionnant !
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Tu as commencé à parler de son chef d'oeuvre selon moi : Tempête à Washington, véritable tour de force quand au départ, l'intrigue aurait pu paraitre rébarbative au possible.
Sinon, le style de ce 'dictateur' (il était d'une exigence rare sur ses tournages) est effectivement d'une grande élégance et même pour les films de ces débuts auxquels je n'accroche pas à 100% comme Laura, Crime passionnel ou Mark Dixon, sa mise en scène me plait par contre beaucoup.
J'aime beaucoup son film à costumes Ambre, sa comédie Femme ou maitresse avec un couple qui fonctionne assez bien, Joan Crawford et Dana Andrews, son film noir mystérieux avec Tierney Le mystérieux Dr Korvo, son western Rivière sans retour, ainsi que L'homme au bras d'or, Autopsie d'un meurtre et Exodus
Sa comédie 'à scandale' La lune était bleue était charmante et un seul de ses films m'a ennuyé à mourir, sa transposition de Carmen dans Carmen Jones
Bizarrement, je n'ai aucun souvenir d'un de ses films les plus réputé : Un si doux visage
Dans l'ensemble, un réalisateur que j'aime beaucoup et dont j'admire les mouvements de caméra. J'aime beaucoup aussi sa collaboration avec le compositeur David Raksin
Sinon, le style de ce 'dictateur' (il était d'une exigence rare sur ses tournages) est effectivement d'une grande élégance et même pour les films de ces débuts auxquels je n'accroche pas à 100% comme Laura, Crime passionnel ou Mark Dixon, sa mise en scène me plait par contre beaucoup.
J'aime beaucoup son film à costumes Ambre, sa comédie Femme ou maitresse avec un couple qui fonctionne assez bien, Joan Crawford et Dana Andrews, son film noir mystérieux avec Tierney Le mystérieux Dr Korvo, son western Rivière sans retour, ainsi que L'homme au bras d'or, Autopsie d'un meurtre et Exodus
Sa comédie 'à scandale' La lune était bleue était charmante et un seul de ses films m'a ennuyé à mourir, sa transposition de Carmen dans Carmen Jones
Bizarrement, je n'ai aucun souvenir d'un de ses films les plus réputé : Un si doux visage
Dans l'ensemble, un réalisateur que j'aime beaucoup et dont j'admire les mouvements de caméra. J'aime beaucoup aussi sa collaboration avec le compositeur David Raksin
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Je connais finalement assez peu ce cineaste, mais des quelques films que j'ai pu voir de lui, je n'adhère entierement qu'à l'homme au bras d'or.
Bien que je trouve d'enormes qualités à des films comme riviere sans retour, Autopsie d'un meurtre, ou exodus, je n'arrive pas à me plonger dans ces films que je trouve parfois un peu "lourds", surtout en ce qui concerne les deux derniers que je trouve trop emphasés.
Par contre, à ma grande déception et au bout de trois visions, je n'aime décidement pas Laura, malgré Giene Tierney
Bien que je trouve d'enormes qualités à des films comme riviere sans retour, Autopsie d'un meurtre, ou exodus, je n'arrive pas à me plonger dans ces films que je trouve parfois un peu "lourds", surtout en ce qui concerne les deux derniers que je trouve trop emphasés.
Par contre, à ma grande déception et au bout de trois visions, je n'aime décidement pas Laura, malgré Giene Tierney
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LAURA est, comme vous le savez, un de mes films préférés de cette période. Tout est sublime dans ce film, que ce soit l'ambiance, Gene Tierney, la musique, le scénario, cette atmosphère envoutante...
Et ça m'énerve quand on parle de mise en scène plate pour ce film . La mise en scène est parfaitement au service de l'histoire, et l'ambiance(un des grands atouts du film), c'est grâce à qui??
Et quelle fin superbe("Goodbye Laura...Goodbye, my love" )
Et si,SPOILER le happy end est surement imposé, Preminger, grâce à sa mise en scène, arrive à se le réapproprier et fait de son film une histoire d'amour impossible et tragique.FIN SPOILER
LAURA est d'ailleurs à mettre en parallèle avec LA FEMME AU PORTRAIT de Lang, sorti la même année.
L'autre film que j'ai vu de lui est RIVIERE SANS RETOUR qui malgré Marylin( ) et la scène du massage de pieds(qui n'a absolument pas vieillit ), m'a laissé une impression mitigée Mais bon c'était pas mal quand même
PS: Welles et classicisme hollywoodien Faudrait qu'on m'explique
Et ça m'énerve quand on parle de mise en scène plate pour ce film . La mise en scène est parfaitement au service de l'histoire, et l'ambiance(un des grands atouts du film), c'est grâce à qui??
Et quelle fin superbe("Goodbye Laura...Goodbye, my love" )
Et si,SPOILER le happy end est surement imposé, Preminger, grâce à sa mise en scène, arrive à se le réapproprier et fait de son film une histoire d'amour impossible et tragique.FIN SPOILER
LAURA est d'ailleurs à mettre en parallèle avec LA FEMME AU PORTRAIT de Lang, sorti la même année.
L'autre film que j'ai vu de lui est RIVIERE SANS RETOUR qui malgré Marylin( ) et la scène du massage de pieds(qui n'a absolument pas vieillit ), m'a laissé une impression mitigée Mais bon c'était pas mal quand même
PS: Welles et classicisme hollywoodien Faudrait qu'on m'explique
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Oui par contre moi aussiPhilip Marlowe a écrit : PS: Welles et classicisme hollywoodien Faudrait qu'on m'explique
Personne n'a parlé de platitude à propos de la mise en scène de Laura, ce qui serait une monumentale erreur. Perso, ce film me touche moyennement mais ce n'est surtout pas la cause de la pure mise en scène.