Une dérive plaisante dans un New York pas encore devenu une citadelle yuppie menée de main de maitre par un Scorcese en forme et un casting inspiré. Fait néanmoins un peu pale figure par rapport aux chefs d'oeuvre des années 90 de Marty. 7.5/10ratatouille a écrit : Sinon vu hier après-midi : After Hours de Scorsese
Une plongée en enfer sur le ton surréaliste, à base d'énormes quiproquos, sans que le tout sonne faux.
Griffin Dunne y est étonnant en solitaire cherchant vainement à rentrer chez lui.
L'identification du spectateur à ce personnage est immédiate (en tout cas pour moi) et on se surprend plusieurs fois à réellement ressentir l'immense galère dans laquelle il est tombé (tout ça pour avoir appelé passé un coup de fil à une belle inconnue !?).
Et j'aime beaucoup cette conclusion, diaboliquement implacable et logique pour son personnage central.
Quant à la mise en scène...du Scorsese quoi.
4.5/6
After Hours (Martin Scorsese - 1985)
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After Hours (Martin Scorsese, 1985)
Je viens de voir After hours pour la troisième fois depuis que j'ai acheté ce magnifique coffret Warner.
Plus je découvre ce film, plus il me semble parfait. Quelques années avant After hours, Scorsese nous apprenait qu'Alice ne vivait plus ici. Triste nouvelle, mais elle est pourtant de retour en cette année 1985.
En effet, After hours, film de l'absurde, film du non-sens, m'apparait clairement comme une métaphore de plus sur l'univers magique d'Alice au pays des merveilles. Les deux héros vivent un rêve qui tourne rapidement au cauchemar et ne s'en extirpent qu'en se réveillant.
Les deux univers présentent des univers sans limites, sans tabous. Tout est possible, rien n'est interdit, l'imaginaire, l'imagination sont les seules frontières. Il suffit de désirer ou de redouter une situation pour qu'elle se matérialise.
After hours, tout comme Alice au Pays des merveilles, ne fait pas l'unanimité auprès des spectateurs. Un état de fait psychologique. Un certain public se sent agressé, perdu dans cet univers qui ne répond pas à ses attentes cartésiennes. Un des instruments psychologiques les plus réputés : le CPI, pose d'ailleurs cette question : appréciez-vous Alice au pays des merveilles. La réponse, positive ou négative donne une bonne idée du fonctionnement mental, psy, de l'individu interrogé.
Cet élément fait donc de After hours, outre une comédie mordante que ne renierait pas Woody Allen, un magnifique film sur la psyché.
J'en redemande.
Plus je découvre ce film, plus il me semble parfait. Quelques années avant After hours, Scorsese nous apprenait qu'Alice ne vivait plus ici. Triste nouvelle, mais elle est pourtant de retour en cette année 1985.
En effet, After hours, film de l'absurde, film du non-sens, m'apparait clairement comme une métaphore de plus sur l'univers magique d'Alice au pays des merveilles. Les deux héros vivent un rêve qui tourne rapidement au cauchemar et ne s'en extirpent qu'en se réveillant.
Les deux univers présentent des univers sans limites, sans tabous. Tout est possible, rien n'est interdit, l'imaginaire, l'imagination sont les seules frontières. Il suffit de désirer ou de redouter une situation pour qu'elle se matérialise.
After hours, tout comme Alice au Pays des merveilles, ne fait pas l'unanimité auprès des spectateurs. Un état de fait psychologique. Un certain public se sent agressé, perdu dans cet univers qui ne répond pas à ses attentes cartésiennes. Un des instruments psychologiques les plus réputés : le CPI, pose d'ailleurs cette question : appréciez-vous Alice au pays des merveilles. La réponse, positive ou négative donne une bonne idée du fonctionnement mental, psy, de l'individu interrogé.
Cet élément fait donc de After hours, outre une comédie mordante que ne renierait pas Woody Allen, un magnifique film sur la psyché.
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Je viens de découvrir after hours et ce film est tout simplement excellent.
Sans atteindre la perfection de ses grands films, Scorsese nous entraine dans un chauchemar éveillé où on se demande comment Paul réussit à rester maître de lui même.
Un film dans un New York fantomatique peuple de personnages décalés, plus irrationnels les uns que les autres.
Il y a un côté Kafka dans ce film.
Sans atteindre la perfection de ses grands films, Scorsese nous entraine dans un chauchemar éveillé où on se demande comment Paul réussit à rester maître de lui même.
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Il y a un côté Kafka dans ce film.
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POur ma part j'ai un peu de mal avec ce Scorsese que je trouve un chouia trop intimiste. Néanmoins je ne lui enlève pas de qualité car il en regorge (montage, cadrage, interprétations ...).George Bailey a écrit :Je viens de découvrir after hours et ce film est tout simplement excellent.
Sans atteindre la perfection de ses grands films, Scorsese nous entraine dans un chauchemar éveillé où on se demande comment Paul réussit à rester maître de lui même.
Un film dans un New York fantomatique peuple de personnages décalés, plus irrationnels les uns que les autres.
Il y a un côté Kafka dans ce film.
Hier, vu le Actor Studio avec Marty. Quel plaisir cet homme est fascinant

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After Hours (Martin Scorsese, 1985)

Jeune informaticien new-yorkais, Paul Hackett (Griffin Dune) est un soir séduit par une jeune femme étrange et fantasque (Rosanna Arquette, quand elle était encore jolie) qui disparaît dans la nuit. Il part la retrouver chez une amie et commence alors pour lui une nuit particulièrement éprouvante dont il sortira -littéralement- en débris.
Le surréalisme n'est pas mort. Film tourné entièrement de nuit, "à l'heure où le téléphone ne sonne pas", dixit Martin Scorsese, After Hours (qui peut être considéré comme le volet charnière de la trilogie nocturne du cinéaste entre Taxi Driver et Bringing Out the Dead) est un spécimen particulièrement étrange de comédie noire angoissée... et angoissante.
D'abord maître de lui voire même un brin pédant, son personnage principal découvrira qu'il ne maîtrise rien et n'est que le pantin kafkaïen d'un Destin désastreux.
Montrant comment un simple grain de sable dans l'enrouage de l'individu urbain et Occidental type peut entièrement dérégler son état, Scorsese esquisse un portrait au vitriol de la paranoïa urbaine.
Mais de manière plus universelle, il s'agit d'un film sur la peur, peur de l'Autre, et particulièrement des femmes. La statue en plâtre s'apparentant au Cri d'Edward Munch version 3D (le film est lui aussi très expressioniste d'ailleurs), un moment mac guffin du film, est une image de la condition de cet homme perdu, qui cache sa panique sous costards et cravates. Un miroir que trop peu grossissant de soi-même, où l'on rit (très jaune) plutôt que d'en frémir.
La caméra court dans tous les sens, plus virtuose que jamais et un véritable univers est créé, à la fois effrayant et mélancolique bercé d'une atmosphère élétère qui retranscrit à merveille la sensation post-cuite à quatre heures du matin.
Ancré dans son époque des couleurs à la partition d'Howard Shore, cette nuit blanche dans un Soho halluciné, a de quoi laisser sur le carreau, mais il serait bien dommage de se priver d'un délice aussi acidulé, qui plus est pertinent et subversif.
Le dénouement à la conclusion plus qu'ambigue n'a d'ailleurs pas fini de faire parler de lui, et c'est tant mieux.
9/10

"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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