Résistance & Occupation au cinéma
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Sur la "collaboration" au sens le plus extrême et avec beaucoup de guillemets je voudrais citer Kapo film sur les camps de concentration, tourné en 1960 par l’Italien de gauche Gillo Pontecorvo, ne fit pas date dans l’histoire du cinéma, sauf par la critique qu’en fit Jacques Rivette en juin 1961 dans les Cahiers du cinéma (" De l’abjection ").
Et sur une forme de résistance peu commune, je rappelle ce film de 1967 Le Franciscain de Bourges, de Claude Autant Lara: l'histoire vraie d'un moine soldat allemand qui s'emploie à soulager les souffrances des prisonniers blessés et torturés par la Gestapo. L'action du frère allemand Alfred Stanke va bien au-delà. Il aide les résistantsen prison à communiquer avec l'extérieur et participe en mettant sa vie en danger à la libération/ évasion de nombre d'entre eux. Hardy Kruger y est très convaincant.
Voillà deux films qui sans être des authentiques chef-d'oeuvre m'ont beaucoup impressionnés sur ces sujets douloureux.
Et sur une forme de résistance peu commune, je rappelle ce film de 1967 Le Franciscain de Bourges, de Claude Autant Lara: l'histoire vraie d'un moine soldat allemand qui s'emploie à soulager les souffrances des prisonniers blessés et torturés par la Gestapo. L'action du frère allemand Alfred Stanke va bien au-delà. Il aide les résistantsen prison à communiquer avec l'extérieur et participe en mettant sa vie en danger à la libération/ évasion de nombre d'entre eux. Hardy Kruger y est très convaincant.
Voillà deux films qui sans être des authentiques chef-d'oeuvre m'ont beaucoup impressionnés sur ces sujets douloureux.
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Le succès de ces films a tjrs été un mystère pour moi: la défense de l'esprit franchouilard, qui même pdt la débâcle, arrive à marquer des points en faisant péter des ponts et reculer les Allemands de 50 mètres?odelay a écrit :C'est marrant, personne n'a cité les 3 films de LA 7ème compagnie et son bon sens français qui a tant séduit sous Giscard.
Puissant, corrompu et menteur


You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
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Commissaire Juve a écrit :Pour la résistance, il y a aussi La Chatte, d'Henri Decoin (1958) !Je viens de le visionner...
Il y a plein de petits trucs de vie quotidienne qui donnent un aspect "documenté" au film... on a aussi tous les éléments de la lutte entre Abwehr et Armée de l'Ombre... il y a quand même pas mal d'invraisemblances qui nous rappellent qu'on est devant un série B... que dis-je ? une série C !
Françoise Arnoul qui distance à la course les soldats allemands en chaussures à talons hauts... balèze... Françoise Arnoul qui saute d'un train en pleine nuit (avec des talons hauts ???)... terrible !... Françoise Arnoul qui copie 500 fois "Je vais parler" en guise d'interrogatoire...
terrifiant !
Il y a aussi de beaux clichés (je retiens surtout l'officier allemand chauve et pervers !)
Alors, il y a Bernard Blier en chef de réseau qui apporte un peu de crédibilité, mais c'est maigre !
Très alléchant ce film !!
(A étudier dans les manuels scolaires).



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"Le lac des morts-vivants" de Jean Rollin !
Des résistants français prennent des soldats allemands en embuscade et jettent leurs corps dans un lac. Quarante ans plus tard, les nazis reviennent à la vie... Pour info, Marcus Lesoeur, le boss d'Eurcociné et scénariste du film, est réputé avoir été résistant actif durant la Guerre.
Plus sérieux, on a aussi "Un sac de billes" de Doillon.

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bogart a écrit :Commissaire Juve a écrit :Pour la résistance, il y a aussi La Chatte, d'Henri Decoin (1958) !Je viens de le visionner...
Il y a plein de petits trucs de vie quotidienne qui donnent un aspect "documenté" au film... on a aussi tous les éléments de la lutte entre Abwehr et Armée de l'Ombre... il y a quand même pas mal d'invraisemblances qui nous rappellent qu'on est devant un série B... que dis-je ? une série C !
Françoise Arnoul qui distance à la course les soldats allemands en chaussures à talons hauts... balèze... Françoise Arnoul qui saute d'un train en pleine nuit (avec des talons hauts ???)... terrible !... Françoise Arnoul qui copie 500 fois "Je vais parler" en guise d'interrogatoire...
terrifiant !
Il y a aussi de beaux clichés (je retiens surtout l'officier allemand chauve et pervers !)
Alors, il y a Bernard Blier en chef de réseau qui apporte un peu de crédibilité, mais c'est maigre !
Très alléchant ce film !!
(A étudier dans les manuels scolaires).![]()
Il ne faut pas être injuste... en fait, en prenant du recul et avec un commentaire approprié, le disque est utilisable avec des élèves (par extraits) dans la mesure où il montre certaines choses vraies...
Mais il reste "une représentation fin année 50" de ce qu'a pu être cette période.
Même la grande vadrouille est utilisable (représentation "année 60")... si l'on se contente de l'arrière-plan (vie quotidienne). Evidemment, De Funès et Bourvil crèvent l'écran et il faut que l'instit ou le prof intervienne en permanence pour les court-circuiter !

A l'inverse, on a Jericho qui a été tourné en 1946 : on pourra penser qu'il est plus réaliste... En fait, on s'aperçoit que le film est à fond dans le mythe de la France résistante. On y voit une majorité de héros (contre 1 misérable collabo ; joué par Pierre Brasseur)... Le film est intéressant, mais son discours est également biaisé !

Je crois que vous avez tous oublié LE VIEUX FUSIL (avec Noiret) !

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On peut aussi rajouter Pétain mais je ne l'ai pas vu.Kurwenal a écrit :Sur la "collaboration" au sens le plus extrême et avec beaucoup de guillemets je voudrais citer Kapo film sur les camps de concentration, tourné en 1960 par l’Italien de gauche Gillo Pontecorvo, ne fit pas date dans l’histoire du cinéma, sauf par la critique qu’en fit Jacques Rivette en juin 1961 dans les Cahiers du cinéma (" De l’abjection ").
Et sur une forme de résistance peu commune, je rappelle ce film de 1967 Le Franciscain de Bourges, de Claude Autant Lara: l'histoire vraie d'un moine soldat allemand qui s'emploie à soulager les souffrances des prisonniers blessés et torturés par la Gestapo. L'action du frère allemand Alfred Stanke va bien au-delà. Il aide les résistantsen prison à communiquer avec l'extérieur et participe en mettant sa vie en danger à la libération/ évasion de nombre d'entre eux. Hardy Kruger y est très convaincant.
Voillà deux films qui sans être des authentiques chef-d'oeuvre m'ont beaucoup impressionnés sur ces sujets douloureux.
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et aussi l'immediate apres-guerre, avec le tres beau Allemagne, année zerobogart a écrit :Peu de forumeurs ont évoqué le cinéma italien dont la contribution portant sur la résistance et l'occupation a donné des oeuvres fortes.
Entre autres, Rome, ville ouverte (1945), Paisà (1946) et Le Général de La Rovere (1959), trois films réalisés par Roberto Rossellini.


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Ca, c'est de l'anti-tricatel !fatalitas a écrit :et aussi l'immediate apres-guerre, avec le tres beau Allemagne, année zerobogart a écrit :Peu de forumeurs ont évoqué le cinéma italien dont la contribution portant sur la résistance et l'occupation a donné des oeuvres fortes.
Entre autres, Rome, ville ouverte (1945), Paisà (1946) et Le Général de La Rovere (1959), trois films réalisés par Roberto Rossellini.