Un homme est passé (John Sturges - 1955)
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Décidément la musique de films est un sujet trés spécial !!!
Moi cette ritournelle atroce qui se met en route dés que les deux héros font quelque chose de valeureux ça me rend malade !!! (Je Schématise hein )
Honnêtement c'est vraiment l'élément qui à failli totalement me faire sortir de Gunfight at The Ok Corral qui est pourtant un bon film, en tout cas que je préfère a My Darling Clementine sur le même sujet, n'est ce pas Alex ?
Alors Roy je suis désolé peut être que mes termes n'étaient pas les bons et je qualiefierai cette même musique (afin d'être clair) de résolument atroce et à vous dégouter des westerns mais cela n'engage que moi et pourtant j'adore le genre.
Stefan
Moi cette ritournelle atroce qui se met en route dés que les deux héros font quelque chose de valeureux ça me rend malade !!! (Je Schématise hein )
Honnêtement c'est vraiment l'élément qui à failli totalement me faire sortir de Gunfight at The Ok Corral qui est pourtant un bon film, en tout cas que je préfère a My Darling Clementine sur le même sujet, n'est ce pas Alex ?
Alors Roy je suis désolé peut être que mes termes n'étaient pas les bons et je qualiefierai cette même musique (afin d'être clair) de résolument atroce et à vous dégouter des westerns mais cela n'engage que moi et pourtant j'adore le genre.
Stefan
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désolé, j'arrive avec retard pour prendre la défense de John..mais bon, james et roy ont lavé le déshonneur infligé par Cinétudes et Lord Henry...
Sturges est un réalisateur de talent et même si je suis d'acc pour dire que sa filmo est plus inégale qu'un Fleischer, cela ne veut pas dire qu'il n'a pas fait de films aussi réussis que lui...pour moi, OK corral ou Gun Hill sont des "musts" du western (idem pour un homme est passé et le suspense): intelligence du scénario, volonté de faire avancer le genre, brio du cadre, du montage et du rythme, interprétation rigoureuse...bref, du grand cinéma qui suffit de faire de Sturges un metteur en scène incontournable...
quant à la ballade de Tiomkin, son ton et ses paroles désenchantés magnifie certes les deux héros mais aussi renforce le côté "marche funèbre" du film plutôt que l'exhaltation de leurs prouesses...
voilà...
Sturges est un réalisateur de talent et même si je suis d'acc pour dire que sa filmo est plus inégale qu'un Fleischer, cela ne veut pas dire qu'il n'a pas fait de films aussi réussis que lui...pour moi, OK corral ou Gun Hill sont des "musts" du western (idem pour un homme est passé et le suspense): intelligence du scénario, volonté de faire avancer le genre, brio du cadre, du montage et du rythme, interprétation rigoureuse...bref, du grand cinéma qui suffit de faire de Sturges un metteur en scène incontournable...
quant à la ballade de Tiomkin, son ton et ses paroles désenchantés magnifie certes les deux héros mais aussi renforce le côté "marche funèbre" du film plutôt que l'exhaltation de leurs prouesses...
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Un chtit service siouplait pour aider à compléter un mémoire:
Comme je ne possède le film qu'en V.F, j'aimerai demander à quelqu'un qui l'a en V.O s'il pouvait vérifier une chose. En V.F, dans la première conversation entre Tracy et Ryan, ce dernier déclare (en mentant) que Komoko a été pris par les autorités trois mois après Pearl harbour pour être enfermé dans un "camps de concentration". Je voulais savoir si ce terme n'était utilisé que dans la V.F ou si dans la V.o était aussi utilisé "concentration camp" parce que c'est un terme très fort pour les qualifier. Officiellement, on parlait plutot alors de "relocation camps". Je voudrais donc savoir si le terme "camps de concentration" était à l'origine dans le film.
Merci d'avance
Comme je ne possède le film qu'en V.F, j'aimerai demander à quelqu'un qui l'a en V.O s'il pouvait vérifier une chose. En V.F, dans la première conversation entre Tracy et Ryan, ce dernier déclare (en mentant) que Komoko a été pris par les autorités trois mois après Pearl harbour pour être enfermé dans un "camps de concentration". Je voulais savoir si ce terme n'était utilisé que dans la V.F ou si dans la V.o était aussi utilisé "concentration camp" parce que c'est un terme très fort pour les qualifier. Officiellement, on parlait plutot alors de "relocation camps". Je voudrais donc savoir si le terme "camps de concentration" était à l'origine dans le film.
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- Jeremy Fox
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Enfin vu et je l'ai trouvé génial ! Spencer Tracy est impeccable dans ce rôle tout en intelligence et la performance du reste du casting est de haute volée !
La parano ambiante et omniprésente qui est l'essence même du film, atteingnant par moment un niveau proche de la folie, notamment à travers le comportement et les réactions de Smith, guidera Mc Grady tout au long du film de ce film intelligent et passionnant de bout en bout.
Du tout bon
La parano ambiante et omniprésente qui est l'essence même du film, atteingnant par moment un niveau proche de la folie, notamment à travers le comportement et les réactions de Smith, guidera Mc Grady tout au long du film de ce film intelligent et passionnant de bout en bout.
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Redécouvert ce film qui ne m'avait jamais vraiment emballé lors des précédentes visions. Cette fois-ci il y a du mieux mais j'ai quand même un peu de mal à totalement m'y passionner sur la longueur. Peut-être trop bavard? Je ne sais vraiment pas mais il vaut le coup d'oeil c'est sûr...
En tout cas le film montre une certaine vision de l'Amérique plutôt pertinente. Est-ce vraiment tout le pays qui est représenté? Je ne le pense pas. Il s'agit surtout d'une certaine communauté, une certaine frange de la population, plutôt conservatrice. En effet l'intrigue prend place dans une petite ville isolée, perdue au mileu du désert. Ses habitants semblent y mener une vie qui leur suffit. Pourtant l'impression qu'on a de cette ville est presque fantomatique: on n'y voit qu'une dizaine d'habitants (tous mâles sauf 1 femme), les rues sont désertes, il n'y a pas de vie sociale véritable (seulement un leader et ses subordonnés), ni enfants ni femmes. C'est presque une micro-société qui se suffit à elle-même, coupée du monde. Cela faisait 4 ans que le train ne s'y était pas arrêté, et l'arrivée de Spencer Tracy devient un évènement de première importance.
Tracy incarne l'étranger, l'intrus, celui qui perturbe par sa seule présence l'ordre établi. Il est un risque pour la communauté. Et celle-ci apparait très vite comme antipathique et sur ses gardes. Car elle représente la peur de l'autre, le racisme, le replis exégéré sur soi, une croyance en des valeurs qui n'ont alors plus de sens. Tracy est, pour eux, aussi indésirable que le japonais qu'il est venu rencontrer. Sans rien faire, avant même qu'on sache ce qu'il est venu faire, il est l'ennemi. Une vision très fermée d'une certaine sensiblité humaine, peu reluisante.
Face à Tracy on a un mur viril et menaçant, aspect renforcé par l'infirmité dont il est victime. Cela ne l'empêchera pas de se battre (avec succès), mais il apparait constamment en infériorité (en nombre et physique). Un désavantage qui ressort devant les aggressions et les provocations de Borgnine, Marvin ou Ryan.
Je n'avais pas remarqué, jusqu'alors, à quel point le film s'apparente au western. S'il n'y avait des voitures et un train très 50's, il en a tous les ingrédients: le saloon, le shériff, le télégraphe, etc... Cet aspect renforce la similitude que fait le film avec certaines valeurs de l'Ouest. Elle ont surement cours encore à cette époque et sont ne pourtant pas toujours exemplaires. Belle utilisation du CinémaScope par Sturges, lequel donne au film un rythme lent, calme, mais avec une tension palpable.
Beau master Warner. On frole la perfection. Seuls subsistent quelques points blancs et une déchirure de pellicule presque imperceptible. Belles couleurs, bonne définition, images stables. Chapeau bas...
En tout cas le film montre une certaine vision de l'Amérique plutôt pertinente. Est-ce vraiment tout le pays qui est représenté? Je ne le pense pas. Il s'agit surtout d'une certaine communauté, une certaine frange de la population, plutôt conservatrice. En effet l'intrigue prend place dans une petite ville isolée, perdue au mileu du désert. Ses habitants semblent y mener une vie qui leur suffit. Pourtant l'impression qu'on a de cette ville est presque fantomatique: on n'y voit qu'une dizaine d'habitants (tous mâles sauf 1 femme), les rues sont désertes, il n'y a pas de vie sociale véritable (seulement un leader et ses subordonnés), ni enfants ni femmes. C'est presque une micro-société qui se suffit à elle-même, coupée du monde. Cela faisait 4 ans que le train ne s'y était pas arrêté, et l'arrivée de Spencer Tracy devient un évènement de première importance.
Tracy incarne l'étranger, l'intrus, celui qui perturbe par sa seule présence l'ordre établi. Il est un risque pour la communauté. Et celle-ci apparait très vite comme antipathique et sur ses gardes. Car elle représente la peur de l'autre, le racisme, le replis exégéré sur soi, une croyance en des valeurs qui n'ont alors plus de sens. Tracy est, pour eux, aussi indésirable que le japonais qu'il est venu rencontrer. Sans rien faire, avant même qu'on sache ce qu'il est venu faire, il est l'ennemi. Une vision très fermée d'une certaine sensiblité humaine, peu reluisante.
Face à Tracy on a un mur viril et menaçant, aspect renforcé par l'infirmité dont il est victime. Cela ne l'empêchera pas de se battre (avec succès), mais il apparait constamment en infériorité (en nombre et physique). Un désavantage qui ressort devant les aggressions et les provocations de Borgnine, Marvin ou Ryan.
Je n'avais pas remarqué, jusqu'alors, à quel point le film s'apparente au western. S'il n'y avait des voitures et un train très 50's, il en a tous les ingrédients: le saloon, le shériff, le télégraphe, etc... Cet aspect renforce la similitude que fait le film avec certaines valeurs de l'Ouest. Elle ont surement cours encore à cette époque et sont ne pourtant pas toujours exemplaires. Belle utilisation du CinémaScope par Sturges, lequel donne au film un rythme lent, calme, mais avec une tension palpable.
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- Watkinssien
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8.5/10
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Très belle oeuvre, tendue, colorée.
Sturges installe un huis-clos pesant, une prison en plein désert. Les montagnes environnantes qui telles des murs immenses imposent aux personnages l'immobilité ou l'horizon vaste, sans fin, une cage à l'air libre ou bien encore la voûte céleste qui trône sur les têtes comme un plafond haut mais stable et indépassable.
Les éléments naturels ne sont pas les seuls à dresser des barrières et des obstacles dans les pieds de cet étrange vieux bonhomme. En noir, il se détache, il détonne, il frappe les habitants de ce patelin paumé. Indésirable, la mouche sur le lait, semblant porter le deuil... de qui au juste?
Un homme mystère, estropié, lutin étrange, à la démarche assurée, trop assurée pour ne pas ébranler les certitudes des habitants, assises sur une peur mal enfouie.
Dans le rôle du chien dans un jeu de quilles, Spencer Tracy éclabousse de sa grande classe le superbe cinémascope. Sans gros plan, les comédiens élaborent un spectacle à l'intensité jouissive.
Sturges fait peser les silences. Le montage excelle à faire monter la pression. Le scénario est aux petits oignons et ne révèle qu'avec parcimonie ses éléments constitutifs. On savoure.
Ryan encore une fois drapé dans un rôle de malade mental laisse planer longtemps un doute sur sa vilenie et sa perversité. Le récit est agrémenté de personnages secondaires au choix pittoresques ou pathétiques, mais campés par de très bons comédiens. Je pense à l'éternel Brennan bien entendu, à Jagger également ou encore Borgnine le toujours admirable dans un rôle de salopard, et que dire de l'énigmatique Lee Marvin?
En somme un authentique western vieillissant, entre train perdu et jeep déchue. Casting monumental pour décors tout aussi démesuré faisant peser mille doutes, mille angoisses et mystères, mille âmes perdues. Du très grand Sturges.