Un homme est passé (John Sturges - 1955)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Pauvre John Sturges :( :cry: :wink:
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Captain Blood
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Message par Captain Blood »

Captain Blood a écrit :J'espère que dand vos corvées ménagères il n'y a pas de repassage ou d'aspirateur, parce que là j'ai beaucoup de mal avec... :oops:
Je précise : Ce n'est pas avec le film ni spécialement avec Sturges que j'ai du mal (voir plus haut) 8)

Non, c'est seulement avec les corvées ménagères :D
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Captain Blood a écrit :
Captain Blood a écrit :J'espère que dand vos corvées ménagères il n'y a pas de repassage ou d'aspirateur, parce que là j'ai beaucoup de mal avec... :oops:
Je précise : Ce n'est pas avec le film ni spécialement avec Sturges que j'ai du mal (voir plus haut) 8)

Non, c'est seulement avec les corvées ménagères :D
Bon sang mais en plus j'avais lu ton hymne d'amour pour le film ;-)
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Captain Blood
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Message par Captain Blood »

Pas de problème Jeremy :wink:

Je comprends que tu ais du mal à être à Moonfleet et au moulin :D
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Message par Personne »

Je veux le voir ce Tracy manchot au "Far-west"! Un ch'ti DVD svp! :cry:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Personne a écrit :Je veux le voir ce Tracy manchot au "Far-west"! Un ch'ti DVD svp! :cry:
Te connaissant, tu devrais adorer : ça ne se passerait pas par hasard dans ton coin préféré en plus ?
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Message par Personne »

Jeremy Fox a écrit :
Personne a écrit :Je veux le voir ce Tracy manchot au "Far-west"! Un ch'ti DVD svp! :cry:
Te connaissant, tu devrais adorer : ça ne se passerait pas par hasard dans ton coin préféré en plus ?

J'en suis absolument sure. C'est un film pour Personne. :wink:
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Mani
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Un homme est passé (John Sturges)

Message par Mani »

Extraordinaire découverte hier soir de ce court film de John sturges, que les américains ont pu eux découvrir sous le titre de Bad day at black rock en 1954. Une brillante utilisation du cinémascope, un scénario puissant de Millard Kaufman (coscénariste du mythique Gun crazy avec donald trumbo), une interprétation éblouissante (Borgnine, Lee Marvin, Robert Ryan et Spencer Tracy) dans une histoire dont la violence - toute en attente et suspens - n'est pas sans anticiper les Chiens de paille de Peckinpah.

Je le conseille à tout le monde ici.

Je suis preneur par ailleurs de tout conseil sur Sturges.
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Message par Mani »

J'oubliais, le film est diffusé en ce moment sur TCM

http://www.tcmcinema.fr/index2.html
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

:D Entièrement d'accord avec toi

Des conseils, son quinté de western des années 50 avant tout chose :

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Coups de fouet en retour
Règlements de comptes à OK Corral
Le trésor du pendu
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Sinon, encore un autre western très intéressant venant chronologiquement après le règlements de comptes à Ok Corral en ce qui concerne l'histoire, le très bon Sept secondes en enfer
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Les Chiens de Paille, tu es sûr?

Sturges a réservé le meilleur de son cinéma à la MGM où il a oeuvré jusqu'à la fin des années cinquante. Il y a notamment signé quelques séries B épatantes*.





* copyright Jean Nohain
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Cinetudes
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Message par Cinetudes »

Je te rejoins parfaitement sur ce film qui m'avait littérallement scotché à sa première vision.
Je l'ai vu jeune et j'ai pris conscience avec ce film qu'un message trés clair pouvait passer tout en racontant une histoire ou il se passe peu de choses.
Je l'ai depus revu plusieurs fois avec le même bonheur, Spencer Tracy est grand mais Robert Ryan encore plus je trouve et effectivement quel Scope.

Je connais mal le reste de son oeuvre mais je peux d'ores et déja te conseiller Gunfight at the Ok Corral comme Jeremy et voici une courte critique du film:

-Gunfight at the OK Corral (1957) est un film typique de John Sturges et par là même du système hollywoodien classique de l'époque. On y suit l'histoire mythique de l'amitié entre le Marshall Wyatt Earp (Burt Lancaster) et le Hors la loi Doc Holliday (Kirk Douglas). Les deux hommes, qu'en théorie tout oppose, se sauveront mutuellement la vie et finiront par s'apprécier jusqu'à devenir de vrais amis prêts à risquer leur vie l'un pour l'autre. Le titre du film trouvant sa justification dans un affrontement final opposant W. Earp, ses frères et Doc Holliday contre une famille bien décidée à les éliminer malgré leur réputation.

Le plus de ce film sur les nombreux autres traitant de cette célèbre histoire est de l'envisager sous l'angle de la psychologie des deux héros plus que sous celui de l'action. Le scénario s'attache donc dans un premier temps à présenter les deux hommmes et leur environnement proche, puis les confronte. Les deux hommes ne sont toutefois pas traités à égalité, Doc Holliday étant présenté sous un angle beaucoup plus intéressant que Wyatt Earp.

Celui-ci est décrit comme un héros mythique et plutôt manichéen dans la grande tradition de l'Ouest. Cependant, par certains moments, l'interprétation qu'en donne Burt Lancaster peut laisser penser qu'en fait il s'agit d'une satire du Marshall incorruptible, tant il a l'air ridicule ou mal à l'aise à cause de son côté guindé et infatigable défenseur de la loi (sa relation avec la joueuse professionnelle, ou la façon dont certains personnages se moquent de son côté guindé). D'un autre côté, Doc Holliday est un personnage beaucoup mieux construit, sympathique et désagréable à la fois, intelligent mais buté et somme toute beaucoup plus crédible et humain que son ami.

Ce sentiment est renforcé par la fabuleuse interprétation de Kirk Douglas toute en gouaillerie, charme et force de caractère. L'alchimie entre les deux acteurs est le ciment du film et lui communique le côté vivant qui lui aurait autrement fait défaut. Le personnage de Doc Holliday est le véritable héros et moteur du film, même si les grands enjeux de l'oeuvre semble plus reposer sur le personnage de Wyatt Earp.

Il est certain que les autres personnages et le gros de l'intrigue sont conçus pour mettre les deux héros en valeur. De ce fait, un certain déséquilibre s'installe dès que Doc Holliday est absent de l'écran, pénalisant ainsi une certaine partie du film, celui-ci n'en étant pas le héros principal. Les moyens sont présents et la reconstitution de l'Ouest est belle et conforme au mythe à défaut d'être réaliste. La réalisation de J. Sturges est efficace et seules quelques intrigues annexes peu utiles (la romance de W. Earp avec la joueuse) viennent ralentir un film relativement rythmé pour une oeuvre essentiellement basée sur les dialogues.

L'utilisation abusive de la musique assez datée et vieillote de Dimitri Tiomkin pourra agacer certains spectateurs, renforçant inutilement le côté mythique de l'oeuvre alors que celle-ci contourne justement cet aspect. La photographie est par contre très réussie, insistant sur les couleurs terre de l'Ouest et ajoutant ainsi au film une touche de réalisme contrecarrant efficacement la tendance légendaire du scénario.

Un film que l'on peut considérer comme un classique du Western. Il pourra surprendre les spectateurs habitués à d'autres versions plus musclées de cette célèbre légende. Il impose en tout cas le tandem Douglas/Lancaster comme l'un des plus efficaces qui soient, de ceux capables de transformer un film moyen et prévisible en une oeuvre intéressante à défaut d'être inoubliable.

Stefan

Ps: Jeremy me tape pas dessus quand tu lira ce texte :wink:
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Message par Jeremy Fox »

La musique de Dimitri Tiomkin est superbe (ce qui n'est pas toujours le cas) et le film est pour moi inoubliable :wink:
Mani
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Message par Mani »

Lord Henry a écrit :Les Chiens de Paille, tu es sûr?
Un homme est passé est loin d'être aussi violent (époque oblige) mais il y a dans le film la même manière de suspendre la violence en laissant le film et ses personnages dans un état de tension maximum : la violence est latente mais n'explose qu'à la fin. De même, ce personnage seul contre tous dans un village qui lui est entièrement hostile m'a énormément fait penser au Dustin Hoffman de Chiens de paille
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