Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Bon, tu es presque pardonné.e, mais 3/10 c'est vache (surtout que le film allait entrer dans le top 10 du forum). Sans parler du fond ni de la forme, c'est tout simplement frais de voir des personnages qui ne sont ni parisiens, ni bourgeois, ni à la mode - des gens normaux quoi.
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Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde: 8/10
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Déstockage avec pas tant de 3/10 que ça :
À son image (Thierry de Peretti) 7/10
(Du cinéma exigeant, comme on dit. Pour qui n'est pas familier avec les soubresauts politique de la Corse, pour qui n'est pas féru de photographie, ce sera parfois ardu à suivre. C'est exigeant, donc, mais il n'empêche que c'est aussi entêtant, un film tenace dans la mémoire auquel on repense longtemps après la fin de la séance. La découverte aussi d'une comédienne à suivre, Clara-Maria Laredo, dont j'ai du mal à croire qu'elle n'a que 20 ans et que c'est son premier rôle sur grand écran.)
The Apprentice (Ali Abbasi) 6/10
(Pacte faustien dans lequel c'est le Diable qui se fait avoir lorsqu'il se rend compte un peu tard que d'âme et d'humanité, son client n'en a pas. Un objet assez retors qui évite les pièges du biopic comme ceux du film à charge trop facile. L'interprétation de Sebastian Jan est formidable dans la première heure (c'est un jeune Trump moins documenté, l'acteur a davantage de liberté pour incarner ce fils d'homme d'affaires ambitieux encore un peu trop vert et pas assez endurci), moins dans la seconde moitié où il doit singer les tics du monstre médiatique que tout le monde connait, et qui apparait en tout cas plus nuancé que Jeremy Strong en mentor (lui charge la barque au-delà de la farce). La mise en images m'agace (du grain pour les 70's, un rendu vidéo pour les 80's, les tubes d'époque à tue-tête en guise de marqueurs chronologiques), on ne voit pas vraiment Trump se déshumaniser (Roy Cohen n'a pas fabriqué à lui seul cette créature à la chevelure orange, pourtant c'est quasiment sous cet unique prisme que le personnage est abordé), mais ça reste régulièrement passionnant. Une sorte de fresque mafieuse façon Goodfellas ou Casino qui s'arrêterait au beau milieu de l'enfer avant la chute.)
Les graines du figuier sauvage (Mohammad Rasoulof) 8/10
(On comprendra aisément pourquoi ce film a été tourné clandestinement et pourquoi son réalisateur a dû choisir l'exil. Pour le régime iranien le voile est une question de vie ou de mort, or Rasoulof montre avec une intelligence implacable que c'est un régime qui ne tient plus que par la violence et par la peur, et dont l'effondrement est inéluctable, provoqué aussi bien par sa propre paranoïa que par la jeunesse de son pays. Trop programmatique trouveront certains, mais d'une grande force et d'une grande détermination.)
Joker : folie à deux (Todd Phillips) 3/10
(Le point positif : j'ai trouvé ce pas de côté moins insupportable que le précédent. Le point négatif : ses ambitions sont une nouvelle fois bien plus grandes que son talent effectif qui ne suit pas (avoir un directeur photo qui joue avec les couleurs ne suffit pas). Puisque c'est une suite, on se sent obligé de revenir sur les évènements du premier Joker. Sauf qu'on le fait sous la forme d'un interminable procès qui rappelle tous les protagonistes encore en vie pour pas grand chose (et le procès est le seul enjeu du film). La figure du Joker comme propagateur du chaos est réduite à néant puisque même Fleck refuse d'endosser ce rôle. S'il n'y a pas de Joker, il ne reste que le malheureux Arthur Fleck qui trouve refuge dans un monde imaginaire, ici exprimé par la comédie musicale. Sauf qu'aussi bien exécutés qu'ils soient (et ils le sont, je ne le nierai pas), les numéros musicaux n'apportent rien (il fallait monter une comédie musicale à Broadway, pas faire un anti-blockbuster d'auteur). Et comme en vrai Fleck est un gros poissard, même la romance fait plouf (on nous explique bien lourdement que Lady Gaga est une groupie qui ne veut que se taper le Joker). Un ratage à tous les étages assez prévisible, même pas désagréable mais complètement inutile. Même Joaquin Phoenix a l'air de ne pas trop y croire, c'est dire.)
Quand vient l'automne (François Ozon) 6,5/10
(Sous ses airs d'étude psychologique chabrolienne mineure, un Ozon rempli de fausses pistes et de chausse-trapes (des champignons de départ à l'enquête policière avortée au final), où chacun s'arrange avec ses secrets (plus ou moins secrets) et avec la morale pour vivre en paix avec lui-même. En charmante petite grand-mère qui s'habille quand même un peu comme une pute (si si), Hélène Vincent est brillante.)
Le Robot Sauvage (Chris Sanders) 7,5/10
(Coup de cœur pour ce petit bijou d'animation. Les ombres de Wall-E et du Géant de Fer planent sur lui, le dernier tiers spectaculaire est moins séduisant que la première heure, d'accord. Mais non seulement c'est techniquement brillant, il a aussi un petit truc en plus que je n'avais pas vu venir : de l'émotion. Et ça, ça fait toute la différence.)
Smile 2 (Parker Finn) 2,5/10
(La même chose que le premier, en plus tonitruant aussi bien dans le maniement de sa caméra, dans ses effets sonores, dans ses jump scares et dans ses effets gore (je comprends pourquoi c'est interdit aux moins de 16 ans). Heureusement qu'au bout d'une heure un personnage secondaire vient nous rappeler le concept de base (une entité maléfique, des sourires flippants et une possession qui mène au suicide), autrement ça pourrait n'être que l'histoire d'une pop-star qui pète un câble. Ray Nicholson fait les mêmes grimaces que son papa Jack, c'est très saignant, mais c'est tout aussi infichu de faire quoi que ce soit de son concept que le premier volet.)
À son image (Thierry de Peretti) 7/10
(Du cinéma exigeant, comme on dit. Pour qui n'est pas familier avec les soubresauts politique de la Corse, pour qui n'est pas féru de photographie, ce sera parfois ardu à suivre. C'est exigeant, donc, mais il n'empêche que c'est aussi entêtant, un film tenace dans la mémoire auquel on repense longtemps après la fin de la séance. La découverte aussi d'une comédienne à suivre, Clara-Maria Laredo, dont j'ai du mal à croire qu'elle n'a que 20 ans et que c'est son premier rôle sur grand écran.)
The Apprentice (Ali Abbasi) 6/10
(Pacte faustien dans lequel c'est le Diable qui se fait avoir lorsqu'il se rend compte un peu tard que d'âme et d'humanité, son client n'en a pas. Un objet assez retors qui évite les pièges du biopic comme ceux du film à charge trop facile. L'interprétation de Sebastian Jan est formidable dans la première heure (c'est un jeune Trump moins documenté, l'acteur a davantage de liberté pour incarner ce fils d'homme d'affaires ambitieux encore un peu trop vert et pas assez endurci), moins dans la seconde moitié où il doit singer les tics du monstre médiatique que tout le monde connait, et qui apparait en tout cas plus nuancé que Jeremy Strong en mentor (lui charge la barque au-delà de la farce). La mise en images m'agace (du grain pour les 70's, un rendu vidéo pour les 80's, les tubes d'époque à tue-tête en guise de marqueurs chronologiques), on ne voit pas vraiment Trump se déshumaniser (Roy Cohen n'a pas fabriqué à lui seul cette créature à la chevelure orange, pourtant c'est quasiment sous cet unique prisme que le personnage est abordé), mais ça reste régulièrement passionnant. Une sorte de fresque mafieuse façon Goodfellas ou Casino qui s'arrêterait au beau milieu de l'enfer avant la chute.)
Les graines du figuier sauvage (Mohammad Rasoulof) 8/10
(On comprendra aisément pourquoi ce film a été tourné clandestinement et pourquoi son réalisateur a dû choisir l'exil. Pour le régime iranien le voile est une question de vie ou de mort, or Rasoulof montre avec une intelligence implacable que c'est un régime qui ne tient plus que par la violence et par la peur, et dont l'effondrement est inéluctable, provoqué aussi bien par sa propre paranoïa que par la jeunesse de son pays. Trop programmatique trouveront certains, mais d'une grande force et d'une grande détermination.)
Joker : folie à deux (Todd Phillips) 3/10
(Le point positif : j'ai trouvé ce pas de côté moins insupportable que le précédent. Le point négatif : ses ambitions sont une nouvelle fois bien plus grandes que son talent effectif qui ne suit pas (avoir un directeur photo qui joue avec les couleurs ne suffit pas). Puisque c'est une suite, on se sent obligé de revenir sur les évènements du premier Joker. Sauf qu'on le fait sous la forme d'un interminable procès qui rappelle tous les protagonistes encore en vie pour pas grand chose (et le procès est le seul enjeu du film). La figure du Joker comme propagateur du chaos est réduite à néant puisque même Fleck refuse d'endosser ce rôle. S'il n'y a pas de Joker, il ne reste que le malheureux Arthur Fleck qui trouve refuge dans un monde imaginaire, ici exprimé par la comédie musicale. Sauf qu'aussi bien exécutés qu'ils soient (et ils le sont, je ne le nierai pas), les numéros musicaux n'apportent rien (il fallait monter une comédie musicale à Broadway, pas faire un anti-blockbuster d'auteur). Et comme en vrai Fleck est un gros poissard, même la romance fait plouf (on nous explique bien lourdement que Lady Gaga est une groupie qui ne veut que se taper le Joker). Un ratage à tous les étages assez prévisible, même pas désagréable mais complètement inutile. Même Joaquin Phoenix a l'air de ne pas trop y croire, c'est dire.)
Quand vient l'automne (François Ozon) 6,5/10
(Sous ses airs d'étude psychologique chabrolienne mineure, un Ozon rempli de fausses pistes et de chausse-trapes (des champignons de départ à l'enquête policière avortée au final), où chacun s'arrange avec ses secrets (plus ou moins secrets) et avec la morale pour vivre en paix avec lui-même. En charmante petite grand-mère qui s'habille quand même un peu comme une pute (si si), Hélène Vincent est brillante.)
Le Robot Sauvage (Chris Sanders) 7,5/10
(Coup de cœur pour ce petit bijou d'animation. Les ombres de Wall-E et du Géant de Fer planent sur lui, le dernier tiers spectaculaire est moins séduisant que la première heure, d'accord. Mais non seulement c'est techniquement brillant, il a aussi un petit truc en plus que je n'avais pas vu venir : de l'émotion. Et ça, ça fait toute la différence.)
Smile 2 (Parker Finn) 2,5/10
(La même chose que le premier, en plus tonitruant aussi bien dans le maniement de sa caméra, dans ses effets sonores, dans ses jump scares et dans ses effets gore (je comprends pourquoi c'est interdit aux moins de 16 ans). Heureusement qu'au bout d'une heure un personnage secondaire vient nous rappeler le concept de base (une entité maléfique, des sourires flippants et une possession qui mène au suicide), autrement ça pourrait n'être que l'histoire d'une pop-star qui pète un câble. Ray Nicholson fait les mêmes grimaces que son papa Jack, c'est très saignant, mais c'est tout aussi infichu de faire quoi que ce soit de son concept que le premier volet.)
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- shubby
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Alien Romulus : 0/10
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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- bocina
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Ouais enfin. 0 /10 c'est surement noté par rapport à.
Parce que dans ce cas, y'a surement des notes négatives à mettre
Parce que dans ce cas, y'a surement des notes négatives à mettre

L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : « Je pense, donc tu suis. » Pierre Desproges
Ma Collection - Mon Planning Achats
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Le deuxième acte : 5/10
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Dans l'espace, personne ne vous entendra noter.
Elever des enfants c'est comme ranger sa collection de films : c'est pas comme on voudrait mais c'est bien quand même.
- ed
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Grosse mise à jour, toutes mes excuses Karras
Les Graines du figuier sauvage (Rasoulof - 18/09/2024) 7,5
Je suis moins sidéré que pour Le Diable n'existe pas, qui m'avait vraiment surpris et qui était moins manifestement contraint par les conditions de tournage (hormis pour la partie finale, on ne quitte pas beaucoup les intérieurs). Il n'empêche que je suis admiratif de la polyvalence du travail accompli, que ce soit dans l'écriture (la progression de la narration, la puissance de la métaphore politique, le basculement du père, initialement un type qui veut faire de son mieux, dans la soumission brutale au régime) ou dans le recours maîtrisé au cinéma de genre...
Emilia Perez (Audiard - 21/08/2024) 7,5
J'en attendais rien (pour tout dire, j'y allais même un peu à reculons) et j'ai été emporté par l'énergie d'un film qui tente beaucoup (et ne rate pas tant que ça) et qui fait la part belle aux comédiennes, Zoe Saldanha en tête. Quand il s'agira d'écrire la biographie de Jacques Audiard, je suis curieux de savoir comment sera analysée son évolution, d'un cinéma "à l'ancienne", presque viriliste par moments, vers une forme plus moderne où le féminin trouve une telle place.
Chroniques de Téhéran ( Asgari & Khatami - 13/03/2024) 7
J'aime assez quand on film repose sur un dispositif de mise en scène fort et s'y tient. En neuf séquences frontales, en plan unique fixe, le film dresse des portraits qui racontent quelque chose des mécanismes quotidiens de domination, d'étouffement, d'oppression à l'oeuvre dans la société iranienne d'aujourd'hui. Peut-être qu'en une fois, le procédé peut être lassant, mais je l'ai vu en plusieurs fois, et chaque segment a fait son effet.
The Bikeriders (Nichols - 19/06/2024) 7
Je suis peut-être d'une fidélité excessive à Jeff Nichols, et ces derniers films ne sont peut-être pas tout à fait à la hauteur des premiers, mais son cinéma me parle, dans son esthétique, ses choix de comédiens, sa narration... C'est un lieu commun, mais le cinéma a quand même ce pouvoir magique de nous happer, deux heures durant, pour nous passionner pour un milieu pour lequel on a, au départ, vraiment aucune affinité.
Hit man (Linklater - 04/09/2024) 7
Si beaucoup semblent avoir été déçus, pour moi ça sera probablement une des comédies de l'année : Linklater puise dans le répertoire lubitscho-wilderien (un personnage qui joue un rôle à l'opposé de ce qu'il est, mais pour lequel il est tellement bon qu'il lui devient impossible de s'en extraire) pour broder une romcom moderne à sa façon. J'ai beaucoup aimé le casting.
L’Histoire de Souleymane (Lojkine - 09/10/2024) 6,5
Le cinéma "naturaliste" n'est pas spécialement ma chapelle, mais au-delà de la réalité sociale ici décrite (et dont la hauteur morale lave un peu les yeux après l'horreur de Matteo Garrone sortie en début d'année), le film parvient à mettre en forme quelque chose de cette urgence, de cette oppression urbaine et de cette terrible solitude... Dans la séquence finale, Abou Sangare m'a cueilli.
Speak No Evil (Watkins - 18/09/2024) 6,5
C'est peut-être un peu gros parfois, et James McAvoy cabotine dans son registre habituel du mec qui passe du gars sympa au type inquiétant en une seconde, mais j'ai trouvé le déroulé efficace (avec une progressivité bien gérée), et le film m'a dérangé où il fallait, sans excès de complaisance (je pense notamment à la dernière séquence).
Sauvages (Barras - 16/10/2024) 6,5
Film ouvertement militant, et qui s'assume comme tel, ce qui induit quelques grossièretés (l'exploitant forestier) mais n'exclut ni la justesse des sentiments, ni la fantaisie, ni l'inclusion d'un animisme incarné. Ma petite de 7 ans est passée par toutes les émotions.
L'Homme Aux Mille Visages (Kronlund - 17/04/2024) 6
Vu en présence de la réalisatrice, qui a su justifier certains choix ou certaines orientations qui m'avaient laissé perplexe. Le mélange des formes, dans la première partie, crée un trouble (en même temps qu'il établit une sorte de sororité des "impostées"), et la deuxième partie, sous forme de revanche improvisée, amuse.
Septembre sans attendre (Trueba - 28/08/2024) 6
J'avais jusqu'alors fui Trueba (on parle trop de Rohmer à son sujet), et ce film-ci, s'il ne me semble pas exempt de défauts (quelques affèteries de forme, et toutes les séquences dans la salle de montage), va m'inciter à accorder un peu plus d'attention à son travail. Sa description d'un couple en séparation parvient en effet, avec son sens du pas-de-côté ou cette question de la "mise en scène de soi", à faire régulièrement mouche.
Late night with the devil [VOD] (Cairnes & Cairnes - 27/07/2024) 6
Found footage + histoire d'exorciste, c'est au départ pas pour moi, mais là, je dois avouer que ça fonctionne bien. Il y a de l'humour, des éléments bien surprenants, des effets qui font le leur et ce qu'il faut de mystère ou de trouble. J'ai bien marché.
Border Line (Rojas & Vazquez - 01/05/2024) 6
J'ai énormément aimé la mise en place, et je trouve la toute fin cruelle à souhait (à tel point qu'on a envie de savoir ce qu'il va advenir d'eux). Entre les deux, malgré la brièveté, ça s'englue un tout petit peu.
Beetlejuice Beetlejuice (Burton - 11/09/2024) 5,5
Le premier épisode m'amuse, mais n'est pas un de mes Burton préféré. Sans en attendre beaucoup, et tout en ayant conscience de ce qui ne fonctionne pas du tout (j'ai un peu de peine pour Winona, un de mes crushs d'adolescence), j'ai quand même pris du plaisir. Sans garantie de pertinence, je rapprocherais le film de Blues Brothers 2000 : une suite arrivée beaucoup trop tard, qui fait ce qu'elle peut avec ce(ux) qui restent, tente des ajouts d'un goût douteux, et que je préfère envisager comme un bonus (on prend ce qu'il y a prendre, et puis tant pis pour le reste).
Nous, les Leroy (Bernard - 10/04/2024) 5
Une comédie de séparation, qui repose beaucoup sur le registre comique très singulier de Charlotte Gainsbourg. Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas, mais une scène, à la fin, confrontant la mère et sa fille, m'a vraiment ému.
MaXXXine (West - 31/07/2024) 5
J'aurais vu les trois, et si je veux bien admettre que le type a du talent et que Mia Goth touche à un mélange fascinante/insupportable qu'on n'a pas beaucoup vu au cinéma depuis Shelley Duvall, je reste un peu circonspect face à la hype. J'ai du passer à côté des intentions ou du sens, parce que ça ne me raconte pas grand chose...
Ils étaient un seul homme (The Boys in the Boat) (Clooney - 28/03/2024) 5
La success-story olympique protocolaire, qui coche efficacement un bon nombre des figures imposées du genre. La reconstitution historique et la photographie ont une certaine élégance, toutefois.
Lisa Frankenstein (Williams - 25/04/2024) 5
Vu à cause du titre, par complétisme frankensteinien. Bon, on m'a un peu menti sur la marchandise (c'est plutôt une histoire de mort-vivant qu'une quelconque réflexion sur l'acte de créer ou sur le sens de la "vie" de la créature), et le film s'inscrit plein potards dans cette tendance doudou 80s qui me gonfle particulièrement. Une direction artistique colorée, quelques idées amusantes, et un casting qui y croit m'incitent à l'indulgence.
Un p’tit truc en plus (Artus - 01/05/2024) 4,5
Vu, et c'est à peu près ce que j'en attendais. Un objet extrêmement balisé dans son écriture, qui essaye de faire passer la pilule de son ultra-naïveté sous un déluge de blagues scato. Pas spécialement antipathique, mais zéro cinéma là-dedans.
Deadpool & Wolverine (Levy - 24/07/2024) 4
Les Deadpool me foutent un peu en rogne, parce que je les trouve cyniques et faux-cul à souhait (vas-y que je te surjoue l'insolence, alors que c'est formaté à mort), mais il faut admettre que c'est assez copieux, niveau blagues ou action. J'aurais une estime basse du cinéma, peut-être que j'aimerais...
L'Esprit Coubertin (Sein - 08/05/2024) 3,5
La comédie labellisée "ah bah c'est con", qui a une idée de départ intéressante, et qui n'en fait rien. Pas du tout drôle, pas toujours bien jouée, plombée par une esthétique télévisuelle, et même un peu gênante par moments...
Trap (Shyamalan - 07/08/2024) 3,5
Dans la famille Shyamalan, je demande le père, qui ne fait même plus vraiment l'effort de croire à ce qu'il raconte. Festival d'incohérence, deus ex-machina à gogo, et même plus l'envie de nous retourner la moindre méninge.
Les Guetteurs (The Watchers) (Shyamalan - 12/06/2024) 3
Dans la famille Shyamalan, je demande la fille (pas celle qui chante, l'autre). Elle a vu Le Village (pour la forêt) et Signes (pour les créatures qui rodent), elle s'est dit "moi aussi je peux faire pareil", sauf qu'elle n'a pas compris grand chose et qu'elle ne sait pas écrire un scénario (par contre, elle, elle a tenté un twist - qui se vautre, mais au moins, elle a tenté).
Les Graines du figuier sauvage (Rasoulof - 18/09/2024) 7,5
Je suis moins sidéré que pour Le Diable n'existe pas, qui m'avait vraiment surpris et qui était moins manifestement contraint par les conditions de tournage (hormis pour la partie finale, on ne quitte pas beaucoup les intérieurs). Il n'empêche que je suis admiratif de la polyvalence du travail accompli, que ce soit dans l'écriture (la progression de la narration, la puissance de la métaphore politique, le basculement du père, initialement un type qui veut faire de son mieux, dans la soumission brutale au régime) ou dans le recours maîtrisé au cinéma de genre...
Emilia Perez (Audiard - 21/08/2024) 7,5
J'en attendais rien (pour tout dire, j'y allais même un peu à reculons) et j'ai été emporté par l'énergie d'un film qui tente beaucoup (et ne rate pas tant que ça) et qui fait la part belle aux comédiennes, Zoe Saldanha en tête. Quand il s'agira d'écrire la biographie de Jacques Audiard, je suis curieux de savoir comment sera analysée son évolution, d'un cinéma "à l'ancienne", presque viriliste par moments, vers une forme plus moderne où le féminin trouve une telle place.
Chroniques de Téhéran ( Asgari & Khatami - 13/03/2024) 7
J'aime assez quand on film repose sur un dispositif de mise en scène fort et s'y tient. En neuf séquences frontales, en plan unique fixe, le film dresse des portraits qui racontent quelque chose des mécanismes quotidiens de domination, d'étouffement, d'oppression à l'oeuvre dans la société iranienne d'aujourd'hui. Peut-être qu'en une fois, le procédé peut être lassant, mais je l'ai vu en plusieurs fois, et chaque segment a fait son effet.
The Bikeriders (Nichols - 19/06/2024) 7
Je suis peut-être d'une fidélité excessive à Jeff Nichols, et ces derniers films ne sont peut-être pas tout à fait à la hauteur des premiers, mais son cinéma me parle, dans son esthétique, ses choix de comédiens, sa narration... C'est un lieu commun, mais le cinéma a quand même ce pouvoir magique de nous happer, deux heures durant, pour nous passionner pour un milieu pour lequel on a, au départ, vraiment aucune affinité.
Hit man (Linklater - 04/09/2024) 7
Si beaucoup semblent avoir été déçus, pour moi ça sera probablement une des comédies de l'année : Linklater puise dans le répertoire lubitscho-wilderien (un personnage qui joue un rôle à l'opposé de ce qu'il est, mais pour lequel il est tellement bon qu'il lui devient impossible de s'en extraire) pour broder une romcom moderne à sa façon. J'ai beaucoup aimé le casting.
L’Histoire de Souleymane (Lojkine - 09/10/2024) 6,5
Le cinéma "naturaliste" n'est pas spécialement ma chapelle, mais au-delà de la réalité sociale ici décrite (et dont la hauteur morale lave un peu les yeux après l'horreur de Matteo Garrone sortie en début d'année), le film parvient à mettre en forme quelque chose de cette urgence, de cette oppression urbaine et de cette terrible solitude... Dans la séquence finale, Abou Sangare m'a cueilli.
Speak No Evil (Watkins - 18/09/2024) 6,5
C'est peut-être un peu gros parfois, et James McAvoy cabotine dans son registre habituel du mec qui passe du gars sympa au type inquiétant en une seconde, mais j'ai trouvé le déroulé efficace (avec une progressivité bien gérée), et le film m'a dérangé où il fallait, sans excès de complaisance (je pense notamment à la dernière séquence).
Sauvages (Barras - 16/10/2024) 6,5
Film ouvertement militant, et qui s'assume comme tel, ce qui induit quelques grossièretés (l'exploitant forestier) mais n'exclut ni la justesse des sentiments, ni la fantaisie, ni l'inclusion d'un animisme incarné. Ma petite de 7 ans est passée par toutes les émotions.
L'Homme Aux Mille Visages (Kronlund - 17/04/2024) 6
Vu en présence de la réalisatrice, qui a su justifier certains choix ou certaines orientations qui m'avaient laissé perplexe. Le mélange des formes, dans la première partie, crée un trouble (en même temps qu'il établit une sorte de sororité des "impostées"), et la deuxième partie, sous forme de revanche improvisée, amuse.
Septembre sans attendre (Trueba - 28/08/2024) 6
J'avais jusqu'alors fui Trueba (on parle trop de Rohmer à son sujet), et ce film-ci, s'il ne me semble pas exempt de défauts (quelques affèteries de forme, et toutes les séquences dans la salle de montage), va m'inciter à accorder un peu plus d'attention à son travail. Sa description d'un couple en séparation parvient en effet, avec son sens du pas-de-côté ou cette question de la "mise en scène de soi", à faire régulièrement mouche.
Late night with the devil [VOD] (Cairnes & Cairnes - 27/07/2024) 6
Found footage + histoire d'exorciste, c'est au départ pas pour moi, mais là, je dois avouer que ça fonctionne bien. Il y a de l'humour, des éléments bien surprenants, des effets qui font le leur et ce qu'il faut de mystère ou de trouble. J'ai bien marché.
Border Line (Rojas & Vazquez - 01/05/2024) 6
J'ai énormément aimé la mise en place, et je trouve la toute fin cruelle à souhait (à tel point qu'on a envie de savoir ce qu'il va advenir d'eux). Entre les deux, malgré la brièveté, ça s'englue un tout petit peu.
Beetlejuice Beetlejuice (Burton - 11/09/2024) 5,5
Le premier épisode m'amuse, mais n'est pas un de mes Burton préféré. Sans en attendre beaucoup, et tout en ayant conscience de ce qui ne fonctionne pas du tout (j'ai un peu de peine pour Winona, un de mes crushs d'adolescence), j'ai quand même pris du plaisir. Sans garantie de pertinence, je rapprocherais le film de Blues Brothers 2000 : une suite arrivée beaucoup trop tard, qui fait ce qu'elle peut avec ce(ux) qui restent, tente des ajouts d'un goût douteux, et que je préfère envisager comme un bonus (on prend ce qu'il y a prendre, et puis tant pis pour le reste).
Nous, les Leroy (Bernard - 10/04/2024) 5
Une comédie de séparation, qui repose beaucoup sur le registre comique très singulier de Charlotte Gainsbourg. Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas, mais une scène, à la fin, confrontant la mère et sa fille, m'a vraiment ému.
MaXXXine (West - 31/07/2024) 5
J'aurais vu les trois, et si je veux bien admettre que le type a du talent et que Mia Goth touche à un mélange fascinante/insupportable qu'on n'a pas beaucoup vu au cinéma depuis Shelley Duvall, je reste un peu circonspect face à la hype. J'ai du passer à côté des intentions ou du sens, parce que ça ne me raconte pas grand chose...
Ils étaient un seul homme (The Boys in the Boat) (Clooney - 28/03/2024) 5
La success-story olympique protocolaire, qui coche efficacement un bon nombre des figures imposées du genre. La reconstitution historique et la photographie ont une certaine élégance, toutefois.
Lisa Frankenstein (Williams - 25/04/2024) 5
Vu à cause du titre, par complétisme frankensteinien. Bon, on m'a un peu menti sur la marchandise (c'est plutôt une histoire de mort-vivant qu'une quelconque réflexion sur l'acte de créer ou sur le sens de la "vie" de la créature), et le film s'inscrit plein potards dans cette tendance doudou 80s qui me gonfle particulièrement. Une direction artistique colorée, quelques idées amusantes, et un casting qui y croit m'incitent à l'indulgence.
Un p’tit truc en plus (Artus - 01/05/2024) 4,5
Vu, et c'est à peu près ce que j'en attendais. Un objet extrêmement balisé dans son écriture, qui essaye de faire passer la pilule de son ultra-naïveté sous un déluge de blagues scato. Pas spécialement antipathique, mais zéro cinéma là-dedans.
Deadpool & Wolverine (Levy - 24/07/2024) 4
Les Deadpool me foutent un peu en rogne, parce que je les trouve cyniques et faux-cul à souhait (vas-y que je te surjoue l'insolence, alors que c'est formaté à mort), mais il faut admettre que c'est assez copieux, niveau blagues ou action. J'aurais une estime basse du cinéma, peut-être que j'aimerais...
L'Esprit Coubertin (Sein - 08/05/2024) 3,5
La comédie labellisée "ah bah c'est con", qui a une idée de départ intéressante, et qui n'en fait rien. Pas du tout drôle, pas toujours bien jouée, plombée par une esthétique télévisuelle, et même un peu gênante par moments...
Trap (Shyamalan - 07/08/2024) 3,5
Dans la famille Shyamalan, je demande le père, qui ne fait même plus vraiment l'effort de croire à ce qu'il raconte. Festival d'incohérence, deus ex-machina à gogo, et même plus l'envie de nous retourner la moindre méninge.
Les Guetteurs (The Watchers) (Shyamalan - 12/06/2024) 3
Dans la famille Shyamalan, je demande la fille (pas celle qui chante, l'autre). Elle a vu Le Village (pour la forêt) et Signes (pour les créatures qui rodent), elle s'est dit "moi aussi je peux faire pareil", sauf qu'elle n'a pas compris grand chose et qu'elle ne sait pas écrire un scénario (par contre, elle, elle a tenté un twist - qui se vautre, mais au moins, elle a tenté).
Me, I don't talk much... I just cut the hair


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- Ray Charles
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
Je la trouve hyper drôle et me désole qu'elle ne fasse pas plus de meilleures comédies. Ses films "dramatiques" sont tout à fait honorables (Les passagers de la nuit) mais les comédies, Nous les Leroy (que je n'ai pas vu), La vie pour de vrai (que j'ai vu), c'est guère mieux que Camping Paradis.ed a écrit : ↑24 oct. 24, 15:50 Nous, les Leroy (Bernard - 10/04/2024) 5
Une comédie de séparation, qui repose beaucoup sur le registre comique très singulier de Charlotte Gainsbourg. Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas, mais une scène, à la fin, confrontant la mère et sa fille, m'a vraiment ému.
- shubby
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
A ce point, ça faisait longtemps. Depuis le Funny Games de Haneke je crois. Me suis trop défoulé dessus, j'ai pris trop de café, mais je gage que ce truc deviendra un sw7 sous peu. Bradé en vrac dans des cash converters ou autre.
shubby a écrit : ↑24 oct. 24, 10:50 Enfin vu ce Alien Cubitus. Une bonne grosse daube pour ma part. Dans l'espace, personne ne vous entendra déféquer en apesanteur chantait Calogero. Le film n'a rien à raconter et le raconte mal. Les persos sont nuls et mal joués, les concepts, nouveaux ou recyclés au sein d'un scénario inexistant s'enchaînent sans liant ni enjeu... Après un remake d'Evil Dead que j'avais déjà trouvé passablement piteux, Alvarez persiste et signe dans le registre du Grand Rien. Voila à ce jour le pire film de la franchise et de loin. Faut dire, d'emblée la faute de raccord énaurme sur la tête de la héroïne qui se lève de son lit donne le ton : la médiocrité sera de mise. Gros plan sur sa tete penchée à droite, puis plan rapprochée paf à gauche. On s'en fout, ça passe, plan suivant hop. Un des pires sous Alien ever, une vraie arnaque. Et c'est d'une bêtise stratosphérique ! Dire du mal, globalement j'aime pas, mais là pas de pitié, c'est ni fait ni à faire et la note d'intention est évidente. Zéro prise de risque pour prise de pognon maximale. Ça marche, ils auraient tort de se priver. Après Sos fantômes 12, j'enchaîne les franchises moisies.
Dernière modification par shubby le 24 oct. 24, 19:43, modifié 2 fois.
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
À peu près les mêmes griefs. Je n'ai pas adhéré au parti-pris adopté par cette suite, à savoir rajouter une triple couche de pathétique au personnage d'Arthur Fleck et ranger quasiment au placard le flamboyant Joker, dont les apparitions se limitent pour l'essentiel aux numéros musicaux émaillants le film (bien trop nombreux à mon goût et qui je te rejoins n'ont rien de bien transcendants). Les talents de comédienne de Lady Gaga ne m'ont d'ailleurs pas plus convaincu que ça, l'artiste donnant souvent l'impression de jouer son propre rôle (le numéro où elle se déchaîne au piano, entourée de tout un orchestre, on remplace Joaquin Phoenix par Tony Bennett et le tour est joué, on se retrouve ni plus ni moins devant la captation d'un de ses shows). Reste la patine visuelle de l'objet, dans la continuité de son prédécesseur, et la prestation de Phoenix ainsi que celle, assez réduite mais toujours sympathique, de Brendan Gleeson qui permettent de limiter la casse. Au regard de ce triste constat, je me suis du reste demandé si Todd Phillips et son acteur star, que je n'imaginais pas spécialement chauds pour remettre le couvert pour un 2ème film, ne se sont pas mis en tête de saborder consciemment ce qui aurait pu devenir une trilogie. Auquel cas ils ont sacrément bien réussi leur coup vu la contre-performance au box-office de ce Joker cruellement dépourvu de la folie promise par son titre.tchi-tcha a écrit : ↑24 oct. 24, 00:56
Joker : folie à deux (Todd Phillips) 3/10
(Le point positif : j'ai trouvé ce pas de côté moins insupportable que le précédent. Le point négatif : ses ambitions sont une nouvelle fois bien plus grandes que son talent effectif qui ne suit pas (avoir un directeur photo qui joue avec les couleurs ne suffit pas). Puisque c'est une suite, on se sent obligé de revenir sur les évènements du premier Joker. Sauf qu'on le fait sous la forme d'un interminable procès qui rappelle tous les protagonistes encore en vie pour pas grand chose (et le procès est le seul enjeu du film). La figure du Joker comme propagateur du chaos est réduite à néant puisque même Fleck refuse d'endosser ce rôle. S'il n'y a pas de Joker, il ne reste que le malheureux Arthur Fleck qui trouve refuge dans un monde imaginaire, ici exprimé par la comédie musicale. Sauf qu'aussi bien exécutés qu'ils soient (et ils le sont, je ne le nierai pas), les numéros musicaux n'apportent rien (il fallait monter une comédie musicale à Broadway, pas faire un anti-blockbuster d'auteur). Et comme en vrai Fleck est un gros poissard, même la romance fait plouf (on nous explique bien lourdement que Lady Gaga est une groupie qui ne veut que se taper le Joker). Un ratage à tous les étages assez prévisible, même pas désagréable mais complètement inutile. Même Joaquin Phoenix a l'air de ne pas trop y croire, c'est dire.)
Donc Joker : folie à deux : 4.5/10
Drone : 6/10
Un premier long qui thématiquement se situe dans la lignée de la chouette série Stalk sur laquelle a officié Simon Bouisson (on retrouve d'ailleurs à la BO une nouvelle fois Paul Sabin qui alterne ici sound design anxiogène et très bons morceaux électro). Sur le plan scénaristique justement, et c'est là le principal reproche adressé au film, j'aurais préféré qu'il joue davantage la carte de l'ambiguïté vis-à-vis du personnage principal
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Re: Classement des sorties Cinéma/VOD 2024
L'IA du mal (Weitz) : 1/10