Ca, c'est vraiment un drôle de vice.marcusbabel a écrit :à une époque où je cherchais à voir tous les films ayant obtenus l'oscar du meilleur film (j'y suis presque).
Même comme torture, j'y avais pas pensé...
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Pourquoi ? Une bonne majorité des films récompensés sont de bons films depuis que les Oscars existent.Jack Uzi a écrit :Ca, c'est vraiment un drôle de vice.marcusbabel a écrit :à une époque où je cherchais à voir tous les films ayant obtenus l'oscar du meilleur film (j'y suis presque).
Même comme torture, j'y avais pas pensé...
Si tu le dis...Jeremy Fox a écrit :Pourquoi ? Une bonne majorité des films récompensés sont de bons films depuis que les Oscars existent.Jack Uzi a écrit :
Ca, c'est vraiment un drôle de vice.
Même comme torture, j'y avais pas pensé...
A l'époque quelqu'un avait mis toute la liste sur le forum, j'avais du en voir à peu près 90 % et pour plus de la moitié, la récompense me semblait (peut être pas justifié car il faudrait comparer avec la production de l'année) amplement honorable.Jack Uzi a écrit :Si tu le dis...Jeremy Fox a écrit :
Pourquoi ? Une bonne majorité des films récompensés sont de bons films depuis que les Oscars existent.
En ce qui me concerne (et je viens de consulter la liste complète), même si je ne les ai bien sûr pas tous vus, il y en a juste une bonne dizaine que je répertorie dans ma catégorie très subjective des 'grands films'.
J'y trouve beaucoup plus de films imbuvables (ou proche de l'être) ou qui m'indiffèrent prodigieusement...
http://www.a525g.com/art/liste-oscars-meilleur-film.htm
Je suis tout à fait d'accord pour une remise dans le contexte de l'époque et une perspective sur l'éventuel intérêt historique du film.Roy Neary a écrit :J'ai l'impression que les détracteurs de Dans la chaleur de la nuit le regardent avec un oeil trop contemporain
En ce qui me concerne, les films à thèse me semblent très peu représentatifs de la force du cinéma américain.Roy Neary a écrit :La force du cinéma américain a toujours été de traiter de graves sujets de société au sein d'un genre codifié
Plus que du didactisme, j'y vois de la lourdeur.Roy Neary a écrit :Là où vous voyez du didactisme, j'y vois de l'efficacité.
J'ai parlé de "bonne conscience" et pas de "bons sentiments".Roy Neary a écrit :Je remarque aussi que le thème des "bons sentiments" resurgit dans ce débat. On a dit que les bons sentiments ne font pas de la bonne littérature. Je ne m'avancerai pas sur ce point. Mais en matière de cinéma, c'est faux. Ou alors, il faut jeter au panier tout un tas de grands films. Il ne faut pas confondre bons sentiments et sensiblerie.
L'expression "film à thèse" est péjorative. Mais c'est sans doute dit exprès. Je répète ce que je dis (et ce n'est pas vraiment une originalité) : le cinéma américain a toujours su parler de son histoire, de ses fantasmes, de ses enjeux politiques et des sujets de société dans les films de genre (polar, fantastique, western). Les films dit "à thèse" qui ont souvent une approche lourde dans leur expression sont plutôt à chercher du côté de l'Europe...Jack Uzi a écrit :En ce qui me concerne, les films à thèse me semblent très peu représentatifs de la force du cinéma américain.
Défendre un point de vue humaniste ou progressiste n'est pas automatiquement synonyme d'hypocrisie. Ce n'est pas toujours se donner bonne conscience que de pointer des injustices. Surtout quand on se replace dans le contexte de l'époque. Quant à Spielberg, ce n'est pas l'objet du débat ici, mais je constate que c'est toujours l'approche superficielle qui prévaut, et qu'on refuse de voir que son positivisme forcené lui sert justement à combattre une grande noirceur et une profonde mélancolie.Jack Uzi a écrit :J'ai parlé de "bonne conscience" et pas de "bons sentiments".
Cette bonne conscience que provoquent ces films où l'on se voit rassuré dans ses convictions par la démonstration, d'autant plus si elle est efficace. Ceci dit, à propos de bons sentiments, il est vrai que le cinéma de la cruauté d'un Mizoguchi par exemple, ou l'humanisme lucide d'un Kurosawa me touchent beaucoup plus que les "bons sentiments" d'un Spielberg que je trouve fondamentalement trop "gentil" (pas taper, j'ai mis des guillemets ).
Je ne les préfère pas plus de ce côté de l'Atlantique...Roy Neary a écrit :Les films dit "à thèse" qui ont souvent une approche lourde dans leur expression sont plutôt à chercher du côté de l'Europe...
Je suis persuadé de la sincérité des cinéastes qui défendent avec des grosses ficelles de grandes et belles idées en subordonnant tous les éléments du film à cette défense. En ce sens, je ne vois en effet pas d'hypocrisie (qui n'est d'ailleurs pas un mot que j'ai utilisé).Roy Neary a écrit :Défendre un point de vue humaniste ou progressiste n'est pas automatiquement synonyme d'hypocrisie. Ce n'est pas toujours se donner bonne conscience que de pointer des injustices.
Désolé pour le dérapage hors-sujet.Roy Neary a écrit : Quant à Spielberg, ce n'est pas l'objet du débat ici
Bien des films caressent évidément les gens dans le sens du poil. Mettre les spectateurs mal à l'aise et les placer devant leur contradictions est aussi une approche intéressante, et cela donne également de bons films. Mais quelle que soit l'option choisie, la réussite autant que l'échec peut être au rendez-vous. Pour en revenir au film, et puisqu'on parle de cinéma, je préfère m'apesantir sur les aspects formels. C'est pourquoi je préfère répéter que je trouve bien des qualités cinématographiques à Dans la chaleur de la nuit et, puisqu'on parlait d'Oscars, il suffit de le comparer avec un vrai "film à thèse" traitant d'in sujet proche : Miss Daisy et son chauffeur. Voila donc deux oeuvres récompensées (l'une justement, l'autre on se demande encore pourquoi) pour ce que tu appellerais de la bonne conscience mais qui, sur le plan cinématographique, sont à des années lumière l'une de l'autre.Jack Uzi a écrit :Je constate seulement que par un effet indirect et sans doute non désiré par ces cinéastes, ces films qui dénoncent, qui prennent à bras un "problème de société" rassurent souvent plus le spectateur dans ses "bonnes" convictions plutôt que de le mettre dans une position inconfortable.
Ma remarque ne te visait pas personnellement. Je m'y englobais aussi puisque je t'ai fait une courte réponse.Jack Uzi a écrit :Désolé pour le dérapage hors-sujet.