shubby a écrit : ↑27 oct. 23, 09:35
clairement le plus faible de la franchise
Oh alors je mets clairement le 3 de JJ Abrams en dernier. Probablement le 2 de Woo aussi, que j'avais trouvé bien plus éprouvant au dernier revisionnage.
Les opus 2 et 3 sont vraiment très faibles a la révision !
Le film de Bird et ceux de McQuarrie sont excellents.
Et je trouve que le dernier opus n'a pas a rougir face aux autres excellents épisodes!
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Personne ne parle de premier par contre. Rien a voir avec les autres, un pur film d'espionnage, mené avec brio par le maître de Palma. il devient surement mon favori avec le temps alors que je l'ai détesté au premier visionnage. Mais bon vu que je mets De Palma très haut dans la hiérarchie des grands cinéastes je suis surement pas objectif
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
J'aime à croire que le premier volet est peu cité pour des raisons de pure mansuétude vis-à-vis des suivants, tellement il leur est supérieur. Il ne joue tout simplement pas dans la même cour. Du deuxième au dernier épisode à ce jour, la saga M:I constitue l'une des meilleures franchises du cinéma d'action contemporain. Tous les films ne sont pas du même niveau (personnellement, mon préféré est sans doute le 5ème et celui que j'aime le moins le 2ème), mais elle assure globalement un niveau d'exigence et de qualité qui me semble largement au-dessus du tout-venant. Le premier film, lui, est un chef-d'oeuvre (oui, oui : ce mot galvaudé utilisé à torts et à travers) : De Palma y réalise l'exploit d'y concentrer tout ce qui fait son cinéma en respectant les exigences de la commande. Je pense sincèrement qu'il s'agit d'un des films les plus excitants, galvanisants et jubilatoires que j'ai vu dans ma vie (et je dois en être à 10 ou 15 visions à ce jour). A posteriori, il est frappant de constater à quel point il diffère de ses successeurs : il est au fond assez chiche en scènes d'action. Seule la séquence finale "remplit le contrat". Pour le reste, tout n'y est que supputations, projections mentales, échanges feutrés, parties de poker cérébrales. L'assertion va sembler totalement inepte, mais le film auquel j'associe d'instinct le Mission : Impossible de De Palma est À la Poursuite d'Octobre Rouge de McTiernan. J'y décèle cette même extraordinaire élégance formelle, ce même pas-de-côté consistant à évacuer les clichés pour privilégier tout un réseau de spéculations et de déductions psychologiques, ce même montage au cordeau, cette même jouissance de la mise en scène pure. Et le score de Danny Elfman dans l'un est aussi fabuleux que celui de Poledouris dans l'autre. Ce sont les deux plus grands films d'espionnage (au sens large) de leur époque.
Keri Russell, Greg Grunberg, les VFX de Kevin Blank, et puis globalement toute la structure en accordéon : démarrage en fanfare, flashback, accélération soudaine (le plan pour aller sur le batiment d'en face totalement ellipsé), etc.
Perso, j'aime beaucoup ce que Hoffman fait de son méchant très très méchant. Par contre, la narration au McGuffin qui semble d'ailleurs tenir du running gag même dans le film...
nunu a écrit : ↑27 oct. 23, 17:20
Personne ne parle de premier par contre. Rien a voir avec les autres, un pur film d'espionnage, mené avec brio par le maître de Palma. il devient surement mon favori avec le temps alors que je l'ai détesté au premier visionnage.
Perso c'est plutôt le contraire.
J'ai apprécié le De Palma a sa première vision.
Mais j'ai désormais beaucoup de mal a le revoir. La faute sans doute a une intrigue bancale avec des adresses mail dysfonctionnelles ...
La mise en scène en revanche est magistrale.
Dernière modification par hansolo le 27 oct. 23, 20:17, modifié 1 fois.
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
nunu a écrit : ↑27 oct. 23, 17:20
Personne ne parle de premier par contre. Rien a voir avec les autres, un pur film d'espionnage, mené avec brio par le maître de Palma. il devient surement mon favori avec le temps alors que je l'ai détesté au premier visionnage.
Perso s'est plutôt le contraire.
J'ai apprécié le De Palma a sa première vision.
Mais j'ai désormais beaucoup de mal a le revoir. La faute sans doute a une intrigue bancale avec des adresses mail dysfonctionnelles ...
La mise en scène en revanche est magistrale.
et des acteurs complètement à l'ouest (Béart, Reno).
AtCloseRange a écrit : ↑27 oct. 23, 19:25
et des acteurs complètement à l'ouest (Béart, Reno).
En même temps Jean Réno n'est pas un acteur.
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
Jean Reno est un comédien que j'apprécie très modérément en général (il a une bonne tête à jouer dans un Fast & Furious, il serait assorti à Vin Diesel). Dans Mission Impossible pourtant ça passe. 100% muscles, 0% neurones, il est raccord avec son personnage.
Mais oui, je confirme : Emmanuelle Béart chez De Palma me donnerait presque envie de m'excuser pour les vacheries que j'ai pu sortir sur Thandie Newton chez John Woo (femme incroyablement belle, actrice incroyablement tarte).
C'est une des grandes qualités de McQuarrie depuis qu'il est en CDI sur la série, il réussit à faire exister une équipe autour de Tom Cruise. Jeremy Renner dans Ghost Protocol, Rebecca Ferguson dans Rogue Nation, ils ne font pas uniquement décoration, ils ne sont pas que fonctionnels.
(Quitte à être remis à leur place dans l'épisode suivant s'ils prenaient trop la lumière - Jeremy Renner rétrogradé dans Rogue Nation ou Rebecca Ferguson en love interest pot de fleurs dans Fallout.)
Le De Palma est de loin mon préféré (suivi par Ghost Protocol et Rogue Nation), mais à chaque fois que je le revois il y a cet éléphant au milieu de la pièce : Emmanuelle Béart. Et ce n'est pas seulement son accent en VO qui pose problème.
Je pense que l'oubli relatif dans lequel est tombé MI 1 (outre son âge, bientôt 30 ans) tient au fait qu'il ne correspond pas à l'image que se fait le grand public de la franchise: assez peu de spectacle pur, un Tom Cruise dépassé et dos au mur loin de l'hypercompétence future et aucune surenchère sur la communication autour des cascades faites en vrai (il faudra d'ailleurs attendre Ghost Protocol pour que cet élément soit ouvertement mis en avant à un moment où Cruise, 47 ans à l'époque, amorce justement son déclin physique). C'est comme découvrir Mad Max 1 en ayant en tête l'iconographie de Mad Max 2, carte de visite de la franchise quand bien même chaque film est assez différent à chaque itération.
Il y aura sans doute des contre exemples mais j'ai l'impression que MI 1 est le dernier film très grand public à se réclamer ouvertement de Hitchcock en jouant avant tout la carte du suspense et la tension avant que la surenchère pyrotechnique (aidée au besoin par des CGI) ne devienne le modèle dominant. Je crois par extension que l'esthétique hitchcockienne disparait lentement des consciences, je doute que les Simpsons multiplient aujourd'hui les références au cinéaste alors que dans les années 90 c'était un festival, à mettre en parallère avec mettons les 25 premières minutes sans coup de feu de Die Hard, impensables aujourd'hui.
Je crois me souvenir que MI 1 avait été perçu au moins en France comme un énorme blockbuster décérébré (c'était l'année d'Independance Day, et nous étions en plein débat sur l'exception culturelle) alors qu'il est au final sacrément cérébral et même peu aimable dans son abstraction, avant le virage 100% spectacle du dernier acte (que je rapproche du happy end "80's" de Rambo qui conclut 1h30 de récit ouvertement 70's) il a aujourd'hui des airs de drôles de charnière. J'aime la franchise en l'était (le 2 est raté mais a un cachet, le 3 est un gros téléfilm, tout le reste tient pour moi fort bien la route) mais on ne pourra que fantasmer sur l'idée originale de films confiés à des cinéastes à fort tempérament...
nunu a écrit : ↑27 oct. 23, 17:20
Personne ne parle de premier par contre. Rien a voir avec les autres, un pur film d'espionnage, mené avec brio par le maître de Palma. il devient surement mon favori avec le temps alors que je l'ai détesté au premier visionnage. Mais bon vu que je mets De Palma très haut dans la hiérarchie des grands cinéastes je suis surement pas objectif
tchi-tcha a écrit : ↑27 oct. 23, 17:38
Peut-être parce que c'est la matrice autour de laquelle tous les épisodes suivants tournent et retournent.
C'est brillant, mais trahit explicitement la série en posant Jim Phelps en traître. Ca m'est tjrs resté en travers de la gorge. Matrice ok, postulat aussi. Dont l'aspect vain explose dans ce dernier opus.
J'aime bien le 3 sinon.
nunu a écrit : ↑27 oct. 23, 17:20
Personne ne parle de premier par contre. Rien a voir avec les autres, un pur film d'espionnage, mené avec brio par le maître de Palma. il devient surement mon favori avec le temps alors que je l'ai détesté au premier visionnage. Mais bon vu que je mets De Palma très haut dans la hiérarchie des grands cinéastes je suis surement pas objectif
tchi-tcha a écrit : ↑27 oct. 23, 17:38
Peut-être parce que c'est la matrice autour de laquelle tous les épisodes suivants tournent et retournent.
C'est brillant, mais trahit explicitement la série en posant Jim Phelps en traître. Ca m'est tjrs resté en travers de la gorge.
C'est la raison première pour laquelle je l'ai détesté à la base, ayant vu pas mal la série à la télé quand j'étais gamin (pas a sa première diffusion je suis pas si vieux). D'ailleurs il me semble que De Palma avait envisagé Peter Graves pour qu'il reprenne le rôle de Phelps mais que se dernier a refusé car De Palma en faisait un traitre.
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
Perso c'est plutôt le scénario truffé d'incohérences qui m'a posé problème.
Sans compter que désormais tout le monde voit bien que les adresses mails utilisés sont invraisemblables (a l'époque de la sortie ça n'a pas trop choqué car peu de gens utilisaient les emails)
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
shubby a écrit : ↑28 oct. 23, 08:16
...trahit explicitement la série en posant Jim Phelps en traître. Ca m'est tjrs resté en travers de la gorge.
nunu a écrit : ↑28 oct. 23, 10:30
C'est la raison première pour laquelle je l'ai détesté à la base, ayant vu pas mal la série à la télé quand j'étais gamin (...) a sa première diffusion
Nous y voilà.
Le Mission Impossible de De Palma n'est donc pas tombé dans l'oubli - z'êtes cons vous m'avez fait peur . Il n'est pas non plus disqualifié pour cause d'adresses mail plus valides ("job.trafiquantd'armes.AOL" = error 405 Peugeot). Son péché originel toujours pas digéré/pardonné, c'est d'avoir trahi Jim Phelps.
Rien de nouveau donc. Rien de grave non plus, la matrice de De Palma reste intouchable, je suis soulagé.