Il le dit lors des présentations.
Les derniers Bonus que vous avez vus
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- Mécène hobbit
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- Mécène hobbit
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
L'homme au pousse-pousse : un seul bonus sur ce blu-ray, mais qui est absolument passionnant. Il concerne la recherche de celui qui fut l'assistant du directeur de la photo Kazuo Miyagawa, Masahiro Miyajima, afin de restaurer le film dont le négatif fut retrouvé récemment. Le documentaire date de 2020, il raconte la genèse du film de 1943, l'acteur principal qui refusait de jouer au départ ce rôle car il était éloigné des rôles de samouraïs qu'il faisait au temps du muet, l'actrice principale Keiko Sonoi qui sera tuée deux ans plus tard par la bombe de Nagasaki... en fait, à ce moment propagandiste, le film était jugé subversif par la censure, qui forcera Iroshi Inagaki à en couper dix minutes, ce qui se ressentira sur la narration d'ailleurs.
Plusieurs personnes sont interviewées, aussi bien les fils du réalisateur et du directeur de la photo ainsi que des connaissances des deux personnes, et tous saluent l'acharnement de Masahiro Miyajima à vouloir ainsi rendre hommage à son maitre, avec qui il a travaillé durant 30 ans. Détail amusant, on retrouve non seulement des archives où Inagaki parle allègrement, mais aussi des passages en animation qui expliquent le contexte de production d'époque, notamment les démêlées avec la censure.
Dommage que ça soit aussi court, 19 minutes, car c'est un plaisir à regarder, et ça se termine sur la restauration du film sous la supervision de Masahiro Miyajima.
Plusieurs personnes sont interviewées, aussi bien les fils du réalisateur et du directeur de la photo ainsi que des connaissances des deux personnes, et tous saluent l'acharnement de Masahiro Miyajima à vouloir ainsi rendre hommage à son maitre, avec qui il a travaillé durant 30 ans. Détail amusant, on retrouve non seulement des archives où Inagaki parle allègrement, mais aussi des passages en animation qui expliquent le contexte de production d'époque, notamment les démêlées avec la censure.
Dommage que ça soit aussi court, 19 minutes, car c'est un plaisir à regarder, et ça se termine sur la restauration du film sous la supervision de Masahiro Miyajima.
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- Mécène hobbit
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
Je conseille une excellente interview d'un spécialiste américain du cinéma bis italien dans le blu ray Make my day de Special Magnum. Le bonus est indiqué sur la jaquette mais n'apparait nulle part dans les descriptions sur le net. Pendant 20 min, le mec, très énergique, nous parle à partir de Special Magnum des productions Italo-canadiennes qui sont apparues durant les années 70s. Il connait parfaitement son sujet, nous donne pas mal d'anecdotes et ne transforme pas ce supplément en une simple énumération de films. Parmi eux, il y a étonnement Une Journée particulière, mais le contrat de casting n'avait pas été respecté car seuls l'actrice qui jouait la concierge de l'immeuble et John Vernon étaient canadiens, du coup il y avait eu procès.
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
Pour ma part, je conseille les Bonus du DVD de Frankenstein Junior, que je n'avais pas encore visionnés : très conséquents et particulièrement intéressants. Outre les nombreuses scènes coupées et le bêtisier (très drôle, on sent bien qu'ils ont dû s'amuser comme des fous sur le tournage), le plat de résistance est un documentaire de 40 minutes, où de nombreux intervenants, notamment Gene Wilder et l'équipe de production, reviennent sur la genèse du film, le casting, la vision de Mel Brooks et les anecdotes de tournage. Du classique certes, mais la qualité et l'intérêt des témoignages est au-dessus du lot. Et, encore une fois, la vision des rushs et des chutes est particulièrement poilante.
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
Et c'est qui, le mec en question ?odelay wrote: ↑16 Nov 22, 22:28 Je conseille une excellente interview d'un spécialiste américain du cinéma bis italien dans le blu ray Make my day de Special Magnum. Le bonus est indiqué sur la jaquette mais n'apparait nulle part dans les descriptions sur le net. Pendant 20 min, le mec, très énergique, nous parle à partir de Special Magnum des productions Italo-canadiennes qui sont apparues durant les années 70s. Il connait parfaitement son sujet, nous donne pas mal d'anecdotes et ne transforme pas ce supplément en une simple énumération de films. Parmi eux, il y a étonnement Une Journée particulière, mais le contrat de casting n'avait pas été respecté car seuls l'actrice qui jouait la concierge de l'immeuble et John Vernon étaient canadiens, du coup il y avait eu procès.

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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
Je vois qu’il a réalisé un docu en 2012 qui a bonne réputation sur les polars italiens appelé Eurocrime
https://www.imdb.com/title/tt2015367/
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
Goliath : outre 12 minutes de scènes coupées, il y a sans doute un des meilleurs documentaires sur un tournage de récente mémoire. Réalisé (et narré) par Chloé Stefani, qui joue dans le film la jeune femme (et la compagne de Frédéric Tellier) qui a porté l'affaire auprès de l'avocat joué par Gilles Lellouche, il montre les énormes difficultés rencontrées par la réalisateur, notamment le sujet sensible qui a empêché l'accès à des décors. Mais aussi et surtout, ça montre comment un tournage de cet ampleur a pu être réalisé sous Covid, car à plusieurs reprises, tout sera arrêté parce qu'une personne de l'équipe sera touchée, quand ce ne sont pas les acteurs, bloquant toute possibilité de tourner durant plusieurs jours. Mais jusqu'à l'annonce des premiers cas, on voit quand même que tout cela était pris souvent à la légère par l'équipe, car nombreux sont ceux qui ne portaient pas de masques ou alors le mettaient sous le nez...
Avec le (léger) recul, il y a comme un suspens qui se crée tellement le réalisateur est soumis à une pression intense, où on lui pose sans arrêt des questions, et il suffit de voir la tête décomposée qu'il a lors des avant-premières pour constater à quel point il n'en pouvait plus. Ça dure un peu plus d'une heure, mais c'est passionnant du début à la fin. Et ça montre encore une fois à quel point le cinéma peut rendre fou
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Avec le (léger) recul, il y a comme un suspens qui se crée tellement le réalisateur est soumis à une pression intense, où on lui pose sans arrêt des questions, et il suffit de voir la tête décomposée qu'il a lors des avant-premières pour constater à quel point il n'en pouvait plus. Ça dure un peu plus d'une heure, mais c'est passionnant du début à la fin. Et ça montre encore une fois à quel point le cinéma peut rendre fou

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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
The Fabelmans : le blu-ray (ainsi que l'UHD) comprend un documentaire de 47 minutes, découpé en trois parties, et comme toujours chez Spielberg, c'est réalisé et produit par Laurent Bouzereau. On revient sur le genèse du projet, qui a démarré seulement fin 2021, lorsque Spielberg était en quelque sorte empêché de tourner à la suite de la pandémie, et avec son scénariste Tony Kuschner (avec qui il a bossé sur Munich), il avait toujours cette histoire, la sienne, en tête, mais a préféré attendre la disparition de ses parents pour faire, à travers ce film, son deuil.
Bien que ça soit souvent hagiographique, c'est extrêmement riche en extraits de tournage. Dans mon précédent post sur Goliath, je disais que ce qui concernait le Covid a été pris parfois à la légère, là, c'est l'inverse : les auditions qui sont faites sur Zoom, on ne compte plus les membres de l'équipe qui portent masques, visières, lunettes, au point que ça en devient un peu flippant mais on sent que ça ne rigole pas avec la sécurité sanitaire. Mais il y a le plaisir de voir Spielberg sur le plateau qui agit comme un gosse, ne tenant pas en place, voire qui danse, son enthousiasme fait plaisir à voir, et c'est partagé par son équipe. On a même droit à la présence de David Lynch lors de scène en tant que John Ford ou un passage assez émouvant sur la musique (où Spielberg en parle comme de sa dernière B.O., ce qui a été infirmé depuis par John Williams).
C'est assez court en fin de compte, mais comme on dit, ça fait le taf.
Bien que ça soit souvent hagiographique, c'est extrêmement riche en extraits de tournage. Dans mon précédent post sur Goliath, je disais que ce qui concernait le Covid a été pris parfois à la légère, là, c'est l'inverse : les auditions qui sont faites sur Zoom, on ne compte plus les membres de l'équipe qui portent masques, visières, lunettes, au point que ça en devient un peu flippant mais on sent que ça ne rigole pas avec la sécurité sanitaire. Mais il y a le plaisir de voir Spielberg sur le plateau qui agit comme un gosse, ne tenant pas en place, voire qui danse, son enthousiasme fait plaisir à voir, et c'est partagé par son équipe. On a même droit à la présence de David Lynch lors de scène en tant que John Ford ou un passage assez émouvant sur la musique (où Spielberg en parle comme de sa dernière B.O., ce qui a été infirmé depuis par John Williams).
C'est assez court en fin de compte, mais comme on dit, ça fait le taf.
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
Seule la mort pourra l'arrêter.
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Re: Les derniers Bonus que vous avez vus
Je crois d'ailleurs que c'est Steven Spielberg lui-même qui l'aurait décidé à ne pas arrêter leur collaboration.
https://variety.com/2023/film/news/john ... 235489555/John Williams Startles Steven Spielberg by Telling Him He’s Not Retiring After All
The surprising exchange — surprising most of all to Spielberg, who said, 'I just found out that he's not (retiring)' — occurred at the end of a 50-year-encompassing conversation sponsored by the American Cinematheque.
John Williams is retiring after he finishes the score for the forthcoming Indiana Jones movie — right? Well, Steven Spielberg certainly thinks so. Or thought so. He was corrected on that notion at the very end of a 90-minute conversation between the two film giants Thursday night.
At the event, sponsored by the American Cinematheque and held at the Writers Guild Theater, moderator (and Variety film music writer) Jon Burlingame addressed the elephant that was gingerly lingering around the edges of the room: “A final question for each of you. John, are you really retiring from films? Are this” — “The Fabelmans,” the last film to come up for discussion — “and the Indiana Jones film to come your last work for the medium?”
“Well, Steven is a lot of things,” replied the composer. “He’s a director, he’s a producer, he’s a studio head, he’s a writer, he’s a philanthropist, he’s an educator. One thing he isn’t is a man you can say no to.”
“You never told me that before today,” said Spielberg, slightly, happily rattled.
Williams pointed out that Arnold Spielberg, the director’s WWII-veteran father, died at 102, was still working at the Shoah Foundation when he was 99 and 100. “This is what he expects from me,” said the composer, although it was clear Spielberg had held no such expectation.
Continued Williams, “I had a 90th birthday and I met a woman at my age up in Boston. She was a very nice lady, exactly the same age as I, and I said to her, the greatest decade in a man’s life is 80 to 90, if you have your health, because if you get to 90, there’s an enormous compensation. You see everything with such magnetic vision that you recognize the most beautiful thing in the world are Peruvian butterflies. There’s nothing more beautiful than that. And so it’s the greatest decade. And she said, ‘No, the greatest decade in a person’s life is 90 to 100. So I’ll stick around for a while… But also, you can’t retire from music. I said earlier, it’s like breathing. It’s your life. It’s my life. And so a day without music is a mistake.”
Quipped Spielberg in reply: “I gotta get working, to find out what the hell I’m doing next.”
When Spielberg fielded the final question — how he would you sum up the 50 years the two have spent working together — the director said, “It’s very hard to sum it up because we’re still in it together, and so I feel when I start to think about summing it up, it’s almost like we’re both retiring at the same time. I just found out that he’s not. So, obviously I this is a whole new wrinkle to the story, other pages, other chapters.” Turning back to Williams: “I can’t believe you said that tonight. This is extraordinary!”
Every day's a gift. It's just... does it have to be a pair of socks?
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