G.T.O a écrit : ↑26 oct. 22, 09:43
Encore un de ces films d'horreur sur-vendus, qui décline le troglodyte Métro de la mort de Gary Sherman mais sans le malaise, et où l'on suit une jeune femme, puis un homme, enfermés tous deux, par une grand-mère décrépite, dans le sous-sol d'une maison, à Detroit. A l'image de l'hésitation de l'héroïne à entrer dans la chambre Airbnb déjà réservée par un homme, potentiellement agresseur, le film embraye les fausses pistes, et s'annule dans une multiplication d'intrigues, typique d'une volonté à vouloir faire mieux que ce que le genre habituellement propose. Attention, film de petit malin.
2/10
J'ai donc mis 3 fois plus que toi, mais j'ai tout de même pas mal de réserves.
Si tout le film avait été à la hauteur de ses 50 premières minutes, on tenait là un bel héritier au
Hereditary de Ari Aster.
50 premières minutes extrêmement tendues et intenses, jouant sur les peurs primaires telles que la peur du noir et de l'inconnu, où l'on s'enfonce de plus en plus dans les tréfonds sombres d'une maison inquiétante, jusqu'à y découvrir l'impensable.
Malheureusement, Zach Cregger (dont c'est le premier film, donc ça reste plutôt très encourageant pour la suite) ne peut s'empêcher par la suite de faire un petit peu trop le malin, jouant sur des ruptures de tons un peu trop systématiques et sur une construction scénaristique qui sent un peu trop la pose et l’influence de l’écriture des séries : ces chapitres se terminant à chaque fois sur un gros cliffhanger, c’est évidemment typique de la structure sérielle (et personnellement, ça me casse un peu les couilles).
Puis arrive le climax à la limite du grotesque qui surtout, chose rédhibitoire, flippe d'aller au bout de ses idées. On termine donc sur une note confortable : la gentille a gagné et les méchants ont perdu - dont un personnage insupportable incarné par Justin Long, qui contient à lui tout seul tous les traits caractéristiques de la
"toxic masculinity" selon Twitter.
Une fin petit-bras et une conclusion décevante, pour un film qui partait donc sur les chapeaux de roue avant de dévier dans le fossé.
Mais j'ai tout de même envie de retenir sa première moitié de haut niveau et au fort taux de flippe.