Les films d'horreur

[Zelda Zonk]

Je pense que John Krasinski et son équipe avaient, dès le début du projet, l'idée de tourner une saga (en 3, 4 ou 5 parties, je l'ignore), mais en suivant les codes des (mauvaises) séries, c'est à dire en délayant l'action au maximum pour faire durer la franchise, quitte à tourner en rond pendant un moment et à courir le risque d'enliser le scénario. C'est dommage, car les deux films ne manquent pas de qualités par ailleurs (l'idée de base, le production design, l'interprétation...), et du coup, j'appréhende un peu la ou les suites.

C'est meilleur que le 1er film ? J'avais trouvé ça assez moyen. Le 2ème me semble avoir été mieux reçu par la presse.

Ni mieux ni pire pour moi (j'ai mis la même note de 6/10). Si tu n'as pas accroché au premier volet, je doute que tu apprécies la suite. Disons qu'il n'y a plus l'effet de surprise du premier film et moins de mystères, mais quelques scènes restent efficaces, notamment l'introduction, et la tension demeure présente.

[Duane Jones]

Ok merci du retour. Je tenterai quand même, y'a toujours les monstres volants et surtout y'a Cillian Murphy !

[Shinji]

Ni mieux ni pire pour moi (j'ai mis la même note de 6/10). Si tu n'as pas accroché au premier volet, je doute que tu apprécies la suite. Disons qu'il n'y a plus l'effet de surprise du premier film et moins de mystères, mais quelques scènes restent efficaces, notamment l'introduction, et la tension demeure présente.

Oui, sans doute ceux qui ont adoré le premier ont pu y trouver leur compte ; moi, j'ai trouvé que c'était de la redite en moins bien.

[bocina]

Beaux atours formels en effet pour ces nouvelles aventures au pays des Cénobites qui, comme tant d'autres (dernier exemple récent, la série Sandman), ont cédé aux sirènes du switch féminin. Pour éviter qu'on me tombe dessus à bras raccourcis, je précise que je n'ai rien contre le fait que Pinhead ait changé de sexe (au vu des images, on peut s'attendre à un côté vénéneux complètement en phase avec l'univers créé par Barker), c'est juste une simple constatation en passant

Purée j'avais pas vu ça. C'est consternant. Non seulement ils n'ont plus d'idées au point de recycler sans cesse les mêmes choses, mais en plus ils font du wokisme à deux balles.
Bon forcément obligé de le voir quand même... Espérons qu'il y ait du bon là dedans et que ça ne soit pas une souffrance.

[mannhunter]

j'ai d'ores et déjà toute ma confiance en David Bruckner.

mais as-tu confiance en G.T.O?:

Hellraiser (David Bruckner) : 2/10

[G.T.O]

Beaux atours formels en effet pour ces nouvelles aventures au pays des Cénobites qui, comme tant d'autres (dernier exemple récent, la série Sandman), ont cédé aux sirènes du switch féminin. Pour éviter qu'on me tombe dessus à bras raccourcis, je précise que je n'ai rien contre le fait que Pinhead ait changé de sexe (au vu des images, on peut s'attendre à un côté vénéneux complètement en phase avec l'univers créé par Barker), c'est juste une simple constatation en passant

Purée j'avais pas vu ça. C'est consternant. Non seulement ils n'ont plus d'idées au point de recycler sans cesse les mêmes choses, mais en plus ils font du wokisme à deux balles.
Bon forcément obligé de le voir quand même... Espérons qu'il y ait du bon là dedans et que ça ne soit pas une souffrance.

Oui, cette tendance rédhibitoire à "moderniser" sociologiquement le matériau, comme si le cinéma de genre, pop, devait absolument répondre aux enjeux de société, est aussi l'indice des défauts des films d'horreur actuels, autant que la manière dont le genre se saisit de la question de la marge; ce que Hellraiser charrie depuis le départ, notamment au sujet de qui est lui opposable : plaisir sadique, cruauté (le centre d'intérêt du monde des cénobites, et ce que viennent aussi expérimenter les curieux).
Alors, ce processus "woke" de renormalisation, notamment dans le fait de donner de l'épaisseur dans l'histoire, à des marqueurs sociaux, refus de la passivité des personnages qui, forcément, ne sont plus de simples victimes, l'explicitation (les monstres à éclairer) et la psychologisation, une marginalité ou déviance à juger (alcool, drogue, c'est mal ! ); sans oublier l'abandon de la cruauté dans sa dimension métaphysique et de toute la charge sexuelle, que l'on trouvait dans le premier film. Au bout du compte, il s'agit d'un spectacle puritain, inoffensif, ennuyeux, qui reprend vaguement l'esthétique bondage mais en la dé-sexualisant. On est loin à la fois de la crudité du film de Clive Barker, voire de sa suite, qui en explorait la mythologie, de son économie si efficace de fable, les cénobites effrayants, qui laissent entrevoir un monde parallèle fondé sur la mutilation et la douleur, aplatit au rang de film confortable. Un produit ordinaire, typique, qui, complétant le recyclage, marque un recul, malgré une forme soignée, de David Bruckner.



Hellraiser - David Bruckner : 2/10

[Flol]

mais as-tu confiance en G.T.O?

Je dois vraiment répondre à cette question ?
Me concernant, la découverte du film sera probablement pour ce soir. Et ça m’étonnerait que je descende jusqu’à 2 (même si la déception est toujours possible).

[Manolito]

Il n'y a pas que Pinhead qui a changé de sexe, l'actrice aussi !

Plutôt une bonne idée comme casting dans le fond...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jamie_Clayton

[Flol]

C’est moi ou le nom de Clive Barker est à peine mentionné au générique, hormis en tant que producteur ?
Nulle trace de lui à la création des personnages (chelou) ou à l’écriture du scénario (moins chelou).
Donc autant on peut être surpris par son absence pour ce qui est des personnages, autant à la vue du film, on peut comprendre son absence au niveau du scénario.
Car on est loiiiiiiiinnnn de ce que Barker himself avait fait de son Hellraiser originel, qui sentait le sexe, le stupre et la luxure. Rien de tout ça dans cette version 2022, davantage tournée vers l’horreur pure mais sans la moindre trace de charge sexuelle.
Finis les gros sous-entendus SM et place à une histoire ultra classique et limitée, à base de sacrifices et de frère disparu à retrouver. Ce qui n’a malheureusement pas grand-chose de malaisant ni de fascinant, en soi.

Et comme on est bien en 2022, on a droit cette fois à quelques millennials coincés dans un grand manoir abandonné, menés par une nana crado (forcément ancienne droguée) avec cheveux sales et tatouages moches. Oui je dois probablement être vieux jeu, mais je suis plus team Ashley Lawrence vous voyez.
En revanche, rien à dire concernant Jamie Clayton et son incarnation du nouveau Pinhead (qui n’est d’ailleurs jamais nommé) : c’est une figure horrifique pas vraiment homme ni femme, qui peut en même temps être les 2 à la fois tout en étant rien de tout ça. Donc Pinhead interprété par une femme ? Faux problème, d’autant plus que Jamie Clayton s’en sort très bien dans le rôle.

Non vraiment, les problèmes du film sont ailleurs et davantage d’ordre structurels et scénaristiques, ainsi que dans cette volonté de moderniser une histoire qui n’avait pas besoin de l’être.
À l’image des maquillages des Cénobites, paradoxalement trop propres, trop immaculés, loin de la dégueulasserie suintante de ceux du film de 1987 (dont le budget était pourtant à peu près 10 fois moins élevé).
On sent David Bruckner trop engoncé là-dedans, peu à l’aise, avec une mise en scène peu inventive malgré quelques jolis plans (notamment celui du Leviathan apparaissant au-dessus du manoir).
Même chose pour ce qui est de la musique, dont les meilleurs moments sont évidemment ceux qui reprennent directement les thèmes de la partition diabolique écrite par Chris Young pour l’original.

Alors pour être honnête, si on regarde ce film comme un énième film d’horreur représentatif de son époque, il se situe tranquille dans le haut du panier et se regarde même plutôt bien ; mais le problème, c’est que c’est un Hellraiser, qui plus est un reboot du tout premier (si c’était un remake de Hellworld ou Hellseeker, ça passerait mieux), avec ce que ça charrie comme histoires, mythologie et personnalité de son auteur. Donc tout sauf un film d’horreur lambda.
Mais au final, c’est ce qu’il est : un film d’horreur lambda.

[Duane Jones]

Merde... tout de suite je suis un peu refroidi par les avis du nouveau Hellraiser.

Mois d'octobre oblige, je regarde un film d'horreur par jour ou presque, des revoyures, entre autres Pontypool (toujours excellent), La féline de Shrader et pas mal de découvertes, dont Wedding Nigthmare (très fun), Werewolf by Night (insipide et chiant), Fête sanglante etc. La grosse découverte du moment reste Réincarnations de Gary Sherman, réalisateur du sympathique Métro de la mort. Gamin, la jaquette ne m'avait jamais attiré, je la trouvais moche (pas de gore, pas de Freddy). Grave erreur. J'ai beaucoup aimé cette histoire de meurtres sadiques dans un petit port de pêche aux États-Unis. Je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler de l'histoire. L'ambiance est étrange, trouble, ça m'a rappelé The Wicker Man de Robin Hardy ou bien encore Litan de Mocky. Peu d'ados (une bonne chose). C'est méchant, bien tordu et malin avec un excellent suspense. Je vais regarder prochainement Vice Squad du même réalisateur, d'ailleurs ça vaut quoi son Poltergeist 3 ?


Toujours aussi moche.

[moonfleet]

Mois d'octobre oblige, je regarde un film d'horreur par jour ou presque, des revoyures, entre autres Pontypool (toujours excellent)....

Je l'avais HET dans un magasin discount, il y en avait au moins une trentaine, je ne m'attendais pas à grand chose au vu de tous ces invendus (comme quoi il ne faut pas préjuger ) et j'ai adoré ce film tout en tension, où l'horrible est majoritairement hors-champ. L'acteur qui joue l'animateur radio est très bon, je crois que c'est un film canadien.

Le Locataire de Polanski
Je crois que c'est l'autre oeil qui est ouvert

[Duane Jones]

En le revoyant hier soir, je me disais que la réalisation était vraiment bien. Le décor est très bien exploité. Le scénario tient bien la route, ça peut être dérangeant comme vraiment drôle, le docteur sortit de nulle part, quand les acteurs se mettent à parler français. En effet l'acteur est excellent, je me souviens juste de lui dans History of Violence (c'est bien lui ?). Oui c'est canadien, le réalisateur n'a pas confirmé par la suite selon Flol sur un autre autre topic. The Tracey Fragments me tente bien quand-même.

[Duane Jones]

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Le Locataire de Polanski
Je crois que c'est l'autre oeil qui est ouvert

Une séquence drôle et terrifiante de Réincarnations.
Mais pas faux pour le Polanski, je n'y avais pas pensé. Faut que je le revoie !

[moonfleet]

Piquée à Justin Kwedi sur son blog....

[Duane Jones]

Oui en effet, c'est clairement ça. Gary Sherman est définitivement un homme de goût.