Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?

[Alibabass]

Alors que Hyènes est dans mon disque dur depuis 2 ans (après une diffusion sur Ciné+) c'est le deuxième film de Djibril Diop Mambéty que je vois, après le fabuleux et solaire Touki Bouki, qui était devenu un film culte quand j'étais un lycée.

La petite vendeuse de Soleil, son dernier film, est un moyen-métrage d'une modestie et d'une fluidité bluffante. Le temps d'un moyen-métrage de 45 minutes, le cinéaste adopte l'évolution d'une petite fille qui doit quitter les quartiers de Dakar afin de subvenir aux besoins de ses parents, avec un moyen simple : vendre le journal Le Soleil, journal "du gouvernement qui se rapproche du peuple", dans les rues de Dakar. Djibril Diop Mambéty pose un regard sur les détraqué(e)s de la rue ou l'élévation de leur dignité est marqué sans misérabilisme, avec un sens du cadre et du collectif magnifiquement bien établie, dans le sens ou chez lui, c'est le cinéma du peuple pour le peuple. Un conte qui s'accorde à faire un regard politique sur l'évolution économique de Sénégal à la fin des 90's ; un regard social sur la différence.

[-magik-]

Hier soir, ma femme a voulu regarder Sous les jupes des filles avec Adjani, Paradis, Testud, Fleurot, Casta et plein d'autres actrices. C'était un calvaire de deux heures, l'impression de voir une version féminine du Coeur des hommes (que je n'aime pas beaucoup) en beaucoup moins bien. Certainement le plus mauvais film que j'ai vu ce mois-ci. 0.5/10 (le demi-point est pour Alice Belaïdi que je ne connaissais pas et qui est parfaite mais ne peut absolument rien sauver de ce naufrage).
J'ai enchaîné avec le dernier Bertrand Mandico, After blue (paradis sale). J'ai une préférence pour son précédent long, Les Garçons sauvages, qui me semble plus maîtrisé, notamment en terme de durée (je pense qu'on aurait pu couper facilement 20 à 30 minutes ici, le récit peinant à se renouveler), mais l'ensemble reste suffisamment envoutant en plus d'être plastiquement réussi. 6.5/10

Ce soir, sortie ciné : suivant l'heure à laquelle je serai dispo, ce sera Les Crimes du futur ou Arthur malédiction. Et ensuite, possiblement Sweet Virginia (comme la plupart des classikiens ces derniers jours) si j'arrive à le démarrer avant la deadline de 23h59.

[gnome]

Et ensuite, possiblement Sweet Virginia (comme la plupart des classikiens ces derniers jours) si j'arrive à le démarrer avant la deadline de 23h59.

Probablement aussi...

[Courleciel]

Ce soir se sera en première partie de soirée :

[Alibabass]

Pour ma part, Le Dernier Train (Andremo in città) de Nelo Risi. J''ai un train de retard, il était prévu mardi. Et toujours pas de Sweet Virginia.

[Flol]

Pour ma part, ce sera :

Spoiler (cliquez pour afficher)

[cinephage]

Pour ma part, ce sera :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Luchini est excellent, dans ce film !

Moi, je pense me lancer dans un petit truc scandinave de derrière les fagots... The Stolen Death, de Nyrki Tapiovaara (1938). Sauf si je m'endors avant...

[Invité1]

Hier soir, ma femme a voulu regarder Sous les jupes des filles avec Adjani, Paradis, Testud, Fleurot, Casta et plein d'autres actrices. C'était un calvaire de deux heures, l'impression de voir une version féminine du Coeur des hommes (que je n'aime pas beaucoup) en beaucoup moins bien. Certainement le plus mauvais film que j'ai vu ce mois-ci. 0.5/10 (le demi-point est pour Alice Belaïdi que je ne connaissais pas et qui est parfaite mais ne peut absolument rien sauver de ce naufrage).

Calvaire et naufrage sont bel et bien ce qui définissent ce "machin", je suis bien d'accord

Hier soir, j'ai découvert 120 Battements par Minutes qui racontent beaucoup de choses au lieu de se focaliser sur un seul sujet (le courageux militantisme au sein de l'association Act Up-Paris). En fait, le documentaire Act Up : Sida Guerilla posté sur ce topic par Alibabass est plus intéressant et nous en apprend bien plus sur le boulot de l'asso' que le film qui tourne longuement en rond lors de réunions où tout le monde s'engueule et se focalise ensuite sur une naissante histoire d'amour entre deux garçons séropositifs et la déchéance de l'un d'eux, en phase finale de la maladie.
J'ai trouvé le métrage aussi touchant que bouleversant, mais néanmoins très bancal dans sa mise en forme, ainsi que dans sa musique (des morceaux house bien trop modernes pour coller à l'époque -début 90's- signés par Arnaud Rebotini qui va jusqu'à massacrer l'intemporel "Smalltown Boy" de Bronski Beat en le remixant n'importe comment).
Le casting est par contre excellent et j'imagine le petit chef-d’œuvre que cela aurait pu être avec un Kechiche à la barre.
6/10



Ce soir, ce sera la découverte de Boudu Sauvé Des Eaux de Jean Renoir avec l'immense Michel Simon.

[Watkinssien]

Ce soir, ce sera la découverte de Boudu Sauvé Des Eaux de Jean Renoir avec l'immense Michel Simon.

[Count Dooku]

Ce soir, ce sera la découverte de Boudu Sauvé Des Eaux de Jean Renoir avec l'immense Michel Simon.

J'étais passé complètement à côté du film quand je l'ai découvert il y a quelques années, alors que j'aime beaucoup le cinéma de Renoir d'habitude (avec une réserve pour le pourtant tant révéré "La Règle du Jeu", mais j'attends la réédition prochaine pour lui redonner une chance avec un beau master). Je me demande même si je n'avais pas préféré la version avec Depardieu.
En plus, je ne sais pas si ça a été corrigé dans la dernière restauration en BR, mais le son était horrible sur le DVD, les dialogues de Michel Simon étaient parfois à la limite de l'intelligible (et je précise que je n'ai pas de problèmes d'audition).

[Alibabass]

(des morceaux house bien trop modernes pour coller à l'époque -début 90's- signés par Arnaud Rebotini qui va jusqu'à massacrer l'intemporel "Smalltown Boy" de Bronski Beat en le remixant n'importe comment).

C'est vrai que c'est assez paradoxale d'ailleurs, mais c'est l'écriture cinématographique qui fait surement cela. Le meilleur moment est avec ce classique de la House remixé par le duo Masters At Work, qui date pile de l'époque, avec les sons d'orgues typiquement noir américain.

https://www.youtube.com/watch?v=ZUsE5Rx-emk

... pfff trop pas, le remix par Arnaud Rebotini donne plus d'ampleur, il possède plus de souplesse par rapport à l'original, dont la production à quand même vieilli. Dans la même thématique DANSE = VIE, le film Eden de Mia-Hensen Love est un panorama magnifiquement beau et sobre de l'époque House à Paris entre 1995 et 2003. Il y a aucune frime dans cette époque, car l'hédonisme n'avais aucune raison du libéralisme.

[Watkinssien]

En plus, je ne sais pas si ça a été corrigé dans la dernière restauration en BR, mais le son était horrible sur le DVD, les dialogues de Michel Simon étaient parfois à la limite de l'intelligible (et je précise que je n'ai pas de problèmes d'audition).

Le son du film était particulièrement fragile sur Boudu Sauvé des Eaux. Dès sa production originale, ce fut compliqué.

[Duane Jones]

Comme pas mal de monde dans le coin, j'ai donc regardé Sweet Virginia de Jamie M. Dagg. Le scénario est quasi-parfait en jouant sur les attentes et les stéréotypes du genre, on pourrait dire du thriller teinté de film noir. Je pense notamment au personnage principal, diminué physiquement et aux veuves "éplorées". Le scénario prend donc pas mal de chemins de traverses. Le tempo lent, voire très lent, participe au plaisir. Ça prend son temps pour déployer une histoire minimaliste avec de beaux personnages, mention spéciale à Rosemarie DeWitt, et pourtant rien n'est spécialement explicité sur leur vie. On aborde la lassitude du couple, sans en dire trop, untel a vécu un drame etc. Les personnages sont esquissés mais les acteurs leur donnent tous une grande profondeur. Tout cela arrive à un film resserré de 90 mn. Le point faible se situe au niveau de la mise en scène assez plate doublée d'une photo terne. Les décors magnifiques sont trop peu exploités. Clairement ce n'est pas au niveau de ce côté là. En l'état ça reste un bon thriller avec un scénario intelligent et une belle interprétation.

Pour ce soir, je continue à regarder Shoah de Claude Lanzmann. Commencé il y a quelques années mais arrêté car ça me plongeait dans une mélancolie terrible. Je regarderai sûrement aussi quelque chose de plus léger si je peux.

[Invité1]

(des morceaux house bien trop modernes pour coller à l'époque -début 90's- signés par Arnaud Rebotini qui va jusqu'à massacrer l'intemporel "Smalltown Boy" de Bronski Beat en le remixant n'importe comment).

C'est vrai que c'est assez paradoxale d'ailleurs, mais c'est l'écriture cinématographique qui fait surement cela. Le meilleur moment est avec ce classique de la House remixé par le duo Masters At Work, qui date pile de l'époque, avec les sons d'orgues typiquement noir américain.

https://www.youtube.com/watch?v=ZUsE5Rx-emk

... pfff trop pas, le remix par Arnaud Rebotini donne plus d'ampleur, il possède plus de souplesse par rapport à l'original, dont la production à quand même vieilli. Dans la même thématique DANSE = VIE, le film Eden de Mia-Hensen Love est un panorama magnifiquement beau et sobre de l'époque House à Paris entre 1995 et 2003. Il y a aucune frime dans cette époque, car l'hédonisme n'avais aucune raison du libéralisme.

Je ne suis absolument pas d'accord avec toi au sujet du "Rebotini Remix" de Bronski Beat. En fait, je pense même tout le contraire en matière d'ampleur

Le morceau de Larry Heard dont tu as collé le lien est bien le seul que j'ai trouvé cohérent quant à l'époque, c'est vrai.

J'ai également parfois pensé à Eden en visionnant 120 Battements par Minute, sauf que je trouve ce dernier nettement plus réussi. Je crois qu'Eden reste ma pire expérience cinématographique en matière de film "house". Le choix pour la BO est nettement plus pertinent, il est vrai, mais le reste est une catastrophe "auteurisante" sans nom à mes yeux (réal', dialogues, casting, etc.)
Je n'ai vraiment pas aimé ce film que j'ai pourtant vu 2 fois et dont je possède le DVD.

[ewo]

...j'imagine le petit chef-d’œuvre que cela aurait pu être avec un Kechiche à la barre.

Bien dit.