Jacques Tourneur (1904-1977)

[frédéric]

Le passage du canyon (1946)

Bon, désolé Classik, j'avoue ne pas avoir été si enthousiasmé que ça vu la réputation du film ici et ailleurs. Disons qu'il y'a trop d'histoires qui s'entremêlent les unes aux autres et j'avoue avoir un peu été perdu au milieu. Dana Andrews que j'aime bien traverse le film avec une certaine nonchalance, guère surpris par ce qui lui arrive la plupart du temps. Personnage intéressant Ward Bond qui joue le rôle d'une brute qui vole presque la vedette aux autres. Pas vraiment utile, le saltimbanque qui sert un peu de fil rouge à l'histoire.

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Les deux fermiers pour qui on construit une maison (l'un des moments les plus réussis du film), c'était évident qu'ils allaient se faire tuer par les indiens, des morts qui ne semblent pas toucher grand monde d'ailleurs et que dire de celle du copain d'Andrews qui meurt hors champ.

Reste quand même un film intéressant (comme dirait Brion) et surtout de superbes paysages en technicolor, mais je m'attendais à mieux vu sa réputation.

[Alexandre Angel]

Reste quand même un film intéressant (comme dirait Brion)

Son mot récurrent était "curieux", plutôt. En d'autres termes, 96 % des films qu'ils commente sont "curieux"

Quant au Passage du Canyon, eh bien si, c'est magnifique comme beaucoup de Tourneur, réalisateur inépuisable et raffiné, qui, comme beaucoup, a raté sa sortie, malheureusement.

[The Eye Of Doom]

La fribustiere des antilles
Le capitaine Providence est un pirate sans foi ni loi, ennemi n1 des anglais. Et devinez quoi, c’est une femme ! Elle vas tomber sous le charme d’un bellâtre français.

Suite aux débats suscités par « La fleche et le flambeau », j’ai acquis à un prix raisonnable le bluray de ce film de pirate de Tourneur.
Tout d’abord, j’ai trouvé le film souvent magnifique, bien supérieur plastiquement au sus-nommé. Toutes les scenes de clair obscur ou de nuit sont superbes. Il y a souvent des harmonies de textures qui surprennent par leur beauté, donnant à l’ensemble un cachet proche de la peinture. Peut etre sous influence du grand N C Wyeth? Gros travail sur la couleur et les vetements. Deux exemple de memoire: une scene de pirates en barque (quand ils debarque le bellatre la jamaique), la descente pistolet en main dans la taverne de barbe noir. On peut bien sur aussi évoquer le role de la robe orange/or.
Bref c’est souvent le bonheur pour les yeux.
Quand à l’intrigue:
Mener sans temps morts, exclusivement centrés sur l’intrigue sentimentale des personnages, on ne peux pas dire qu’il y ai un suspense d’enfer mais c’est tout de même tres agreable à suivre.
Et le film est finalement habile

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En dévoilant des le debut le risque d’un piege. Ainsi on fini par y croire au elan amoureux du bellâtre.

Bon, apres, avoir fait de Barbe Noir un brave gars paternel et bon enfant, peut laisser un peu songeur

Tres bonne interprétation (pour ce type d’ouvrage bien sur). On y retrouve avec plaisir le lubitschien Herbert Marshall, vieilli, en medecin alcoolo, seul intime de la jeune pirate.
Au dela du volet plastique, mentionné plus haut, Tourneur réussi plusieurs scenes marquantes :
La scene de la planche en debut de film: les prisonniers anglais sont un a un jetés à la mer sous les golibets des pirates. On retrouve un instant le Tourneur sans illusion devant « la violence sociale »
Le visite du bellâtre au club privé :

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Mepris de classe et mepris tout court, absence de justice, le jeune homme n’aura pas d’autre solution que d’accepter la proposition d’un « mafieux » en culotte de soie

La scene finale.

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Anne disparait littéralement.

J’invite a aller lire la critique d’epoque citée sous wikipedia : tout est vrai mais c’est justement pour ca qu’on aime les films d’aventures hollywoodiens de l’age d’or.

En résumé, tres recommandable, avec quelques vrais morceaux de Tourneur dedans et une photo souvent somptueuse.

Sont attendus à la barre…

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[The Eye Of Doom]

Comme personne n’est venu prendre la barre de la fribustiere, j’enchaîne:


Way of the gaucho
Un gaucho n’arrive pas à se resigner à la disparition de son monde, la pampa. Disparition symbolisée par son frere, sous influence des politiciens et des citadins du nord. Apres avoir tuer un homme,il se retrouve enrôlé de force dans l’armée.

Tres belle surprise que ce film. J’ai beaucoup aimé le rythme lent, finalement peu dramatique, où l’on suit les relations complexes entre les deux freres et surtout entre le gaucho et celui qui le traque. Relation de haine mais aussi de respect.
Et puis il y a Gene en faire valoir qui il faut bien le dire porte admirablement les longues tresses et le fichu de la femme argentine.

Le ton est tres mélancolique, on sait que la quete du gaucho est sans issue. Le film n’est qu’une fuite, en groupe, solitaire ou en couple.

Le film est constamment superbe, avec des plans d’une grande beauté, qui magnifie les paysages argentins.

C’est marrant, de faire la comparaison avec Le Cid de Mann decouvert semaine dernière. Chez Mann, les plans sont aussi superbes notamment en extérieur. Mais il y a comme une vigueur, une energie qui se degage.
Dans le film de Tourneur, comme le fait très justement remarqué Tavernier, on est dans une exaltation elegiacre de la nature, du paradis perdu, mais dans une douceur et une fragilité.
On pense à Stars on my crown.

Il fait dire ici un mot de la copie.
Dans une partie des plans, l’image est un peu flou et surtout dotée d’un aspect « nacré », je sais pas comment dire autrement. Je ne sais si cet effet est voulu ou la consequence du matériel d’origine et/ou son évolution au cours du temps. Dans tout les cas, cela donne un cachet tres tres surprenant qui accentue encore la beauté et l’étrangeté du film.
Je suis preneur d’infos si quelqu’un en a.

Le film n’est pas un chef d’oeuvre, l’interprétation masculine est bien mais sans plus.
Mais on s’est clairement un tres beau film de Tourneur.
Les scenes de fuite dans la montagne sont superbes. La course de Gene dans la cathédrale vers la fin aussi. Et bien le cours passage qui impressionne tant Tavernier.

On est loin d’un film mineur.

[Alexandre Angel]

Il fait dire ici un mot de la copie.
Dans une partie des plans, l’image est un peu flou et surtout dotée d’un aspect « nacré », je sais pas comment dire autrement. Je ne sais si cet effet est voulu ou la consequence du matériel d’origine et/ou son évolution au cours du temps. Dans tout les cas, cela donne un cachet tres tres surprenant qui accentue encore la beauté et l’étrangeté du film.
Je suis preneur d’infos si quelqu’un en a.

C'est marrant tu dis "nacré", j'aurais dit "ouaté" mais je vois (de mémoire car je devrais le revoir) ce que tu veux dire. Pas d'info tellement là-dessus. Je pense que c'est un choix photographique mais sans assurance. En tout cas, c'est vrai que ça donne une atmosphère un peu rêveuse aux images. Dans un autre genre, un peu comme le procédé un peu bizarre (trichrome ?) mais étrangement séduisant en l'occurrence de Stranger on a horseback du même Tourneur.

[The Eye Of Doom]

Il fait dire ici un mot de la copie.
Dans une partie des plans, l’image est un peu flou et surtout dotée d’un aspect « nacré », je sais pas comment dire autrement. Je ne sais si cet effet est voulu ou la consequence du matériel d’origine et/ou son évolution au cours du temps. Dans tout les cas, cela donne un cachet tres tres surprenant qui accentue encore la beauté et l’étrangeté du film.
Je suis preneur d’infos si quelqu’un en a.

C'est marrant tu dis "nacré", j'aurais dit "ouaté" mais je vois (de mémoire car je devrais le revoir) ce que tu veux dire. Pas d'info tellement là-dessus. Je pense que c'est un choix photographique mais sans assurance. En tout cas, c'est vrai que ça donne une atmosphère un peu rêveuse aux images. Dans un autre genre, un peu comme le procédé un peu bizarre (trichrome ?) mais étrangement séduisant en l'occurrence de Stranger on a horseback du même Tourneur.

L’effet est interessant car les couleurs deviennent aussi brillantes, c’est criant sur les blancs. Il y a un côté irreel.
Il faudrait faire des captures pour illustrer. Je crois pas avoir vu un tel effet ailleurs.

[Ann Harding]

Qunad il y a un effet de flou, c'est simplement que la numérisation a été effectuée sur une copie contretype. Il ne doit pas y avoir de négatif original ou alors, une telle restau n'a pas encore été effectuée. Je me souviens avoir lu dans le livre de Fujiwara sur Tourneur un grand délire sur les couleurs pastels et désaturées de GREAT DAY IN THE MORNING. En fait, il n'avait vu que des copies médiocres de 2e génération. Il y a maintenant une belle restau où les couleurs sont typiques du Technicolor, brillantes et saturées.
Pour STRANGER ON HORSEBACK, il n'existe plus qu'une seule copie du film (au BFI). C'est celle qui a servi pour le DVD. Elle est imparfaite et légèrement floue.

[Alexandre Angel]

Merci!
Le vrai Gaucho reste donc à découvrir. Je voudrais aussi une belle édition de Great Day in the morning.

[Jack Carter]

Je voudrais aussi une belle édition de Great Day in the morning.

Elle existe
Mais sans stf.

[The Eye Of Doom]

Je voudrais aussi une belle édition de Great Day in the morning.

Elle existe
Mais sans stf.

S’il y a des ssta, je vais essayer de la trouver.
Edition US j’imagine ?

Qunad il y a un effet de flou, c'est simplement que la numérisation a été effectuée sur une copie contretype. Il ne doit pas y avoir de négatif original ou alors, une telle restau n'a pas encore été effectuée. Je me souviens avoir lu dans le livre de Fujiwara sur Tourneur un grand délire sur les couleurs pastels et désaturées de GREAT DAY IN THE MORNING. En fait, il n'avait vu que des copies médiocres de 2e génération. Il y a maintenant une belle restau où les couleurs sont typiques du Technicolor, brillantes et saturées.
Pour STRANGER ON HORSEBACK, il n'existe plus qu'une seule copie du film (au BFI). C'est celle qui a servi pour le DVD. Elle est imparfaite et légèrement floue.

Merci Ann Harding pour ces précisions. Reste donc à savoir si le matériel existe permettant d’esperer un jour une restauration plus complète de Way of the Gaucho.
Bien beau film en tout cas.

[Ann Harding]

Elle existe
Mais sans stf.

S’il y a des ssta, je vais essayer de la trouver.
Edition US j’imagine ?

Blu-ray Warner Archive: http://www.dvdbeaver.com/film8/blu-ray_ ... lu-ray.htm

[The Eye Of Doom]

S’il y a des ssta, je vais essayer de la trouver.
Edition US j’imagine ?

Blu-ray Warner Archive: http://www.dvdbeaver.com/film8/blu-ray_ ... lu-ray.htm

Merci

[cinephage]

Merci!
Le vrai Gaucho reste donc à découvrir. Je voudrais aussi une belle édition de Great Day in the morning.

Mon fllm du mois de mai dernier, je ne peux qu'approuver. Le bluray Warner Archive est très beau (mais sous-titres anglais, effectivement)...

[Alexandre Angel]

Le problème est que je ne suis toujours pas dézoné ou n'ai toujours pas acquis de lecteur multizone. Et le temps passe..

[The Eye Of Doom]

Le problème est que je ne suis toujours pas dézoné ou n'ai toujours pas acquis de lecteur multizone. Et le temps passe..

Bientot comme le support physique aura disparu ce ne sera plus la peine

Sinon selon dvdbeaver le bluray est all zone