Mikio Naruse (1905-1969)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Supfiction »

Vu et énormément aimé Une femme dans la tourmente. Les thèmes y sont très proches du cinema d’Ozu et Hideko Takamine est y fantastique.
Aucun autre Naruse ne m’a autant plu en fait.
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Alexandre Angel
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Alexandre Angel »

J'aime beaucoup Naruse, de ce que j'en connais (assez peu).
J'ai vu Une Femme dans la tourmente qui m'a plu également mais je ne comparerais pas avec Ozu qui est beaucoup moins (mélo)dramatique, bien moins frontalement triste. C'est ce qui pourrait éventuellement me gêner un chouia chez Naruse, ce côté démonstratif.
Mais encore une fois, j'aime son cinéma.
Il faut absolument que je complète ma dvdthèque narusienne (si possible avec les derniers ressortis en salle!).
Pour l'heure, le prochain sur ma liste de révision sera le très généalogique Nuages d'été (à ne pas confondre avec Nuages flottants), pas revu depuis l'achat du coffret Wild Side.

Plus proches d'Ozu seraient, il me semble, Le Repas ou Le Grondement de la Montagne.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Supfiction
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Supfiction »

Tu as raison sur ce point. D’ailleurs j’ai adoré ce film excepté la fin qui m’a un peu déçu je dois dire. Je l’ai trouvée non seulement mélodramatique mais surtout un peu expédiée. Mais ce sont surtout les relations familiales qui m’ont fait pensé à Ozu : la belle fille dévouée, les filles légitimes ingrates et probablement intéressées..
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Jack Carter
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Jack Carter »

A l'aproche de l'automne et Derniers chrysanthemes sont sortis hier en salles.

Par chance, les deux titres sont programmés à Lyon :D
A l'approche de l'automne dès hier, au Comoedia, et Derniers chrysanthemes, la semaine prochaine, à l'institut, mais pour trois seances seulement (17,18,27 novembre)

Pour les parisiens, c'est au Champo que ça se passe pour les deux films :wink:

Sinon, en province, seuls Lyon,Toulouse et Le Havre ont la joie de programmer A l'approche de l'automne cette semaine.
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Commissaire Juve
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Commissaire Juve »

Jack Carter a écrit : 11 nov. 21, 11:48

Pour les parisiens, c'est au Champo que ça se passe...
Ce cinéma existe toujours ! :o Incroyable !
(quand on pense aux salles des Champs qui ont fermé)
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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-Kaonashi-
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par -Kaonashi- »

Commissaire Juve a écrit : 13 nov. 21, 06:38
Jack Carter a écrit : 11 nov. 21, 11:48

Pour les parisiens, c'est au Champo que ça se passe...
Ce cinéma existe toujours ! :o Incroyable !
(quand on pense aux salles des Champs qui ont fermé)
Ben... c'est pas le même type de quartier, ni de programmation, ni de salle.
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Flol
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Flol »

Ni de public.
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par The Eye Of Doom »

Bon j’ai craqué et commandé le coffret bluray à la fnac.
J’espere que c’est bien…
Je veux dire : que ca me plaira.
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par The Eye Of Doom »

Le grondement de la montagne a donc été mon premier Naruse.
Plongée dans une famille japonaise aisée dans la tourmente. Le père adore sa belle fille que son fils de mari délaisse. La fille mal aimée, en rupture avec son propre mari, revient au foyer familiale avec ses enfants.
La famille arrivera t’elle à sauver ces deux couples?
Pour moi le problème du film a ete l’interprétation de Setsuko Hara. J’ai eu du mal avec son regard perpétuel de chien battu… ce qui m’a empêché de vraiment rentrer dans le film.
A cette reserve pres, importante, l’interprétation est excellente, portee par So Yamamura remarquable de sensibilité, tous et toutes sont tres bons. Notamment la mere , au caractère difficile à cerner, et la fille tres juste dans un role pas facile.
Nasure construit des scenes tres sensibles, au plus pres de ses personnages, autour de deux lieux principaux : la maison familiale, lieux confortable mais dont les vieux sont les maitres, et les bureaux de travail que partagent pere et fils infidèle.
La douceur et tranquillité des lieux contraste avec les difficultés des personnages. Non pas qu’on soit dans le sordide ou le grand drame humain, seulement dans des problèmes d’incompatibilité de personnes, à peine surcontraint par les carcans bien connus de la société japonaise. Le cadre agreable sans etre luxueux maintien les personnages dans un « confort » qui freine leur réactivité, constructive ou explosive. L’arrivée de la fille avec ses gamins troublent pas mal le quotidien cotonneux et provoquer la résolution des problemes.
Tres belle scene de confrontation entre pere et fils, entre fille et parents (pietre cuisinière alors que la belle fille est cordon bleu, elle sort de ses gongs car on boude son dejeuner), entre le pere et la maitresse de son fils ( peut etre la scene la plus dure), ….

Il semble y avoir pas mal de non dit dans le film.
Spoiler (cliquez pour afficher)
La belle fille est accusée d’etre une enfant: on soupçonne que la question sexuelle est au coeur du pb du couple.
L’attitude du pere, dont on se demande s’il ses sentiments vers sa belle fille sont seulement paternels. La scene finale ayant tout de la scene de séparation.
Cela m’a rappellé La vengeance est a moi d’Imamura où pere et belle fillle finiront par s’avouer a eux même leur sentiments dans la remarquable scene du bain.
Encore 4 films à decouvrir dans le coffret !

Sinon , j’ai appris grace au film un truc surprenant que je suis allé verifier sur le net : l’avortement est autorisé au Japon en 1948.
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Alexandre Angel
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Alexandre Angel »

The Eye Of Doom a écrit : 9 févr. 22, 13:07 elle sort de ses gongs
Tu l'as fait exprès? :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par The Eye Of Doom »

Nuages epars.
Malgré une photo superbe en scope couleur et d’évidentes qualités de mise en scene et d’interpretation, le film m’a moins intéressé que Le grondement.
Peut etre son coté melo trop programmatique?
Il y a une grande sensibilité dans la dernière moitié quand finalement les personnages acceptent leur destin.
Tres beau passage sous le parapluie (cf la couverture du coffret).

J’ai lu les chroniques particulièrement enthousiastes, de Jeremy Fox notamment.
C’est pas faux, mais chacun est sensible à des éléments différents….

Sinon qu’est ce que la japon est beau (ou l’etait a l’epoque) !
C’est quand qu’ils rouvrent !??!

日本に行きたい ですね!
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Arn
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Arn »

The Eye Of Doom a écrit : 9 févr. 22, 13:07 Le grondement de la montagne a donc été mon premier Naruse.
Plongée dans une famille japonaise aisée dans la tourmente. Le père adore sa belle fille que son fils de mari délaisse. La fille mal aimée, en rupture avec son propre mari, revient au foyer familiale avec ses enfants.
La famille arrivera t’elle à sauver ces deux couples?
Pour moi le problème du film a ete l’interprétation de Setsuko Hara. J’ai eu du mal avec son regard perpétuel de chien battu… ce qui m’a empêché de vraiment rentrer dans le film.
A cette reserve pres, importante, l’interprétation est excellente, portee par So Yamamura remarquable de sensibilité, tous et toutes sont tres bons. Notamment la mere , au caractère difficile à cerner, et la fille tres juste dans un role pas facile.
Nasure construit des scenes tres sensibles, au plus pres de ses personnages, autour de deux lieux principaux : la maison familiale, lieux confortable mais dont les vieux sont les maitres, et les bureaux de travail que partagent pere et fils infidèle.
La douceur et tranquillité des lieux contraste avec les difficultés des personnages. Non pas qu’on soit dans le sordide ou le grand drame humain, seulement dans des problèmes d’incompatibilité de personnes, à peine surcontraint par les carcans bien connus de la société japonaise. Le cadre agreable sans etre luxueux maintien les personnages dans un « confort » qui freine leur réactivité, constructive ou explosive. L’arrivée de la fille avec ses gamins troublent pas mal le quotidien cotonneux et provoquer la résolution des problemes.
Tres belle scene de confrontation entre pere et fils, entre fille et parents (pietre cuisinière alors que la belle fille est cordon bleu, elle sort de ses gongs car on boude son dejeuner), entre le pere et la maitresse de son fils ( peut etre la scene la plus dure), ….

Il semble y avoir pas mal de non dit dans le film.
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La belle fille est accusée d’etre une enfant: on soupçonne que la question sexuelle est au coeur du pb du couple.
L’attitude du pere, dont on se demande s’il ses sentiments vers sa belle fille sont seulement paternels. La scene finale ayant tout de la scene de séparation.
Cela m’a rappellé La vengeance est a moi d’Imamura où pere et belle fillle finiront par s’avouer a eux même leur sentiments dans la remarquable scene du bain.
Encore 4 films à decouvrir dans le coffret !

Sinon , j’ai appris grace au film un truc surprenant que je suis allé verifier sur le net : l’avortement est autorisé au Japon en 1948.
J'ai beaucoup aimé le film également, découvert ce WE.
Moins gêné que toi par Setsuko Hara, mais je l'ai pas mal vu chez Ozu. J'avais été un peu troublé par son jeu (et son rôle) dans le premier où je l'ai découvert (Printemps tardif), dans ce personnage de fille/femme parfaite, dont rien ne semble pouvoir entamer l'enthousiasme (au début en tout cas...). Elle a d'ailleurs souvent ce type de rôle chez Ozu, mais qui se nuance plus le film avance. C'est aussi un peu le cas dans ce Naruse.
Et c'est finalement ce que j'aime beaucoup, une apparence de perfection, que tout va bien, pour gratter petit à petit et découvrir une réalité moins glorieuse, qui amène le personnage vers différentes directions en fonction des films.

Sinon comme toi j'avais été assez étonné de découvrir (par d'autres films japonais de l'époque) que le droit à l'avortement était arrivé si tôt au Japon.
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Alexandre Angel
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par Alexandre Angel »

Arn a écrit : 15 févr. 22, 11:01 Et c'est finalement ce que j'aime beaucoup, une apparence de perfection, que tout va bien, pour gratter petit à petit et découvrir une réalité moins glorieuse, qui amène le personnage vers différentes directions en fonction des films.
Exactement.
Je pense que c'est une actrice de génie.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par The Eye Of Doom »

3ieme film du coffret : Au gré du courant.
Tourné la meme année que La rue de la honte, ce film en est comme un version soft, ici point de maison de prostitution mais une « honorable » maison de geisha… Le film est aussi moins ouvertement mélodramatique, plus dans la description realiste de la degringolade d’une famille et d’un commerce.
Par bien des aspects, le film m’a fait pensé a La femme insecte, par ce regard assez factuel sur le « business ».

Pratiquement en huis clos, on suit un groupe de femmes d’age et de conditions différentes, qui tentent d’exister voire de survivre.
On a d’abord la patronne, que la renommée de geisha, a permis d’etre a la tete de la « maison ». Elle est encombrée de sa soeur plus agee aupres de qui elle a du s’endetter, et sa soeur plus jeune, oisive qui squatte avec sa jeune fille d’une dizaine d’années. Rien de commun entre ces trois soeurs. Il y a aussi la fille de la patronne qui incarne la résistance et qui tente de sortir de ce carcan.
À ceci s’ajoute une geisha âgée, dont les origines ou les talents n’ont pas permis d’accéder au statut social de la patronne, un geisha plus jeune, un peu la par hazard, et enfin et surtout la nouvelle bonne, veuve d’une cinquante d’années qui observe ce microcosme.
Derniere femme, et pas des moindres, la concurrente et « amie » de la patronne qui incarne la réussite sociale et financière.
Il fallait rassembler une distribution prestigieuse pour ce portrait de groupe: toutes ces grandes actrices sont remarquables.
L’interet du film est de mettre en evidence, par leur absence quasi totale a l’ecran pendant les deux heures du film, le dependance absolue de ces femmes aux hommes. D’ailleurs à la fin, la vieille geisha se moquera de la jeune femme qui pense pouvoir vivre en se passant des hommes.
Mauvais maris, pères absents, maître chanteur, chercheurs d’epouse, clients,… tous se construit et s’organise autour des hommes. Les femmes sont constamment en reaction, subissant surtout l’insécurité économique.
La patronne, incapable de redresser son affaire, vas faire des mauvais choix qui précipiterons la chute, de toute facon inneductable. Et puis elle est pas toute net non plus, soupçonnée d’avoir prostituer une mineure ou de trafiquer les rémunérations de ses employées.
Quant à la « grandeur » des geisha, c’est du passé : vieillissantes, elles tentent de transmettre leur art mais tout fout le camp… les jeunes sont négligées, l’art n’est plus la.
Ne reste plus, pour garder l’illusion, qu’un duel de shamisen sous le regard fasciné de deux gamines (scene magnifique).

C’est une chronique, a peine un drame, que Naruse nous raconte avec finesse.

Pourquoi alors une impression mitigée devant ce film? Il est probablement trop long. Et manque peut etre d’une vraie cruauté. Bien que sans fard, Naruse choisit de ne pas charger le trait et il faut accepter de se laisser immerger dans cette tranche de vie.
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Re: Mikio Naruse (1905-1969)

Message par The Eye Of Doom »

Quand une femme monte l’escalier
Une tenancière de bar de nuit à Tokyo peine à sortir de sa situation.

Avec ce 4ieme film du coffret je commence à me familiariser avec le style Naruse.
Ce melodrame me parait bien representatif. Mise en scene douce, sensible et superbe. Absence d’effet de manche et de pathos deplacé. Grande finesse dans les rapport humain qui donne un coté realiste.
Le milieu de ces bars a hotesse est decrit sans romantisme aucun, avec en intro du film la voix off précisant le contexte des femmes travailleuses.

Et puis quelle interprétation!
Je veux bien rester une éternité à contempler le magnifique visage d’Hideko Takamine…
L’actrice nous restitue remarquablement les forces et fragilités du personnage coincé entre une famille qu’elle nourrie, un job où tout est dans l’apparence et la seduction, le deuil difficile (elle est veuve) et la profonde solitude.Image
La distribution masculine n’est pas en reste avec notamment Tatsuya Nakadai, sans tonsure ni sabre sanglant mais tres bien en « beau gosse ».
Sur le fond, l’univers et le personnage sont tres proches du « Club des divorcees », le manga de Kamimura.

Des 4 films, c’est pour l’instant celui que j’ai préféré, peut etre pour de mauvaises raisons :
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:oops: :oops: :oops:
Plus qu’un….
Dernière modification par The Eye Of Doom le 26 mars 22, 08:33, modifié 1 fois.
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