Le cinéma japonais

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Profondo Rosso
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Profondo Rosso »

Journal d'un vieux fou de Keigo Kimura (1962)

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Un vieillard qui a gardé le goût de l'amour s'éprend de sa belle-fille, ancienne danseuse de music-hall à la morale assez libre. Avec beaucoup d'intelligence, elle profite de son beau-père pour lui arracher des libéralités extravagantes et mener une vie de luxe. En compensation, elle lui accorde des privautés savamment limitées et le maintient dans une excitation qui s'exaspère d'autant plus qu'elle ne peut aboutir qu'à de lamentables démonstrations...

Journal d'un vieux fou est l'adaptation d'un des derniers romans de Jun'ichirō Tanizaki. L'œuvre de l'auteur se partage en plusieurs période. D'abord une première sous influence de la culture occidentale émergente au Japon où le style et les thèmes du jeune homme qu'il se caractérise par une volonté de modernité. Marqué par le tremblement de terre du Kantô en 1923, Tanizaki bascule ensuite dans une veine célébrant les valeurs traditionnelles du Japon en opposition à cette influence occidentale, notamment dans un roman comme Un amour insensé paru en 1924. Il signera également des œuvres plus poétiques mais fera face à une censure féroce durant la guerre où son style s'oppose aux virilistes et patriotiques attente du régime. L'Après-guerre est celui du renouveau où son écriture se libère pour aborder plus explicitement les thèmes du sexe, du désir et du fantasme comme dans le très provoquant La Clé paru en 1956. Journal d'un vieux fou est un roman marqué par la santé déclinante de Tanizaki où sans se départir de son humour il scrute son désir intact face à la vieillesse, ravivé par les provocations autorisées par ce Japon contemporain où les mœurs se libère.

L'ouverture du film se distingue par le fait de longuement retarder du patriarche Utsugi (Sô Yamamura) pour d'abord introduire les membres de la famille. Les cadres, composition de plan et caractérisation des personnages laissent l'impression factice d'une imagerie à la Ozu des dernières œuvres en couleurs. Pourtant les petits égoïsmes et la mesquinerie ordinaire se dévoile progressivement dans certaines attitudes comme le fils venu au chevet de sa mère ayant fait une mauvaise chute qui, voyant la douleur mineure de celle-ci prétexte de devoir retourner au bureau pour retrouver sa maîtresse danseuse. Plus tard la fille de Ustugi viendra lui réclamer un prêt d'argent et essuyant un refus laisser brutalement tomber le masque de dévotion filiale. Utsugi conscient du peu de cas hormis matériel qu'il suscite chez ses proches décide donc de totalement s'abandonner à sa passion pour sa belle-fille Satsuko (Ayako Wakao). Façonnée par ses collaborations avec Yasuzo Masumura, Ayako Wakao incarne à la perfection la jeune femme japonaise moderne, frivole et pleine d'assurance. Consciente de l'émoi qu'elle suscite chez son beau-père déclinant, elle va en tirer bénéfice par de petites attentions bienveillantes en surface, et plus perverses en coulisses. Le film sort bien avant l'essor du pinku eiga et cinéma érotique (encore cantonné à l'underground, le cinéma contestataire et l'expérimental au Japon) au sein des studios japonais mais parvient tout en restant très fidèle au roman à en reproduire le trouble. Le but est d'adopter le point de vue de ce vieillard impuissant mais encore rongé par le désir qui dans sa régression est finalement aussi émoustillé qu'un adolescent à la vision de la moindre esquisse de jambe, d'épaule ou de poitrine dévoilée par la peau blanche d'Ayako Wakao. Cela se joue dans des situations anodines que Satsuko sait faire basculer pour rendre fou le vieillard et obtenir ce qu'elle veut, de l'argent, un nouveau bijou, une voiture...

Keigo Kimura dans sa mise en scène parvient ainsi à idéalement équilibrer érotisme feutré et pathétique. Utsugi descend plus bas que terre et manque de perdre la raison quand Satsuko daigne lui offrir un mollet à embrasser à travers un rideau de douche, le tout transcendé par le jeu lascif et moqueur d'Ayako Wakao. Cependant la forme de journal intime du livre manque (ne serait-ce qu'en voix-off) et rend la trame un peu répétitive en faisant d'Ustugi un être grotesque sans susciter pour lui la même empathie et tristesse que dans le roman où son ressenti était plus prégnant (même dans ses actions négatives). Néanmoins une scène parvient à véritablement titiller le vertige du roman, lorsque Utsugi décide de reproduire l'empreinte de pied de Satsuko qu'il souhaite imprégner sous une statue de bouddha sur sa tombe. La tête à tête entre les deux "amants" se déleste soudain de tout second degré, la photo de Nobuo Munekawa confère à la chambre l'intimité d'un boudoir tandis que la composition de plan évoque un pur tableau érotique. Tout d'un coup le désir si grotesquement exprimé jusque-là (tant pour Ustugi que dans des séquences extérieures tapageuses dans les bars) acquiert une retenue, un érotisme feutré tout japonais. Ustugi s'acharnant à peindre jusqu'à l'épuisement la plante de pied de Satsuko, la manière dont cette dernière réclame grâce après plusieurs heures de poses, puis la fuite et la honte quand ils seront découverts, tout concourt à faire de la scène une analogie de l'étreinte sexuelle qu'ils ne peuvent pas concrètement réaliser. Une séquence fabuleuse qui nous mène vers un épilogue moins mélancolique que chez Tanizaki, mais tout aussi pertinent avec le désir charnel comme force de vie pour un Ustugi accroché à ses fantasmes. 4,5/6

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Jack Carter
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Jack Carter »

De Janvier à decembre 2022, un an avec Tora-San, à la MCJP

Commencée en 1969 et achevée en 1995, l’intégrale de la série C’est dur d’être un homme en 50 épisodes (livre Guinness des records) vous est proposée en première mondiale, avec Torajiro Kuruma alias Tora-san, personnage tragi-comique incontournable du cinéma populaire japonais. C’est dur d’être un homme, c’est aussi et surtout une invitation au voyage à travers des paysages japonais, tantôt bucoliques, tantôt mélancoliques, traversés et immortalisés par Tora-san, vagabond excentrique, fort en gueule et malheureux en amour… Grande nouveauté: ces films vous sont proposés avec une qualité d’image exceptionnelle en restauration numérique 4K.

https://www.mcjp.fr/fr/agenda/une-annee-avec-tora-san
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Arn
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Arn »

Jack Carter a écrit : 30 nov. 21, 19:31 De Janvier à decembre 2022, un an avec Tora-San, à la MCJP

Commencée en 1969 et achevée en 1995, l’intégrale de la série C’est dur d’être un homme en 50 épisodes (livre Guinness des records) vous est proposée en première mondiale, avec Torajiro Kuruma alias Tora-san, personnage tragi-comique incontournable du cinéma populaire japonais. C’est dur d’être un homme, c’est aussi et surtout une invitation au voyage à travers des paysages japonais, tantôt bucoliques, tantôt mélancoliques, traversés et immortalisés par Tora-san, vagabond excentrique, fort en gueule et malheureux en amour… Grande nouveauté: ces films vous sont proposés avec une qualité d’image exceptionnelle en restauration numérique 4K.

https://www.mcjp.fr/fr/agenda/une-annee-avec-tora-san

Ah ben avec le bouquin consacré à Yamada je me disais justement que je découvrirais bien ces films, ça peut être l'occasion ! La restauration peut elle laisser espérer une sortie physique ? Ca doit pas être simple à sortir, 50 films...
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Beule
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Beule »

Arn a écrit : 30 nov. 21, 19:55
Ah ben avec le bouquin consacré à Yamada je me disais justement que je découvrirais bien ces films, ça peut être l'occasion ! La restauration peut elle laisser espérer une sortie physique ? Ca doit pas être simple à sortir, 50 films...
Ce serait un suicide commercial en bonne et due forme ! Personne ici n'aurait l'envie ni, il faut bien le dire, le courage de se farcir les 50 opus de la saga. Tora-san, c'est la vache à lait de sa carrière, mais le meilleur de Yamada est ailleurs, et de loin.
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Arn
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Arn »

Beule a écrit : 30 nov. 21, 23:24
Arn a écrit : 30 nov. 21, 19:55
Ah ben avec le bouquin consacré à Yamada je me disais justement que je découvrirais bien ces films, ça peut être l'occasion ! La restauration peut elle laisser espérer une sortie physique ? Ca doit pas être simple à sortir, 50 films...
Ce serait un suicide commercial en bonne et due forme ! Personne ici n'aurait l'envie ni, il faut bien le dire, le courage de se farcir les 50 opus de la saga. Tora-san, c'est la vache à lait de sa carrière, mais le meilleur de Yamada est ailleurs, et de loin.
C'est aussi ce que je pense, mais je suis étonné de cette restauration 4K.
Il y a de bons opus tout de même parmi les 50, non ?
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Beule
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Beule »

Arn a écrit : 30 nov. 21, 23:29
Beule a écrit : 30 nov. 21, 23:24

Ce serait un suicide commercial en bonne et due forme ! Personne ici n'aurait l'envie ni, il faut bien le dire, le courage de se farcir les 50 opus de la saga. Tora-san, c'est la vache à lait de sa carrière, mais le meilleur de Yamada est ailleurs, et de loin.
C'est aussi ce que je pense, mais je suis étonné de cette restauration 4K.
Il y a de bons opus tout de même parmi les 50, non ?
Je les regarde distraitement comme on peut regarder un épisode de Ma sorcière bien aimée :uhuh:
Mais tout est déjà dans le premier: la caractérisation pittoresque des personnages, la célébration attendrie du furusato, le recours au slapstick. Tora-san, à la date de sa création, c'est une vision à contre-courant de l'évolution du Japon, qui égratigne gentiment la tradition et la posture un peu réactionnaire, mais qui reste très réconfortante, à l'opposé de l'âpreté réaliste des contemporains Kazoku ou Home from the sea, deux réussites majeures qui explorent peu ou prou les mêmes problématiques de mutations socio-économiques. Ensuite c'est beaucoup de recyclage, même si j'ai une tendresse particulière pour le 10ème épisode, Tora-san's dream-come-true, empreint d'une lucidité amère, assez émouvante. J'aime bien l'épisode 27 :mrgreen: également, mais il ya Keiko Matsuzaka dedans en geisha d'Osaka, donc je ne suis pas objectif...
En fait je suis plutôt client pour ma part, mais je pense que c'est à réserver à quelques happy few. Difficile de ne pas se réjouir de cette restauration. Mais d'un autre côté, je crains que cette visibilité portée uniquement sur le corpus le plus populaire et mercantile de la carrière du réalisateur ne nuise un peu plus longtemps encore à sa réputation en dehors des frontières du Japon.
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The Eye Of Doom
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Message par The Eye Of Doom »

Trilogie Woman gambler.
La fille d’un fabricant de dés se retrouve à faire croupière pour des yakusas.

Agreable suprise que cette serie.
Attention il ne faut y chercher des scénarios profondément originaux ou des personnages/situations boulversifiantes.
Mais la serie a de solides atouts qui donnent trois films que l’on suit avec plaisir.
Premièrement, Yumiko Nogawa bien sur!
Actrice aux charmes certains, au jeu passioné (voir L’histoire d’une prostitué de Suzuki), elle campe cette jeune femme entrainee dans le milieu yakusa avec un melange d’aplomb et de fragilité qui la rend particulièrement craquante. Son petit nez rond n’etant pas pour rien dans son charme eloigné des canons classiques.
Et il faut bien le dire, quand au coeur du lancé de dés , elle relève son genou et dévoile l’intimité du haut de sa cuisse gauche, on tient un grand moment érotisme cinematographique.
Deuxièmement, ces films de studio sont dans un superbe scope n&b, tres bien restitué par de tres belles copies. On est immergé dans le japon citadin des années 60, ou les salles de jeu à l’ambience tendu.
Pas de genie dans tout ca mais un beau travail de pro, soigné, respectueux des acteurs, des decors et aussi du spectateur. Les scenes de tension sont la et ca coule avec plaisir.

Apparement cette serie lancera la mode des femmes yakuza : La pivoine rouge sortie 3 ans plus tart reprendra pas mal des elements de scenarios et des concepts.
Mais franchement entre Women Gambler et Lady Yakuza, y a pas photo !
Préférez de loin la troublante Yumiko en n&b à l’austere Junko en couleur !

En résumé, c’est pas des chefs d’oeuvre mais on passe un bon moment .

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Beule
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Beule »

Jack Carter a écrit : 30 nov. 21, 19:31 De Janvier à decembre 2022, un an avec Tora-San, à la MCJP

Commencée en 1969 et achevée en 1995, l’intégrale de la série C’est dur d’être un homme en 50 épisodes (livre Guinness des records) vous est proposée en première mondiale, avec Torajiro Kuruma alias Tora-san, personnage tragi-comique incontournable du cinéma populaire japonais. C’est dur d’être un homme, c’est aussi et surtout une invitation au voyage à travers des paysages japonais, tantôt bucoliques, tantôt mélancoliques, traversés et immortalisés par Tora-san, vagabond excentrique, fort en gueule et malheureux en amour… Grande nouveauté: ces films vous sont proposés avec une qualité d’image exceptionnelle en restauration numérique 4K.

https://www.mcjp.fr/fr/agenda/une-annee-avec-tora-san
À l'occasion de cette intégrale en 2022, Zoom Japon propose un dossier Tora-san dans son numéro de décembre, avec notamment une interview conjointe de Yamada et de l'indispensable Chieko Baishô. Comme tous les précédents ce numéro 116 peut être téléchargé gratuitement sur leur site au format PDF.

On peut également trouver dans ces archives le précieux N° 49 déjà consacré à Yamada en avril 2015 au moment de la sortie de La maison au toit rouge.

De quoi faire patienter un peu ceux qui comme moi attendent fébrilement la réception de leur exemplaire du livre de Claude Leblanc, apparemment repoussée au début de l'année prochaine (?).
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Shinji
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Shinji »

Beule a écrit : 10 déc. 21, 16:59À l'occasion de cette intégrale en 2022, Zoom Japon propose un dossier Tora-san dans son numéro de décembre, avec notamment une interview conjointe de Yamada et de l'indispensable Chieko Baishô. Comme tous les précédents ce numéro 116 peut être téléchargé gratuitement sur leur site au format PDF.
Merci, je ne connaissais pas ! :shock:
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Message par The Eye Of Doom »

Excellent magazine !
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Message par Duane Jones »

La Vendetta d'un samouraï : duel au coin de Kagiya de Kazuo Mori
Dès le début j'ai été happé par ce film racontant un fait historique. On y voit le héros, Mataemon Araki un samouraï, tué des dizaines d'assaillants. 36 selon la légende. Mais justement la voix off explique que nous ne verrons pas la légende mais la véracité des faits, le grand guerrier n'a tué que 2 personnes. Et cette séquence s'arrête. La plus grande partie du film, nous suivons donc Mataemon Araki et 3 autres samouraïs attendre leurs ennemis dans une auberge afin de les attaquer par surprise. Tout cela est entrecoupé de flash-backs expliquant comment ils en sont arrivés là, une absurde vendetta. Et cette attente est passionnante, les samouraïs sont pétrifiés par la peur de mourir (sauf Toshiro Mifune, faut pas déconner non plus). Loin de la légende, ils ne sont en aucun cas héroïques. Durant la bataille final, les ennemis sont également apeurés, quasi incapable de se battre. Un des protagonistes se fait même dessus, dialogue hilarant entre 2 spectateurs , en gros "C'est quoi cet odeur ?" "L'odeur du sang", mais on comprend que c'est tout autre chose.

Le scénario est donc très bon car écrit par Akira Kurosawa, juste dommage qu'il n'est pas réalisé le film. Néanmoins Kazuo Mori ne démérite pas, sur ses 130 films je n'avais vu que ses 3 Zatoichi qui font partis des meilleurs. Le suspense est quasi insoutenable juste avant l'embuscade, bref un rythme vraiment maîtrisé et une réalisation appliquée au service de l'histoire. A noter que le casting est excellent avec notamment Takashi Shimura. Voilà une belle découverte, j'aimerais bien voir d'autres films de Kazuo Mori à présent...

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Dernière modification par Duane Jones le 22 mars 22, 20:02, modifié 1 fois.
The Eye Of Doom
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Message par The Eye Of Doom »

Tu as vu ca comment ?
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Message par Duane Jones »

The Eye Of Doom a écrit : 22 mars 22, 19:53 Tu as vu ca comment ?
Sur Criterion Channel. Le catalogue de films japonais est assez dingue.
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Re: Topic naphtalinippon

Message par The Eye Of Doom »

Merci
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Re: Topic naphtalinippon

Message par Beule »

Beule a écrit : 10 déc. 21, 16:59
Jack Carter a écrit : 30 nov. 21, 19:31 De Janvier à decembre 2022, un an avec Tora-San, à la MCJP

Commencée en 1969 et achevée en 1995, l’intégrale de la série C’est dur d’être un homme en 50 épisodes (livre Guinness des records) vous est proposée en première mondiale, avec Torajiro Kuruma alias Tora-san, personnage tragi-comique incontournable du cinéma populaire japonais. C’est dur d’être un homme, c’est aussi et surtout une invitation au voyage à travers des paysages japonais, tantôt bucoliques, tantôt mélancoliques, traversés et immortalisés par Tora-san, vagabond excentrique, fort en gueule et malheureux en amour… Grande nouveauté: ces films vous sont proposés avec une qualité d’image exceptionnelle en restauration numérique 4K.

https://www.mcjp.fr/fr/agenda/une-annee-avec-tora-san
À l'occasion de cette intégrale en 2022, Zoom Japon propose un dossier Tora-san dans son numéro de décembre, avec notamment une interview conjointe de Yamada et de l'indispensable Chieko Baishô. Comme tous les précédents ce numéro 116 peut être téléchargé gratuitement sur leur site au format PDF.

On peut également trouver dans ces archives le précieux N° 49 déjà consacré à Yamada en avril 2015 au moment de la sortie de La maison au toit rouge.

De quoi faire patienter un peu ceux qui comme moi attendent fébrilement la réception de leur exemplaire du livre de Claude Leblanc, apparemment repoussée au début de l'année prochaine (?).
Très intéressant éclairage du sociologue J.F. Sabouret, éminent connaisseur du Japon et de ses minorités, sur l'ouvrage de Claude Leblanc dans le dernier numéro de Zoom Japon. Où il propose aussi une piste intéressante pour expliquer la faible renommée du cinéaste - qui selon lui fait partie, comme son mentor Nomura, des très grands - en occident.

La rétrospective, qui n'a pas l'air d'intéresser grand monde chez les Classikiens parisiens :mrgreen:, reprend le 18 Mai.
A ceux qui seraient disponibles, je ne sauras trop conseiller l'épisode Tropical Fever/Okinawa mon amour, le troisième et peut-être le meilleur des épisodes consacrés aux amours de Torajirô et de son alter ego féminin Lily (Ruriko Asaoka) le Samedi 2 juillet à 15H.
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