Les films d'horreur

[Dammers]

J'ai enfin vu Messiah of evil du fameux duo Willard Huyck - Gloria Katz, et j'ai pris une bonne baffe, surtout après avoir regardé pendant un an de nombreux petits films d'horreur régionaux américains des 70's à la qualité variable en m'appuyant sur le bouquin Nightmare USA de Stephen Trowers.

C'est d'ailleurs là à mes yeux la grande réussite de Messiah of evil : parvenir à maintenir ce sentiment de cauchemar éveillé tout au long du métrage, à travers un récit lovecraftien en diable (qui m'a notamment fait penser à certains futurs travaux de John Carpenter) et une mise en scène particulièrement soignée. Le film se distingue aussi grâce à ses personnages attachants et au ton plus proche du ciné européen qu'à l'accoutumée dans ce genre de production.

Découvrir le nom de Walter Hill dans le générique de fin m'a beaucoup amusé, je ne l'avais pas reconnu.


J'ai chopé le film en "bonus" du dvd Bach Films de L'Ange du mal. J'aimerais bien acquérir le blu ray Code Red mais vaut-il vraiment le coup/coût par rapport au dvd ?

[Flol]

C'est d'ailleurs là à mes yeux la grande réussite de Messiah of evil : parvenir à maintenir ce sentiment de cauchemar éveillé tout au long du métrage, à travers un récit lovecraftien en diable (qui m'a notamment fait penser à certains futurs travaux de John Carpenter) et une mise en scène particulièrement soignée. Le film se distingue aussi grâce à ses personnages attachants et au ton plus proche du ciné européen qu'à l'accoutumée dans ce genre de production.

C'est exactement ça. J'en avais entendu le plus grand bien (notamment grâce au PIFFFCast) et le film ne m'avait absolument pas déçu, bien au contraire.
Une sorte de chaînon manquant entre Night of the Living Dead et Carnival of Souls, avec des bouts de Lovecraft dedans. Un trip aux allures de cauchemar éveillé qui compense son petit budget et ses interprètes moyens par une atmosphère incroyable et un vrai malaise distillé tout le long du film.
Imparfait mais indéniablement fascinant, et surtout authentiquement creepy.

[Telmo]

J'ai chopé le film en "bonus" du dvd Bach Films de L'Ange du mal. J'aimerais bien acquérir le blu ray Code Red mais vaut-il vraiment le coup/coût par rapport au dvd ?

Bonus de DVD Bach Films c'est pas très engageant donc je vois mal comment le blu-ray Code Red pourrait être décevant de ce point de vue-là. Le problème du blu-ray surtout c'est qu'il est difficilement trouvable car épuisé. Un rapide coup d'œil sur ebay indique 60 $ + port + TVA donc 100 €. À ce prix-là, c'est difficile de recommander l'achat. Je dirais attendre une réédition Code Red plus largement distribuée.

[Paroju]

Méandre 5/10 Un Cube avec zombis à l'intérieur plutôt plaisant mais bien trop long (magré ses 90 minutes au compteur). Pas vraiment compris le délire SF final qui est assez mal amené.

EDIT : je découvre la post suivant

Spoiler (cliquez pour afficher)

Pour moi il faut voir son parcours comme le purgatoire pour atteindre le paradis qu'elle a acquise par sa volonté de survie alors qu'au début du film elle tente de se suicider.

Ceci est plutôt convaincant mais alors pourquoi

Spoiler (cliquez pour afficher)

ajouter à ceci un délire ET ? L'enlèvement suite à son agression / les soins apportés par un alien cyborg / l'estomac final qui ne représente même pas une épreuve. Je trouve que le fil joue assez maladroitement sur deux plans théologie et ET.

Par ailleurs

Et son importance est capitale, puisque c'est elle qui permet à sa "maman" de s'échapper.

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En fait, elle lui donne le mauvais chemin, hein, faites des gosses !

[hellrick]

J'ai chopé le film en "bonus" du dvd Bach Films de L'Ange du mal. J'aimerais bien acquérir le blu ray Code Red mais vaut-il vraiment le coup/coût par rapport au dvd ?

Bonus de DVD Bach Films c'est pas très engageant donc je vois mal comment le blu-ray Code Red pourrait être décevant de ce point de vue-là.

Il est aussi sorti chez Artus, j'ai leur version (en dvd donc)

[-magik-]

Halloween / Halloween II (Rob Zombie - 2007 & 2009)

J'ai revu les deux épisodes réalisés par Rob Zombie. Je ne sais pas trop où ils se situent dans l'estime des fans de la saga (ce qui n'est pas vraiment mon cas, sorti des 3 premiers je trouve que le reste va du très dispensable au carrément naze), toujours est-il que j'ai été agréablement surpris. Par le premier tout d'abord, que je trouve assez solide, avec une première partie en forme d'origin story plutôt bien foutue (j'aime beaucoup les origin stories, faudrait que je regarde si il y a un topic consacré sur ce sujet) et une seconde plus classique mais assez efficace. Mais c'est surtout le second épisode qui m'a étonné, parce que je l'avais détesté quand je l'avais vu il y a plus de 10 ans maintenant, et là, enchaîner les deux me l'a vraiment fait apprécier. On s'éloigne vraiment de ce qui fait la saga, avec notamment le personnage du docteur et aussi toutes les hallucinations des deux personnages principaux, et il y a aussi un côté vraiment brutal que j'ai vraiment ressenti. Une vraie redécouverte pour ma part.
Par contre, point négatif commun aux deux films, Sheri Moon Zombie joue vraiment comme une patate.



Le Manoir de la terreur (Andrea Bianchi - 1981)

J'imagine que ça aurait plus sa place dans le topic des nanards, parce que j'ai bien rigolé devant ce film, même si c'est objectivement nullissime. Mais franchement, le mec qui a eu l'idée de mettre des types en robe de chambre avec un peu de maquillage et de dire "c'est bon, ça fait bien zombie ça" c'est un génie. Tout comme le type au casting qui a embauché un adulte (petit, mais adulte quand même) pour jouer le rôle d'un gamin de 10 ans environ. Un grand moment.



The Poughkeepsie tapes (John Erick Dowdle - 2007)
Megan is missing (Michael Goi - 2011)

Les found footage, c'est mon truc. Je sais que souvent c'est nul, mais je ne peux pas m'en empêcher. Et parfois j'ai de bonnes surprises. C'est le cas de The Poughkeepsie tapes, qui je trouve exploite bien le concept en le mêlant en plus à mon autre péché mignon, le mockumentary. C'est habilement fait, le mélange des genres est très réussi, et la tension monte progressivement pour donner un truc au final bien flippant.
Megan is missing est beaucoup moins réussi, la faute à une première partie que j'ai trouvé rempli de clichés, avec des personnages vraiment antipathiques (Megan, sa mère, les copines et tous les mecs). La dernière séquence de 20 minutes tombe du coup un peu à plat, même si j'imagine que le contrat est rempli puisque j'étais sidéré par ce que je voyais. Et le film a quand même eu de l'effet sur moi, parce que le soir même je faisais un rappel de ce qu'on ne doit pas faire sur internet à ma fille (qui a l'âge des deux personnages principaux).

D'ailleurs, si vous avez d'autres found footage et d'autres mockumentary recommandables, n'hésitez pas (à moins qu'il y ait un topic sur le sujet que je n'ai pas trouvé).

[Flol]

D'ailleurs, si vous avez d'autres found footage et d'autres mockumentary recommandables, n'hésitez pas (à moins qu'il y ait un topic sur le sujet que je n'ai pas trouvé).

Personne ne t'a répondu ? Pas même moi ?
Réparons ce scandale.

Comme je l'expliquais je ne sais plus où (probablement par ici), le found footage est un sous-genre de l'horreur qui me fascine. La grande majorité de ceux que j'ai vus m'ont déplu (toujours les mêmes défauts rédhibitoires, toujours les mêmes mécaniques répétitives, toujours cette même surenchère grotesque dans les climax)...et pourtant j'ai toujours envie d'en découvrir de nouveaux. Parce que quand c'est bien fait et que ça fonctionne, bon dieu ce que c'est authentiquement malaisant.
Donc parmi ceux qui ne m'ont pas déplu, je citerais (sans ordre précis hein, je les cite juste comme ça de tête) :

Lake Mungo (Joel Anderson - 2008)
The Den (Zachary Donohue - 2013)
Hell House LLC (Stephen Cognetti - 2015)
Host (Rob Savage - 2020)
Creep (Patrick Brice - 2014)
The Sacrament (Ti West - 2013)
Leaving D.C. (Josh Criss - 2012)
Shooting the Warwicks (Adam Rifkin - 2015)
Digging Up the Marrow (Adam Green - 2014)
Willow Creek (Bobcat Goldthwait - 2013)
Murder Death Koreatown (? - 2020)
Sorgoï Prakov, My European Dream (Rafaël Cherkaski - 2013)

Pas de grands films là-dedans (excepté peut-être le premier) mais j'en avais au moins tiré une quelconque satisfaction (et quelques moments de trouille efficaces) tellement ils m'avaient semblé au-dessus du lot.
Et les 2 derniers ont beau avoir leurs problèmes, ils ont tout de même ce quelque chose de fascinant (voire de carrément bien fucked up !) que je recherche justement dans ce genre.
Enjoy !

[reuno]

Je prends note également. Je pensais en avoir beaucoup (trop ?) mais là je ne connais que Lake Mungo (très bien effectivement), Host (mouais...), Creep (très très bien), The Sacrament (tiens, il est jamais sorti finalement celui-à... mais, oui, bien), Sorgoi Prakov (oui, ça vaut le détour effectivement).
Et ce The Poughkeepsie tapes, j'adore... enfin pas vraiment, trop perturbant pour y a accoler un "j'adore". Il fait son effet, quoi...

[-magik-]

Je note tout ça, merci. J’en ai déjà vu quelques uns, notamment The sacrament que j’avais vraiment aimé (ouais, les films sur les sectes c’est aussi mon truc) et Sorgoï Prakov qui est bien chelou.
Aujourd’hui j’ai tenté Noroi the curse qu’on m’avait bien vendu, mais j’ai pas trop accroché finalement.

[cinephage]

J'ai par ailleurs évoqué Ghostwatch (qui est une fausse émission télé, dans une logique proche du mockumentary, et qui a effrayé tout un public le soir où il a été diffusé), que je trouve très plaisant, même si ce n'est pas exactement du found footage...

[Spike]

Dead by Daylight est un jeu vidéo exclusivement multijoueurs et en ligne dans lequel vous incarnez soit un Tueur cherchant à éliminer ses proies, soit un Survivant cherchant à lui échapper.
Le jeu de base peut être récupéré* gratuitement sur l'Epic Games Store (PC) jusqu'au 9 décembre à 17h00.

Ne sont pas inclus les contenus additionnels qui vous permettent de jouer dans des niveaux dédiés des personnages tirés de films (Freddy : Les Griffes de la nuit, Halloween, Hellraiser, Massacre à la tronçonneuse, Saw, Scream), de série TV (Ash vs Evil Dead) et de jeux vidéos (Resident Evil, Silent Hill) d'horreur. Néanmoins, la plupart sont à moitié prix jusqu'au 8 décembre à 16h00. A noter qu'ils existent des éditions regroupant tout ou partie de ces contenus additionnels, mais elles ne sont pas encore disponibles sur l'Epic Games Store.

* Pour ce faire, rien de plus simple : il suffit (si ce n'est déjà fait) de créer un compte sur leur site et d'activer l'authentification à deux facteurs. Puis, vous devrez vous connecter durant la période précitée** et récupérer le jeu. Une fois obtenu, il sera à vous "pour toujours". Vous pourrez installer le lanceur Epic et le jeu proprement dit quand vous le souhaiterez.

** Le(s) jeu(x) gratuit(s) à conserver de l'Epic Game Store change(nt) chaque semaine.

[Flol]

Mad God (Phil Tippett - 2021) : 7.5/10



Un trip hallucinogène complètement dingue, dans un univers cyberpunk dégénéré situé entre Barker, Lynch, Giger et Cronenberg.
On nage ici en plein cauchemar, les images marquantes s'enchaînent dans un maelström de créatures aussi dégueulasses que visuellement inventives, ça suinte de partout, on ne sait plus très bien où l'on est ni où l'on va.
Et c'est justement un peu la limite du film : aussi fascinant que soit cette descente aux enfers, personnellement il me faut un point d'ancrage, un fil narratif afin qu'au bout d'un moment, je ne décroche pas. C'est malheureusement ce qui s'est passé au bout de 45 minutes, mais ça n'enlève rien à la folie totale de ce projet que Tippett a mis plus de 30 ans à concrétiser.

J'ignorais qu'il possédait en lui ces visions de cauchemar et d'horreur pure, mais je suis bien content qu'il ait enfin pu les exprimer. Parce que le trip vaut franchement le coup d'oeil.

[Zelda Zonk]

Découvert 28 jours plus tard (Danny Boyle - 2002) et 28 semaines plus tard (Juan Carlos Fresnadillo - 2007) en ce début de mois (mieux vaut 20 ans plus tard que jamais... ).





Pour moi, les deux films souffrent grosso modo des mêmes défauts : un scénario inabouti (nombreuses invraisemblances pour le Fresnadillo, baisse de rythme et d'intérêt pour le Doyle dans la seconde partie, les conclusions des deux films sont bâclées et tombent dans la facilité), une direction d'acteurs pas vraiment convaincante (surtout pour le Fresnadillo avec les gamins et Robert Carlyle peu inspiré) et, last but not least, une réalisation peu maîtrisée. Dans les deux films, la lisibilité des scènes d'action est très mauvaise : image crade (format DV affreux pour le Doyle), caméra tremblante, montage survitaminé (sans doute pour masquer les imperfections de la mise en scène et des effets spéciaux). Je sais que ces deux films ont bénéficié d'une certaine "hype" à leur sortie, mais honnêtement, revoyez-les aujourd'hui et ces défauts vont vous sauter à la figure, notamment au niveau de la réalisation en roue libre. Il suffit, par exemple, de comparer avec ce qui a été fait ces dernières années dans le même style. Je pense notamment à Dernier train pour Busan, autrement plus maîtrisé dans sa mise en scène, sa maestria technique et sa lisibilité.

Difficile de les départager. J'ai mis 4,5/10 aux deux films, car comment mettre la moyenne avec de tels défauts, mais en dépit de toutes ces scories, ça se laisse regarder, il y a quelques bons trucs ici ou là (la scène d'ouverture du Fresnadillo, la prestation de Cillian Murphy dans le premier volet, la vision post-apocalyptique qui résonne particulièrement dans le contexte actuel...) et on est quand même loin des gros navets qui tachent.

[gnome]

Je n'ai jamais été un grand fan non plus de ces deux films...

[El Dadal]

Là où 28 jours s'essoufflait avant la ligne d'arrivée, 28 semaines s'écroule totalement passée la scène d'intro. Bon, cela dit, je n'ai revu ni l'un ni l'autre depuis leurs sorties respectives.