
Le journal américain The Evening Sun de Liberty, Kansas possède une antenne nommée The French Dispatch à Ennui-sur-Blasé, une ville française fictive évoquant Paris dans les années 1950-60. Arthur Howitzer Jr., le rédacteur en chef du French Dispatch, meurt subitement d'une crise cardiaque. Selon les souhaits exprimés dans son testament, la publication du journal est immédiatement suspendue après un dernier numéro d'adieu, dans lequel trois articles des éditions précédentes du journal sont republiés, ainsi qu'une nécrologie. Les trois articles traitent de Moses Rosenthaler, un détenu psychopathe qui se révèle être un grand artiste peintre, des évènements de Mai 68 et enfin d'une enquête gastronomique qui vire au polar.
TheGentlemanBat a écrit : ↑30 oct. 21, 11:11 À force de patienter, encore et encore, j’avais sans doute développé des attentes aussi démesurées que le casting réuni par le réalisateur, certainement le plus incroyable à ce jour. Compte tenu de mon idolâtrie, qui n’a fait qu’augmenter au fil des années, et de l’enchantement total qu’avait été L’Île aux Chiens, il ne faisait en effet aucun doute dans mon esprit que j’allais à nouveau tomber en pâmoison devant ce French Dispatch. La déconvenue n’en a été que plus sévère.
Les talents de formaliste hors pair d’Anderson ont beau être là et bien là, j’avoue à contrecoeur n’avoir été que très variablement captivé par les historiettes concoctées par le maître (la localité fictive où se passe l’action s’appelle du reste Ennui-sur-Blasé, j'aurais dû y voir un signe prémonitoire). C’est bien simple, excepté des passages du 1er récit mettant en scène Benicio Del Toro, Léa Seydoux et Adrien Brody ainsi que celui avec Mathieu Almaric en commissaire de police gourmet (qui s’achève par une jolie course-poursuite automobile animée dont le trait rappelle Hergé), le reste pour employer un langage pétri de poésie m’en a carrément touché une sans faire bouger l’autre. À cela plusieurs raisons que je pourrais lister ainsi : trop de voix off ; trop de strates narratives et une saturation de détails qui participent pourtant d’habitude au charme des longs-métrages du cinéaste ; une BO d’Alexandre Desplat dont je soupçonne fortement les motifs au piano, trop répétitifs, d’avoir également contribué à la semi-torpeur qui m’a gagné à plusieurs reprises et au final, c’est surtout là que le bât blesse, bien trop peu d’émotion ressenti pendant ces 1H48. La question qui me taraude l’esprit depuis que je suis sorti de projection est d’ailleurs la suivante : est-ce que ce n’est pas justement cet excès de préciosité stylistique qui au bout du compte aurait fini par devenir nocif à l’ensemble ? Il va sans doute me falloir du temps pour analyser tout ça et accessoirement un visionnage bis dans quelques mois, si je me décide à me prendre le film en vidéo, pour décider dans quelle case ranger celui-ci mais pour l’instant c’est de loin son plus faible métrage pour moi (derrière je pense Moonrise Kingdom qui, j’en suis le premier désolé, n’est jamais parvenu à véritablement m’enthousiasmer).
Désolé pour le pavé (j'en avais gros sur la patate je crois) mais je n'ai pas vu de topic dédié au film.