Ernst Lubitsch (1892-1947)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Supfiction »

Sinon, La Princesse aux huîtres était amusant et L'homme que j'ai tué intelligent mais globalement je ne suis pas fan non plus de ses films muets.
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Lohmann
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Lohmann »

Supfiction a écrit : 26 août 21, 17:56 Sinon, La Princesse aux huîtres était amusant et L'homme que j'ai tué intelligent mais globalement je ne suis pas fan non plus de ses films muets.
Ses comédies grotesques (La Princesse aux huîtres, La Chatte des montagnes, La Poupée et Je ne voudrais pas être un homme) sont ceux que je préfère, pas sûr qu’il ait poussé aussi loin le bouchon de la subversion par la suite. C’est limite anarchisant (normal vu qu’il est dans la droite filiation du burlesque), provocateur et égrillard mais jamais vulgaire, et souvent somptueux dans la mise en scène.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par The Eye Of Doom »

Lohmann a écrit : 26 août 21, 17:10 D'ailleurs, le vieux coffret Eclipse/Criterion de 4 de ses opérettes, j'imagine qu'il est zoné?
Rien de marqué sur le coffret ou les dvd mais c’est plus que fort probable.

Perso, j’ai beaucoup aimé Monte Carlo et je crois que c’est mon prefere des 3 premiers.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par The Eye Of Doom »

One hour with you
Un couple qui s’adore est menacé par la visite de l’amie d’enfance de l’epouse.

C’est l’avant dernier film musical de Lubitsch.
Le scenario tient sur un quart de ticket de metro. Remake de Marriage circle que j’ai vu il y a trop longtemps pour faire ici le jeux de 7 erreurs ou la simple comparaison.
J’ai beaucoup aimé. Comme les precedents le film est rigoureusement sans enjeu dramatique, c’est un pur plaisir de comédie chantée.
Toutefois, le film m’a paru plus fluide et homogène que ses prédécesseurs qui malgres leur qualité me semblent avoir des problemes de rythmes. Ici rien de cela .
De la 1ere scene au commissariat jusqu’au baiser final, tout roule, parfaitement construit.
Alors bien sur il faut supporter le style Chevalier, sinon c’est pas la peine. Personnellement disons que c’est une curiosité que j’apprécie a dose homéopathique. Sa chanson Mitzi notamment est un moment « marquant »
Janette MacDonald est toujours aussi charmante et craquante.
La mécanique Lubitsch est bien huilée et parfaitement maîtrisée et efficace.
En un mot, un excellent moment de légèreté et d’insouciance.
Il faut que je revoie l’homme que j’ai tué que Lubitsch tourna a la meme periode.

En synthese, sur ces 5 films musicaux, decouvert grace au coffret Criterion, je dirais qu’a l’exception de Love Parade un peu raide en raison des contraintes du parlant naissant, tous sont plus que recommendables. Ma preference allant peut etre a Monte Carlo.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Lohmann »

Je suis justement en plein dans ma rétro Lubitsch, pour ce qui est des opérettes, pour moi il y a deux absolus chez d’œuvre. Le Lieutenant souriant et La Veuve joyeuse. Celui-ci, par rapport à Marriage Circle, a beaucoup édulcoré son scénario. Beaucoup moins de situation de quiproquos, quelques personnages dont l'importance a été sévèrement réduite (le mari de Mitzi, rôle tenu par Menjou dans la version muette, réduite à la portion congrue ici). Ca n'est pas fondamentalement pour me déplaire, parce que je trouve Marriage circle lourdement vaudevillesque, sauf qu'avec toutes les coupes Une heure prêt de toi est parfois incompréhensible. Et Chevalier est à mille lieux de ce qu'il est dans les deux autres, il a l'air tout guindé, l'opposé du sentiment de liberté et de légèreté qu'il dégage par ailleurs.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Lohmann »

Mon avis plus détaillé pour les 5 opérettes.

Parade d'amour (1929)
Pour ce premier film parlant, bien que l'on ressente les contraintes inhérentes à la prise de son (même si Lubitsch essaie de les dynamiser par le montage, les scènes de dialogue sont trop statiques), et si les intermèdes chantés hachent le rythme, on se réjouit de retrouver la frivolité et l'espièglerie qui caractérisaient ses comédies burlesques, incarnés à merveille par le duo Maurice Chevalier/Jeanette MacDonald. La morale, somme toute assez simple, selon laquelle le bonheur d'un couple se trouve dans l'harmonie et le respect mutuel, et ici révélée en inversant le rapport de domination usuel entre époux : lui, qui semble avoir été choisi pour mari pour ses seuls talents de coureurs de jupon (au terme de la plus belle séquence du film, celle de leur premier dîner en privé scruté de toutes parts et à laquelle Wilder rendra hommage dans Sabrina, lorsqu’Audrey Hepburn observe la soirée mondaine perchée dans son arbre), endosse les habits du Prince consort dont le seul rôle se limite à celui qui lui est réservé dans le secret de l'alcôve, quand la Reine Louise édicte à la fois les règles dans son royaume et son couple mais est également sujette aux contraintes de l'étiquette (ce qui était déjà le cas de Karl Heinrich dans Vieil Heidelberg), ce dont Alfred Renard saura tirer profits en usant de subterfuges généralement réservés au sexe féminin (chantage quant à sa potentielle présence lors de la première sortie officielle du couple royal et autres caprices de diva).
4.5/6

Monte Carlo (1930)
Parfaite intégration des numéros musicaux à la narration, rythme fluide, il n'aura pas fallu plus d'un film à Lubitsch pour parfaitement s'adapter au parlant et corriger les faiblesses de Parade d'amour. Mais, est-ce parce qu'il s'est particulièrement attaché à régler ce problème de rythme, j'ai trouvé celui-ci moins enlevé que le précédent, soit il n'est pas avare en allusions grivoises, mais la mise en scène est moins vive, moins riche de ces détails qui font le sel de ses meilleurs films (le meilleur étant ici ce moment où la Comtesse Mara cache les clés de sa chambre l'une après l'autre, source d'un probable nouvel hommage dans La Scandaleuse de Berlin - à croire que chaque film de Wilder recèle au moins un clin d’œil à l'attention de son maître), quand le scénario se contente lui de progressivement basculer dans une énième romance (soit agrémenté d'un nouveau discours sur le poids des conventions dans la haute société - le parallèle fait avec l'opéra Monsieur Beaucaire auquel les deux amants assistent). Et Jack Buchanan, sans être déplaisant, ne vaut pas Maurice Chevalier.
4/6

Le Lieutenant souriant (1931)
Évidence dès la scène liminaire que le cinéma de Lubitsch a soudainement basculé dans quelque chose de plus profond et plus précis, la quintessence de son cinéma en quelque sorte. C'est à la fois drôle, poignant, économe dans ses effets (il n'y a par exemple besoin que d'un seul quiproquo, fugace, un clin d’œil adressé à l'être aimé mais intercepté par une tierce personne, pour changer le cours de l'histoire), d'une précision diabolique dans l'écriture (on pourrait citer à peu près n'importe laquelle des lignes de dialogue en exemple, si je ne devais en citer qu'une ce serait le fabuleux Girls who starts with breakfast usually don’t stay for supper qui contient absolument tout ce que le film représente). Et puis il y a le plaisir de retrouver Maurice Chevalier, tour à tour enjôleur, carnassier, graveleux, filou (la séquence où en quelques minutes il passe d'une potentielle radiation de l'armée à prétendant de Miriam Hopkins, le tout en récupérant subrepticement un billet de banque, est de bout en bout irrésistible), le séducteur par excellence qui se fera finalement prendre à son propre jeu. Parce qu'enfin, la progression la plus décisive ici est que les personnages principaux ont pris une vraie épaisseur et ne sont plus enfermés dans un rigide carcan. Loin semble Ramon Novarro dans Vieil Heidelberg qui épouse à contrecœur celle qu'on lui a imposé tout en se lamentant de celle qu'il aimait. La Princesse Anna saura elle, sur les bons conseils de Franzi, comment achever sa conquête de Kiki et lui faire oublier son amante violoniste - en se faisant à son tour plus séductrice et aguicheuse afin de réveiller sa libido. En un mot, virtuose.
5/6

Une heure près de toi (1932)
Remake de Comédiennes qui ne me convainc pas plus que le film original. Bien que Lubitsch essaie d'insuffler plus de légèreté que dans sa version muette (le choix de l'opérette, le couple MacDonald/Chevalier qui était parfait dans Parade d'amour, et surtout un scénario qui limite cette fois les situations de quiproquos), ça ne prend pas vraiment, le film restant le cul entre deux chaises, la faute à un carcan vaudevillesque dont il ne parvient pas à parfaitement s'extraire et à certaines ellipses qui rendent certains enchaînements proprement incompréhensibles si on n'a pas vu la version de 1924 (et ce ne sont pas les quelques afféteries de mise en scène - les nombreux dialogues face caméra à l'attention direct des spectateurs - qui changent quoi que ce soit à l'affaire). Pour s'en convaincre il suffit d'observer la prestation de Maurice Chevalier, tout engoncé dans son costume et ce rôle mal taillé pour lui, bien loin de la liberté de ton qui faisait le charme de ses deux premières apparitions chez Lubitsch.
4/6

La Veuve joyeuse (1934)
Je m'étonne du peu de considération pour cette ultime opérette, dans les rares critiques que j'ai pu lire on lui concède, du bout des lèvres, que c'est évidemment un film qui n'est pas totalement dénué d'intérêt (puisque c'est un film de Lubitsch), mais que c'est tout de même une œuvre mineure. Pour ma part je trouve au contraire que c'est une œuvre majeure du maître berlinois, qui reprend les motifs esquissés dans la meilleure de ses opérettes (Le Lieutenant souriant), et dans laquelle il insuffle la truculence et la vitalité de ses comédies grotesques (jamais Maurice Chevalier n'aura mieux incarné la frivolité et la concupiscence que pendant la première heure du film), et dont il reprend également la verve visuelle (que ce soit dans l'originalité des costumes et l'énormité des décors à la manière de La Chatte des montagnes, ou les splendides scènes de foule en intérieur qui rappellent celles de La Princesse aux huîtres). Et il n'est pas anodin que le film fasse directement suite à Sérénade à trois, puisqu'il est une nouvelle démonstration de la primauté des sentiments sur les conventions, le couple MacDonald/Chevalier faisant peu de cas de la pression d'état qui entoure leur relation naissante, acceptant de finalement s'unir non pour répondre à l'injonction qui leur est faite mais simplement pour satisfaire aux élans de leur cœur (l'ultime séquence qui voit le couple enfermé dans une geôle et où on leur passe tour à tour du champagne puis les alliances par la trappe alimentaire est probablement l'une des plus savoureuse de toute sa filmographie).
5/6
The Eye Of Doom
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par The Eye Of Doom »

En relisant mes notes sur ces films pages precedentes, je me rappelle que ma préférence pour Monte Carlo est motivé principalement par Jeanette ! C’est un festival car justement son « compagnon » n’a pas la stature de Chevalier, ce qui la libere en quelque sorte.
En fait aucun des films ne sont parfaits. Chacun peut y piocher son bonheur. La veuve joyeuse est le plus serieux et contient des scenes remarquables (chez Maxim par exemple). Le lieutenant souriant est assez poussif mais fini plutot en beauté. Dans tout les cas on aurait grand tord de négliger ce pan de le filmo du maitre, qui malheureusement n’est pas dispo en france….
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Alexandre Angel
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Alexandre Angel »

The Eye Of Doom a écrit : 18 sept. 21, 09:40 En relisant mes notes sur ces films pages precedentes, je me rappelle que ma préférence pour Monte Carlo est motivé principalement par Jeanette ! C’est un festival car justement son « compagnon » n’a pas la stature de Chevalier, ce qui la libere en quelque sorte.
En fait aucun des films ne sont parfaits. Chacun peut y piocher son bonheur. La veuve joyeuse est le plus serieux et contient des scenes remarquables (chez Maxim par exemple). Le lieutenant souriant est assez poussif mais fini plutot en beauté. Dans tout les cas on aurait grand tord de négliger ce pan de le filmo du maitre, qui malheureusement n’est pas dispo en france….
On trouve en Z2 Une Heure près de toi, que j'aime beaucoup d'ailleurs.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par The Eye Of Doom »

Oui
1/5….
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Lohmann »

Alexandre Angel a écrit : 18 sept. 21, 09:48On trouve en Z2 Une Heure près de toi, que j'aime beaucoup d'ailleurs.
C'est le seul, et les autres n'ont même pas eu le droit à une quelconque sortie en BR, pas même aux US.
The Eye Of Doom a écrit : 18 sept. 21, 09:40Le lieutenant souriant est assez poussif mais fini plutôt en beauté.
Qu'est-ce que tu y trouves de poussif? Je l'ai au contraire trouvé brillant sur de nombreux points.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par The Eye Of Doom »

Honnêtement la je ne me souviens pas….
Sauf que j’avais pas accroché à la mise en place de l’intrigue et son ressort.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Supfiction »

Lohmann a écrit : 17 sept. 21, 23:17
Monte Carlo (1930)
Parfaite intégration des numéros musicaux à la narration..
Il y a même des blagues involontaires pour l’époque (à moins que ce soit le côté Gainsbourg de Lubitsch). Comme lorsque le couillon du début abandonné devant l’autel déclare qu’il va retrouver sa runaway bride et que les invités reprennent en chœurs :
« He’s a nas, he’s a nas, he’s a nas-ty temper », on entend aujourd’hui en fait « he’s an ass, he’s an ass.. », ce qui surprend quelque-peu.
D’autres gags seront l’occasion d’allusions sexuelles (par exemple, lorsque la femme de chambre fait de gros yeux en entendant des « No.. No.. Oh! How do you do that ? » derrière la porte de la chambre).

Mais il n’y a pas de raison de préférer ce gentil Monte Carlo (dont l’intrigue est plutôt mince) autre que l’absence de Maurice Chevalier. A sa place, le talentueux Jack Buchanan (que l’on retrouvera bien plus tard en metteur en scène aux côtés de Fred Astaire dans The band wagon) n’a pas le surjeu du français et agacera moins.
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Lohmann »

Supfiction a écrit : 18 sept. 21, 14:21Mais il n’y a pas de raison de préférer ce gentil Monte Carlo (dont l’intrigue est plutôt mince) autre que l’absence de Maurice Chevalier. A sa place, le talentueux Jack Buchanan (que l’on retrouvera bien plus tard en metteur en scène aux côtés de Fred Astaire dans The band wagon) n’a pas le surjeu du français et agacera moins.
Il y a pour moi une différence assez importante entre ce que je considère comme ses 3 meilleures films-opérettes et Monte Carlo. Le Lieutenant souriant, Parade d'amour et La Veuve joyeuse sont, comme par ailleurs la majeure partie de sa filmographie, centrés sur la figure féminine. Je ne dirais pas qu'ils sont forcément féministes, mais la position de la femme y est centrale, elles sont le moteur de la dramaturgie, qu'il s'agisse de questionner les rapports de domination dans le couple en inversant les rôles, que l'amant/mari passe de l'une à l'autre par respect des conventions ou que l'on torde le cou à un coureur de jupon pour en faire un mari aimant, ce sont toujours les femmes qui mènent in fine Maurice Chevalier par la b(r)aguette. A l'inverse Monte Carlo, ça n'est jamais qu'une romance assez basique, et l'un des rares cas où c'est l'homme qui mène totalement la danse. Ça n'est pas déplaisant, mais le film n'a certes pas la profondeur des 3 autres.

Sinon j'avance toujours dans ma rétro (la fin se rapproche) et j'avoue rester un peu circonspect au sujet de The Shop around the corner. Le film est évidemment pétri de qualité, pas la peine de revenir dessus. Par contre, et je n'ai rien trouvé à ce sujet dans mes lectures, c'est le premier film purement masculiniste de Lubitsch que je vois. On est même à la limite de la misogynie. Parce qu'entre la brochette de godiches que l'on voit à l'écran (les tantes de Karla ainsi que ses collègues de boulot), celles hors champs qui semblent particulièrement antipathiques (les épouses de Pirovitch et Matuschek), ne reste que le personnage joué par Margaret Sullavan, bécasse fleur bleue que James Stewart châtie assez sévèrement lors de la dernière séquence. Je me dis finalement que ça n'est qu'un juste retour de bons procédés après toutes les avanies subies par les hommes dans le reste de sa filmo, n'empêche que ça fait un peu bizarre. Mais pour le coup le pendant positif c'est que jamais chez Lubitsch le regard sur le couple du point de vue de l'homme n'avait été aussi poussé, de la naissance de l'idylle (Stewart) jusqu'à sa fin lamentable (l'adultère de Mme Matuschek) en passant par la routine de son quotidien (Pirovitch). Pouah, qu'est-ce que c'est amer au final!
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par Lohmann »

Et sinon, Carmen sera diffusé sur Arte Lundi soir prochain : https://www.arte.tv/fr/videos/095680-000-A/carmen/
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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Message par The Eye Of Doom »

Merci pour l’info.
Toujours la meme question pour moi, comment voir en HD (qualité bluray) le film en replay ?
Pour Rosita, j’y suis pas arrivé : artefact de compression /a plats insupportable.
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