John Huston (1906-1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Jeremy Fox »

Plus fort que le diable par Justin Kwedi.
The Eye Of Doom
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par The Eye Of Doom »

Les racines du ciel
En afrique francaise, un homme tente de defendre la cause des elephants, massacres sans vergogne par les marchants d’ivoire, les chasseurs,… Il est la risée de tous ou presque.

J’ai pas lu le roman donc ne dirait rien de l’adaptation.
Ce n’est visiblement pas un grand Huston. L’histoire dit qu’il a passé tout le tournage bourré avec Errol Flynn
Et puis quelle idée curieuse de confier ce sujet à un chasseur notoire…
C’est fort correctement mis en scene, avec quelques passages assez reussi (la descente a l’imprimerie et chez le notable, toute la fin,…), quelques ambiances africaines bien rendues (dans et hors la ville).
On voit Huston et ses scénaristes dont Romain Gary, sensibles aux jeux de pouvoir, la corruption des etres qu’ils entraînent. Personne n’est vraiment dupe et finalement un certain cynisme regne des deux côtés. La peinture du monde du journalisme est notamment particulièrement bien croqué entre le personnage de Welles au debut et celui du photographe à la fin. Finalement, tout le monde semble avoir ses raisons et la fin justifie les moyens.
Il manque toutefois au coeur du film un certain souffle. On ne s’ennuie pas mais tout cela sent un investissement professionnel plus qu’un moteur intime de la part d’Huston.
On est loin d’un chef d’oeuvre comme L’homme qui voulu etre roi.
Quant a l’interprétation.
Errol Flynn est reconnaissable, le visage bouffi par l’alcool. Il décédera à 50 ans l’année suivante. Je l’ai trouvé tres bon dans un role malheureusement sur mesure.
Juliette Greco est l’élément etranger / etrange du casting. J’ai appris sur wikipedia que c’est Zanuck qui voulait lancer la carrière hollywoodienne de sa compagne du moment. Elle est plutot pas mal, dans un role à la Marlene (Morocco, Shanghai express). Magnifique, quand elle incarne, dans sa robe simple mais classe, la quintesse belle et lasse de la féminité occidentale desirable; emouvante quand elle perd cette distance, se libere, pour être simplement un femme au coeur de l’afrique.
Ras sur le reste de la distribution. Welles fait un court passage, dans un role grotesque où il cabotine à coeur joie.

En résumé, pas un chef d’oeuvre mais suffisamment de raisons pour se pencher sur cet opus secondaire de la carrière du grand John.
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Alexandre Angel
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Alexandre Angel »

D'accord avec toi par rapport à mon souvenir : je ne l'avais pas trouvé désagréable. Je serais meilleur public que Tavernier sur ce film (comme souvent d'ailleurs). Welles a des hémorroïdes dans le film, c'est bien ça ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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The Eye Of Doom
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par The Eye Of Doom »

Alexandre Angel a écrit : 4 déc. 22, 19:56 D'accord avec toi par rapport à mon souvenir : je ne l'avais pas trouvé désagréable. Je serais meilleur public que Tavernier sur ce film (comme souvent d'ailleurs). Welles a des hémorroïdes dans le film, c'est bien ça ?
Il se prends une volee de plomb dans les fesses.
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Alexandre Angel
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Alexandre Angel »

Ah oui, c'est pas des hémorroïdes :lol:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Jeremy Fox »

Je n'avais pas du tout apprécié le film (à revoir cependant) ; en revanche très grand souvenir du roman.
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Profondo Rosso
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Profondo Rosso »

L'Homme qui voulut être roi (1975)

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Les Indes, fin XIXe. Peachy Carnahan et Daniel Dravot, anciens sergents de l'empire britannique et francs-maçons, se lient d’amitié avec un autre frère, le journaliste Rudyard Kipling. Mi-idéalistes, mi-escrocs et toujours prêts de se fourrer dans un guêpier, les deux compères en mal d’action ont décidé de réaliser l’inimaginable : rejoindre le Kafiristan, où nul autre occidental n’a osé pénétrer depuis Alexandre le Grand, et devenir souverains de cette contrée mythique. Un terrible périple s’annonce, parsemé de pièges et de rites ancestraux…

L’Homme qui voulut être roi est pour John Huston l’aboutissement d’un rêve de 25 ans. Ce laps de temps le vit péniblement essayer de financer l’adaptation de la nouvelle éponyme de Rudyard Kipling. Le casting évolua au fil de cette période, avec tout d’abord envisagé un duo Clark Gable/Humphrey Bogart empêché par le décès prématuré des deux stars, Kirk Douglas et Burt Lancaster, Peter O'Toole et Richard Burton puis même Paul Newman et Robert Redford. Le choix final Sean Connery/Michael Caine est parfait et permet de revenir à un tandem purement britannique, élément important du récit. L’Homme qui voulut être roi est le pinacle de grandes thématiques de Huston comme l’échec, la fatalité et propose des personnages insouciants à l’image du réalisateur, grand baroudeur et aventurier dans le civil. Le film entretient un rapport captivant entre le profane et le sacré. Peachy (Michael Caine) et Daniel (Sean Connery) sont deux canailles défiant dogmes et institution pour s’enrichir. Chaque étape de leur vie, de leurs péripéties, semble être une fuite en avant d’une condition dont les possibilités se restreignent. On constate vite que les deux individus sont des lads ayant fuit la morne Angleterre et ses clivages sociaux (le dialogue où Peachy dit qu’en cas de retour au pays ils finiraient ouvreurs de restaurant) pour l’armée, l’exotisme de l’Inde et les possibilités d’évolution en cas de bravoure. Une fois cet ailleurs pacifié et leur service effectué, ce frein social les rattrape et les ramène à leurs menus larcins. Ils doivent donc trouver une nouvelle terre de conquête, d’aventures qui sera le Kafiristan qu’ils envisagent de conquérir, s’y enrichir et en devenir souverain. Toute la première partie montre des personnages pas dupes de leur ambition qu’ils assument être pécuniaire mais aussi picaresque.

Image

Huston montre le paradoxe des personnages qui cherchent à surmonter leur condition en reproduisant en terre étrangère une même condescendance sociale, ajouté à un parfum de racisme colonialiste, que celle qui les empêche de rentrer au pays. C’est montré de façon rigolarde dans l’élan de l’aventure, dans la verve des dialogues et la truculence des situations (le malheureux passager indien expulsé du train par Michael Caine en début de film) mais plus le récit avance, plus cette contradiction se retourne dramatique et ironiquement contre les personnages. Il rejette le système de classe anglais tout en étant façonné par l’institution de l’armée où les aptitudes acquises servent leur méfait, mais sont paradoxalement fidèle à la fraternité franc-maçonne. Huston entremêle la symbolique mystique avec son déni manipulateur tout au long de l’histoire, à l’image de ses héros. Accidentellement pris pour la déité Sikander et le descendant d’Alexandre le Grand par les autochtones du Kafiristan, Daniel prouve cette identité en montrant un pendentif franc-maçonnique dont le dessin correspond au symbole laissé dans la cité Sikandergul par le souverain grec plus de 2000 ans auparavant. L’imposture se mélange au sacré et participe à ce flou dans lequel évoluent Danny et Peachy.

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John Huston travaille cet aspect par l’imagerie de l’ensemble également. Une relative volonté d’authenticité alterne avec d’autres éléments bien plus fantaisistes, par exemple dans la découverte des mœurs barbares du Kafiristan que notre duo entend bien « civiliser » par les armes et la discipline militaire. Le périple entre l’Inde et cette terre de conquête entre également dans cette dualité entre sacré et profane, rêve et réalité. Les somptueux extérieurs naturels (Glen Canyon aux États-Unis, Chamonix-Mont-Blanc en France, le Maroc) sont plusieurs fois enrichis des magnifiques effets de matte-painting d’Albert Whitlock qui font basculer l’esthétique du film dans une tonalité de conte, ajouté aux coups du sorts improbables (l’avalanche) qui aident nos héros à parvenir à destination. Les impressionnants décors construits par Alexandre Trauner oscillent tout autant entre cette volonté de réalisme (le temple indien) et une veine lorgnant sur la bd, sur le conte des Mille et Une Nuits (la rutilante salle aux trésors). Tant que Danny et Peachy ne sont pas dupes de ce qu’ils sont, de qu’ils sont venus chercher, cet entre-deux leur est profitable. Dès lors que leur ambition dépasse des objectifs d’enrichissement terre à terre, qu’ils se prendront au jeu et s’imagineront dominants par le divin et plus la simple condition humaine/sociale, tous les signes se retournent contre eux. Huston filme les statuettes antiques dans un dispositif dont l’association d’idées et les cadrages en contre-plongées laissent planer une menace et punition divine et mystique envers les intrus. L’imposture éclate lorsqu’ils cherchent à user de ce statut divin pour satisfaire des besoins bien humains (Danny cherchant à épouser Roxanne et brisant le contrat "moral" de l'expédition) et rompent ainsi l’équilibre instauré. Car pour un court laps de temps, Danny tel un roi Salomon s’est mû en souverain rendant une justice équitable qui transcendait les intérêts pécuniers et le mépris colonial, cherchait à réellement faire évoluer le quotidien de ses « sujets » en s’étant pris au jeu. 

ImageImage

La chute n’en sera que plus grande mais s’orchestrera avec courage, panache et émotion dans un conclusion poignante. Le tandem Sean Connery/Michael Caine est absolument grandiose d’alchimie rigolarde, au service d’un John Huston au sommet de son art qui redonne ses lettres de noblesse à la grande aventure dans un de ses chefs d’œuvres. 6/6
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Jeremy Fox
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Jeremy Fox »

Le Barbare et la geisha chroniqué par Nicolas Bergeret
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par nunu »

Juge et Hors la loi


Je n'avais vu ce western de Huston. Paul Newman, que je n'avais pas reconnu au premier abord interprête le juge Roy Bean, la loi à l'Ouest du Pecos. Ce qui m'a le plus gêné dans le film c'est un coté comédie. Des personnages haut en coulers en particulier le juge Roy Bean, le montagnard joué par John Huston et surtout Le hors la loi albinos joué par Stacy Keach, on le voit 5 minutes mais sa performance est mémorable.

A coté de ca un Huston que j'ai trouvé mineur

6/10
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Profondo Rosso
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Profondo Rosso »

Juge et hors-la-loi (1972)

Image

Recherche pour vol, Roy Bean se réfugie dans la petite ville de Vinegaroon ou il est battu et laisse pour mort. Secouru par une jeune Mexicaine, Maria Elena, il revient en ville, élimine ses agresseurs et se proclame juge, décide à faire régner la loi et l'ordre.

John Huston sut parfaitement, tout en creusant ses thèmes habituels, se fondre dans les mues du cinéma américain des années 70. Le thème de l’échec cher au réalisateur accompagne le désenchantement des classiques du Nouvel Hollywood dans des œuvres comme Fat City (1972), et avec Juge et hors-la-loi, il signe un western dans la lignée démythificatrice de réussites contemporaines telles que John McCabe de Robert Altman (1971). Le film est une évocation romancée de Roy Bean, personnalité légendaire de la conquête de l’ouest, connue pour son application toute personnelle de la justice. Durant une existence où il se plaça lui-même souvent du mauvais côté de la loi, il devint soudain arbitrairement son bras armé le plus fervent dans un coin reculé du Texas. Le scénario initial de John Milius (qu’il envisageait de réaliser lui-même avec Warren Oates dans le rôle-titre) se voulait à la fois plus modeste et picaresque dans la lignée des films de Sergio Leone. Il regrettera le choix de Paul Newman dont le physique avantageux amène selon lui une touche glamour inappropriée, et la frustration devant les modifications de Huston accélérera sa volonté de passer à la mise en scène.

Juge et hors-la-loi se veut en effet une allégorie en grande partie ironique sur la mythologie de l’Ouest et des fondations de l’Amérique. La séquence d’ouverture déleste d’emblée Roy Bean (Paul Newman) de toute dimension héroïque, tant dans la manière dont il se fera lamentablement dépouiller que par sa vengeance particulièrement sanglante où il décime ses agresseurs (hommes et femmes) dans un saloon crasseux perdu au milieu de nulle part. Son terrible geste lui inspire des regrets, le désir d’abandonner son ancienne existence de canaille, et d’être désormais le chantre d’une application impitoyable de la loi en s’autoproclamant juge. John Huston travaille un savoureux décalage voulant que cette justice inflexible développe la ville et, avec les nouveaux intérêts en jeu, rendent la rigueur de Roy Bean gênante aux entournures. Les hauts faits de Bean sont désacralisés de diverses manières, en les réduisant à de simples photographies, en moquant la noblesse de leur motivation (l’obtention de la moitié du butin des criminels appréhendés l’enrichissant lui et ses marshals), et escamotant les possibles morceaux de bravoures. Ainsi la confrontation avec le hors-la-loi Bad Bob (Stacy Keach) se conclut par une balle dans le dos antihéroïque au possible.

S’il ne peut donc exister en tant que figure glorieuse, Roy Bean devient néanmoins attachant en tant qu’homme à la poursuite d’un rêve, d’une chimère. Il y a bien sûr l’illusion qu’il se donne d’être l’incarnation de la justice, ou encore la passion romantique et enfantine qu’il voue à l’actrice de théâtre Lillie Langtry (Ava Gardner). Les photos et l’affiches immenses de la star dont il inonde les murs de son saloon confère à ce lieu de fange et perdition une dimension surréaliste bien vite rattrapée par la brutalité de l’Ouest (une affiche étant enlaidie par le trou d’une balle). Huston peuple le film de séquences décalée soulignant cette facette de Bean comme cette virée en pique-nique avec son ours domestique et sa fiancée mexicaine Maria Elena (Victoria Principal). La bande-originale de Maurice Jarre, notamment par son superbe thème principal, parvient brillamment à capturer cet entre-deux du mythe et de sa réalité crasse, tout en exprimant une vraie tendresse pour la figure bourrue de Roy Bean.

Malgré ses motivations discutables, Bean va paradoxalement incarner une sorte d’ultime rempart de droiture quand les « combines » d’antan se professionnalisent pour mener vers un capitalisme plus froid et carnassier. Le personnage sournois de Frank Gass (Roddy McDowall) représente en temps qu’avocat une forme plus sournoise et civilisée de la justice, passant de notable à maire puis homme d’affaire pour avoir la mainmise sur la ville devenue un lucratif gisement de pétrole. C’est seulement face à cette vraie corruption que Bean peut enfin endosser les contours de la figure mythologique et être filmé comme tel par John Huston (grandiose scène de comeback à cheval dans un cadre désormais moderne et industrialisé). Le réalisateur lui offre avec ses anciens compagnons un baroud d’honneur à mi-chemin entre le morceau de bravoure façon La Horde Sauvage (1969) et une tonalité plus distanciée et bricolée correspondant à la bonhomie et roublardise du personnage. Forcément, le film ne peut se conclure sur ce moment pseudo épique et choisit de faire venir enfin Lillie Glantry à Bean (puisque la démarche inverse a été avortée dans un moment-clé du récit), et souligner la nature candide et romantique de son antihéros. 5/6
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Alexandre Angel »

Profondo Rosso a écrit : 27 févr. 24, 02:45 La bande-originale de Maurice Jarre, notamment par son superbe thème principal, parvient brillamment à capturer cet entre-deux du mythe et de sa réalité crasse, tout en exprimant une vraie tendresse pour la figure bourrue de Roy Bean.
C'est sans doute connu de toi, mais tu sais que ce thème clôt Once Upon A Time..in Hollywood ?
Profondo Rosso a écrit : 27 févr. 24, 02:45 Ainsi la confrontation avec le hors-la-loi Bad Bob (Stacy Keach) se conclut par une balle dans le dos antihéroïque au possible.
Je me souviens d'un échange avec Tavernier sur son blog au sujet de La Porte du Paradis (à l'époque où le film venait d'être présenté dans sa version Director's Cut au festival Lumière de 2013) où j'essayais de contrebalancer sa mauvaise humeur vis-à-vis du Cimino en mentionnant notamment la maestria technique du film en décrivant ce plan subliminal de Mickey Rourke percé d'une balle qui laisse passer le jour à travers son corps (ça ne dure qu'une fraction de seconde et il faut faire un arrêt sur image pour le vérifier).
Et Tavernier de me répondre : "Mais ça avait été fait déjà par Huston dans Juge et hors-la-loi."
Je l'avais trouvé gonflé sur ce coup-là :lol:

Par contre ce gag annonce les frères Coen.
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Addis-Abeba »

Trop déséquilibré ce Juge et Hors-la-loi , je l'avais déjà dis, mais Newman est très mauvais dans le genre comédie, dés que c'est sérieux le film fonctionne bien, dès que l'on tombe dans la gaudriole le film est ridicule, au final un beau gâchis.
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Profondo Rosso »

Alexandre Angel a écrit : 29 févr. 24, 13:34
Profondo Rosso a écrit : 27 févr. 24, 02:45 La bande-originale de Maurice Jarre, notamment par son superbe thème principal, parvient brillamment à capturer cet entre-deux du mythe et de sa réalité crasse, tout en exprimant une vraie tendresse pour la figure bourrue de Roy Bean.
C'est sans doute connu de toi, mais tu sais que ce thème clôt Once Upon A Time..in Hollywood ?
N'ayant pas vu le Huston à l'époque, j'avais été marqué malgré tout par la musique de ce finale je m'en souviens mais sans en connaître l'origine. En plus de la beauté de cette piste, ça se tient thématiquement aussi finalement.
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Re: John Huston (1906-1987)

Message par Jeremy Fox »

Profondo Rosso a écrit : 29 févr. 24, 15:24
Alexandre Angel a écrit : 29 févr. 24, 13:34
C'est sans doute connu de toi, mais tu sais que ce thème clôt Once Upon A Time..in Hollywood ?
N'ayant pas vu le Huston à l'époque, j'avais été marqué malgré tout par la musique de ce finale je m'en souviens mais sans en connaître l'origine. En plus de la beauté de cette piste, ça se tient thématiquement aussi finalement.
"Miss Lillie Langtry" : pour ma part l'un des plus beaux thèmes de Maurice Jarre.
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