Qu'est ce que branle Petit Jean entre le moment où Robin l'appelle au secours (début des effets de l'empoisonnement) et le moment où il enfonce la porte ????
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Question qui taraude alexandre depuis la 3ème, l'ayant moi même laissé sans reponse, pris de court par cette attention portée sur un détail duquel je suis passé à côté je n'ai pas su quoi répondre.
Flol, Omael, je vous en prie, delivrez le enfin.
Alexandre Angel a écrit : ↑5 janv. 21, 12:37
A part tout cela, une question quand même : tu ne trouves pas que,
lorsque Robin réalise à la fin qu'il a été empoisonné et qu'il appelle Petit Jean au secours, ce dernier met incroyablement des plombes à débouler alors qu'il n'était posté qu'à l'entrée de l'abbaye. L'hypothèse d'un copain de 3ème à qui j'avais montré ce film en VHS était que le mec s'était pris les pieds dans le potager
C'est pas bien méchant mais ça m'a toujours fait rire.
Ah oui, c'est vrai : j'avais déjà abordé la question
Merci Papus!
Je précise que cette énorme entorse à la vraisemblance ne me paraît pas être un défaut car au service de la dramaturgie. Mais quand même..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Ça se remarque (ou non) mais c'est une dilatation du temps par la mise en scène. Comme dans Witness. L'extrait ci-dessous commence un peu tard par rapport à la séquence du film car au début, quand le garçon entre dans les toilettes de la gare, on voyait qu'il n'y avait que 5 cabines. Et quand Danny Glover commence à les ouvrir une par une (à partir de 1:09), il y en a combien ?
Le truc c'est qu'on est tellement dedans qu'on n'y prête pas attention (normalement).
Sensible, tendre, toujours élégant, jamais putassier, et piquant quand il faut l'être. Le film a beau être réalisé par une femme, certain(e)s lui reprocheront une approche très glamour (mais nettement moins papier glacé que Carol, que je n'avais pas particulièrement apprécié) pouvant séduire un public très large, et pas forcément juste rallié d'entrée de jeu à sa cause. Pour ma part, c'est bien parce que le film joue de cet équilibre qu'il m'a conquis. En outre, il s'agit d'un des premiers films de Robert Elswit, et on voit que le monsieur était déjà pleinement en possession de ses moyens (cf. capture ci-dessus). Reconstitution intelligente (le Nevada des 50s) et belle BO en appui du jeu magnifique et complémentaire de tous les comédiens, bien entendu Patricia Charbonneau et Helen Shaver en premier lieu. Sans doute les rôles d'une vie.
Le film a également pour lui d'arriver assez tôt dans l'histoire du renouveau du ciné indépendant US (film totalement autoproduit) et, de par sa liberté de ton et les risques qu'ils sait prendre, annonce en quelque sorte certains Coen Bros ou Lynch à venir.
Major Tom a écrit : ↑14 mai 21, 11:04
Ça se remarque (ou non) mais c'est une dilatation du temps par la mise en scène. Comme dans Witness. L'extrait ci-dessous commence un peu tard par rapport à la séquence du film car au début, quand le garçon entre dans les toilettes de la gare, on voyait qu'il n'y avait que 5 cabines. Et quand Danny Glover commence à les ouvrir une par une (à partir de 1:09), il y en a combien ?
Le truc c'est qu'on est tellement dedans qu'on n'y prête pas attention (normalement).
Merci pour ton étayage !
C'est la magie du cinéma : normalement, on y prête pas attention. Mais si quelqu'un (ce copain à qui j'ai montré le film) le remarque et te mets cela dans le crane, tu ne peux plus voir la scène sans y penser. Dans le cas du film de Lester, plus qu'avec l'exemple de Witness (mais c'est peut-être aussi le fait que ce dernier m'indiffère plus), je trouve ça, une fois que j'ai le nez dessus, particulièrement impayable.
Dernière modification par Alexandre Angel le 14 mai 21, 12:28, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Papus a écrit : ↑14 mai 21, 10:38
Question qui taraude alexandre depuis la 3ème, l'ayant moi même laissé sans reponse, pris de court par cette attention portée sur un détail duquel je suis passé à côté je n'ai pas su quoi répondre.
Flol, Omael, je vous en prie, delivrez le enfin.
Alors c'est marrant, parce que je n'ai aucun souvenir de ce moment en particulier. Enfin, pas de l'empoisonnement en tant que tel, mais plutôt du fait que Petit Jean mette des plombes à se bouger le fion.
Désolé Alexandre, tu vas devoir vivre avec cette question existentielle sans réponse pendant encore quelque temps.
Pour ce qui est du film, c'est effectivement extrêmement sympatoche : espiègle, malicieux et finalement mélancolique, une version âgée d'un Robin de Bois sentant la mort approcher à grand pas. Et sublime score de Barry, dont le magnifique "Love Theme" accompagnant la déclaration d'amour finale de Marian à Robin est l'un des nombreux moments forts du film.
Premier gros coup de cœur du mois. Fellini Roma, est une pure merveille d’inventivité, de composition. Il s’en dégage une énergie dingue tant la profusion de scènes, de personnages, d’idées envahissent l’écran. Fellini explore des situations, multiplie les variations, essore son sujet. Cette première vision est étourdissante. Combien en faudra-t ’il pour en extraire tout le jus ?
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Nouveau candidat avec l'étonnant L'heure du cochon, film anglais qui entrechoque les genres entre polar, film d'inquisition, comédie noire et romance en plein Moyen-Age crasseux et obscurantiste. Pas de dvd existant mais ça se trouve en farfouillant dans Amazon Prime et son catalogue à surprise Ca recèle des moments autre comme ce genre de scène de repas
Profondo Rosso a écrit : ↑15 mai 21, 13:22
Nouveau candidat avec l'étonnant L'heure du cochon, film anglais qui entrechoque les genres entre polar, film d'inquisition, comédie noire et romance en plein Moyen-Age crasseux et obscurantiste. Pas de dvd existant mais ça se trouve en farfouillant dans Amazon Prime et son catalogue à surprise Ca recèle des moments autre comme ce genre de scène de repas
Tiens c’est marrant, FOG parlait il y a quelques jours à peine durant la promotion de son livre de ces procès intentés contre des animaux au moyen âge.
Profondo Rosso a écrit : ↑15 mai 21, 13:22
Nouveau candidat avec l'étonnant L'heure du cochon, film anglais qui entrechoque les genres entre polar, film d'inquisition, comédie noire et romance en plein Moyen-Age crasseux et obscurantiste. Pas de dvd existant mais ça se trouve en farfouillant dans Amazon Prime et son catalogue à surprise Ca recèle des moments autre comme ce genre de scène de repas
Tiens c’est marrant, FOG parlait il y a quelques jours à peine durant la promotion de son livre de ces procès intentés contre des animaux au moyen âge.
Pareil, je l'ai ajouté à ma (très) longue liste de titres à voir sur APV.
Je n'avais encore jamais vu Comme un chien enragé. C'est chose faite!
Énorme plaisir d'admirer Christopher Walken dans ce film. Sa réputation d'immense acteur n'est pas usurpée, il incarne ce rôle de père sans pitié avec une véritable classe intemporelle. Sean Penn n'est pas en reste: une intensité et une présence saisissante. Enfin, reconnaître son petit frère, Christopher Penn, alors tout mince, fut également une sacrée surprise (sans parler de Crispin Glover et Kiefer Sutherland). Je ne vais pas être original en soulignant le générique d'ouverture que j'ai trouvé splendide. Bref, je ne regrette pas d'avoir découvert cette œuvre grâce au bluray de Carlotta. Je m'y replongerai sûrement dans la semaine pour regarder l'entretien avec le réalisateur James Foley...
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?