Henri-Georges Clouzot (1907-1977)
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)
C'est un bluray US.
- jhudson
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)
Ca m'avait échappé car vu sur Amazon UK, j'aurais du deviner car il n'y a aucune signalétique sur la jaquette.
C'est vrai que Kino Lorber est un éditeur US.
D’après cette review ce n'est pas restauré , l'image est proche d'un DVD et les son pire encore, surement des upascals.
6 films sur 2 Blu Ray déja ça en dit long.
Sous titres anglais Amovibles
https://trailersfromhell.com/clouzot-the-early-works/
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)
Drôle de film que ces Espions.
J'aimerai bien savoir ce qu'en pensent mes co-forumeurs qui l'ont vu, car j'avoue avoir eu du mal à appréhender ses ruptures de ton, qui lui donnent certes une identité propre, mais annihilent aussi un peu l'impact émotionnel et l'empathie du spectateur. On passe tout de même d'un prototype des Barbouzes dans sa première heure à un récit d’espionnage plus premier degré dont les enjeux sont véritablement inquiétants. Naviguer entre ces deux pôles est une gageure, mais il me semble qu'à ne pas vouloir choisir, Clouzot s'octroie certes le prix de l'originalité mais perd donc sur le plan du drame.
Totalement fan de l'environnement et du cadre par contre. Cette vieille bâtisse en meulière typique de la région parisienne (et amenée à disparaître ces jours-ci au profit des immeubles moches des nouveaux plans d'urbanisation), ce cadre semi-urbain, figure d'un ancien monde, c'est un personnage en soi. Clouzot y traque les dérèglements d'un univers en vase clos, mais il apparaît finalement bien confortable face à la modernité d'un monde post-nucléaire dont les espions sont des figures métaphoriques, engrenages remplaçables mais meurtris (parmi les meilleures scènes, on en trouve plusieurs où ils n'acceptent pas et se lamentent sur le poids de leur condition). Vera Clouzot surjoue toujours, mais elle est bien entourée (je me suis délecté des petits jeux mesquins de Peter Ustinov et Sam Jaffe, auxquels les meilleurs dialogues ont été réservés).
J'aimerai bien savoir ce qu'en pensent mes co-forumeurs qui l'ont vu, car j'avoue avoir eu du mal à appréhender ses ruptures de ton, qui lui donnent certes une identité propre, mais annihilent aussi un peu l'impact émotionnel et l'empathie du spectateur. On passe tout de même d'un prototype des Barbouzes dans sa première heure à un récit d’espionnage plus premier degré dont les enjeux sont véritablement inquiétants. Naviguer entre ces deux pôles est une gageure, mais il me semble qu'à ne pas vouloir choisir, Clouzot s'octroie certes le prix de l'originalité mais perd donc sur le plan du drame.
Totalement fan de l'environnement et du cadre par contre. Cette vieille bâtisse en meulière typique de la région parisienne (et amenée à disparaître ces jours-ci au profit des immeubles moches des nouveaux plans d'urbanisation), ce cadre semi-urbain, figure d'un ancien monde, c'est un personnage en soi. Clouzot y traque les dérèglements d'un univers en vase clos, mais il apparaît finalement bien confortable face à la modernité d'un monde post-nucléaire dont les espions sont des figures métaphoriques, engrenages remplaçables mais meurtris (parmi les meilleures scènes, on en trouve plusieurs où ils n'acceptent pas et se lamentent sur le poids de leur condition). Vera Clouzot surjoue toujours, mais elle est bien entourée (je me suis délecté des petits jeux mesquins de Peter Ustinov et Sam Jaffe, auxquels les meilleurs dialogues ont été réservés).
- jhudson
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Re: Henri-Georges Clouzot (1907-1977)
La réception du film à l'époque a été plus que froid, certains critiques disaient que Clouzot n'avait pas d'humour et que Les espions en étaient la preuve.
Il y a énormément d'acteurs étrangers et non synchronisés comme trop souvent, donnent un cachet spécial à un film au climat étrange.
Je trouve que tout est au second degré ( c'est surement ce qui a déplu) , joue sur la parano et se moque du genre, comme dans tout bon film s'espionnage, on ne sait pas de quel bord sont la plupart des personnages.
Les " bords" ne sont jamais nommés, tout est dans l'abstraction.
L'ironie n'a pas été perçu !
Il y a énormément d'acteurs étrangers et non synchronisés comme trop souvent, donnent un cachet spécial à un film au climat étrange.
Je trouve que tout est au second degré ( c'est surement ce qui a déplu) , joue sur la parano et se moque du genre, comme dans tout bon film s'espionnage, on ne sait pas de quel bord sont la plupart des personnages.
Les " bords" ne sont jamais nommés, tout est dans l'abstraction.
L'ironie n'a pas été perçu !
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