Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Major Tom
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Major Tom »

Je ne savais pas trop où la poster (topic La Neuvième porte ou topic Eyes Wide Shut ?), ce sera finalement ici où ça a davantage de chances d'être vu. :mrgreen:
Je viens de monter et publier une vidéo comparative sur le Kubrick et le Polanski. Deux films superbement mis en scène, tous deux sortis en 1999, et qui ont une étrange particularité. Ils sont à la fois très différents... et bourrés de similitudes :

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Alexandre Angel
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Alexandre Angel »

Major Tom a écrit : 19 janv. 21, 20:01 Deux films superbement mis en scène, tous deux sortis en 1999, et qui ont une étrange particularité. Ils sont à la fois très différents... et bourrés de similitudes :
Ce que tu (dé)montres va encore plus loin que ce que je pensais.
Pour ma part, je me souviens avoir été perturbé par ce travelling (point de vue depuis l'habitacle d'une caisse) qui nous fait passer devant une grille et plus généralement, par l'acheminement vers le château.
C'était un truc bizarre, comme un secret dont je ne parlais à personne, avec la parole qui se libère 20 ans plus tard ( :mrgreen: ).
Je crois tout simplement que ça s'est produit via les bandes annonces. Dans celle du Polanski, nous voyons le travelling en question. Dans celle du Kubrick également.
En un premier temps, j'ai vu celle du Polanski. Puis, en allant voir le Polanski, j'ai vu celle du Kubrick avec à chaque fois, cette image du travelling routier.
Mais quand sortait le Polanski (août 99, je crois), la bande annonce du Kubrick était-elle prête ? Car il me semble qu'on ne voyait encore que le teaser de Kidman et Cruise qui se paluchent devant la glace sur fond de Chris Isaak.
Je ne sais pas, je ne sais plus...

Quelle peut-être l'explication du mystère de cette similitude?
Il est certain que les deux cinéastes s'observaient et se parlaient (voir le fameux et amical conseil que donne Kubrick à Polanski pour sortir de sa dépression post-69). Mais sinon...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Major Tom
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Major Tom »

Oui, comme tu le rappelais, ils se connaissaient, s'admiraient mutuellement (je me souviens encore du court reportage de France 2 annonçant la mort de Kubrick, où les journalistes étaient partis recueillir les propos de Polanski dans... sa salle de montage où il s'occupait de La Neuvième porte), et ils se parlaient pendant des heures au téléphone. Ils causaient probablement de leur film mutuel, et peut-être que l'un et l'autre se sont influencés sur certains choix.

Beaucoup je pense sont quand même dus au hasard (la filature dans la rue, on en trouve dans plein de films évidemment), mais comme le rappelle un commentaire sous ma vidéo, les deux châteaux du film, qui se ressemblent énormément, Mentmore Towers (conçu pour le banquier Mayer Amschel de Rothschild) et le Château de Ferrières (pour le baron James de Rothschild), ont été conçus par le même architecte et pour la même famille. Il ne doit pas y avoir que du hasard. :)

Bonus : le "regard Kubrickien" chez Polanski...

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Alexandre Angel
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Alexandre Angel »

D'ailleurs en revoyant récemment J'accuse (que je considère maintenant comme un des plus grands Polanski), en voyant défiler ces ganaches, et tout particulièrement Didier Sandre et Hervé Pierre, je revoyais George Macready et Adolphe Menjou dans Les Sentiers de la gloire.
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Truffaut Chocolat »

Major Tom a écrit : 19 janv. 21, 20:01 Je ne savais pas trop où la poster (topic La Neuvième porte ou topic Eyes Wide Shut ?), ce sera finalement ici où ça a davantage de chances d'être vu. :mrgreen:
Je viens de monter et publier une vidéo comparative sur le Kubrick et le Polanski. Deux films superbement mis en scène, tous deux sortis en 1999, et qui ont une étrange particularité. Ils sont à la fois très différents... et bourrés de similitudes :

Esseptionnel, je te lâche un petit pouce bleu.
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Flol
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Flol »

Très bon boulot.
Par contre, t'as juste oublié de mentionner le cameo de Coppola et sa pipe dans le Polanski :
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Et ça m'a donné envie de réécouter du Kilar.
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Major Tom
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Major Tom »

Flol a écrit : 20 janv. 21, 15:41 Très bon boulot.
Par contre, t'as juste oublié de mentionner le cameo de Coppola et sa pipe dans le Polanski :
Spoiler (cliquez pour afficher)
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Et ça m'a donné envie de réécouter du Kilar.
Ma B.O. préférée de Kilar d'ailleurs. 8)
Spoiler (cliquez pour afficher)
En parlant de musique, revoir les films par extraits pour les monter ensemble, en se détachant de l'émotion qu'ils suscitent en nous, permet de les voir différemment, et si dans Eyes Wide Shut je me souvenais, bien entendu, du morceau oppressant de Ligeti ("Mesto, rigido e cerimoniale"), je ne m'étais pas rendu compte que Kubrick l'avait autant utilisé dans le film. Je me demande si ce n'est pas le thème qu'il a le plus réutilisé au sein d'un même film.
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Alexandre Angel
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Alexandre Angel »

Major Tom a écrit : 22 janv. 21, 11:20 je me souvenais, bien entendu, du morceau oppressant de Ligeti ("Mesto, rigido e cerimoniale"), je ne m'étais pas rendu compte que Kubrick l'avait autant utilisé dans le film. Je me demande si ce n'est pas le thème qu'il a le plus réutilisé au sein d'un même film.
Morceau qu'on est tenté de suspecter d'être facile (ces trois notes que l'on s'imagine composer soi-même).

Ce n'est évidemment pas si simple mais je ne cache pas que j'y ai souvent pensé en l'écoutant, pensée qui nourrit mon intérêt et ma fascination.
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Major Tom »

Un petit entraînement ? :)

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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Papus »

Bah ca donne bien envie de le voir (le parallèle avec Kubrick et le côté tintin).
J'ai l'impression de voir l'affiche du film passer sous mes yeux depuis une éternité (au video club, dans les bacs des magasins, sur les sites de stream,...), mais elle ne m'a jamais attiré, et je realise seulement maintenant que c'est un Polanski.
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Zelda Zonk »

Major Tom a écrit : 22 janv. 21, 12:27 Un petit entraînement ? :)

Du point de vue de l'harmonie musicale, il s'agit d'un intervalle de Seconde mineure : Fa - Fa dièse.
Par excellence, l'intervalle de l'angoisse, de l'inquiétude, du suspense, avec sa couleur légèrement dissonante.

Il est intéressant que noter que John Williams a utilisé le même intervalle pour le thème de l'attaque du requin dans Jaws : Do - Do dièse (joué beaucoup plus rapidement, et dans le registre grave du piano)

Voilà, c'était la parenthèse solfège. :)
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Major Tom »

On peut même s'entraîner ici :mrgreen: :

https://papiermusique.fr/piano-virtuel

(par contre pour jouer Heroica de Chopin avec une souris, c'est pas simple)

Spoiler (cliquez pour afficher)
Sinon, avec 600 vues en 2 jours, c'est mon 2ème meilleur démarrage pour une vidéo après l'hommage à Morricone, merci beaucoup. :oops:
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Flol
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Flol »

Mon morceau préféré de Eyes Wide Shut. Impossible de le réécouter sans repenser aux séquences qu'elle illustre, tant la symbiose images/musique est absolument parfaite.

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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par Papus »

Flol a écrit : 22 janv. 21, 17:07 Mon morceau préféré de Eyes Wide Shut. Impossible de le réécouter sans repenser aux séquences qu'elle illustre, tant la symbiose images/musique est absolument parfaite.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Itou ! Les poils direct!
Un pote m'avait expliqué que c'était je ne sais plus quel son "rembobiné" et que c'etait ce qui donnait cet aspect incantation chelou qui fonctionne trop bien.
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Re: Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Message par tchi-tcha »

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Ce samedi, les classikiens ont décidé de parler du dernier film de Stanley Kubrick (ne me demandez pas pourquoi).
Le forum n'étant rien d'autre qu'un gigantesque HS permanent, ils n'ont juste pas été fichus d'en parler dans le topic dédié.

Voici donc un résumé de la journée :

[insérer ici le gif habituel de la fille qui passe le balai]

candygirl a écrit : 14 janv. 22, 16:59 (...) ''2001" aussi, dont j'ai largement préféré le roman. Je trouve que le film de Kubrick est parfois d'une langueur monotone et contemplative dont il aurait pu se passer (quoi qu'il en soit, je préfère mille fois ''2001'' à ''Eyes Wide Shut", mais ce dernier est-il un film réputé ?).
tchi-tcha a écrit : 15 janv. 22, 00:00 (...) vous pouvez arrêter de taper sur Eyes Wide Shut s'il vous plaît ?
Je ne sais pas s'il est considéré comme un classique (c'est l'ultime film de Kubrick et il arrive longtemps après une série de masterpieces officiels et définitifs), mais c'est ce que son réalisateur a fait de plus intime depuis Barry Lyndon, et le running gag des sapins de Noël me fait toujours autant marrer.
Jeremy Fox a écrit : 15 janv. 22, 06:31 Je l'ai déjà dit mais l'ultime opus de Kubrick reste à ce jour mon plus beau souvenir en salles. Je ne m'attendais pas à ce qu'il termine sa carrière par un tel monument.

Sinon il me semble évident qu'il soit devenu un classique.
odelay a écrit : 15 janv. 22, 08:18 Et on parle du dernier mot qui finit Eyes wide shut et donc la carrière de SK? Et il est employé dans son sens propre et non en tant que juron. J’adore.
Dale Cooper a écrit : 15 janv. 22, 09:35 Eyes Wide Shut est mon Kubrick préféré, mais je doute qu'il soit réellement considéré comme un "classique".
Papus a écrit : 15 janv. 22, 09:45Itou
The Eye Of Doom a écrit : 15 janv. 22, 10:42 Il faudrait que je lui donne une seconde chance mais j’avais trouver le film incroyable de prétention (moi Kubrick, du haut de mon genie, je vous delivre le film définitif sur le couple !),autarcique (je me fous de ce que d’autres ont pu faire sur le sujet), kitsch (merci Helmut Newton!), mal joué par certain, invraisemblable, sans interet (on s’en fout complètement ude ces partouzes de grands bourgeois), … anachronique : le grand cineaste visionnaire des années 60/70 semblant être resté dans une bulle spatio-temporelle et ne rien avoir vu,compris de la société de la fin de 20ieme siecle et de son cinema.

Bref, j’ai trouvé ca particulièrement mauvais.
(...)
Thaddeus a écrit : 15 janv. 22, 12:53 (...)
Jeremy Fox a écrit : 15 janv. 22, 06:31Sinon il me semble évident qu'il soit devenu un classique.
Évident pour moi aussi. Il coche toutes les cases.
cinéfile a écrit : 15 janv. 22, 13:19 Je suis d'accord avec le fond de tes arguments (assez largement partagés parmi les détracteurs de ce film) *, ce qui ne m'empêche pas d'adorer Eyes Wide Shut par ailleurs. Je trouve le "discours" des films de Kubrick rarement intéressant et très fin de façon générale, leurs qualités se situent à d'autres niveaux. Dans le cas de ce film-ci, c'est peut être en partie à l'insu de Kubrick lui-même. Mais cette vulgarité est-elle celle du cinéaste ou de son personnage principal (pas finaud) ? En tout cas, la forme du film me fascine, le côté rêve éveillé (la première partie surtout) puis son envers. J'adore. Même chose pour Orange Mécanique, qui n'est finalement qu'une grosse farce, et en tant que telle, réussie. Prendre le film par un autre bout me semble vain.
(...)
* cinéfile fait ici référence au message de The Eye Of Doom (pour ceux qui ne suivent pas)
candygirl a écrit : 15 janv. 22, 14:34 (...) Pour ma part, j'ai ressenti exactement la même chose que The Eye of Doom pour "Eyes Wide Shut''. Le premier visionnage fut une grande déception car je n'ai trouvé aucun intérêt dans cette histoire de fantasmes sexuels qui m'a parue aussi désuète qu'ennuyeuse. Il y a 18 mois, j'ai revisionné l'intégrale de Kubrick, cette fois dans l'ordre chronologique, et ce fût littéralement passionnant jusqu'à "Eyes Wide Shut" devant lequel j'ai tenu 30 minutes. C'est sûrement un grand film, je ne le juge pas sur ce point, mais ça ne passe pas en ce qui me concerne. En fait, je me fiche de l'histoire de ce couple. Elle me passe complètement au-dessus de la tête.
(...)
Et peut-être que je changerai d'avis dans quelques années en redécouvrant ''Eyes Wide Shut"...
Thaddeus a écrit : 15 janv. 22, 15:16 Remarque intéressante * car elle pointe la dissociation existant entre la lucidité d'un jugement et l'investissement personnel que l'on peut mettre dans un film - celui qui détermine une vraie rencontre, une vraie adéquation, avec celui-ci. Pour ma part, je dirais que 95% au moins des "grands films" (ou consacrés par la postérité comme tels) que je n'aime pas me laissent de marbre sur le strict plan de l'engagement subjectif, sans que je n'aie rien à leur reprocher par ailleurs. Dans l'immense majorité des cas, je perçois leurs qualités, je comprends le statut qu'ils ont acquis, mais ils ne me touchent pas, ils ne m'intéressent pas, point. Pour beaucoup de spectateurs, le cas Kubrick est caractéristique de cette dichotomie. On admire l'art du cinéaste, sa maîtrise démiurgique, l'ampleur de son imagerie, la perfection de sa technique, mais on ne s'investit pas (quand j'écris "on", je ne parle pas pour moi). Il est du coup très difficile d'étayer un argumentaire car la réserve porte sur un plan strictement affectif. "C'est un grand film, mais je n'aime pas". Combien de fois me suis-je trouvé dans cette situation frustrante... Eyes Wide Shut n'échappe sans doute pas à la règle, même si je trouve qu'il s'agit peut-être (avec Barry Lyndon) du film le plus frémissant, le plus chargé émotionnellement, le plus incarné de Kubrick. Lorsque Bill/Tom Cruise, à la fin, éclate en sanglots et se blottit dans contre sa femme en épanchant son aveu ("je vais tout te dire..."), c'est le dénouement similairement bouleversant de L'Aurore qui me vient en tête.
(...)
* Thaddeus fait ici référence à la remarque précédente de Candygirl (non mais dites, vous suivez ou quoi ?)
Alexandre Angel a écrit : 15 janv. 22, 16:37 (...)
Eyes Wide Shut est un beau Kubrick, très précisément parce qu'il est à mi-chemin de la maîtrise démiurgique (un peu la marque du bonhomme) et de la sensibilité à vif du réalisateur, qui est un américain complètement imprégné d'esthétique et d'imaginaire non seulement européen, mais plus précisément "mittel européen".
C'est ce dernier versant qui prime dans Eyes Wide Shut et c'est ça qui est beau : c'est un film qui éclaire toute la filmographie. Kubrick, en adaptant Schnitzler, se boucle lui-même.
The Eye Of Doom a écrit : 15 janv. 22, 20:16 Durant toute la projection, j’ai justement pensé à After Hours, autre cauchemar éveillé, en me disant: Putain dans After Hours il y a un vrai sentiment de peur de la mort : le personnage pour une illusion stupide a provoqué la mort d’une femme et risque de perdre sa vie. Dans Eyes Wide Shut, on y croit pas un instant aux supposés dangers que court T. Cruise *
* Alors là, The Eye Of Doom répondait à cinéfile (vous n'êtes vraiment pas attentifs, c'est pénible à la fin)

Et pour terminer, je vous laisse méditer sur cette hypothèse audacieuse de AtCloseRange (grand admirateur de Kubrick comme chacun le sait), pour qui si le cinéma n'a plus produit de chef d'oeuvre après 1999 c'est en grande partie à cause du décès du Maître :
AtCloseRange a écrit : 15 déc. 21, 21:15
Paroju a écrit : 15 déc. 21, 20:46 Du coup tu peux dire tous les chefs oeuvre depuis 1999 :mrgreen:
De là à dire que c'est de la faute de Kubrick, il n'y a qu'un pas...
Voilà, c'était un samedi ordinaire sur Classik.

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Bonus :

Chassol Odissi Part III
(le morceau que j'écoutais en boucle en compilant tous ces messages)
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